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Lecture de l’art – Art Moderne 10-02-17 Le cours concerne les 50 premières anné

Lecture de l’art – Art Moderne 10-02-17 Le cours concerne les 50 premières années du 20ème siècle. /!\ Les dates ne correspondent pas toujours exactement aux événements puisqu’on ne se réveille pas un matin en se disant : « je vais créer un mouvement artistique ». Les courants artistiques naissent de l’évolution pratique de l’art. Introduction Le 19ème siècle est le siècle qui nous a apporté, en terme de progrès technique, ce dont nous avons toujours besoin aujourd’hui ; l’industrialisation, l’électricité, voiture, etc. Autrement dit, ce siècle voit la naissance d’une série d’innovations qui va accélérer le monde. Et ce non sans impact sur le monde de l’art ; cinéma, photographie et imprimerie moderne changent la donne et la manière de concevoir l’art ou de faire de l’art. En effet, avant, une œuvre n’était pas reproduite ; il fallait se déplacer pour la voir. Le rapport à l’œuvre et l’attention portée à cette dernière était alors physiquement différent. L’impressionnisme est le premier mouvement en rupture avec les conventions de l’époque. A la fin du 19ème siècle, La peinture impressionniste n’est pas encore acceptée mais est en passe de l’être. Des questions fusent alors chez les jeunes artistes du début du 20ème siècle : - Quel genre de peinture va succéder à la peinture impressionniste ? - Quel peintre va être capable de se renouveler ? - 3 figures phares du 19ème siècle - précurseurs du fauvisme Contexte : Le monde de l’art au milieu du 19ème siècle Au milieu du XIXème, vivre de son art est presque impossible car le marché de l’art est inexistant. Seuls les salons et les galeries permettaient aux artistes de se faire voir. Ce qui va changer les choses, c’est la révolution française. Une reconnaissance de la bourgeoise émane d’un commerce grandissant et d’un nombre d’inventions florissant. Par la force des choses, les amateurs d’art se font de plus en plus nombreux. De là nait un marché de l’art. A. Paul Cézanne (1839 – 1904) Peintre impressionniste français qui va révolutionner la peinture de l’époque. Considéré comme le précurseur du postimpressionnisme et du cubisme, Il choisit de rester en Provence tout au long de sa carrière car la lumière de son pays a un impact fort sur sa peinture. B. Vincent van Gogh (1853 – 1890) Peintre presque méconnu de son vivant. Sa peinture a été oubliée pendant presque 10 ans à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle. Sa peinture est naturaliste, inspirée de l’impressionnisme et du pointillisme. Il est l’annonceur du fauvisme et de l’expressionisme. La couleur est un élément clé de ses peintures. C. Paul Gauguin (1848 – 1903) Peintre postimpressionniste. Tout comme V. van Gogh, il connait un désastre financier lors de sa carrière car ce qu’il faisait n’était pas dans les mœurs de l’époque. Il est cependant connu comme l’un des plus grands peintres français du 19ème et comme l’un des précurseurs de l’art moderne. Rem : Ils veulent faire comprendre aux gens que la peinture n’est plus un témoignage de savoir-faire et de précision mais bien une retranscription de l’existence des sentiments du peintre. Ces 3 figures, peu populaires ou reconnues de leur vivant, vont être régénérés après leur mort, grâce au regard de jeunes artistes du 20ème siècle désireux de savoir et connaitre ce qui se faisait avant eux. Ces jeunes et nouveaux artistes ou collectionneurs et propriétaires d’œuvres vont montrer, dans des galeries, ce qui a été fait artistiquement « en marge » des habitudes des contemporains, au XIXème siècle. Fauvisme Le nom de ce mouvement provient d’un critique d’art ayant écrit « Donatello parmi les fauves » à propos d’une exposition. En effet, lors de celle-ci, une sculpture de Donatello se trouvait au centre d’une pièce où étaient exposés des peintures nouvelles, présentant des caractéristiques méconnues à l’époque ; des caractéristiques fauvistes. A. Henri Matisse (1869 – 1954) Avec d’autres artistes du mouvement, il signe un manifeste et se réunit avec ceux-ci sous une revue. Témoignage de l’union d’artistes pour une passion commune ; l’expression de la couleur, entre autre. Les artistes fauvistes s’opposent à l’art de l’époque. Ils veulent exprimer leurs émotions et retrouver la pureté des moyens. Le fauvisme se caractérise par une volonté des artistes de s’axer sur le tableau lui-même et non plus sur le savoir-faire d’une reproduction parfaite de ce qui se trouve en dehors du tableau. Matisse nait dans le Nord de la France et suit des cours libres dans l’atelier de Gustave Moreau. Réagissant à la peinture de van Gogh et influencé par celle-ci, Il rencontre, dans l’atelier de Moreau, Signac (pointilliste) et subitaussi l’influence du pointillisme. Cependant il veut autre chose que cela car la manière de peindre assez mathématique des pointillistes le dérange. Il descend alors à St Tropez offrant une bonne lumière. Tableaux : - Le Luxe (série) Les deux présentent la même structure et composition avec 3 figures féminines où la femme agenouillée est une allusion à Cézanne. On suppose qu’il a commencé à peindre la femme agenouillée en premier et a fini par celle qui court au second plan. Celui de gauche présente des aplats pour les différents éléments du tableau tandis que celui de droite contient plusieurs teintes dans chaque élément. Matisse, grand fan d’art nègre, achète beaucoup de formes d’art de ce type. Sans doute car l’art africain, non réaliste et donc pas fidèle à la réalité, travaille la forme pour elle-même et fait parler la matière grâce aux formes taillée dedans. Matisse vise un certain équilibre dans les formes grâces aux aplats de couleurs. On parle alors de fauvisme coloriste influencé par Gauguin A l’époque, on considérait les fauvistes comme des fous. - Le peintre dans son atelier/ Le peintre et son modèle (1916-1917) Volonté de synthétiser l’espace du tableau. La lumière découpe l’espace de la toile en deux. Aucun modelé et aucune ombre portée. Verticalité du chevalet répondant au peintre. Le modèle assis sur un fauteuil violet, porte un peignoir vert : couleurs complémentaires. Matisse place un objet décoratif à ornements de provenance arabique au-dessus du modèle car il achetait aussi des formes d’art arabe. - Odalisque au fauteuil turc (1928) L’odalisque est une femme de harem arabe, mi servante mi épouse. Le thème de l’odalisque devient récurrent dans la peinture du début du XXème siècle car les artistes trouvent cette coutume orientale fascinante. - Liseuse sur fond noir (1939) Femme appuyée sur une table refusant la perspective. En arrière-plan, il peint des dessins de lui accrochés au mur. Encore une fois, la lumière tranche l’espace dans le miroir. Tout semble rapidement esquissé et chaque élément ne dispose que d’une teinte. - Nature morte au magnolia (1941) Chaque élément semble avoir été dépose sur une table et ne répond pas à des questions de volume. Le fond rouge est monochrome. - La blouse roumaine (1940) La blouse roumaine, grâce à ses motifs spéciaux, représente un dessin dans le dessin pour Matisse. Simplicité du visage Parfaite distribution entre dessin et couleur Collage : /!\ On parle chez les fauvistes, pour collage, de papiers collés car le papier est utilisé pour son apparence et sa matière dans un choix de couleurs. - La tristesse du roi (1952) On peut voir des jongleurs et le roi en blanc. L’utilisation de papiers collés synthétise et tranche encore plus l’espace du tableau que dans sa peinture. Le motif de la guitare deviendra célèbre et maintes fois repris. - Blue Nude – La grande Odalisque (1952) B. André Derain (1880 – 1950) Il fait preuve d’une expérience fauviste violente et radicale qui se modifiera après 1914, à cause de la guerre, pour laisser place à un retour vers une peinture plus classique. Derain utilise la peinture directement sortie du tube ce qui lui permet une totale subjectivité des coloris dans les éléments de ses tableaux. Tableaux : - Le port de Collioure (1905) - Le pont de Westminster Ce tableau est un hommage à V. van Gogh et Gauguin. La manière de peindre le fleuve est celle de van Gogh et l’agencement des couleurs de la rive contenue dans la partie gauche du tableau est celle de Gauguin. - Vue de Westminster Derain se positionne dans son temps en peignant des automobiles et des usines fumantes ; chose nouvelle. C’est un acte physique et violent dans le monde de l’art que de faire rentrer le monde moderne dans une peinture. - Sans titre Peinture prouvant un retour en arrière du peintre. En effet il revient avec une peinture bien plus classique, moins fauviste car si on avait perdu la guerre, disait-on, c’était parce que nous n’avions pas fait les choses dans la tradition. Les artistes se culpabilisaient à leur manière. On parle alors d’un rappel à l’ordre chez les romanciers comme chez les peintres qui avaient en quelques sortes trahi les traditions classiques. Apparait alors une volonté de s’unifier et de faire de la peinture plus classique qui se ressemble d’un peintre à l’autre. Derain, à partir de 1914, ne sera plus un uploads/s3/ synthese-art-moderne.pdf