3 Commentaire Par Amamra Saïd Med El Hadi. Le pays auressien enserre dans ses «
3 Commentaire Par Amamra Saïd Med El Hadi. Le pays auressien enserre dans ses « filets » comme ces vestiges de civilisations fort an- ciennes, de grands noms pratiquants les arts dans tout un calme empreints de modestie qui leur est propre voire qui leur sied . La popula- tion des Aurès, le pays profond, est fière de son passé et de ses pratiques ancestrales,de ces artistes :ABDOU TAMINE , ABDELALI BOUGHRARA ,CHERIF MERZOU- KI ,HOUFANI MOHAMED ,ABDEREZAK AGUINI, les vivants aussi et pour n’en citer comme toujours que « l’éternel apprenti de l’art : MOHAMED DEMAGH . Nous ne ces- serons jamais de les célébrer par des « festivi- tés » ici et là comme gage de reconnaissan- ce .Les honorer pour ainsi dire, les « coller » hors du temps, pour l’éternité. L’aspect artisti- que reste, cependant cette empreinte millénai- re dont l’Aurès et l’auressien sont fiers. Loin de tout narcissisme (suivez le regard) !!!! Pourtant tous ces vestiges ont l’art d’avoir une âme, ils vivent tels les arbres d’une forêt battus par les vents. Les arbres à BATNA posent-ils problèmes en 4 mois on a totalisé quelques 60 arbres abattus ,ce n’est pas normal ?????????? Tout l’ Aurès n’est que « déchirures » qui dessinent là des « fantasmes » ,ici des « fic- tions », ailleurs des « pensées »,des ta- bleaux ,des sculptures sur bois… Tout un univers enrobé du silence le plus pro- fond. Un silence dérangé par ces âmes qui y vivent. Ces âmes qui glissent presque imper- ceptiblement sur l’axe du temps, sûrs de tous leurs pas ( à ne pas confondre avec à plat ven- trisme) ; à travers les boyaux de roche craque- lée qui, en plusieurs endroits, vous interpelle. L’Aurès n’a pas toujours eu un DEMAGH,il a été « art »,il a été vie, il a été murmures et poésies,il a été travail,prospérité,chant….L’Aurès a tou- jours été histoire ! il en reste encore des traces. Ce sont tous ses enfants….Ce sont ses artistes solitaires,ce sont ses tribus en transe,ces hommes figés sur les parois de notre mémoire. Là, dans ces nostalgies,nos ancêtres ont vécu. Témoins,ces poteries,peintures ,sculptures….sont en fait,un immense monument à la gloire du tra- vail humain auressien. La culture est pérenne, elle ne s’embarasse pas des calendriers. L’histoire retient toujours des noms et en évacue d’autres. Elle a enterré des générations entières. Elle nous enterrera aussi mais elle nous portera sans doute à ceux qui nous supplanteront, qui respireront « l’art » que nous buvons aujourd’hui. Témoins ces vestiges archéologiques inestimables. Témoins, que nos ancêtres façonnaient la pierre. Témoins à venir palper des yeux. Témoins aussi qu’il faut garder jalousement et surtout préserver nos ac- quis. Alors, voir aujourd’hui MOHAMED DEMAGH est un privilège que peu, très peu de gens esti- ment à sa juste valeur ! En tous les cas, notre devoir de mémoire nous pousse à clamer haut et fort notre appartenance ,nos épopées,nos Hom- mes avec grand « H » et surtout nos sagas et aussi nos expériences malheureuses qui doivent nous servir à préparer un avenir plus serein, plus étoffé en matière d’investissement en l’homme . Alors DEMAGH et AHMED TAYEB MAACHE ne sont qu’une partie de cet iceberg auressien qu’on tente de souiller avec ces « bêlements » et autres bruits de poules, de bon matin …et que l’on ne nous dise point que c’est un pur ha- sard !!!!! DEMAGH, CET APPRENTI DE L’ART Il y a des personnages qui ne savent parler qu’à la raison . Ils sont cette immensité que la mé- moire refuse de « fixer » parce qu’eux- mêmes mémoires de temps. C’est quoi déjà un artiste ? Réponse : c’est cette « naïveté », ces jeux de mots que distribue DEMAGH. Il se pose des ques- tions sur l’école et les « egypti-âneries »,sur le pourquoi on assassine les arbres.C’est l’infini- ment grand, l’immémorial , encaissé par nos contemporains. 4 Le calvaire des artistes qui vivent incompris dans un pays sous-développé, et de subir l'igno- rance, non pas du commun des mortels, mais celle des autorités politiques et, malheur à celui qui a un talent dans quelque domaine que ce soit. Beaucoup d'artistes, écrivains et autres cerveaux scientifiques, s'ils n'ont pas fui l'Al- gérie, sont morts dans l'anonymat. De ces per- sonnages, Batna s'enorgueillit de son grand enfant Mohamed Demagh cet homme de 75 ans, rencontré en ce rude hiver, alerte et vif et qui nous invita à son atelier pour nous entrete- nir sur la vie. «Je n'ai pas d'âge, j'ai 8 enfants, je donne la vie. Croyant, je remercie Dieu pour la vie et le bon sens. Je ne fume pas. Je fume mes copeaux de bois. Je ne me soûle pas, la vie me soûle, je suis écolo. Les femmes sont belles. Chaque instant, on grandit.» « Je n'ai pas peur de la mort. Elle existe grâce à la vie, sinon elle restera veuve. » C'est le résu- mé du concept vie chez ce poète de la forme, le loup blanc de Batna comme préfèrent l'appeler les journalistes. C'est l'ami de Kateb Yacine, d'Is- siakhem... Interrogé sur le secret de sa forme, Demagh révèle que, chaque matin à l'aube, il entame une marche sur les monts qui en- tourent Batna. « 30 km/jour à pied », dit-il fièrement. Fils d'institu- teur, Demagh est né le 30 juillet 1930, la veille du centenaire de l'occupation française. L'école ne l'a gardé que 3 ans ; celle de la vie a fait le reste. A l'école technique de Hussein Dey (Alger), il a appris la menui- serie. Elève appelé à l'école de contre guerilla où il lui est promis MOHAMED DEMAGH, LE SCULPTEUR DE BATNA Dossier Par M. Bourki C'est l'ami de Kateb Yacine, d'Issiakhem... Inter- rogé sur le secret de sa forme, Demagh révèle que, chaque matin à l'aube, il entame une mar- che sur les monts qui entourent Batna. « 30 km/jour à pied », dit-il fièrement. Fils d'institu- teur, Demagh est né le 4 juillet 1930, la veille du centenaire de l'occupation française. L'école ne l'a gardé que 3 ans ; celle de la vie a fait le reste. 5 le grade de sous-lieutenant, Demagh, refu- sant l'Indochine, sera sergent en Algérie. Ancien maquisard de l'ALN, Demagh sur- vivra avec le défunt Boudiaf, le 24 juin 1956 dans les Aurès, à un bombardement de l'aviation française où 35 djounoud ont péri. Traumatisé, Demagh n'aura plus d'au- tre rapport au monde que de caresser la vie, d'écouter ses pulsations, de chanter la vie et la faire renaître de ses mains à partir des branches d'arbre où la sève a cessé de couler. Les yeux de l'apprenti artiste, comme il se plaît à se qualifier, se perdent par moments vers l'azur, alors qu'il murmure : « La vie... tout vit... tout se meut... tout bouge. La vie dans sa forme expressive la plus simple. » Dans son atelier, son univers à lui, où tout est pêle-mêle, Demagh exhibe un vieux registre manuscrit de compliments de hau- tes personnalités, d'artistes du monde en- tier. De son univers sortent des dizaines de travaux, devenu un lieu d'exposition per- manente. De jour comme de nuit, le sculp- teur incompris s'acharne sur une courbe, l'élancement d'une forme... Il crée l'oeuvre. Sa première ?uvre le confrontant au public remonte à 1966 lors de la semaine cultu- relle organisée par le quotidien francopho- ne de l'époque An Nasr. En 1964, la RTA lui consacre un film. En 2000, le cinéaste batnéen Abderazak Hellal, qui a pu capter, outre la grandeur bien établie du sculpteur, l'aura de sensibilité et d'humanisme de l'artiste. Demagh, homme multiple, dans ses allures d'artiste ne sait jouer ni le maudit ni le dandy, parce que, trop vrai, il dicte au bois qu'il sculpte les données essentielles d'être homme devant la cruauté des hommes. Ce bois ramassé dans le massif aurésien. « Ce musée de la mort à l'image de ces buil- dings d'Hirochima au Japon qui, calcinés, se dressent encore en souvenir d'une certai- ne bombe », murmure l'artiste, se rappelant lui aussi de pierres ramassées à Reggane (Algérie), sinistre lieu de la première expé- rience atomique française en Algérie. Ainsi donc, le maquisard, qui a survécu à l'horreur de la guerre, pratique son art avec un sens du sacrifice, voire de la mortifica- tion. Il est devenu otage d'une passion qui ne fait pas vivre son homme. Cependant, il continue ses voyages, ses démarches, ses soliloques et il sait qu'il n'est écouté que d'une oreille, lui qui a formé d'autres sculp- teurs à Batna. Ses amis comparent sa sculp- ture à celle d'Henry Moore. « Demagh pra- tique l'art des catastrophes », explique un critique d'art à Batna, ajoutant que « dans cet art se retrouveraient aisément le mathé- maticien René Thom, père des mathémati- que de la catastrophe et le peintre Salvador Dali ». En 2002, Demagh réalise en hommage aux victimes du 11 septembre une oeuvre faite à partir de débris d'une bombe datant uploads/s3/ batna-info-fev-2009fr.pdf
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- Publié le Oct 20, 2022
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