PAGE DE GARDE Intitulé • Perspectives expérientielles et biographiques du non-r
PAGE DE GARDE Intitulé • Perspectives expérientielles et biographiques du non-recours aux dispositifs d’assistance aux personnes SDF • Les raisons interractionnelle du non recours aux dispositifs d’assistances aux personnes sans-domicile Autres intitulés envisagés : • Mécanismes du non-recours aux dispositifs d’assistance aux personnes sans-domicile • Expliquer le non-recours aux dispositifs d’assistance aux personnes sans-domicile • Non-recours aux dispositifs d’assistance aux personnes sans-domicile et marginalisation • Non-recours, intervention et marginalisation sociale en situation de sans-abrisme sédentarisé • Non-recours aux dispositifs d’assistance aux personnes sans-domicile : travail social, autonomie et sédentarisation • Travail social, autonomie et sédentarisation. Les raisons institutionnelles du non-recours aux dispositifs d’assistance aux personnes sans-domicile Problématique • Dans quelle mesure est-ce que le vécu de l’intervention sociale et de l’environnement institutionnel des dispositifs d’assistance détermine-t-il les modes de vie et usages des personnes sans-domicile ? En quoi est-ce que l’expérience des dispositifs d’assistance peut- elle motiver le choix de modes de vie marginaux ? Autres problématiques envisagées : • Problématique initiale : Dans quelle mesure est-ce que les institutions, formelles et informelles, à l’oeuvre dans les dispositifs sociaux d’accueil, d’accompagnement et d’hébergement affectent les personnes sans-domiciles et participent de la marginalisation d’une certaine partie d’entre eux. • Dans quelle mesure est-ce que la nature de la relation d’assistance/le rapport aux dispositifs sociaux conditionne les modes de vie des personnes sans-abris ? • Dans quelle mesure est-ce que les conditions de l’accompagnement et de l’intervention sociale en dispositifs d’assistance déterminent les modes de vie des personnes sans-domicile ? • Dans quelle mesure est-ce que les conditions de l’accueil et de l’intervention sociale en dispositifs d’assistance déterminent-elles les modes de vie et usages des personnes sans-domicile ? 1 PAGE BLANCHE 2 REMERCIEMENTS 3 PAGE BLANCHE SOMMAIRE 4 INTRODUCTION GÉNÉRALE 1. Réflexions introductives sur la catégorie SDF 1.1. Émergence de la catégorie SDF - Approfondir historique : sémantique au Moyen-âge, etc. 5 Les travaux sociologique sur l’exclusion décrivent les mutations socio-économiques de notre société et les phénomènes de précarisation qui y sont associés. Néanmoins la « question SDF » n’y apparait que marginalement. Les SDF n’y sont perçus que comme l’ultime étape du processus de désaffiliation et de disqualification sociale, conséquences de la montée du chômage et de la crise économique. Il me parait cependant pertinent d’effectuer un rapide détour historique afin de mieux saisir les enjeux relatifs à l’émergence de la catégorie SDF. L’acronyme SDF n’est pas uniquement une catégorie juridico-administrative habilitée par les politiques sociales. Il a participé à la cristallisation d’un ensemble de représentations autour des personnes sans-domicile (Pichon, 2009). De la même manière que la catégorie sociale spécifique de pauvre n’est construite que par l’attitude que la société adopte à son égard, l’émergence et la diffusion de l’acronyme SDF participe de la construction d’une identité sociale négative (ibid.). Historiquement identifiés comme « vagabonds » durant le Moyen Âge, ils restent relativement minoritaires jusqu’au XIXe siècle (Gemerek, 1987). Au cours du XXe siècle s’affirment les idéaux égalitaires et humanitaires et la répression légale à l’égard des vagabonds s’atténue pour laisser place à une politique d’assistance. En 1994, la mendicité et le vagabondage cessent d’être des délits répréhensibles par la loi, bien que des arrêtés anti-mendicités continuent d’être déployés (Rullac, 2008). La fin des Trente Glorieuses a vu émerger une « nouvelle pauvreté »1 - ex-travailleurs déclassés qui se retrouvent à la rue - et se médiatise alors la figure du clochard, puis celle du SDF (Damon, 2012). Le phénomène SDF traduirait ainsi de profondes mutations économiques et sociétales qui ont accompagné les deux révolutions industrielles (Pichon, 2009). Depuis les années 1980, le nombre de personnes sans-domicile augmente corrélativement à la progression du chômage. Problème social dans les années 1980, le phénomène SDF s’est mué en problème public dans les années 1990 (Pichon, Girola, Jouve, 2016). Il fait depuis l’objet d’une mise à l’agenda répétée et suscite la mobilisation médiatique, qui use de la nouvelle catégorie comme d’un nouvel objet de communication (Pichon, 2009). Par la visibilité qu’ils lui donnent, les médias contribuèrent à sa prise en compte par les décideurs politiques (Damon, 2002, Rullac 2005). 2. La constitution d’un objet d’étude 3. L’enquête empirique 1 Décrire l’ancienne pauvreté 6 7 Partie 1. Problématique et méthodologie Introduction partie 1 Cette première partie de ce travail de recherche permettra au lecteur de comprendre quels sont la problématique retenue et la méthodologie mobilisée pour y répondre. Nous repartirons de notre questionnement initiale, permise par notre pratique professionnelle, avant d’introduire quelques éléments de réflexion. Le constat, fait lors d’observations exploratoires au sein de dispositifs d’accueil de jour de la région parisienne, d’un sentiment de méfiance partagé des personnes SDF envers l’accompagnement social et les dispositifs d’assistance nous a poussé à nous interroger sur la nature de leurs relations. Nous retracerons les évolutions de notre question de recherche avant d’exposer la grille d’analyse retenue : une perspective expérientielle sur le non- recours aux dispositifs d’assistance aux personnes SDF. Ainsi considérons-nous qu’effectuer un relevé des motifs individuels et institutionnels du non-recours2 ne suffit pas à expliquer l’entièreté du phénomène du non-recours, et qu’il nous faut plutôt le considérer comme un processus. Nous nous demanderons alors si l’expérience des dispositifs d’assistance et de l’accompagnement social 2 Nous reviendrons sur ces travaux dans la Partie 2 de ce mémoire. 8 déterminent le choix d’une partie des personnes SDF de ne plus recourir et d’adopter des modes de vie marginaux. Considérer que le non-recours peut relever d’un choix nécessite néanmoins de s’interroger sur les capacités d’agir des personnes SDF face aux dispositifs d’assistance. Nous détaillerons ensuite dans le deuxième chapitre la méthodologie retenue pour répondre à notre question de recherche. Nous présenterons d’abord notre approche sociologique, puis les différentes phases de l’enquête, du recueil de données jusqu’à leur analyse. Nous justifierons notre choix de mobiliser des outils de la sociologie qualitative - entretiens semi-directifs et observation participante - et nous attarderons finalement sur les biais méthodologiques et éthiques de notre enquête. Chapitre 1. Constitution d’un objet d’étude et d’une problématique 9 Introduction chapitre 1 Nous chercherons dans ce chapitre à présenter l’objet d’étude et la problématique de ce travail de recherche. Nous retracerons d’abord les origines de notre question de recherche - l’interpellation initiale - avant de détailler notre parcours balbutiant au gré des lectures académiques et des concepts de non-recours et de rapport aux dispositifs d’assistance. Après avoir détaillé les différentes étapes qui composent la construction de notre question de recherche, nous entamerons une réflexion sur notre objet d’étude. Nous verrons qu’adopter une perspective expérientielle et biographique du non-recours nous permet de le concevoir comme un phénomène non binaire, mais processuel. Nous nous interrogerons finalement sur la nature des capacités des personnes SDF face aux dispositifs d’assistance : quelles sont leurs capacités d’agir face aux effets de domination des institutions ? 1. Origines d’une question de recherche Avant toute chose, il convient d’expliciter au lecteur les origines de la question de recherche retenue à l’issu de travaux de formulation et de re-formulation. Il me parait par ailleurs nécessaire 10 d’en revenir aux questionnements initiaux pour permettre au lecteur de mieux en appréhender les enjeux. Ce travail de recherche fût amorcé en octobre 2019 par des interrogations qui me vinrent durant ma pratique professionnelle au sein de l’association La Cloche Ile-de-France3, qui me permis de me rendre de manière régulière4 au sein d’accueils de jour et de centres d’hébergement. Ainsi m’a-t-il été possible d’adopter une posture d’observant, de m’étonner des nombreux faits sociaux à l’oeuvre au sein de ces espaces et de mener des observations exploratoires. J’ai par ailleurs eu de nombreuses occasions d’échanger avec de nombreuses personnes SDF, accueillies par des dispositifs d’assistance ou en situation de rue. Ma pratique professionnelle me permit donc à la fois à de m’étonner de nombreux faits sociaux et me conféra la stabilité nécessaire pour construire une question de recherche solide, étayée par des observations de terrain. Il convient néanmoins de s’interroger sur les interactions entre mon parcours de recherche et mon parcours professionnel, ceux-ci étant très intimement imbriqués, et l’un n’ayant pu exister sans l’autre. Dans son ouvrage Les Argonaute du Pacifique Occidental, l’anthropologue Bronislaw Malinowski choisit de décrire ses observations depuis son arrivée dans les îles Tobriand : quelles furent ses premières impressions ? Ses premiers contacts ? Je n’irai pas ici jusqu’à faire le récit de mes premières observations sur le terrain, il me parait cependant nécessaire de décrire mes premières impressions, et de comprendre pourquoi elles m’interpellèrent. Mon enquête de terrain commença alors que je me rendais pour les premières fois en accueil de jour en octobre et en novembre 2019. Je fût d’abord frappé de constater que ces espaces donnent lieu à de nombreuses interactions sociales, entre les représentants des dispositifs d’assistance et les personnes SDF ainsi qu’entre les personnes SDF elles-mêmes. Puis des événements m’interpellèrent successivement : l’insurrection d’une personnes SDF contre les conditions d’accueil au sein d’un centre d’hébergement parisien, des tensions entre une autre personne SDF et le personnel d’un accueil de jour, le récit répété de personnes SDF - la plupart étant uploads/s3/ re-daction-finale-1.pdf
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- Publié le Mar 10, 2021
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