Rapport d'étude à la Délégation aux Arts Plastiques Ministère de la Culture TRA
Rapport d'étude à la Délégation aux Arts Plastiques Ministère de la Culture TRANSDISCIPLINARITÉ ET GENÈSE DE NOUVELLES FORMES ARTISTIQUES Jacques Sirot Sally Jane Norman Responsable du Responsable programme de recherche scientifique de l'étude Novembre 1997 camelopard sarl - 57 rue Montreuil - 75011 PARIS tel : 01 43 47 30 99 fax : 01 49 28 97 87 e-mail : 106633.3167@compuserve.com norman@wanadoo.fr 1. MATÉRIAUX ET MÉTHODES 2. INTRODUCTION • - Reconnaître le passé pour mieux appréhender l'avenir • - L'émergence de savoirs et techniques hybrides • - Évolutions/ révolutions du savoir • - Outils et utilité de l'imaginaire • - L'héritage des avant-gardes 3. LA TRANSDISCIPLINARITÉ : QUELQUES FORMULES D'USAGE • - Du ballet de cour au Gesamtkunstwerk • - De la synthèse des arts à la synesthésie numérique • - Arts/ Sciences : guerre des précédents, ou mythe de l'égalité ? • - L'art comme instrument d'acculturation technologique • - L'art comme instrument de refonte sociale à travers les nouveaux médias • - La transdisciplinarité : ce qui échappe aux catégories définissables 4. LES "CAS D'ÉTUDE" • ARS ELECTRONICA CENTER • ARTEC • CICV • CTI • CYPRES • GMD • IRCAM • KHM • V2 • ZKM 5. DISCUSSION 6. CONCLUSIONS 7. ANNEXES • I - extrait du projet initial / questionnaire • II - bibliographie sélective • III - remerciements "L'essence de la technique n'est rien de technique : c'est pourquoi la réflexion essentielle sur la technique et l'explication décisive avec elle doivent avoir lieu dans un domaine qui, d'une part, soit apparenté à l'essence de la technique et qui, d'autre part, n'en soit pas moins foncièrement différent d'elle. L'art est un tel domaine. A vrai dire, il l'est seulement lorsque la méditation de l'artiste, de son côté, ne se ferme pas à cette constellation de la vérité que nos questions visent." La Question de la technique Martin Heidegger 1. MATÉRIAUX ET MÉTHODES [sommaire] Afin que cette étude soit autant que possible pragmatique et programmatique, ancrée dans des pratiques actuelles plutôt que dans un discours spéculatif, nous avons sollicité les représentants d'une dizaine de structures européennes susceptibles d'entrer dans un dialogue constructif sur le sujet de la transdisciplinarité. Le choix initial se limitait à des sites à vocation artistique, caractérisés par une activité et une programmation pouvant être qualifiées de transdisciplinaires, c'est-à-dire, mettant en valeur des interactions entre des personnes provenant de disciplines différentes (nous avions déjà rencontré les responsables de ces structures au moment de l'élaboration du projet). Une partie de la recherche a pu se faire sur Internet, les organismes sélectionnés ayant mis en place des serveurs fournissant des descriptifs généraux de leurs activités et de leurs principes de fonctionnement [1]. Notre souci était d'entrer en contact avec les directeurs et les décisionnaires qui font de ces sites des lieux novateurs, susceptibles de nourrir une politique culturelle originale au niveau de la formation, de la recherche, de la pédagogie artistique. Nos échanges autour de la problématique transdisciplinaire devaient permettre de voir comment ces personnes ont su traduire une idéologie et une volonté culturelles en une ligne de conduite, déterminant des actions concrètes. Une étude de terrain de ce type paraît fatalement "terre à terre", mais nous estimions qu'il était urgent de décrire et de valoriser quelques bonnes pratiques, aptes à fournir des modèles à des responsables culturels. Les réponses à un questionnaire, rédigé en français et en anglais, comportant cinq questions sur la transdisciplinarité, ont servi de point de départ aux échanges avec des représentants de ces lieux (cf. extrait du projet initial et questionnaire, fournis en annexe) [2]. Des entretiens avec nos interlocuteurs ont ensuite permis de focaliser plus spécifiquement sur les programmes et les politiques de recherche, d'enseignement, et de création artistiques dans ces structures, situées dans cinq pays européens (Allemagne, Autriche, France, Pays Bas, Royaume Uni) [3]. Pour effectuer ces entretiens, nous nous sommes rendus dans l'ensemble des lieux étudiés. Ainsi, en dehors des réflexions que nous ont livrées les représentants cités dans les pages qui suivent, nous avons pu observer in situ les activités menées à l'intérieur des différentes structures. Très souvent, des contacts informels établis avec d'autres intervenants (chercheurs, artistes, enseignants, étudiants) ont permis de compléter nos informations, témoignant notamment de l'adéquation entre les projets décrits, et la réalité des pratiques quotidiennes. Dans le souhait de dépasser un simple inventaire, et d'approfondir quelques pistes de réflexion sur les pratiques transdisciplinaires, nous avons essayé d'analyser ces sites en privilégiant les points forts qui les démarquent. Une telle pondération des données devrait permettre de mieux identifier les différentes démarches, et de prendre la mesure de leur diversité. Ainsi, si l'hétérogénéité des lieux sollicités pour l'étude ne facilite pas les comparaisons, elle permet en revanche d'apprécier la multiplicité des approches et des pratiques. Corollaire obligé : les points et les objectifs communs transparaissent avec d'autant plus de vigueur. Le but n'était donc pas d'effectuer une analyse comparative, mais de réunir un nombre limité d'expériences exemplaires. Les dimensions, les origines et les historiques des sites étudiés, leurs vocations et leurs degrés d'indépendance vis-à-vis des autorités nationales et européennes, leurs moyens financiers et leurs partenariats éventuels, leurs buts et leurs perspectives réelles, diffèrent considérablement. Les multiples modalités d'imbrication avec d'autres institutions et organismes rendent quasiment impossible une comparaison objective des ressources dont bénéficient effectivement les structures étudiées : pour ce faire, il faudrait pouvoir chiffrer les contrats établis avec des industriels (missions de recherche souvent d'ordre confidentiel), comptabiliser les effectifs détachés d'autres structures pour des missions officiellement qualifiées de ponctuelles (bien que la durée de celles-ci soit parfois indéterminée), mesurer l'apport fourni par des infrastructures extérieures (les locaux, l'appui de secrétariats, de services de gestion et d'administration, de serveurs et de moyens de diffusion/ publication)... Par ailleurs, ce qui peut paraître comme un obstacle chez les uns est parfois revendiqué comme un atout chez d'autres : la taille réduite vécue par certains organismes comme un handicap, peut être enviée par d'autres structures, victimes de leur lourdeur et de l'inertie qui en résulte. Parallèlement aux échanges entretenus avec les dix structures "élues", nous nous sommes rendus à plusieurs manifestations consacrées aux nouvelles formes et aux lieux d'expérimentation artistiques. Nous avons pu suivre de nombreuses initiatives européennes et extra-européennes, ayant trait à l'art et aux nouvelles technologies, permettant d'aborder sous d'autres angles la problématique de la transdisciplinarité ; ces informations ont enrichi et infléchi notre réflexion. De même, nous avons consulté des études internationales sur la place de la culture dans la société contemporaine, notamment le rapport de la Commission Mondiale sur la Culture et sur le Développement [4], et le rapport préparé pour le Conseil de l'Europe par le groupe de travail européen sur la culture et le développement [5]. La première partie de notre étude comporte une introduction générale évoquant la portée historique des liens scientifico-techniques et artistiques, suivie d'un résumé de quelques conceptions clés de la trandisciplinarité. La deuxième partie comporte le corpus proprement dit, constitué par les descriptifs succincts des dix structures permanentes étudiées. Ensuite, dans la partie discussion, nous avons essayé de cerner les interrogations et les préoccupations les plus récurrentes, et de confronter les différentes visions de la transdisciplinarité et de la situation actuelle en ce qui concerne la création artistique. Enfin, nous avons tenté de dégager quelques conclusions concrètes. ___________________________________________________________________________ 1] Au moment de l'élaboration du projet initial correspondant à cette étude, l'intégration de documents iconographiques avait été envisagée. Au cours de cette recherche, il s'est avéré que les données iconographiques témoignant des oeuvres et des activités au sein des différentes structures de recherche étudiées, sont pour la plupart disponibles sur les serveurs Internet de ces mêmes structures. Puisque nous visons une publication sur Internet de ce projet, il nous a paru plus utile de présenter le rapport sous forme d'un texte traditionnel, en y faisant figurer les adresses électroniques des structures étudiées. Lors de sa mise en réseau, des liens pourront être établis avec ces sites, qui offrent d'importants compléments d'informations textuelles et iconographiques. 2] Le français et l'anglais ont été les langues de travail utilisées pour l'établissement de ce rapport. L'auteur a assuré la traduction vers le français des données recueillies auprès des interlocuteurs anglais, allemands, autrichiens, et néerlandais. 3] Au cours de cette deuxième phase, l'étude a été recentrée sur dix "cas" en écartant quatre organismes pour les raisons suivantes: 1] nous n'avons pas pu obtenir suffisamment d'informations sur la structure, tandis que d'autres organismes se sont avérés plus directement concernés par la problématique transdisciplinaire (le Netherlands Design Institute a ainsi été remplacé, dans le cadre de l'étude, par la structure rotterdamoise V2); 2] nous n'avons pas pu approfondir avec nos interlocuteurs une discussion sur la transdisciplinarité (ce fut le cas pour l'ACROE, bien que nos échanges sur des sujets annexes aient beaucoup nourri la réflexion qui suit); 3] indépendamment de ses mérites, la structure s'est révélée plutôt conventionnelle, alors que nous voulions focaliser l'étude sur des cas exemplaires (nous avons ainsi été amenés à écarter le St Louis Institut d'Informatique, à Bruxelles, et le département infographie/ uploads/s3/ transdiciplinarite.pdf
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- Publié le Fev 07, 2021
- Catégorie Creative Arts / Ar...
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