QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7099 JE

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7099 JEUDI 10 DÉCEMBRE 2015 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER Le Mohia d’or 2015 décerné à Kamel Dahmani P .17 THÉÂTRE RÉGIONAL KATEB-YACINE DE TIZI OUZOU Un terroriste présumé encerclé dans les ruines romaines P .28 IL AVAIT LANCÉ UNE GRENADE CONTRE DES POLICIERS À ANNABA Publicité L’incapacité des entrepreneurs dénoncée P .9 MESURE QUI CONFIE ÉTUDE ET RÉALISATION DE LOGEMENTS À UNE MÊME ENTREPRISE “2016 n’est pas une bonne année pour les producteurs de pétrole” P .6 SELON L’EXPERT PÉTROLIER FRANCIS PERRIN La question n’est pas à l’ordre du jour, selon le MEN P .8 REFONTE DU BAC ET RÉDUCTION DE 5 À 3 DES JOURS D’EXAMEN Louiza Ammi Archives/Liberté L’insoutenable gêne de devoir se justifier LES BINATIONAUX FACE À LA STIGMATISATION APRÈS LES ATTENTATS DE PARIS REPORTAGE RÉALISÉ À SAINT-DENIS (FRANCE) PAR LYAS HALLAS “Je suis vraiment inquiet pour Mekhloufi !”P .23 PHILIPPE DUPONT, ENTRAÎNEUR DU CHAMPION OLYMPIQUE ALGÉRIEN, À "LIBERTÉ" D. R. L'Algérie à la traîne JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DE L'HOMME AF LA GROSSE ARNAQUE ArcelorMittal REPRISE DU COMPLEXE D'EL-HADJAR PAR L'ÉTAT Lire P .2/3 E X C L U S I F E N Q U Ê T E D O S S I E R P .7 Newpress P .10 Jeudi 10 décembre 2015 2 LIBERTE L’actualité en question L a célébration de la Journée mon- diale des droits humains, ce 10 décembre, est une opportu- nité saisie par Amnesty Interna- tional pour communiquer sur la quatrième édition du “mara- thon des lettres”, une grande campagne mon- diale en fa- veur des droits de l’Homme. C’est aussi une occasion pour aler- ter sur la situation intra-muros dans le pays. Et là, l’ONG internationale exprime deux préoccupations majeures : la répression de la liberté de dire et de se positionner politique- ment et les violences sous toutes leurs formes à l’égard des femmes. “Les autorités algé- riennes ont intensifié la répression de la liber- té d’expression en ligne et hors ligne à travers le pays ces dernières semaines”, affirme-t-on. Pour la directrice d’Amnesty Algérie, Mme Hassina Oussedik-Giraud, “toute personne qui émet des opinions est poursuivie en justi- ce. Elle est condamnée, généralement, à des amendes de plus en plus élevées”. Les cas sont nombreux : le dessinateur Tahar Djehiche (condamné à 6 mois de prison assortie d’une amende de 500 000 DA), le blogueur Okacha Mehda inculpé pour un commentaire posté sur Facebook, sept manifestants du comité natio- nal contre le chômage à Ouargla et à Taman- rasset condamnés le 7 octobre dernier à une année de prison et une amende de 5 000 DA chacun, le journaliste Hassan Bouras à El- Bayadh (poursuivi pour outrage à corps constitué)… “La récente série d’arrestations et de poursuites visant des militants pacifiques tend à montrer que les libertés civiles sont de plus en plus menacées en Algérie”, soulignent des animateurs de l’ONG. Au-delà, c’est la pro- pension à museler la presse privée par étouffe- ments financiers (chantage sur la publicité) qui fait craindre le pire. “C’est important pour une société d’avoir un débat contradictoire. Pour- tant, dans le pays, on œuvre à réprimer l’expres- sion libre”, commente Mme Oussedik. Le phénomène des violences subies par les femmes inquiète aussi les militants des droits humains, particulièrement en raison des ter- giversations du gouvernement à aller au bout de sa démarche consistant en la pénalisation des agressions physiques et morales contre les femmes quels que soient leurs auteurs et le lieu où elles surviennent (milieu familial, profes- sionnel ou public). “Il est important que le Sé- nat adopte les dispositions contenues dans le projet de révision du code pénal. Nous aurons une réponse aujourd’hui”, espère notre inter- locutrice. Pour elle, il est indispensable que le pays se dote d’une loi-cadre sur les violences et la discrimination dont sont victimes les Al- gériennes, souvent dans la solitude. “Il faut une approche globale cohérente pour combattre effi- cacement le phénomène”, suggère-t-elle. Amnesty International prépare son rapport an- nuel sur l’Algérie, qu’elle rendra public au mois de février prochain. Elle y sériera tous les dé- passements commis par les pouvoirs publics. Il est avéré, néanmoins, que l’organisation n’a pas les coudées franches pour collecter l’infor- mation à la source et établir un constat exhaus- tif sur la situation locale. Bien qu’existant en Algérie depuis plus de 25 ans, elle active de- puis l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les associations (2012) sans agrément. “Nous nous sommes mis en conformité avec la dispo- sition de la loi sur les associations. Nous avons déposé un dossier d’agrément à la fin 2013, dans les délais. Nous n’avons pas eu d’écho”, infor- me Mme Oussedik, avant de poursuivre : “Nous avons adressé plusieurs courriers au ministère de l’Intérieur pour avoir des clarifications ju- ridiques, sans obtenir de réponses. Nous avons saisi aussi le Premier ministre et le président de la République, en vain.” S. H. ATTEINTE AU DROIT DE RÉUNION ET DE MILITANTISME, ÉTOUFFEMENT DE LA PRESSE ET VIOLENCES CONTRE LES FEMMES Les préoccupations d’Amnesty International en Algérie Amnesty International prépare son rapport annuel sur l’Algérie, qu’elle rendra public au mois de février prochain. Elle y sériera tous les dépassements commis par les pouvoirs publics. MONTÉE DES EXTRÉMISMES DANS LE VIEUX CONTINENT Appel pour la protection des droits des migrants L a célébration de la Journée internatio- nale des droits de l’Homme coïncidant avec le 10 décembre intervient, cette an- née, dans un contexte particulièrement mar- qué par la montée des extrémismes, la recrudescence de la criminalité et du terro- risme transnational, et l’avènement de nou- veaux conflits ou encore la crise économique qui affecte plusieurs pays du monde. Du coup, les droits de l’Homme sont plus que jamais menacés aussi bien dans les pays sous- développés ou en voie de développement que dans les pays les plus puissants du mon- de. Le débat sur cette question préoccupante a été remis au goût du jour lors d’une journée coorganisée, hier, à Alger, par la Commission nationale consultative de promotion et de pro- tection des droits de l’Homme (CNPPDH) et la délégation de l’Union européenne à Alger. Si la plupart des intervenants ont tenté, à cet- te occasion, de louer les mérites des réformes engagées sous l’ère de Bouteflika, entre autres, dans le carde de l’accord d’association signé entre l’Algérie et l’UE, cela n’a pas empêché certains de mettre le doigt sur bien des pro- blèmes qui affectent encore la situation des droits de l’Homme, aussi bien dans notre pays qu’en outre-mer où la communauté nationa- le établie dans les pays européens fait de plus en plus face à la montée des extrémismes, de la xénophobie et du racisme. Dans son intervention, le directeur de la co- opération avec l’UE et les institutions euro- péennes du ministère des Affaires étrangères, Ali Mokrani, n’a pas été tendre avec l’UE à la- quelle il reproche le non-respect du processus de Durban relatif à la lutte contre le racisme. Il a ainsi mis à profit cette tribune pour lan- cer un appel aux responsables de l’Union eu- ropéenne pour veiller, en tant que partenaire, sur le respect et la garantie des droits de l’Hom- me, particulièrement à la communauté algé- rienne établie dans les pays européens, et plus généralement au respect de la dignité des émi- grants de plus en plus nombreux à rejoindre le Vieux Continent. Le représentant du ministre des AE reproche, par ailleurs, à l’UE de ne pas avoir ratifié la dé- claration des Nations unies sur les droits des migrants. Tous ces points, précise-t-il, seront soumis à débat dès la prochaine réunion pré- vue à Bruxelles, dans le cadre de l’accord d’as- sociation, entre la partie algérienne et l’UE. En attendant, l’ambassadeur et chef de la dé- légation européenne à Alger, Marek Skolil, jus- tifie que le racisme ne concerne pas exclusi- vement l’Europe et la rectification de la Convention des Nations unies sur les migrants exige de trouver un consensus entre les 28 pays membres de l’UE. Il rassure, néanmoins, que l’UE œuvre à accompagner l’Algérie dans ses efforts de “consolider l’État de droit”. À signaler enfin que les travaux de la rencontre d’hier ont été en grande partie axés sur les réformes des justices engagées par l’Algérie. F. A. Publicité F.2034 JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DE L’HOMME : L’ALGÉRIE À LA TRAÎNE Débat sur les droits de l’Homme lors de la journée organisée par la CNPPDH et la délégation de l’UE, hier, à Alger. Louiza Ammi/Liberté Par : SOUHILA HAMMADI Par : FARID ABDELADIM L e 25 novembre der- nier, Journée interna- tionale pour l’élimi- nation de la violence à l’encontre des femmes, la section al- gérienne d’Amnesty International rappelait l’urgence d’adopter une loi protégeant la femme contre les violences multiformes. Fort justement. Il y avait réellement besoin d’instruire campagne à ce sujet. Le Conseil de la nation, chambre haute du uploads/S4/ 6-7099-022d9d13-pdf.pdf

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  • Publié le Apv 09, 2022
  • Catégorie Law / Droit
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