GRANDE SALLE PIERRE BOULEZ – PHILHARMONIE Glass / Shankar Passages Anoushka Sha

GRANDE SALLE PIERRE BOULEZ – PHILHARMONIE Glass / Shankar Passages Anoushka Shankar Karen Kamensek Orchestre de chambre de Paris Dimanche 19 mai 2019 – 20h30 19048_NPGS-19-05-20h30-GlassShankar_CB.indd 1 09/05/2019 15:50 Vous avez la possibilité de consulter les programmes de salle en ligne, 5 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.philharmoniedeparis.fr Vendredi 17 mai Samedi 18 mai 20H30 CONCERT PHILIP GLASS INTÉGRALE DES ÉTUDES POUR PIANO PHILIP GLASS, PIANO TIMO ANDRES, PIANO ANTON BATAGOV, PIANO CÉLIMÈNE DAUDET, PIANO AARON DIEHL, PIANO THOMAS ENHCO, PIANO NICOLAS HORVATH, PIANO KATIA LABÈQUE, PIANO MARIELLE LABÈQUE , PIANO MAKI NAMEKAWA, PIANO Samedi 18 mai 20H30 CONCERT GLASSFORMS BRUCE BRUBAKER, PIANO MAX COOPER, CRÉATION ÉLECTRONIQUE Dimanche 19 mai 20H30 CONCERT GLASS / SHANKAR PASSAGES ORCHESTRE DE CHAMBRE DE PARIS KAREN KAMENSEK, DIRECTION ANOUSHKA SHANKAR, SITAR RAVICHANDRA KULUR, FLÛTE MANJUNATH B.C., MRIDANGAM, VOIX GAURAV MAZUMDAR, SITAR, VOIX SANJU SAHAI, TABLA PRATIK SHRIVASTAVA , SAROD PIRASHANNA THEVARAJAH, GHATAM, KANJIRA, MORSING NICK ABEL, TANPURA KATE GOLLA, SYNTHÉTISEUR ALEXA MASON, SOPRANO AURÉLIE BOUGLÉ, ALTO SAMUEL ZATTONI-ROUFFY, TÉNOR JAN JEROEN BREDEWOLD, BASSE Philip Glass / Ravi Shankar Passages Dimanche, à 19h, rencontre avec Philip Glass. ACTIVITÉS EN LIEN AVEC LE WEEK-END PHILIP GLASS PASSAGES SAMEDI Visite-atelier du Musée à 14h30 LA NAISSANCE DES SONS DIMANCHE Café musique à 11h PHILIP GLASS Atelier-exposition à 14h30 ÉLECTRO EN FAMILLE ET AUSSI Enfants et familles Concerts, ateliers, activités au Musée… Adultes Ateliers, visites du Musée… 3-WE PHILIP GLASS.indd Toutes les pages 19048_NPGS-19-05-20h30-GlassShankar_CB.indd 2 09/05/2019 15:50 « Je me suis orienté vers la scène, la performance, comme bien des gens de ma génération. Ravi Shankar et John Cage, qui ont passé leur vie à jouer, furent sur ce point des exemples. Tout jeune, je m’étais fixé cet objectif : vivre de ma musique. » (Philip Glass, cité par Franck Mallet dans « Philip Glass, l’artiste comme producteur », Musique et mondialisation, Éditions Cité de la musique). À l’origine, les Études pour piano avaient pour but d’enrichir le répertoire des concert de Philip Glass et de parfaire sa technique pianistique. On en compte aujourd’hui vingt, chacune avec ses particularités rythmiques, har- moniques et mélodiques. Ouvrant le concert avec les deux premières Études, Glass invite ensuite neuf pianistes à poursuivre cette intégrale. Ce week-end sera aussi l’occasion d’écouter le dialogue entre le pianiste Bruce Brubaker, figure de la musique post-moderne américaine et inter- prète privilégié de Glass, et le producteur électro Max Cooper. Mêlant piano et machines autour du projet Glassforms, ils remixent des pièces pour piano solo de Glass et accentuent encore la puissance rythmique de sa musique. C’est à Paris, dans les années 1960, à l’occasion de l’écriture de la musique du film Chappaqua, que Glass fait la connaissance de Ravi Shankar. Avec Anoushka Shankar au sitar et sous la direction de Karen Kamensek, l’Orchestre de chambre de Paris donne la création française de Passages, œuvre née de l’amitié entre Glass et Shankar, qui symbolise la fusion entre les musiques minimalistes occidentales et d’Inde. Également au programme, une rencontre entre Philip Glass et le public, dimanche à 19h, en Salle de conférence. « En 1967, j’avais 30 ans et je revenais d’Europe doublement formé par Nadia Boulanger et Ravi Shankar. Fort de ces apprentissages, j’élaborais les rudiments d’un langage musical nouveau que j’allais bientôt mettre à l’épreuve d’une pratique professionnelle. » (Philip Glass, Paroles sans musique, Éditions Philharmonie de Paris). WEEK-END PHILIP GLASS PASSAGES 09/05/2019 15:11 19048_NPGS-19-05-20h30-GlassShankar_CB.indd 3 09/05/2019 15:50 19048_NPGS-19-05-20h30-GlassShankar_CB.indd 4 09/05/2019 15:50 PROGRAMME Philip Glass / Ravi Shankar Passages – création française Orchestre de chambre de Paris Karen Kamensek, direction Anoushka Shankar, sitar Ravichandra Kulur, flûte Manjunath B.C., mridangam, voix Gaurav Mazumdar, sitar, voix Sanju Sahai, tabla Pratik Shrivastava, sarod Pirashanna Thevarajah, ghatam, kanjira, morsing Nick Able, tanpura Kate Golla, synthétiseur Alexa Mason, soprano Aurélie Bouglé, alto Samuel Zattoni-Rouffy, ténor Jan Jeroen Bredewold, basse FIN DU CONCERT (SANS ENTRACTE) VERS 21H30. AVANT LE CONCERT RENCONTRE AVEC PHILIP GLASS, DIMANCHE 19 MAI À 19H, EN SALLE DE CONFÉRENCE. ENTRÉE LIBRE. 19048_NPGS-19-05-20h30-GlassShankar_CB.indd 5 09/05/2019 15:50 L’ŒUVRE 6 Philip Glass (1937) / Ravi Shankar (1920-2012) Passages I. Offering (Glass, sur un thème de Shankar) II. Sadhanipa (Shankar) III. Channels and Winds (Glass) IV. Ragas in Minor Scale (Shankar) V. Meetings Along the Edge (Glass) VI. Prashanti (Shankar) Composition : 1990. Création : le 15 août 2017, au Royal Albert Hall, à Londres, dans le cadre des Proms ; création française le 19 mai 2019, à la Philharmonie de Paris. Durée : environ 55 minutes. 19048_NPGS-19-05-20h30-GlassShankar_CB.indd 6 09/05/2019 15:50 7 Shankar et Glass, passages à haut niveau On savait la liste des collaborations de Philip Glass impressionnante : de Richard Serra à Allen Ginsberg, de Laurie Anderson à Aphex Twin, de Bob Wilson à Paul Simon, de Woody Allen à Moondog… Loin d’être exhaustif, ce tableau permet d’entrapercevoir comment l’œuvre du New- Yorkais, révolutionnaire et protéiforme, s’est aussi confrontée à d’autres genres, d’autres méthodes, d’autres géniaux créateurs. Immortalisée en 1990 par un album co-signé avec le plus célèbre musicien indien de l’histoire, Passages, sa relation avec Ravi Shankar demeure révélatrice de son ouverture au monde et par là même, aux autres mondes, de sa fidélité sur la distance et de l’enrichissement mutuel qui en résulta. Pour Glass, Shankar fut à la fois un maître, un partenaire à la hauteur de ce qu’il deviendrait, et l’occasion d’une collaboration à la pertinence intacte, dont la résonance frappe encore en 2019 à travers l’interprétation de l’Orchestre de chambre de Paris. Au milieu des années 1960, Glass entrevoit la fin de ses longues études. Après avoir appris le piano à New York puis les maîtres Mozart, Bach et Beethoven au Conservatoire américain de Fontainebleau dirigé par Nadia Boulanger, il commence à composer pour l’avant-garde du théâtre. À Paris, le cinéma lui permet de croiser la route du sitariste et compositeur indien, qui a déjà rallié à sa cause une partie de la jeune garde rock. George Harrison a retenu ses leçons, qu’il a récitées sur Norwegian Wood des Beatles, à qui Brian Jones donne la réplique au sitar sur Paint It Black des Rolling Stones. L’Inde n’a jamais semblé si proche de l’Occident, et Shankar son meilleur ambassadeur, lui qui sera invité en 1967 au Monterey Pop Festival pour partager l’affiche avec Jimi Hendrix, Janis Joplin, Otis Redding et les Who. Il prendra même goût aux festivals, et vice-versa, puisqu’il figurera au générique de Woodstock puis du Concert pour le Bangladesh, prenant ainsi part à la contre-culture des années 1960. En 1966, Shankar tient le rôle du Dieu du Soleil dans Chappaqua, film culte de la beat generation sur l’entrée en désintoxication d’un junkie dans une clinique française. Le casting compte aussi Jean-Louis Barrault, William Burroughs, Allen Ginsberg, Ornette Coleman ou encore The Fugs. La musique du saxophoniste Ornette Coleman n’ayant pas été retenue par 19048_NPGS-19-05-20h30-GlassShankar_CB.indd 7 09/05/2019 15:50 8 le réalisateur Conrad Rooks, celui-ci demande à Shankar de composer la bande originale en se faisant aider d’un étudiant de Nadia Boulanger. Ce sera Philip Glass. La tâche se révèle d’autant plus complexe que ce dernier ne possède aucune connaissance de la musique indienne, et que l’impro- visation est inhérente au travail de Shankar. La rencontre aura toutefois un double effet bénéfique en permettant à Glass de découvrir de nouvelles formes de musiques et en l’obligeant à reconsidérer son travail selon des techniques qu’il mettra à profit, comme lors de l’enregistrement de son chef-d’œuvre Einstein on the Beach. De plus, les processus répétitifs de la musique indienne imprimeront aussi son style. Le choc est tel qu’après une visite en Inde, il se convertit au bouddhisme tibétain tandis que sa pensée et sa musique en seront marquées à jamais. Vingt-cinq ans plus tard, Glass et Shankar se retrouveront pour l’album Passages. L’Américain est devenu le pape de la musique minimaliste et bien plus encore. Quant au musicien indien, il s’est hissé dans le gratin des artistes internationaux bien avant que la world music ait l’honneur des bacs chez les disquaires. Leur album se compose de six thèmes de l’un réarrangés par l’autre dans une répartition équitable. Si la forme orches- trale domine l’ensemble, l’atmosphère indienne dans les rythmes et les instruments rendent les 55 minutes de Passages totalement envoûtantes dans un mariage étonnement réussi. Dès le titre Offering d’ouverture, un saxophone conduit la mélodie râga de Shankar sous une pluie de cordes. L’album se clôt sur Prashanti (Tranquillité), un appel à la paix et à la spiritualité quand la cupidité et la haine viennent troubler une joyeuse communauté. Rencontre idéale entre les musiques minimalistes occidentales et d’Inde, Passages occasionne aussi un croisement unique entre des instruments qui s’épousent comme dans un petit miracle inter- continental, tandis que les sensibilités propres à chacun finissent par fusionner. Près de trente ans après son enregistrement, Passages reste le fruit d’une quête spirituelle qui a fini par se trouver, d’un hymne à la paix que personne ne pourra enlever à ses auteurs. Pascal Bertin 19048_NPGS-19-05-20h30-GlassShankar_CB.indd 8 09/05/2019 15:50 9 Philip Glass Né à Baltimore, Philip Glass est diplômé de l’Université de Chicago et de la uploads/s3/ glass-shankar.pdf

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