Myriam LECOMTE Virginie MUSSET La violence à l’école Psychologie du développeme
Myriam LECOMTE Virginie MUSSET La violence à l’école Psychologie du développement et des apprentissages. Loïc Pulido Licence 3, parcours pluridisciplinaire. Année universitaire 2004-2005. SOMMAIRE INTRODUCTION...........................................................................................................4 I. LES DIVERSES MANIFESTATIONS DE LA VIOLENCE..........................5 1. Les différentes formes...........................................................................................5 A) Les incivilités.................................................................................................5 B) L’indiscipline.................................................................................................6 C) Les violences physiques................................................................................6 D) Le vol.............................................................................................................7 E) Le harcèlement..............................................................................................7 2. A l’école maternelle...............................................................................................7 II. LA VIOLENCE A L’ECOLE : ENTRE QUI SE DEVELOPPE-T-ELLE ? VICTIME AGRESSEUR................................................................................................9 1. Violence entre élèves.............................................................................................9 A) Définition de la violence entre élèves...........................................................9 B) La violence entre individu et individu : les faits...........................................9 C) Un groupe sur un individu : les mécanismes de groupe..............................10 2. Violence entre élèves et professeurs....................................................................11 A) Quand les professeurs sont victimes des violences de leurs élèves.............11 B) Le professeur est l’agresseur.......................................................................11 III. LA VIOLENCE A L’ECOLE : A QUOI EST-ELLE LIEE ? DE QUOI EST- ELLE L’EXPRESSION ?.............................................................................................13 1. Guerre en zone urbaine contre paix en zone rurale.............................................13 A) Les avantages de la proximité campagnarde...............................................13 B) La ville abrite des zones particulières.........................................................14 2. Rôle de l’établissement et de l’équipe pédagogique dans les violences quotidiennes.................................................................................................................14 A) Taille de l’établissement et de ses effectifs.................................................14 B) Rôle du chef d’établissement.......................................................................15 2 C) La qualité de l’encadrement. (Professeurs et personnels)...........................15 3. Violences dues à l’échec scolaire........................................................................16 4. Violences dues à l’encadrement familial.............................................................16 5. Autres facteurs provoquant la violence...............................................................17 IV. LES LIMITATIONS ET PREVENTIONS DES RISQUES DE VIOLENCE EN MILIEU SCOLAIRE.......................................................................18 1. Au niveau de l’école............................................................................................18 A) La socialisation............................................................................................18 B) La surveillance.............................................................................................19 C) Ouvrir l’école sur la cité..............................................................................19 2. Au niveau de la classe.........................................................................................20 A) Les règles de vie..........................................................................................20 B) Les sanctions...............................................................................................21 3. Au niveau individuel...........................................................................................21 A) Entretien avec l’agresseur............................................................................21 B) Entretien avec la victime.............................................................................22 C) La prise en charge psychologique...............................................................22 D) Affectation dans une autre classe ou école..................................................23 CONCLUSION..............................................................................................................24 BIBLIOGRAPHIE........................................................................................................25 ANNEXE........................................................................................................................26 3 INTRODUCTION La violence à l’école, sommes nous battus d’avance ? Depuis toujours, les écoles ont constitué des lieux de socialisation et de régulation des conflits. Aujourd’hui, les structures scolaires, au même titre que les familles et les quartiers, sont en crise et ne semblent plus être capable de jouer ce rôle ; ce qui explique la montée du sentiment d’insécurité et de violence. En effet la violence scolaire est devenue une préoccupation majeure et constitue une réalité à laquelle les enfants comme les adultes sont confrontés. Elle peut se définir comme une contrainte, physique ou morale, exercée par quelqu’un ou par un groupe sur une ou plusieurs personnes. Nous avons choisi de parler de la violence à l’école suite à l’agression d’une petite fille de trois ans par deux garçons et une fille de cinq ans dans une école maternelle d’Altkrich dans le Haut-Rhin (voir annexe) et malheureusement ce sujet d’actualité ne cesse de se développer depuis quelques années. La violence se manifeste sous différentes formes et peut causer des torts chez ses victimes comme chez ses agresseurs. Qui sont ces enfants qui préoccupent tant et quels sont les facteurs qui permettent de comprendre leurs difficultés ? Est-ce le reflet de la vie quotidienne de l’enfant : les conflits familiaux auxquels ils sont confrontés et qu’ils ne comprennent pas toujours, la façon dont on lui parle ? L’influence des autres enfants ? Ou tout autre facteurs… La violence scolaire ne concerne pas seulement les enfants en tant qu’agresseur, il y a aussi des agresseurs au niveau des adultes c'est-à-dire au niveau de l’équipe éducative. Enfin nous traiterons des solutions mises en place pour combattre la violence car les enfants ne devraient pas avoir peur d’aller à l’école et les parents ne devraient pas s’inquiéter de ce qui peut arriver à leur enfant à l’intérieur de l’école. 4 I. LES DIVERSES MANIFESTATIONS DE LA VIOLENCE La violence scolaire choque le plus car pendant longtemps, l’école a été un lieu épargné et privilégié. Rendue obligatoire par Jules Ferry à la fin du XIX siècle, elle est le lieu d’accès à la connaissance, l’apprentissage de la vie en société …mais cela n’empêche pas l’insécurité et la violence. 1. Les différentes formes Les conduites des enfants violents peuvent aller des simples accès de colère fréquents à des évènements plus importants comme : A) Les incivilités La violence scolaire prend de l’ampleur depuis quelques années et gagne peu à peu les écoles primaires sous une forme atténuée d’incivilités. Celles-ci constituent l’ensemble des désagréments comme le bruit, le chahut permanent, l’absence d’écoute, les moqueries…qui viennent empoisonner l’ambiance d’une classe et dégradent toutes les relations que ce soit entre enfants, entre adultes et enfants. En effet, les incivilités les plus banales semblent être des menaces contre l’ordre établi, transgressant les codes de la vie en société, le code des bonnes manières. D’après Eric Debarbieux, « cette forme de violence est révélatrice d’une crise du lien social. » il ajoute que « ce n’est pas forcément la classe ingouvernable ou l’éclat des grands chahuts, mais la certitude d’une dégradation constante, qui complique le malaise actuel ». Les violences verbales sont une autre forme d’incivilité. Ces violences sont omniprésentes et banalisées. Elles sont majoritairement le fait d’élèves et vont de l’injure aux menaces envers les autres élèves ou les enseignants. Elles comprennent aussi les moqueries de l’enseignant qui malheureusement humilient l’élève concerné et le plus souvent devant la classe. 5 B) L’indiscipline L’indiscipline se caractérise par la non obéissance aux règles scolaires. Le refus de travailler, la perturbation des activités et du climat de travail de la classe en sont des exemples. Elle se retrouve le plus souvent dans les ZEP (Zones d’Education Prioritaires). En effet une enquête réalisée en juin 1998 montre que la violence chez les enfants est de plus en plus précoce et touche l’enseignement primaire. Les enseignants signalent une augmentation de l’indiscipline, de l’agitation qui rendent leur métier de plus en plus difficile. Ainsi, les actes de violence sont assez fréquents dans 42% des classes élémentaires et 34% des classes maternelles de ZEP. C) Les violences physiques La plupart d’entre elles sont commises en public c'est-à-dire devant la classe entière ou dans la cour de récréation à l’abri des regards comme dans les toilettes ou les recoins qui ne sont pas visibles par les enseignants ou les surveillants. Par conséquent, d’après une étude financée par la Fondation de France, il est normal de lire qu’un enfant sur quatre ne s’y sente pas en sécurité dans certaines écoles. La violence physique est essentiellement des bagarres, des coups de pieds, de poing, des jets de cailloux, de sable qui sont liés à un désaccord avec un enseignant ou un camarade. Par exemple, un élève peut renverser un pupitre contre un de ses camarades qu’il avait dans un premier temps insulté pour avoir refuser de jouer avec lui. Les violences physiques peuvent être la conséquence de « violence copie » comme nous l’explique Yannick Joyeux (chercheur en sciences de l’éducation). Il entend par violence copie, « tout acte d’imitation de violence mise en scène par les médias essentiellement lors de feuilletons télévisés et des séquences sportives de combat. ». Qui n’a pas vu un enfant imiter Dragon Ball ou tout autre personnage ‘violent’ d’un dessin animé ? Il remarque aussi que l’enfant va imiter ce personnage dés qu’il se sent vulnérable ou en perte de crédibilité. 6 D) Le vol Dans les écoles primaires, il existe des vols de trousses, de crayons, d’objet appartenant à l’un de leurs camarades…Dans la plupart des cas il s’agit d’un phénomène de jalousie envers leurs camarades et ces vols ne sont pas toujours commis par des enfants dans le besoin. L’école primaire est aussi concernée par le racket qui commence à se produire dés les classes de CE1/CE2. Les enfants subissent des pressions répétées d’autres camarades. Au début, il s’agit de petits rackets : goûters, billes… Le racket n’est pas une simple infraction. Il établit une relation agresseur victime : dévalorisation de l’un et domination de l’autre, par des menaces lourdes, en particulier sur le plus faible. E) Le harcèlement Celui-ci peut être moral ou sexuel et il s’agit « du fait pour une personne abusant de l’autorité que lui confèrent ses fonctions, de harceler autrui en usant d’ordres, de menaces ou de contraintes dans le but d’obtenir des faveurs de nature sexuelle. » 2. A l’école maternelle En maternelle, la violence est généralement brève : elle s’inscrit dans un désir immédiat. Ils s’arrachent un jouet ou bien se poussent. En effet, comme le dit Nicole Cathelin, la distance à l’autre n’est pas facile à maîtriser à cet âge. Ainsi il faut un certain temps pour que les enfants sentent qu’ils appartiennent à un ensemble appelé « classe » dans lequel on prête les différents objets qui s’y trouvent. Certains enfants, surtout au début de la scolarisation, vivent ces « emprunts » comme une dépossession et font tout ce qui leur est possible pour récupérer l’objet. On remarque alors des tiraillements de cheveux, des coups, des morsures… A cet âge, l’enfant ne maîtrise pas suffisamment bien le langage pour expliquer clairement ses soucis et ses chagrins, c’est pourquoi un changement de comportement 7 peut arriver : il peut s’agir de l’apparition d’une instabilité uploads/s3/ violence-a-l-ecole.pdf
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