GUIDE DU VISITEUR Jardins Isabelle d’Assignies Une exposition présentée par la

GUIDE DU VISITEUR Jardins Isabelle d’Assignies Une exposition présentée par la Commission Culture de la Ville de Grignan 13 avril - 9 juin 2013 Espace d’Art François-Auguste Ducros Place du Jeu de Ballon, 26230 Grignan Espace d’Art François-Auguste Ducros Place du Jeu de ballon, 26230 Grignan. Du mercredi au dimanche de 14h à 19h. Entrée libre. Accueil des scolaires et des groupes. Accès aux personnes à mobilité réduite. Renseignements : 06 80 53 40 58 http://espace-ducros.blogspot.fr/ www.ville-grignan.fr Portrait abstrait III, 2012-2013. Végétaux, cire d'abeille, peinture et bois. 57 x 100 x 8 cm (photo William Doumerg) BIOGRAPHIE Isabelle d’Assignies est née en 1958 à Saint-Etienne. Après sa sortie de l’Ecole des Beaux-Arts de Mâcon, en 1981, elle travaille des sculptures figuratives en terre de grès ainsi que des céramiques, qui, dans l’euphorie des années 1980, rencontrent tout de suite un certain succès. En 1987, un accident d’atelier vient bouleverser son travail. Une nuit de février, le gel fait exploser toutes les sculptures en attente de cuisson dans l’atelier. Au matin, I. d’Assignies découvre toutes ses œuvres figuratives éclatées, décomposées en strates, révélant une matière fantastique... ce qui amène l’artiste à se rendre compte que la figuration, la forme figurative, l’ont tenu éloignée de la matière. Cet accident d’atelier est un point de rupture. Dès lors, elle décide de poursuivre dans la direction où le hasard l’a dirigée… elle interrompt toutes ses expositions, afin de poursuivre librement des sculptures réalisées avec la matière, la nature, le temps et le hasard… Ce chemin de traverse solitaire va durer sept ans. En 1994, I. d’Assignies reprend les expositions, avec un travail non figuratif dans lequel elle rend visible l’accidentel, elle pérennise l’éphémère. Son travail commence par la collecte de végétaux, racines, minéraux, bois… qui sont ramassés dans la nature, et mis à dessécher ensuite dans l’atelier, puis enduits de cire d’abeille, de paraffine, de plâtre, de peinture acrylique blanche, parfois de bronze... De multiples couches de cire et de peinture recouvrent l’objet naturel initial, créant comme une peau, une pétrification, conférant à l’œuvre une étrangeté, parfois une légèreté, le situant dans un ailleurs différent de son environnement naturel habituel. Les œuvres ainsi réalisées sont suspendues par des fils de nylon transparents ou bien fixées dans des boîtes d’entomologiste, ou sur des supports en bois, parfois sur des lames de plancher, ou accrochées aux murs. Il ne s’agit pas d’un travail écologique, mais plutôt d’une mise hors du temps, « un temps arrêté » dit Jacques Beauffet. Bernard Ceysson parle, dans le catalogue Still Life II « Le jardin aux sentiers qui bifurquent », de « "réalités" blanches, embaumant les fruits de la terre sous des couches de cires astringentes et thérapeutes… » Et il évoque « la force et l’évidence de telles œuvres qui ne sont pas des natures mortes, mais bien des "vies tranquilles", dans le toujours de leur suspens dans le temps… » Après 30 ans dans la Loire, l’atelier d’Isabelle d’Assignies est maintenant installé à Saint-Anthème, dans le Puy-de-Dôme. Son travail est soutenu par Corinne Lempen Bret de la Galerie l’Antichambre à Chambéry. Un projet d’exposition personnelle au MAM de Saint-Etienne est en cours actuellement avec Lorand Hegyi, directeur du Musée d’Art Moderne de Saint-Etienne Métropole. Liens/10. 2003-2006. Noyaux de prunes, cire d’abeille, peinture, ficelles et lames de plancher. 146 x 20 x 12 cm. Collection Musée d’Art Moderne de Saint-Etienne Métropole. Feuilles mortes. 2000-2001. Soixante six feuilles mortes, ficelles et cire d’abeille. Installation. Collection Musée d’Art Moderne de Saint-Etienne Métropole Photos Yves Bresson Isabelle d’Assignies Née en 1958 à Saint-Etienne, France. Vit et travaille à Saint-Anthème, (Puy-de-Dôme). isabelledassignies@orange.fr www.isabelledassignies.fr 06 60 17 62 80 Formation 1981 - Diplôme de l’Ecole des Beaux- Arts, Mâcon, mention T.B. 1987 - Abandon de la figuration pour une abstraction matiériste 1992 - Bronzes à la cire perdue, à l’atelier, technique du Burkina Faso 1996 - Maîtrise d’arts plastiques, Université de St-Etienne, mention T.B. Expositions personnelles 2013 - Jardins, Espace d’Art François-Auguste Ducros, Grignan. 2008 - Still Life II, Le Jardin aux Sentiers qui bifurquent, Galerie Franck Cordier, Lyon. 2006-2002 -Opus Incertum I – II - III, Bellegarde-en-Forez. 2001 - Éloge du Presque Rien, Château de la Bâtie d’Urfé, Saint-Etienne-le-Molard . 2000 - Racines, Galerie du lycée Mimard, Art dans la ville, Saint-Etienne. 1999 - Entrée en matière, Centre d’Art Contemporain de Clamart, Paris. 1997 - Galerie In Extremis, Saint Etienne - Still Life, Galerie K’Art, Simone Kervern, Paris. 1995 - Galerie K’Art, Simone Kervern, Paris. 1994 - Tendances Contemporaines, Institut Pierre Guichard, Saint-Etienne. 1981-1987 - Expositions à Lyon, Saint-Etienne, Montbrison, Paris. Sculptures figuratives et céramiques. Expositions collectives 2012 - Accrochage «Hors les Murs», Villa Caramagne, Galerie l’Antichambre, Corinne Lempen Bret et Bruno Bret : 20 ans de mariage, septembre 2012, Chambéry. 2011 - Leur pays, c’est aussi la neige ! Galerie l’Antichambre, Chambéry. 2009-2011 - Galerie Alice Pauli, Lausanne, œuvres en dépôt. 2008 - Hôtel des ventes Drouot. 2007-2008 - Artistes de la Galerie, exposition inaugurale, Galerie Franck Cordier, Lyon. 2000 - Le Temps, Galerie In Extremis, Saint-Etienne. 1998 - Tous pour l’Esplanade, exposition organisée par Philippe Favier, Musée d’Art Moderne de St-Etienne. 1997 -De la trace au plan, Espace Lyonnais d’Art Contemporain (ELAC), Lyon, Galerie K’Art, Simone Kervern et Galerie Véronique Smagghe, Paris. 1996 - À Pierre et Chantal, carte blanche à Ph. Favier, hommage à Pierre Gagnaire, Maison des Avocats, St-Etienne. - Maison Rhône-Alpes des Sciences de l’Homme, Saint-Etienne. - 50 ans d’Art Abstrait, Salon des Réalités Nouvelles, Espace Eiffel Branly, Paris. - Artistes de la Galerie, Galerie K’Art, Simone Kervern, Paris. 1995 - Salon des Réalités Nouvelles, Espace Eiffel Branly, Paris. - Artistes stéphanois présents dans les collections du Musée, Art dans la ville, Musée d’Art Moderne, St-Etienne. - Salon de Montrouge, Paris. 1981-1986 - Expositions à Lyon, Saint-Etienne, Montbrison, Paris. Sculptures figuratives et céramiques Publications 2009 - Plasticiens du Puy-de-Dôme, texte de Véronique Lacroix 2008 - Catalogue Still Life II, « Le jardin aux sentiers qui bifurquent », préface de Bernard Ceysson, textes de Jacques Beauffet, Nelly Gabriel 1997 - Catalogue Still Life, texte de Bruno Duborgel Œuvres présentes dans des collections publiques (Musée d’Art Moderne de St Etienne Métropole, Centre d’Art de Clamart, Musée Albert Chanot, Lycée Etienne Mimard…) et collections privées. ISABELLE D’ASSIGNIES : TRACES, MATIERES, TEMPS par Jean-Paul Gavard-Perret. Au sein de l’œuvre d’Isabelle d’Assignies tout reste dans le suspens. Celui des matières, comme celui des couleurs ou du temps. Se rejoint une forme de diaphanéité ou de blancheur à laquelle le mot « blank » de l’anglais convient bien. Plus qu’une couleur ce terme indique une fragilité de la matière qui lui donne sa couleur en dissipation. L’atelier de l’artiste témoigne de l’œuvre elle même. Ceux qui l’ont visité le savent : « y patientent romarins ligotés, poireaux, tige montée en graine et tignasses emmêlées des racines. De larges feuilles recroquevillées dans un enrobage de cire pendent du plafond. D’imposantes ossatures de racines dessinent sur le mur blanc des calligraphies insolites. Sur le rebord de la fenêtre sèche l’angélique. » Tout cela attend que le désir de l’artiste s’y accroche le moment venu. Plus que des vestiges du passé il s’agit de « pierres d’attente » pour un futur plus ou moins immédiat. L’univers de l’artiste est devenu au fil du temps un univers végétal. Toutefois il ne s’agit pas d’une végétation à la Greenaway. Chez elle au grouillant, au flasque fait place la sécheresse, le ligament, l’ossature conservés en son magasin de curiosités. A la luxuriance verdoyante du paysage extérieur tout en collines fait place à l’intérieur ces éléments secs qui participent à la création. Passant du dehors au dedans la nature se transforme en élément de recueillement. Tirés du rythme des saisons les plantes deviennent plus qu'un prétexte à la sculpture. Elles en constituent la matière et les formes et expriment la ténuité de l’être et de l’art en leur perpétuel échange (l’un sans l’autre sont si peu de chose…) Le retrait de l’artiste dans les Monts du Lyonnais est un choix pas toujours facile à assumer. D’autant qu’Isabelle d’Assignies a connu très jeune un succès prometteur. Ses sculptures figuratives en terre cuite se vendaient bien. Et elles n’avaient rien d’anecdotiques ou de décoratives. Mais une expérience sensorielle a fait dériver l’artiste d’une route apparemment tracée. Elle découvre un jour ses sculptures frappées par le gel et réduites à l’état d’éléments éclatés. L’artiste comprend soudain que derrière (ou avant) la forme il y a la matière. A partir de ce constat tout change. Romarin / 1, 2000-2007. Romarin, cire d’abeille et peinture. 211 x 126 x 56 cm Le plâtre devient d’abord sa matière de résurrection. Elle le mêle aux éléments épars de ses anciennes sculptures figuratives retirées du fond du jardin qui servit à leur inhumation. Mais ce plâtre, matière primitive s’il en est, est travaillé comme un matériau précieux. Toutefois Isabelle d’Assignies le remplace par l’utilisation exclusive du végétal. Mais pas dans n’importe quelle configuration : lorsqu’il arrive au bout de son cycle des saisons. Aux primesautiers bourgeons printaniers l’artiste préfère uploads/s3/ gv-jardins-isabelle-d-assignies.pdf

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