Grammaire française raisonnée : synthèse pour l’examen de janvier. 1) rappels c
Grammaire française raisonnée : synthèse pour l’examen de janvier. 1) rappels concernant l’imparfait A) formation L’imparfait se forme par l’adjonction des terminaisons -ais -ais -ait -ions -iez -aient Au radical utilisé pour ce temps La plupart du temps, il s’agit du même radical que le pluriel de l’indicatif présent : Nous aim-ons <--> J’aim-ais, tu aim-ais, il aim-ait, nous aim-ions, vous aim- iez, ils aim-aient Nous finiss-ons <--> Je finiss-ais... Nous revêt-ons <--> Je revêt-ais... Nous bouill-ons <--> Je bouill-ais Nous absolv-ons <--> J’absolv-ais... B) formes et séquences remarquables • GU + A Les verbes en -guer conservent le U dans toute la conjugaison, même s’il n’est pas nécessaire phonétiquement : - Nous navigUions : le U fait partie du radical verbal, mais est aussi nécessaire, il garantit la bonne prononciation du G ; - Elle navigUait : le U fait partie du radical verbal, mais n’est pas nécessaire à la bonne prononciation du G. • G+E+A Les verbes en -ger ajoutent un E au radical devant les voyelles A et O, pour garantir la bonne prononciation du G. - Nous envisagions : le E n’est pas nécessaire à la bonne prononciation du G - Il envisagEait : le E est nécessaire à la bonne prononciation du G (devant A). • C+A Les verbes en -cer ajoutent une cédille au C devant A et O. - Nous commencions : pas de cédille ; - Elles commençaient : cédille. • I/ILL/Y/GN+I Les verbes dont le radical termine par I-, ILL-, Y-, GN- prennent quand même le I de la terminaison des 1re et 2e personnes du pluriel : - Nous pli-ions, nous pill-ions, vous croy-iez, vous rejoign-iez. C) comparaison avec les formes du subjonctif présent Si les radicaux utilisés pour former l’indicatif imparfait et le subjonctif présent sont identiques, les formes de 1re et 2e du pluriel sont, bien sûr, identiques également. Quelques exceptions : Certains radicaux diffèrent à l’indicatif imparfait et au subjonctif présent, par exemple : Nous étions – que nous soyons, Vous aviez – que vous ayez, Nous pouvions – que vous puissiez, Nous faisions – que nous fassions... 2) rappels concernant le futur simple A) formation Terminaisons Le futur joint les terminaisons -rai, -ras, -ra, -rons, -rez, -ront au radical du futur. Remarque : terminaisons homophones Les terminaisons -ras et -ra (C’est toi qui feras... ; C’est lui qui fera...), -rons et -ront (C’est nous qui ferons... ; C’est eux qui feront...) sont homophones. Attention à ne pas les confondre, en particulier si un pronom complément vient brouiller la perception de l’accord : Ils nous regarderonT (et non regarderons) Radical Origine Le futur simple français s’est formé à partir de l’infinitif et du verbe avoir : aimer + ai = aimerai. Garder cette origine à l’esprit permet - d’éviter les erreurs du type concluerai. La forme correcte du futur de conclure est bien conclur + ai : je conclurai ; - de ne pas oublier le e dans les cas où une voyelle précède la terminaison -er de l’infinitif : je clouerai < clouer + ai. Radicaux spécifiques Certains verbes modifient de façon prévisible leur radical au futur : - verbes en -eler et -eter : je pèlerai, j’achèterai, amoncèlerai (Réforme de l’orthographe) ou j’amoncellerai (ancienne orthographe), je brevèterai (Réforme de l’orthographe) ou je brevetterai (ancienne orthographe); - verbes en -é*er : je cèderai (Réforme de l’orthographe) ou céderai (ancienne orthographe); - verbes en -e*er : j’achèverai. 3) l’accord du verbe Règle générale Le verbe s’accorde avec le sujet en nombre et en personne (et en genre pour le participe passé employé avec être). Des difficultés spécifiques peuvent se présenter (voir ci-dessous), mais même en dehors de ces cas, l’application de la règle générale peut se heurter à des obstacles de base : tantôt le sujet ne se trouvera pas à sa place habituelle (A), tantôt il revêtira une forme peu habituelle (B). Dans ces cas, une mauvaise analyse, une simple distraction peuvent amener une faute d’accord Repérage A) inversion • Interrogation • Incise • Subordonnées • Après certains adverbes de liaison B) formes particulières - tournures impersonnelles : l’accord se fait, comme le veut la règle, avec le sujet « grammatical » et non avec le sujet dit « réel » ou « logique » (CV1). -relatif : le verbe s’accorde avec l’antécédent. Cas particuliers Plusieurs sujets Si plusieurs sujets commandent l’accord, le verbe est au pluriel, le masculin l’emporte sur le féminin et la plus petite personne grammaticale l’emporte sur les autres. Sujets unis par et En principe, le verbe s’accorde avec l’ensemble des sujets : le pluriel, le masculin et la plus petite personne grammaticale l’emportent. N.B. Si les sujets sont synonymes ou désignent la même personne, le verbe reste au singulier Sujets unis par ou ou par ni Si un des deux termes est au pluriel, l’accord se fait au pluriel. Si les deux termes sont au singulier, l’accord se fait, selon le sens, avec les deux termes OU avec le dernier o Si les sujets sont de personnes différentes, l’accord avec les deux termes est considéré comme obligatoire par de nombreuses grammaires (il vaut mieux formuler autrement une disjonction : «. ») Mais on constate l’emploi de la 3e personne du singulier, qu’il faut sans doute éviter en langue soutenue : Mais, même en cas de personnes différentes, si un terme « englobe » l’autre (aucun, personne, rien...), on accorde avec ce terme. Coordination ou fausse coordination Comparaison ou addition ? Avec comme, ainsi que, avec... : il faut se pencher sur le sens et observer la ponctuation. Correction, rectification du sujet Si un sujet « corrige » le précédent, il l’éclipse aussi pour l’accord (Ex. Ce n'est pas... mais... ; bien moins que : ou plutôt, ou pour mieux dire, ou même...). Gradation C’est en principe le dernier des sujets présentés en gradation (qu’il y ait ou non coordination) qui donne l’accord au verbe. Synonymes Deux sujets synonymes ou désignant le même être ou objet donnent un accord au singulier Annonce ou reprise par un mot au singulier Lorsqu’un mot singulier (aucun, cela, chaque, chacun, nul, personne, rien, tout, etc.) annonce ou reprend les sujets, il est alors donneur d’accord. Trouver le vrai noyau du sujet : Sujets du type « un tas de », « une dizaine de », « une espèce de », Lorsque le sujet est formé d’un nom collectif, quantitatif ou signifiant l’espèce suivi d’un nom, il peut y avoir hésitation lors de l’identification du noyau. L’accord du verbe varie selon qu’on analyse le syntagme comme - « noyau [+ déterminant] » : un tas [de cailloux] tombe… - « [déterminant] + noyau » : [un tas de] cailloux tombent… Le sens permet de retracer l’intention du locuteur, mais il faut aussi noter certains choix grammaticaux : par ex. la focalisation sur « tas » comme noyau augmente d’une expression à l’autre dans « un tas de cailloux » >< « le tas de cailloux » >< « l’énorme tas de cailloux » >< « ce tas de cailloux »… Terme qui désigne l’espèce+nom Avec espèce, façon, manière, sorte, type..., l’accord se fait fréquemment avec le nom qui suit sauf si un déterminant démonstratif met l’accent sur le terme désignant l’espèce. Collectifs et quantitatifs Les collectifs et quantitatifs expriment un ensemble ou une quantité d’éléments, exprimés par un nom au pluriel. Nom collectif/quantitatif + nom : le collectif ou le complément peuvent tout deux commander l’accord : Le nom collectif/ quantitatif est bien analysé comme un nom et comme le noyau du sujet : Lorsque le nom collectif/quantitatif est précédé d’un dét. démonstratif ou possessif, ou accompagné d’un adj. épithète, c’est l’indice que le locuteur porte attention à ce mot et le considère sans doute comme un substantif à part entière et donc comme le noyau du sujet : on peut et devrait alors accorder avec le coll./quant À l’inverse, une précision peut pousser à accorder avec le nom qui suit : Idée de nombre Dans le cas d’une expression signifiant un nombre, comme dizaine, douzaine, majorité, minorité..., les deux accords sont possibles. L’accord avec le nom exprimant le nombre insiste sur la quantité précise Collectifs/quantitatifs seuls L’accord se fait avec l’expression collective/quantitative, ou, d’après le contexte, peut aussi se faire avec le mot qu’elle détermine mais qui n’est pas (ré)exprimé : Adverbes de quantité et noms sans articles Adverbes de quantité ou noms sans articles = accord obligatoire (sauf cas exceptionnel, voir ci-dessous) avec le mot que ces expressions déterminent, même si ce mot est sous-entendu - peu de, beaucoup, trop de, plus de, moins de… Beaucoup de gens pensent que… / Beaucoup pensent que… - pas moins de - quantité de, (bon) nombre de, force - dans l’expression la plupart de, « plupart » ne fonctionne plus comme un nom ; l’expression la plupart ne peut plus être le noyau du sujet : le verbe s’accorde toujours avec le mot que la plupart détermine, même si ce mot est sous- entendu. Conséquences de cette règle uploads/s3/ gfr-synthese.pdf
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- Publié le Dec 24, 2021
- Catégorie Creative Arts / Ar...
- Langue French
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