1 Remerciements J'adresse mes remerciements aux personnes qui m'ont aidée dans
1 Remerciements J'adresse mes remerciements aux personnes qui m'ont aidée dans la réalisation de ce mémoire. En premier lieu, je remercie Madame Ginoulhiac, professeur à l’ESPE de Foix. En tant que Directrice de mémoire, elle m'a guidée dans mon travail et m'a aidée à trouver des solutions pour avancer. Je tiens également à remercier l’école Maternelle Parmentier et plus particulièrement Cathy Lethurgie, la directrice de l’école, pour m’avoir accueillie dans les meilleures conditions en tant qu’employée d’avenir professeur au sein de son équipe. Enfin, je remercie la classe de toute petite et petite section, Valérie et Caroline, pour leur implication dans mes différents projets. 2 Pendant ma première année de Master MEEF, j’ai été nommée Employée d’Avenir Professeur dans l’école Maternelle Parmentier à Foix, 12 heures par semaine. Au cours de cette année, j’ai pu observer et pratiquer dans une classe de toute petite et petite section. A cette occasion j’ai pu créer et mettre en œuvre une séquence d’arts visuels. L’art visuel est une discipline inscrite dans les programmes de l’école primaire. De la petite section au cours moyen, les élèves doivent intégrer progressivement des connaissances dans ce domaine. L’éducation nationale inscrit ce domaine dans « l’agir et s’exprimer à travers des activités artistiques » pour la maternelle, elle prône une ouverture sur les arts dès le plus jeune âge grâce à une pratique régulière, à l’éducation du regard et à l’introduction d’une culture de la sensibilité par la rencontre d’œuvres de référence. Les enjeux de cette matière qui sont donc nombreux me sont apparus trop souvent négligés en classe car jugés peu accessibles. Afin de me faire ma propre idée de cet enseignement, j’ai alors tenté de mettre en place une séquence d’arts visuels dans la classe de petite section de l’école maternelle Parmentier. Une fois ma séquence de graphisme réalisée, je suis revenue sur ma pratique en me questionnant sur les compétences acquises et le vécu des élèves. Après réflexion, j’en suis venue à cette conclusion : les élèves avaient appris à maitriser un geste (tracer une ligne verticale), qui leur permettraient plus tard d’entrer dans l’écrit (écriture bâton), mais à aucun moment ils ne s’étaient questionnés sur leur pratique. Etait-ce à cause 3 de mes consignes ? De mon thème ? De la progression de ma séquence ? Ce n’est qu’à ce moment que j’ai pris conscience des enjeux de la didactique des arts visuels : tout comme les mathématiques ou le français, il existe des façons pour enseigner les arts. Cette prise de conscience m’a permis d’observer avec un regard différent des pratiques enseignantes, et de remarquer un enseignement assez dirigé des arts visuels, souvent rattachés aux loisirs créatifs, dénué de compétences artistiques à atteindre. Les élèves se trouvaient rarement acteur dans la séance, et avaient peu d’occasion d’exprimer leur créativité compte tenu de situations trop dirigées par l’enseignant. Ils répondaient à la consigne donnée mais n’exprimaient rien de personnel, pourtant à trois ans, l’imagination ne manque pas. Le problème vient donc des situations proposées qui ne rendent pas les élèves autonomes lors de la création. Lors de la conception de ma séquence, j’étais dans ce modèle d’enseignement, en substituant la créativité au profit de la gestion de classe. L’âge des élèves fut une grande difficulté dans la mise en place de ma séquence. Etaient-ils en mesure de comprendre les enjeux de cette matière ? Ce questionnement m’a alors conduit à cette problématique : Comment laisser l’élève de maternelle maître de ses intentions en arts visuels ? Dans un premier temps je porterai un regard théorique sur les arts visuels en précisant ses enjeux et sa didactique en regard du développement de l’enfant. Puis je mettrai en parallèle la théorie avec les observations que j’ai pu faire sur le terrain, et enfin je proposerai des remédiations à la séquence vécue en me reportant aux théories développées dans la première partie. 4 I. Les théories d’apprentissages des arts visuels et théories de développement de l’enfant 1) Définition des arts visuels a) Les formes d’art et leurs fonctions L’art est une activité de l’humain, cette pratique a pour principale fonction de donner l’occasion à l’homme de laisser une trace de son passage sur terre. Chaque individu appartient à une culture, à un moment donné de l’histoire, et fait sa propre expérience de la vie. L’artiste par des moyens plastiques figuratifs ou abstraits va témoigner de son vécu, nous raconter une histoire, et par le biais de la représentation ou de la présentation (durable ou éphémère) laisser une empreinte dans la mémoire collective. Plusieurs courants artistiques ont traversé le temps, les modes de pensée ont évolué, les arts visuels aussi. Ils comprennent alors plusieurs techniques à visée expressive : les arts plastiques : dessin, peinture, sculpture, architecture le cinéma la photographie le design les arts numériques. Les arts visuels sont des modes de communication auxquels l’homme a toujours eu recours, de la préhistoire à aujourd’hui, il semble alors nécessaire d’en montrer l’importance aux futures générations. Le statut de l’art doit donc être évoqué à l’école afin que les élèves comprennent les enjeux de cette matière, mais au préalable, il faut se poser la question suivante, afin de comprendre les différentes intentions des artistes : pourquoi faire de l’art ? b) Les différentes intentions des artistes Une œuvre d'art, dans les arts visuels, est un objet physique en deux ou trois dimensions qui remplit une fonction esthétique : l'esthétique correspond au domaine désigné jusqu'au XVIIIe siècle par « science du beau » ou « critique du goût », et devient depuis le XIXe siècle la philosophie de l'art. Elle se rapporte, par exemple, aux émotions provoquées par une œuvre d'art (ou certains gestes, attitudes), aux jugements de l'œuvre, à ce qui est spécifique ou singulier à une expression 5 (artistique, littéraire, poétique, etc.), à ce qui pourrait se définir comme beau par opposition à l'utile et au fonctionnel. L’expérience esthétique vécue par le spectateur est définie par Jean-Marie Schaeffer1 comme « une expérience attentionnelle exploitant nos ressources cognitives et émotives communes », elle est alors subjective. Une œuvre d'art singulière est souvent considérée dans le contexte plus large d'un mouvement d'art ou d'une époque artistique. Elle peut également être considérée comme un élément au sein de l’œuvre globale de l’artiste. Des objets physiques qui documentent des œuvres d’art sans importance ou conceptuelles, mais qui ne sont pas conformes aux conventions artistiques, peuvent être redéfinis et considérés comme des objets d’art après leur apparition originale. Certaines œuvres Dada et néo- Dada conceptuelles ont obtenu le statut d'œuvre d'art plus tard. Les produits du design d'environnement, dépendamment de l'intention et de l'exécution, peuvent être des « œuvres d'art ». Ceci comprend : le land art, l’art in situ, l'architecture, les jardins, l'architecture de paysages, l'art d'installation, l'art rupestre. Marcel Duchamp, lui aussi définit les arts en mettant en avant la réflexion et l’intention de création, il a critiqué l'idée que l'œuvre d'art doive être un produit unique du travail d'un artiste représentatif de sa compétence technique. Les théoriciens ont soutenu que les objets n'ont pas un sens constant, mais que leurs significations sont façonnées par l'homme dans le contexte de leur culture, car l'homme a la capacité de donner une signification aux choses. Ainsi dans une interview2 par Philippe Colin, Marcel Duchamp définit le Ready-Made de la sorte : 1 SCHAEFFER Jean-Marie. L’Expérience esthétique. Gallimard. 24-02-2015 2 Juin 1967, interview de Marcel Duchamp par Philippe Collin sur la définition de Ready-Made 6 « Ca veut dire "tout fait". Comme les vêtements de confection. Je suis arrivé à une conclusion, il y a assez longtemps. Il y a toujours quelque chose de "tout fait" dans un tableau : vous ne faites pas les brosses, vous ne faites pas les couleurs, vous ne faites pas la toile. Alors, en allant plus loin, en enlevant tout, même la main, n'est-ce pas, on arrive au ready-made. Il n'y a plus rien qui soit fait : tout est "tout fait". Ce que je fais, c'est que je signe, simplement, pour que ce soit moi qui les aie faits. Simplement, j'arrête là, c'est tout. C’est fini. Ça semble un peu drôle, mais c'est une conséquence naturelle, en allant au bout du raisonnement. » D’ailleurs l’artiste Michael Craig-Martin, créateur de l’œuvre « An Oak Tree » (« un chêne » traduit en français), a déclaré3 au sujet de son travail : « Ce n'est pas un symbole, j'ai changé la substance physique du verre d'eau en celle d'un chêne. Je n'ai pas changé son apparence. Le chêne en tant que tel est physiquement présent, mais sous la forme d'un verre d'eau. » (ANNEXE 1) Michael Craig-Martin, « An Oak Tree », 1973 L’œuvre se définit alors par la réflexion que mène l’artiste à la conception de celle-ci, elle peut s’inscrire dans différents mouvements, et peut témoigner de nombreuses intentions. L’artiste nous fait part de sa pensée, par des techniques variées avec le désir de communiquer, de donner des signes et de raconter un uploads/s3/ boniface-cecile-m22016.pdf
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- Publié le Apv 26, 2021
- Catégorie Creative Arts / Ar...
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