Arasse Daniel , “l’oeil du maître" On y voit rien AMBRE AMIRA ANGE AZIZA (Slide

Arasse Daniel , “l’oeil du maître" On y voit rien AMBRE AMIRA ANGE AZIZA (Slide 1) AZIZA Introduction de l’exposé Le texte dont nous allons vous parler aujourd’hui s’intitule “l'oeil du maître” et est tiré de l'ouvrage, “On n’y voit rien”, il est écrit par le spécialiste en histoire de l’art Daniel Arasse. (Slide 2) AMIRA L’auteur et le courant intellectuel Présenté comme « un des historiens d’art les plus brillants », Daniel Arasse est né le 5 novembre 1944 à Oran en Algérie et est mort le 14 décembre 2003 à Paris. Daniel Arasse est un historien de l’art, écrivain et spécialiste de la renaissance et de l’art italien. Ancien enseignant universitaire, il dirige de 1982 à 1989 l’Institut français de Florence où il crée le festival “France Cinéma”. Outre son parcours professionnel, Daniel Arasse est aussi reconnu pour son talent de vulgarisateur. En effet, au travers d’une écriture au style familier voire presque « parlé », Daniel Arasse entend bien rendre l’érudition de l’histoire de l’art à la portée de tous et rédige donc plusieurs ouvrages s’inscrivant dans cette démarche ; comme « On n’y voit rien » ou encore, « Histoire de peinture ». (Slide 3) ANGE (parlons maintenant du texte et de l’ouvrage) L’ouvrage : Ce texte - « L'œil du maitre »- provient de l'ouvrage « On n'y voit Rien ». Tout comme l'ouvrage dans son intégralité, le texte se présente comme un monologue sous forme de dialogue. L'auteur Daniel Arasse se parle à lui même, pour nous aider, nous, lecteurs, à mieux comprendre les enjeux de cette analyse. On y voit rien est un essai de 217 pages, écrit par Daniel Arasse et paru le 18 octobre 2000 aux éditions Denoël puis le 23 janvier 2003 aux éditions Gallimard. Cet ouvrage se présente sous la forme de six récits narratifs (des études commentées) détaillant sous la forme d’enquêtes et dans une démarche non savante, les complexités insoupçonnées d’œuvres majeures de l’histoire de l’art. AMBRE Voici donc le résumé de l’ouvrage: Que fait-on quand on regarde une peinture ? À quoi pense-t-on ? Qu'imagine-t-on ? Comment dire, comment se dire à soi-même ce que l'on voit ou devine ? Et comment l'historien d'art peut il interpréter sérieusement ce qu'il voit un peu, beaucoup, passionnément ou pas du tout ?En six courtes fictions narratives qui se présentent comme autant d'enquêtes sur des évidences du visible, de Velázquez à Titien, de Bruegel à Tintoret, Daniel Arasse propose des aventures du regard. Un seul point commun entre les tableaux envisagés : la peinture y révèle sa puissance en nous éblouissant, en démontrant que nous ne voyons rien de ce qu'elle nous montre. On n'y voit rien ! Mais ce rien, ce n'est pas rien. Écrit par un des historiens d'art les plus brillants d'aujourd'hui, ce livre adopte un ton vif, libre et drôle pour aborder le savoir sans fin que la peinture nous délivre à travers les siècles. (Slide 4) L’œuvre L’œuvre dont traite Daniel Arasse dans cet extrait n’est autre que le tableau de Diego Velázquez intitulé Las Meninas (ou les Ménines en Français, terme désignant les demoiselles d'honneur) ; tableau qui est aussi connu sous l’intitulé : La Famille de Philippe IV. (Slide 5) AZIZA Présentation de l’oeuvre: La grande pièce cubique représentée, c’est la salle de l’ancien appartement du Prince Balthazar Carlos, dans le palais de l’Alcazar de Madrid, transformé, par la suite, à la mort de ce dernier, en atelier (peut-être de « circonstance ») ; les historiens n’en sont pas certains. La petite fille au milieu, c’est l’Infante Margarita (princesse héritière). Elle est entourée des deux meniñas. Le titre du tableau est en réalité récent ; il date de 1843, au moment de l’inventaire réalisé par le Musée du Prado. A l’origine, en 1656, il s’appelait « La Famille royale » ou « La Famille de Philippe IV » ; nous retiendrons cet élément. Les ménines (les suivantes, traduit Foucault) sont des demoiselles de la cour, des nobles. Celle qui est à genoux présente à l’Infante un broc de faïence empli d’eau (bucaro) ; il s’agit de Dona Maria Augustina Sarmiento ; sa compagne, debout, légèrement penchée en avant est Dona Isabel de Velasco. A droite, la naine, allemande d’origine, s’appelle Maribarbola ; à ses côtés, se trouve Nicolasito Pertusato, un lilliputien, bouffon italien très connu à l’époque, valet de chambre du roi. Au second plan, en costume à l’aspect monacal, c’est Dona Marcela de Ulloa ; elle est chargée du service des dames d’honneur de la reine ; à ses côtés, un des « guardadamas », écuyer chargé d’escorter les dames de la cour, Don Diego Ruiz de Azcona. Dans l’encadrement de la porte, Don José Nieto Vélasquez (parent présumé du peintre), Maréchal du palais de la Maison de la reine. Quant au « portrait », dans le fond - pour reprendre le point de départ de la fiction foucaldienne -, il nous montre Philippe IV et la reine Marianna. Ce sont les parents de l’Infante Marguerite, leur fille aînée qui épousera plus tard l’Empereur Léopold, roi de Hongrie et Archiduc d’Autriche. On saisit mieux; ainsi; le titre originel de l’œuvre : La Famille de Philippe IV ; c’est en effet toute la famille royale qui est réunie. Enfin, il y a le peintre, Vélasquez. Il porte l’habit noir de la cour, avec une splendide perruque ainsi que la Croix de Santiago (rajoutée après coup) qui, au sens propre, l’anoblit. Il est en train de peindre. AMIRA Quelques mots clefs : 1. Anachronisme : Un anachronisme dans une œuvre artistique, littéraire ou historique est une erreur de chronologie qui consiste à y placer un concept ou un objet qui n'existait pas encore à l'époque illustrée par l'œuvre. 2. Concetto : Une pensée ingénieuse 3. Capricho : Un caprice (Slide 6) Contexte historique : Les peintres du XVIIe siècle en Espagne ne bénéficiaient que très rarement d'un statut social élevé. La peinture y était considérée comme une technique et non comme un art. Velázquez est l'exception qui confirme la règle. Entré au service de Philippe IV en tant que peintre officiel du roi en 1623, il devient le curateur de la collection de peinture du souverain à partir des années 1640. Il semble avoir bénéficié d'un degré de liberté relativement inhabituel à ce poste. Il supervise la décoration intérieure du palais et est responsable de l'achat de tableaux pour le compte du roi d'Espagne. À partir des années 1650 Velázquez est réputé en Espagne comme un fin connaisseur des arts. (Slide 7) Ainsi, cette huile sur toile de 3,18 m / 2,76 m qui à été réalisée en 1656 pour le roi Philippe IV est l’œuvre majeure de l’artiste. Les acteurs qui y sont représentés sont nombreux et la façon dont le peintre a capturé leur image constitue le sujet majeur du texte « l’œil du maître » par Daniel Arasse que nous vous présentons aujourd’hui. En effet le peintre lui-même y est représenté en train de capturer sur une toile le portrait du roi et de la reine tandis que l’infante et ses servants observent la scène ; portrait royal que l’on peut apercevoir sur le reflet d’un miroir dans l’œuvre. La complexité de la vision exposée par l’œuvre est l’élément qui a contribué à la rendre si influente et qui a poussé, comme nous le verrons, de nombreux experts à l’analyser et à en proposer des interprétations plus complexes les unes que les autres. (Slide 8) ANGE (voici donc notre problématique) Problématique : Pourquoi l'œuvre de Velazquez suscite, lorsqu’elle est étudiée, des interprétations anachroniques ? (Slide 9) (Pour y répondre voyons ensemble le but du texte) Le but du texte : Le texte dont nous traitons aujourd’hui avec vous dans notre exposé, présente plusieurs objectifs. Ces 5 différents objectifs servent de piliers à Arasse dans son analyse. Tout au long de son étude, il va en permanence aller et venir entre ces 5 objectifs pour démêler les théories qui ont été énoncés par le passé. (Slide 10) (voici donc ces 5 objectifs) (1er, second etc…) 1. Apprendre à des amateurs d'histoire de l'art à analyser un tableau. 2. Laisser de côté une interprétation visuelle et personnelle et apprendre à voir plus loin que l'iconographie seule car comme le dit si bien Arasse On n'y voit rien. 3. Éviter les conclusions hâtives et infondées lorsqu’il s’agit d’interpréter les intentions d’un artiste. 4. Se fier à ce qui est prouvé historiquement et scientifiquement pour aller chercher une interprétation la plus fiable possible. 5. Croiser ses sources, les comparer et les confronter pour éliminer les hypothèses les moins fiables. (Slide 11) (maintenant voyons ensemble les) 3 dimensions sur lesquelles le texte s'appuie : 1. la dimension historique : le contexte de production et de réception qui donne un bagage théorique dont il faut se munir et auquel il faut se rattacher pour tenter d'interpréter le tableau. (Pour ne pas tomber dans la sur- interprétation) 2. la dimension théorique : Arasse va aussi utiliser un uploads/s3/expose-les-menines-2.pdf

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