“La justice n’est ni libre ni indépendante” P .4 Me SALAH DABOUZ, PRÉSIDENT DE

“La justice n’est ni libre ni indépendante” P .4 Me SALAH DABOUZ, PRÉSIDENT DE LA LADDH, À “LIBERTÉ” 9 terroristes éliminés à Rouakèche P .6 L’OPÉRATION SE POURSUIT TOUJOURS À MÉDÉA QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7263 LUNDI 20 JUIN 2016 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER REPORTAGE RÉALISÉ PAR FARID BELGACEM LA CONNEXION A ÉTÉ COUPÉE HIER POUR ÉVITER LES FUITES DE SUJETS DU BAC Internet : le black-out 5,7 kg de cocaïne pure saisis à Alger P .6 LE RÉSEAU EST CONSTITUÉ DE 5 FEMMES ORIGINAIRES DE TUNISIE Supplément Sport HAMZAOUI, BENLAMRI, GOURMI, FERHAT ET BELKHITER Les Algériens s’exportent de nouveau !P .11 à 16 AF AF Publicité Évasions nocturnes dans le Grand-Alger DES CENTAINES DE FAMILLES SORTENT APRÈS LA RUPTURE DU JEÛNE P .3 P .8 Lundi 20 juin 2016 2 LIBERTE L’actualité en question PREMIER JOUR DE LA SESSION PARTIELLE DU BAC Les candidats trouvent les sujets “abordables” Au premier jour de son lancement, la session partielle du baccalauréat s’est déroulée dans une ambiance sereine, excluant toute tentative de fraude ou fuite de sujets, a-t-on constaté lors d’une tournée des lycées situés sur les hauteurs de la capitale. D ouze heures trente(12h30), notre première destination était le lycée Omar-Racim. Par cette canicule, les abords de cette institution éducative ne désemplis- saient pas d’élèves candidats, qui, feuilles de su- jets à la main, s’échangeaient tranquillement des propos, alors que d’autres rigolaient en tou- te insouciance. D’autres, accrochés au télépho- ne, étaient en grande conversation. Approchés pour connaître leur avis sur l’exa- men de la matinée, les candidats de la filière sciences expérimentales ont jugé “abordable” le sujet dédié à l’“histoire-géographie”, qui comportait deux grands axes, à savoir “la guer- re froide”, et l’histoire d’Algérie, pour l’histoi- re. Et une question sur l’économie américai- ne en “géographie”. Cela étant, “on a bien tra- vaillé, grosso modo. Mais, le plus difficile est à venir”, ont-ils confié allusion faite au sujet qui constitue la hantise de nos futurs bacheliers : la langue anglaise. Ce que nous confirmeront plusieurs candidats. À quelques mètres du lycée El-Mokrani, à Ben Aknoun, un jeune garçon esseulé faisait les cent pas sous le regard de sa mère voilée. Abordé à son tour, il dira avoir bien négocié le sujet de la matinée qui était “moyen” d’après ses dires, mais ne peut s’empêcher de tempêter contre cette situation, qui consiste à “passer l’examen en plein mois de carême”. Sa mère, qui suivait la discussion, ne put s’empêcher de lancer, d’un air pince-sans-rire : “Il a soif !” Ces quelques échantillons d’élèves candidats rencontrés au hasard devant leur ly- cée sont autant de témoins de l’ambiance se- reine dans laquelle s’est déroulée la session par- tielle du rattrapage, en remplacement des épreuves entachées de fraude durant la session du 29 mai au 2 juin. D’aucuns ont d’ailleurs relevé l’absence de pres- sion de la part des surveillants, comme cela pouvait être interprété dans la foulée des me- sures drastiques, dont la coupure d’Internet, qui ont accompagné cette session du baccalau- réat. À la veille du lancement de cette session, la mi- nistre de l’Éducation, Nouria Benghabrit, a, dans un message lu en direct au JT de 20h , ren- du hommage au sens de responsabilité des élèves qui, malgré toutes les tentatives de brouillage de la part de criminels, ont conti- nué de travailler pendant la période des exa- mens. En déconseillant aux candidats à la session de rattrapage d’utiliser les réseaux sociaux, sour- ce de fatigue et de manque de concentration, elle a fait part des mesures prises tant au ni- veau de son département ministériel qu’au ni- veau de toutes les institutions de l'État, visant à “fournir des conditions favorables aux can- didats”, notamment à empêcher la réédition du scénario de fraudes massives du baccalau- réat de la session du 29 mai au 2 juin dernier. Pour rappel, les épreuves partielles concernent 7 matières pour les “Sciences expérimentales”, 4 pour les filières “Mathématiques”, “Maths- technique” et “Gestion-économie”, et une seu- le matière pour la filière “Langues étrangères”. Pour les “Sciences expérimentales”, les matières à refaire sont les mathématiques, les sciences de la nature et de la vie, la physique, le fran- çais, l'anglais, l'histoire-géographie et la phi- losophie. Les candidats des filières “Mathématiques”, “Maths-technique” et “Gestion-économie” vont repasser les épreuves de français, d'anglais, d'histoire-géographie et de philosophie. Pour la filière “Langues étrangères”, seule l'épreuve d'histoire-géographie sera repassée. AMAR R. ÉPREUVES PARTIELLES DU BACCALAURÉAT Plus de 555 000 candidats concernés n Un peu plus de 555 000 candidats se sont présentés hier aux épreuves partielles du baccalauréat au titre de la session de juin 2016 et dont l'organisation a été décidée suite à la fuite des sujets de certaines matières lors de l'examen qui s'est déroulé du 29 mai au 2 juin. Les 555 177 candidats concernés par cette nouvelle session seront répartis sur 2 072 centres d'examen, soit 81% des centres retenus pour la session initiale qui a concerné 818 518 candidats. 18 centres de regroupement et codage et 70 centres de correction sont également réquisitionnés. La coupure des réseaux sociaux, notamment facebook et Twitter s'inscrit dans le cadre des mesures adoptées par les autorités concernées pour faire face aux fuites de sujets. Le ministère de l'Éducation nationale a précisé que “toutes les mesures pour assurer le bon déroulement de l'examen ont été prises grâce à la conjugaison des efforts du ministère et des autres secteurs concernés que sont la Sûreté nationale, la Gendarmerie nationale, la Protection civile et la santé”. Parmi les mesures “rigoureuses” prises figure l'interdiction pour les candidats d'introduire dans les salles d'examen tout appareil électronique connecté à Internet (téléphones portables, tablettes, ordinateurs portables). Les résultats seront annoncés le 15 juillet prochain. AF Publicité Lundi 20 juin 2016 3 LIBERTE L’actualité en question LA CONNEXION A ÉTÉ COUPÉE HIER POUR ÉVITER LES FUITES DE SUJETS DU BAC Internet : le black-out Le blocage, même temporaire, de l’accès aux réseaux sociaux peut-il constituer le remède idoine à une fuite généralisée des sujets de l’examen alors que le scandale a surgi de l’intérieur même du corps éducatif national ? S ituation inédite dans le pays ou peut-être même dans le monde ; l’accès aux réseaux so- ciaux et à la messagerie électronique (facebook, Twitter, Instagram, Gmail…) a été coupé aux internautes en Algérie de- puis samedi en début de soirée. Le fait est en lien direct avec les exa- mens partiels du baccalauréat dont les épreuves ont commencé hier matin. Afin d’éviter un nouveau scandale de fuite des sujets comme constaté dé- but juin, le gouvernement opte donc pour la solution radicale : opérer un black-out total sur les réseaux so- ciaux, mais aussi sur les services de messagerie électronique dans le pays pour empêcher de nouvelles triches de masse. Aux grands maux, les grands re- mèdes. C’est la formule que l’Exé- cutif a donc choisi d’appliquer au risque de déclencher l’ire des utili- sateurs de l’internet et des réseaux sociaux, notamment. Une source du ministère de la Poste et des Tech- nologies de l'information et de la communication a d’ailleurs confir- mé “une relation directe” entre cet- te coupure des réseaux sociaux et les examens partiels du baccalauréat, se- lon l’APS qui précise, citant la même source, que la décision a été prise “surtout pour protéger les candidats du baccalauréat de la publication de faux sujets de cet examen sur ces réseaux”. La méthode ne fait certes pas consensus. Toutefois, cela n’a pas empêché les autorités de mettre à exécution la menace exprimée déjà il y a quelques jours. Mais, pouvait- il en être autrement ? Pour certains observateurs, il s’agit là d’une solu- tion de facilité. Mais d’autres s’in- terrogent si réellement les autorités avaient le choix face à une situation devenue presque incontrôlable à l’ère de la généralisation de l’usage de l’internet. Un outil qui s’est révélé une arme à double tranchant. Le blocage même temporaire de l’accès aux réseaux so- ciaux peut-il constituer le remède idoine à une fuite généralisée des su- jets de l’examen alors que le scandale a surgi de l’intérieur même du corps éducatif national ? La trahison est ve- nue de personnes qui ont participé pour certains à la confection des su- jets de l’examen, pour d’autres à leur impression et d’autres encore à leur dispatching sur les centres d’examen. C’est donc toute la chaîne de pré- paration des sujets qui est sujette à la manipulation. Le ver est donc dans le fruit, comme dirait l’autre. Comme on n’arrête pas le progrès, les plus avisés parmi les internautes ont déjà trouvé le moyen d’accéder à leur compte facebook par le biais de certaines applications VPN qui pullulent sur le Net. C’est dire que la solution à laquelle ont recouru les autorités n’est jamais infaillible. C’est peut-être pour cette raison qu’hier en milieu de journée, la per- turbation a touché tout le uploads/S4/ 6-7263-f34b1cff-pdf 1 .pdf

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  • Publié le Jul 24, 2021
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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