Bakr, Abd Allâh ibn Abd al-Azz Ab Ubayd al- (1040-1094). Description de l'Afriq
Bakr, Abd Allâh ibn Abd al-Azz Ab Ubayd al- (1040-1094). Description de l'Afrique septentrionale. 1859. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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DESCRIPTION DE L'AFRIQUE SEPTENTRIONALE, PAR EL-BEKRI, TRADUITE PAR MAC GUCKIN DE SLANE. PARIS. IMPRIMERIE IMPÉRIALE. M DCCC L1X. DESCRIPTION DE L'AFRIQUE SEPTENTRIONALE. INTRODUCTION. En 1831 feu M. Quatremère publia, dans le recueil in- titulé Noticeset Extraits, etc. tome XII, une traduction abré- gée d'un manuscrit arabe appartenant à la Bibliothèque im- périale, et renfermant une notice topographique et historique de l'Afrique septentrionale. Ce traité, auquel un célèbre po- lygraphe espagnol, Abou-Obeid el-Bekri, mit la dernière main en 1868 de J. C. est cité très-souvent par les écrivains arabes des siècles suivants. Il jouit encore, chez les musul- mans occidentaux, d'une grande réputation, honneur plei- nement justifié par l'importance et l'exactitude des rensei- gnements qu'il fournit aux historiens et aux géographes. La traduction de M. Quatremère révéla à l'Europe savante la haute importance de l'ouvrage arabe, bien qu'elle laissât beaucoup à désirer. Sans compter la suppression de presque toutes les notices historiques et l'existence de plusieurs la- cunes dont ce savant ne s'était pas aperçu, on y remarqua, presque à chaque page, des erreurs à rectifier, des questions J. As.Extrait n° 11. (1858.) ! _ 2 — à éclaircir. L'incorrection du seul texte qu'il avait à sa dis- position contribua, de la manière la plus fâcheuse, aux dif- ficultés de la tâche dont il s'était chargé. En effet, le manus- crit de Paris, bien qu'il soit d'une écriture ancienne et très- belle, ne porte jamais les points diacritiques aux endroits où ces indications orthographiques étaient de première néces- sité; aussi les noms des localités et les mots berbères sont- ils très-souvent indéchiffrables, à moins que le lecteur ne les connaisse d'avance. Il en résulta que, dans le travail de M. Quatremère, travail estimable sous d'autres points de vue, un grand nombre de mots sont restés illisibles par la faute du copiste arabe. Pour remédier à ces imperfections, le secours d'un second manuscrit du même ouvrage aurait suffi, en y ajoutant, toutefois, une meilleure connaissance de l'Afrique septentrionale que celle que l'on pouvait avoir en France à l'époque où cet orientaliste distingué terminait sa traduction. On peut même dire avec assurance que l'on fait toujours une chose hasardeuse en essayant de traduire un ouvrage arabe sur un seul manuscrit, à moins que ce manuscrit ne soit autographe ou corrigé par l'auteur. Guidé par ce principe, j'avais fait, il y a quelques années, la comparaison de quatre exemplaires du Traité d'El-Bekri, ce qui m'avait permis d'en améliorer le texte, en faisant dis- paraître plusieurs lacunes et en corrigeant beaucoup d'er- reurs. Mais je ne m'étendrai pas davantage sur ce sujet, l'ayant déjà traité assez longuement dans la préface de mon édition du texte arabe de notre géographe. Le lecteur y trou- vera aussi une notice biographique d'El-Bekri, qui naquit d'une famille illustre, probablement vers l'an 1828 de J. C. Il composa plusieurs ouvrages sur divers sujets, et mourut en 1094. Il me restait à donner une traduction complète de ce traité, et, maintenant, grâce à la Société asiatique, j'ai le plaisir de livrer mon travail au public. Les personnes qui voudront bien comparer la traduction de mon prédécesseur avec la mienne remarqueront que celle-ci est beaucoup plus — 3 — détaillée, et que les matériaux plus amples que j'avais à ma disposition et les facilités que m'a données mon séjour en Afrique m'ont mis en état de rectifier, dans presque tous les cas, l'orthographe des noms propres et des mots ber- bères. J'ai conservé de la version de M. Quatremère un cer- tain nombre de passages, dans lesquels le texte arabe se trouvait rendu avec une netteté parfaite.. Ailleurs on verra de grandes différences entre les deux traductions, différences provenant, en général, du mauvais manuscrit dont cet orien- taliste s'était servi. On pourra remarquer que le premier tra- ducteur, ayant sous les yeux certains passages correctement écrits, les avait mal compris. J'ose croire que, partout où je me suis écarté du sens donné par lui, l'examen du texte arabe suffira pour justifier ma hardiesse. M. G. DES. INDICATION DES VILLES ETDES BOURGS LESPLUS REMARQUABLES QUISERENCONTRENT SURLAROUTE CONDUISANT DEL'EGYPTE À BARCA ET AUMAGHREB 1. TERENNOUT 2; gros village situé sur le Nil, renferme 1 En arabe, le mot maghreboumaghrib,que l'on prononce mar- reub,signifiele couchant,l'occident. Il s'emploiechezles géographes et les historiens arabes pour désigner les pays musulmans situés à l'ouestde l'Egypte, c'est-à-direl'Afriqueseptentrionale et l'Espagne. Notre auteur lui donne une significationplus restreinte; selon lui, le Maghreb commence à la grande Syrte. Ibn-Khaldoun place le commencementdu Maghreb sousle méridien de Bougie, et désigne les provincesde Tunis et de Tripoli par le nom D'Ifrikiya. 2 Terennout, l'ancienne Terenouthis,se nomme maintenant Te- renneh.Cette ville est située sur la branche occidentale du Nil, à environ 4o milles nord-ouestdu Caire. quelques bazars 1, une mosquée djamê 2 et une église [chrétienne]. On y voit beaucoup de ruines, cette place ayant été dévastée par les Ketamiens à l'époque où ils s'y trouvèrent avec Abou-'l-Cacem es-Chîaï, fils d'Obeid-Allah 3. La majeure partie des édifices est en briques. Il y a quelques moulins à sucre. De Terennout on se rend à EL-MENA 4, localité ren- fermant trois villes abandonnées, dont les édifices sont encore debout. On y remarque plusieurs châ- teaux magnifiques, situés dans un désert sablonneux où les caravanes courent risque d'être attaquées par les Arabes nomades. Ces châteaux, construits avec une grande solidité, ont des murailles d'une hau- 1 Le mot souc, que nous rendons ici par bazar, a deux significa- tions bien distinctes : dans une ville, le souc est une rue ou une place bordée de boutiques; en pleine campagne, c'est un marché ou une foire qui se tient à des époques fixes.Le souc d'une ville est un marché permanent; celui des campagnes est périodique. 2 Un djamêdiffère d'une mosquée (mesdjid)ence qu'il a une tour du haut de laquelle on fait l'appel à la prière, qu'on y célèbre l'of- fice public des vendredis, et qu'on y prononce le khotbaou prône canonique en présence du représentant du sultan. Le djamê est l'église cathédrale; la mosquée est une chapelle. 3 Lapremièreinvasion de l'Egypte par le prince fatemideAbou-'l- Cacem el-Caîm eut lieu en l'an 301 de l'hégire (913-914 de J. C). Ibn-Khaldoun (HistoiredesBerbers, t. II, p. 524, 526) place la seconde invasion en l'an 307 ; mais El-Macrîzi, dans son Khitat, ou description historique et topographique de l'Egypte (édition de Boulac, t. I, p. 351), dit qu'une de ces expéditions eut lieu en l'an 306. 4 Variantes: El-Mona,M; El-Millinu,E. On peut même lire Mini ou Mina, vu l'absence des points voyelles dans les autres manus- crits. Dans cesnotes, nous désignerons le manuscrit d'Alger par la lettre A; celui de l'Escurial par E; celui du Musée britannique par M, et celui de la Bibliothèque impériale de Paris par P. — 5 — teur extraordinaire et s'élèvent, presque uploads/S4/ abu-bekr-africa-setemptrionale.pdf
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- Publié le Oct 02, 2021
- Catégorie Law / Droit
- Langue French
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