Biblio : - CAHN Isabelle, LOBSTEIN Dominique, WAT Pierre, Chronologie de l’art

Biblio : - CAHN Isabelle, LOBSTEIN Dominique, WAT Pierre, Chronologie de l’art du XIXème siècle, Paris, Flammarion, 1998, 2008 - CASSOU Jean, « L’Esprit du symbolisme », dans CASSOU Jean, Encyclopédie du Symbolisme, Paris, Somogy, 1988 - CREPALDI Gabriele, L’art au XIXème siècle, Paris, Hazan, 2005 - DENIZEAU Gérard, Vocabulaire des arts visuels du XIXe siècle, Paris, Minerve, 2004 - DENIZEAU Gérard, Panorama des grands courants artistiques, Paris, Larousse, 2019 - GENTY Gilles (et al.), L’ABCdaire du Symbolisme et de l’Art Nouveau, Paris, Flammarion, 2013 - GIRARD Xavier, Matisse “Une splendeur inouïe”, Paris, Gallimard, 2008 (1ère éd. Paris, 1993) - MATHIEU Pierre-Louis, Gustave Moreau, Paris, Flammarion, 1994 - PILLEMENT Georges, « Peinture, Gravure et Sculpture », dans Encyclopédie du Symbolisme, Paris, Somogy, 1988 - TUFFELLI Nicole, L’art au XIXème siècle, Paris, Larousse, 2013 Plan : chronologique, on reste en france mais tout ce qui vient des autres pays en terme d’influence on l’inclut Vers 1880, en Europe, l’idée et l’idéal prennent leur revanche sur la nature et le vrai, et les artistes se réfèrent au mouvement anglais parce qu’ils y trouvent un matériel littéraire, Le symbolisme connut des développements féconds dans l’Europe entière, mais nous ne verrons que le cas de la France. De l’Angleterre à l’Italie, de l’Espagne à la Scandinavie, de la France à la Russie, le symbolisme regroupe des artistes très divers. Ce qu’ils ont en commun c’est moins un programme que ce contre quoi ils s’élèvent : l’académisme, le réalisme et l’impressionnisme, le matérialisme et le positivisme, la civilisation industrielle dont les progrès leur paraissent être des facteurs de dégradation ou de décadence. Ils leur préfèrent le rêve, l’imaginaire, le monde de la pensée. Les grands peintres et personnages du symbolismes semblent reclus dans leur univers. De nombreux symbolistes s’intéressent à l’occulte et considéraient l’hermétisme comme une vertu. Cette réculsion comdamne-t-elle le symbolisme à n’avoir aucun autre apport sur ses prédécesseurs ? De plus, le symbolisme n’apparait pas par hasard. On peut donc se demander si le symbolisme français est au carrefour des mouvements. Dans un premier temps, il s’agira de comprendre les origines du symbolisme, puis de le présenter et enfin de comprendre ses répercussions sur l’art moderne. Problématique : le symbolisme français au carrefour des mouvements I. Les prémisses du symbolisme La Renaissance et les préraphaélites Tout d’abord, nous allons voir que la Renaissance et les préraphaélites anglais ont joué un rôle important dans la naissance du symbolisme. Dans la peinture de la Renaissance, il est difficile de séparer l’idée du symbole. L’art de la Renaissance présente des qualités et des idées qui allaient fasciner les peintres et les sculpteurs symbolistes du XIXème siècle. On y trouve le conflit de système de communication « ouvert » et « fermé ». Des éléments empruntés à un langage que toute personne instruite pouvait comprendre, mais d’autres symboles étaient compris seulement par des initiés. Le symbole acquiert une résonance dans l’esprit du spectateur. Les maîtres italiens veulent faire vivre l’imagerie de l'antiquité païenne en la réinterprétant. Feu Edgar Wind, dans son livre les Mystères païens de la Renaissance, comprit que l’une des clés de l’interprétation des tableaux se trouvaient dans les écrits philosophiques néoplatoniciens tels que Plotin, ainsi que dans la lecture des humanistes de l’époque. Le néoplatonisme selon le CNRTL est un “courant artistique, littéraire, philosophique qui se réclame des doctrines de Platon et de Plotin”. Elle s'inspire aussi des doctrines religieuses orientales. Le néoplatonisme se caractérise par l’importance du Premier principe et l’Un qui correspond à la cause première de l’ensemble de l’univers en métaphysique, ainsi que par des expériences mystiques. Le mysticisme est la recherche de l’absolu ou de Dieu à travers la contemplation ou de l’extase. Le néoplatonisme au sens général eut presque autant d’importance pour les philosophes et artistes du mouvement symboliste qu’il en a eu pour les pionniers de la Renaissance. Dans le milieu symboliste, les philosophes en vogue étaient Hegel et Schopenhauer qui présentent tous les deux une composante néo-platonicienne non négligeable. Botticelli comme Mantegna sont des figures qui influencent fortement les peintres symbolistes, particulièrement en Angleterre. Par exemple, Mantegna remplissait chaque espace vide par de la roche et on retrouve cela chez Moreau. L’héritage le plus prophétique laissé par la Renaissance au symbolistes et probablement l’orage de Giorgione. Comme le montre Wind, le tableau de Giorgione constitue une des plus grandes énigmes. On a des éléments ouvertement allégoriques. Le tableau témoigne d’une mystérieuse capacité à véhiculer du sens sans être complètement spécifique. C’est le spectateur qui complète l’œuvre à l’aide d'éléments qu’il trouve en lui-même. Cette suggestivité et cette ambiguïté constituent l'essence même de la poésie symboliste, que nous verrons par la suite. Elle ne pouvait qu'avoir une égale importance pour les artistes symbolistes. Les théoriciens du mouvement symboliste reconnaissaient que le symbole pouvait être un objet doté d’un existence propre. Diffusant une influence mystérieuse et affectant l’ensemble du contexte où il se trouvait. De plus le néoclassique anglais touche largement l’Europe avec la figure de Flaxman, célèbre pour ses illustrations d’Homère. Constable, un artiste d’un genre tout à fait différent, eut un impact considérable sur Delacroix lorsque son travail fut exposé à Paris. L’artiste ayant le plus influencé le courant symboliste semble être Turner. Il est reconnu comme un génie d’envergure européenne. Les préraphaélites sont aussi très importants dans l’art européen de la 2ème moitié du XIXème siècle. Ils représentent un esprit idéaliste présent dans l’art anglais depuis le début du siècle. William Blake, qui a passé toute sa vie à construire un univers symbolique, est le père du courant préraphaélite. Nous allons principalement nous attacher aux préraphaélites. Ce fut la fondation de la Confrérie préraphaélite qui assure le devenir de la tendance idéaliste et symbolique de l’art anglais. Le préraphaélisme trouve son inspiration à partir du mouvement allemand nazaréen et en partie chez William Blake. Les premières années du préraphaélisme furent des œuvres quasiment photographiques. Ce courant anglais débute en 1848 lors de la fondation de la Pre-Raphaelite Brotherhood. Les membres sont William Hunt, John Everett Millais et Dante Gabriel Rossetti. Ils sont fortement influencés par les écrits de Ruskin. Comme leur nom l’indique leur nom, ils se réclament des peintres de la première Renaissance italienne. Ils rejettent la tradition académique, ils veulent se rapprocher de l’art gothique et du Quattrocento. La technique picturale académique est remise en question. Les couleurs deviennent plus éclatantes, le style est précis et s’intéresse aux moindres détails. Leurs sujets s'inspirent directement de la nature ou bien sont chargés d'intentions littéraires ou d’illusions mystiques, tout en portant une visée symbolique, morale et philosophique. Ils s’appuient sur des récits littéraires comme la Bible mais aussi des légendes. Leur but est d’atteindre une pureté spirituelle qu’ils considèrent comme perdue à leur époque. Les préraphaélites utilisent une technique d’une exactitude absolue. Ils se rapprochent de ce fait de la photographie. Cette fidélité rend plus crédibles les scènes légendaires, historiques ou bibliques. On donne donc l’impression par ce naturalisme que l'enchanteur Merlin est réel par exemple. Leur style prend en notoriété et réalise un grand succès à Paris lors de l’Exposition universelle de 1855. Le groupe se dissout peu à peu, mais influence, par la suite, de nombreux artistes symbolistes. Les historiens de l’art s’accordent aujourd’hui pour dire que les préraphaélites sont les principaux précurseurs des symbolistes. Ce premier préraphaélisme (il y en a plusieurs) influence directement la génération de peintres de Moreau et Puvis de Chavannes. Une autre partie du préraphaélisme influence fortement les peintres et symbolistes français. Il s’agit du concept de la “femme fatale” réalisé par Rossetti. Ses femmes sont dans un univers à part, elles ne sont pas situées de façon précise dans l’espace et le temps. La toile Astarté Syriaca de 1877, incarne cette conception et est représentée avec ses attributs les plus caractéristiques. Un autre grand peintre de la seconde phase du préraphaélisme est Burnes-Jones. Il représente souvent des thèmes mythologiques. Il est un des premiers peintres à s’adresser délibérément à un public restreint, composé de personnes assez sensibles pour recevoir le message qu’il souhaite transmettre. On voit que ses œuvres se rapprochent des idées symbolistes françaises. Pour l’ouverture de la Grosvenor Gallery, le magazine Punch publie “Les peintures - pour la plupart elles étaient de celles qu’on regarde plutôt qu’un achète - l'étrange, le bizarre, le démesurément mystique, le lugubre et l’aride”. Le dernier artiste préraphaélite important est George Watts. Il dit à propos de lui : “Je peins des idées, et non des choses. Je peins avant tout parce que j’ai quelque chose à dire. [...] Mon intention n’est pas tant de peindre des tableaux plaisants à l’oeil que de suggérer de grandes pensées qui s’adresseront à l’imagination et au coeur et éveilleront tout ce qu’il y a de meilleur et de plus noble en l’homme.” Le romantisme Le symbolisme doit être compris dans le mouvement du romantisme. Le romantisme représente un bouleversement des esprits. On rompt avec la croyance fortement ancrée en la capacité de la raison humaine à gouverner toutes les actions et résoudre tous les uploads/s3/ brouillon-symbolisme 1 .pdf

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