Cours magistraux Cours 1. Thème I. Thème II. L’objet de la morphologie et les n

Cours magistraux Cours 1. Thème I. Thème II. L’objet de la morphologie et les notions grammaticales préliminaires. Le système des parties du discours. 1. Les unités de langue et l’objet de la morphologie Les éléments qui constituent le système de la langue ne sont pas homogènes. On distingue les éléments de langue suivants: phonème – morphème – mot et groupe de mots – proposition simple – phrase complexe Le phonème est la plus plus petite unité de langue. Le phonème ne possède pas de signification, mais il sert à distinguer le sens des mots. P.e.: dans les mots rien [rj ] – bien [bj ], pomme [p m] – paume [pom] les phonèmes [r] – [b], [ ] – [o] n’expriment aucune signification, mais ils distinguent les couples de mots. Le phonème est l’objet de l’étude de la phonologie. Le morphème est la plus petite unité de langue significative. Il est constitué de phonèmes. D’après le sens on distingue 3 espèces de morphèmes: 1) lexicaux ou radicaux (march-, parl-, lent-) aptes à exprimer une signification lexicale: 2) dérivationnels (-ment, -ette, -eur) servant à former des mots nouveaux; 3) grammaticaux (-ait, -a) qui s’agglutinent aux morphèmes lexicaux et constituent avec ces derniers les formes différentes d’un même mot sans changer son sens lexical (il chanta, il chantait, il chanterait). Les morphèmes lexicaux et dérivationnels sont l’objet de l’étude de la lexicologie et servent à la formation des mots. La grammaire (la morphologie) étudie les morphèmes grammaticaux. Le morphème grammatical est caractérisé par l’unité de la forme et du sens. Un morphème peut avoir ses variantes. P.e., le morphème de la 3ième personne du singulier du passé simple: -a, -ut, -it. Les morphèmes en français ont un caractère linéaire et font partie du mot. Le mot est une unité de langue minimale caractérisée par 1) la mobilité positionnelle, 2) la séparabilité, 3) la substitution. Le mot est la plus petite unité de langue apte à fonctionner au niveau syntaxique. Le groupe de mots libre est une unité constituée au moins de 2 mots indépendants ayant chacun une fonction syntaxique dans la proposition et dont l’un est subordonné à l’autre: lire un livre, une volonté d’acier. La proposition simple est une unité communicative grammaticalement organisée. La phrase complexe représente une unité formée de deux ou de plusieurs propositions simples liées entre elles par un rapport syntaxique et sémantique. 1 Les unités de langue qui sont l’objet de la grammaire sont: le morphème grammatical, la forme du mot, le groupe de mots libre, la proposition simple, la phrase complexe. Les unités sont fonctionnellement liées entre elles ce qui implique leur indépendance, elles s’organisent dans un système grammatical fermé. Le système grammatical peut être présenté comme constitué de deux niveaux: un niveau (système) morphologique et un niveau (système) syntaxique. Dans la différenciation de la morphologie et de la syntaxe un rôle important revient à l’opposition des formes par les valeurs morphologiques et les valeurs syntaxiques. Les formes morphologiques se distinguent des formes syntaxiques en ce qu’elles peuvent avoir une valeur grammaticale hors de la proposition. En revanche, les valeurs syntaxiques ne se manifestent que dans la proposition. Cela signifie que les mots acquièrent des valeurs syntaxiques quand ils deviennent éléments d’une structure syntaxique. C’est pourquoi les mots différent par leurs valeurs morphologiques peuvent être identiques par leurs valeurs syntaxiques. La morphologie étudie les classes de mots d’ après leurs indices grammaticaux, les formes grammaticales de mots, d’après leur structure et de leurs corrélation entre elles. 2. Les notions grammaticales essentielles Toute science se sert des notions qui l’aident à décrire l’objet ou le procès qu’elle étudie. Les notions morphologiques essentielles sont la forme grammaticale, la valeur grammaticale et la catégorie grammaticale. Les notions de forme grammaticale aussi bien que la catégorie grammaticale ne sont pas concevables sans la présence de la notion de valeur grammaticale. La forme et la valeur constituent une unite dialectique. La forme grammaticale (morphologique) La forme morphologique de mot représente l’union d’un indice formel une valeur grammaticale et d’un élément lexical portent le sens lexical du mot. P. e. dans le mot le journal le radical exprime le sens lexical, la flexion -al (morphème) et l’article le (mot outil) désignent le sens grammatical: ils indiquent que le mot est du masculine singulier. Des éléments comme l’article, le suffixe –al qui ont le sens grammatical portent le nom de marques grammaticales (formelles). Le mot existe dans la langue sous différentes formes. P.e. le mot parler peut avoir les formes suivantes: (je) parle, (nous) parlons, avoir parlé, etc. Ce ne sont pas des mots différents, mais de différentes formes du même mot qu’on appelle les formes morphologiques. Ayant le même sens lexical, elles se distinguent par les marques et les valeurs grammaticales. La forme morphologique peut être synthétique et analytique. La forme synthétique se caractérise par l’union de l’élément lexical et de l’indice grammatical dans le même mot: (je) pal-ai, (tu) parl-as; (un) journ-al – (des) journ-aux. 2 Certaines formes synthétiques sont dépourvues d’indice grammatical (les formes à marque formelle zéro). Puisque ces formes entrent en relation avec les formes qui sont marquées par l’indice grammatical, l’absence d’une marque formelle est aussi caractéristique que sa présence. P.e. dans l’opposition lever - se lever la forme marquée est se lever. On reconnaît lever pour une forme morphologique corrélative à l’absence de l’élément grammatical se. Dans l’opposition des mots ukrainiens місяць – місяці l’absence/la presence de i indique la forme du singulier et celle du pluriel. La forme analytique est caractérisée par la séparabilité de l’élément grammatical et de l’élément lexical: (nous) avons parlé. Les grammairiens ont révélé les traits distinctifs de la forme analytique morphologique. La forme analytique est constituée au moins de deux éléments dont l’un est grammatilisé, l’autre porte le sens lexical. C’est, p.e. le cas de la forme verbale composée du verbe auxiliaire avoir ou être + participe passé: (avoir chanté, (il) a chanté, (il) avait chanté, etc.). La forme analytique caractérisée par l’inséparabilité de ses composants a la valeur unique d’ordre idiomatique. Sa valeur grammaticale se distingue sensiblement de la valeur de chacun de ses constituants pris séparément. Si on remplace l’auxiliaire par un autre verbe à la même forme temporelle la valeur de la construction devient tout à fait autre: il a vieilli – il semble vieilli. Il est parti – Il vous croit parti – Il reste parti. Les formes analytiques sont caractérisées encore par deux traits suivants: la présupposition, fondée sur la régularité de la formation et l’englobement de tous les mots d’une partie du discours. La combinaison article + substantif elle aussi a toutes les caractéristiques d’une forme analytique. Elle est constituée d’un élément grammatical (l’article) et d’un élément lexical (le substantif). Les constructions de ce type se distinguent par la régularité de la formation et embrassent toute la classe des substantifs. Aucun des constituants ne peut entrer indépendamment du second constituant en rapports syntaxiques avec un terme de la proposition: une belle femme; le livre de mon père. A la différence de la forme analytique verbale cette forme n’a pas d’analogues synthétiques. Cela s’explique par la nature différente des composants servant d’indices grammaticaux: le verbe auxiliaire et l’article. Les verbes être et avoir de la construction sont des mots pleins ayant chacun son sens lexical. Ils sont désémantisés seulement en qualité de composants de la forme analytique. L’article n’a pa besoin d’être désémantisé: il est un élément grammatical d’après sa nature. La fonction permanente de l’article est de server d’indice grammatical du substantif. Cette difference entre les verbes auxiliaries et l’article explique pourquoi la forme analytique verbale, pour entrer comme telle dans le paradigme verbal, a besoin d’un support sur les formes synthétiques et pourquoi la combinaison article + substantive n’en a pas besoin (Basmanova, 1977, 13). La catégorie grammaticale (morphologique) Dans la grammaire il existe une interpretation plus large et une interpretation plus étroite de la catégorie grammaticale (morphologique): aux catégories d’ordre 3 supérieur on rapporte les parties du discours, aux catégories d’ordre inférieur sont rapportées celles du temps, du mode, de l’aspect, du genre, du nombre etc. La notion catégorie grammaticale est appliquée aussi aux phénomènes de syntaxe (la catégorie de la subordination, la catégorie de la prédicativité, etc.). La grammaire distingue deux espèces de catégories grammaticales: 1) modificatoires qui sont constituées par les formes de mots (p.e. la catégorie du nombre: la (une) table – les (des) tables; la catégorie du temps: il chante (il chanta, il chantait) 2) classificatoires qui sont représentées par l’opposition de mots différents (p.e. la catégorie du genre: cahier (m) – revue (f)). Les catégories morphologiques (classificatoires et modificatoires) sont des catégories purement grammaticales: elles embrassent tous les mots de la même classe. Les catégories qui ne s’étendent qu’à une partie des mots d’une partie du discours sont d’ordre lexico-grammatical. P.e. le dégré de comparaison des adjectifs ne s’étend qu’aux adjectifs qualificatifs, ce ne sont que les verbes transitifs directs qui se soumettent à la tournure passive. Des unités de ce type sont des combinaisons syntaxiques. La uploads/s3/ lecture.pdf

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