« ILS NE NOUS ONT PAS TRAITÉS COMME DES ÊTRES HUMAINS » ACTES DE TORTURE ET AUT

« ILS NE NOUS ONT PAS TRAITÉS COMME DES ÊTRES HUMAINS » ACTES DE TORTURE ET AUTRES MAUVAIS TRAITEMENTS À CARACTÈRE RACIAL ET LIÉS À LA SITUATION MIGRATOIRE CONTRE LES HAÏTIEN·NE·S CHERCHANT REFUGE AUX ÉTATS-UNIS – SYNTHÈSE REMPLACER L’IMAGE DE CE MODÈLE PAR VOTRE PROPRE IMAGE. LES IMAGES DE COUVERTURE DOIVENT TOUJOURS MESURER 18,17 CM DE HAUT SUR 18,17 CM DE LARGE. 1. Faites un clic droit sur la photo et sélectionnez « Modifier l’image ». 2. Cliquez sur « Parcourir » et sélectionner l’image appropriée dans un fichier. 3. Sélectionnez la nouvelle image insérée, allez dans le menu « Outils Image » > « Format ». 4. Cliquez sur la flèche en dessous du bouton « Rogner » pour ouvrir le menu et voir les options de rognage. 5. Sélectionnez « Rapport hauteur-largeur > 1:1 (Carré) » (ou bien rognez l’image manuellement pour qu’elle soit carrée). 6. Redimensionnez votre image aux dimensions 18,17 cm de haut par 18,17 cm de large dans le menu Taille. 7. Faites un clic droit sur l’image redimensionnée et sélectionnez le menu « Taille et position ». 8. Allez dans l’onglet « Position », sélectionnez « Position absolue » et entrez 1,4 cm à droite de « Page » (pour les dimensions horizontales). 9. Sélectionnez « Position absolue » et entrez 1,4 cm au-dessous de « Page » (pour les dimensions verticales). 10. Dans la section Options, assurez-vous que seuls « Ancrer » et « Autoriser le chevauchement de texte » soient sélectionnés (cochés). LES TITRES DOIVENT ÊTRE AUSSI COURTS QUE POSSIBLE. Le titre doit faire au maximum six mots, de même que le sous-titre, idéalement. Le nom du pays dont il est question doit apparaître dans le titre principal. SUIVEZ LES INSTRUCTIONS PUIS SUPPRIMEZ CETTE ZONE DE TEXTE Amnistie internationale est un mouvement rassemblant 10 millions de personnes, qui fait appel à l’humanité en chacun et chacune de nous et milite pour que nous puissions toutes et tous jouir de nos droits humains. Notre vision est celle d’un monde dans lequel les dirigeants et dirigeantes tiennent leurs promesses, respectent le droit international et sont tenu·e·s de rendre des comptes. Essentiellement financée par ses membres et des dons individuels, Amnistie internationale est indépendante de tout gouvernement, de toute tendance politique, de toute puissance économique et de tout groupement religieux. Nous avons la conviction qu’agir avec solidarité et compassion aux côtés de personnes du monde entier peut rendre nos sociétés meilleures. « ILS NE NOUS ONT PAS TRAITÉS COMME DES ÊTRES HUMAINS » ACTES DE TORTURE ET AUTRES MAUVAIS TRAITEMENTS À CARACTÈRE RACIAL ET LIÉS À LA SITUATION MIGRATOIRE CONTRE LES HAÏTIEN·NE·S CHERCHANT REFUGE AUX ÉTATS-UNIS - SYNTHÈSE Amnistie internationale 3 1. SYNTHÈSE « J’ai le cœur brisé quand je vois comment sont traités les migrants haïtiens à nos frontières. Dans la longue liste des situations indignes subies par les Haïtiens, je sais qu’il s’agit uniquement de la dernière en date. Nous continuerons d’offrir notre aide et d’enquêter sur les abus. Comme toujours, je maintiens mon engagement pour l’avenir d’Haïti. » Message publié sur Twitter par le président des États-Unis Joseph Biden le 24 septembre 2021 Le présent rapport est volontairement publié un an après les événements qui ont eu lieu à Del Rio (Texas, États-Unis) en septembre 2021, lorsque des gardes-frontières à cheval ont chargé une foule de demandeurs et demandeuses d’asile haïtiens noirs. Les images de cette scène ont rappelé l’époque de l’esclavage à de nombreuses personnes à travers le monde. Le gouvernement de Joseph Biden s’est rapidement engagé à mener une enquête, dont les résultats – publiés par le Bureau des douanes et de la protection des frontières (CBP) en juillet 2022 – concluaient que les gardes-frontières n’avaient pas sciemment utilisé leurs rênes ou autre objet pour frapper les Haïtien·ne·s présents. Cependant, aucun de ces derniers n’a été entendu dans le cadre de l’enquête, ce qui remet sérieusement en doute sa fiabilité. L’homicide illégal de George Floyd et les actes de torture qui lui ont été infligés par des policiers en mai 2020 ont engendré un mouvement mondial qui dénonce la discrimination raciale systémique, et notamment le racisme envers les personnes noires. C’est dans ce contexte que s’inscrivent les événements honteux de Del Rio. Depuis, entre septembre 2021 et mai 2022, les États-Unis ont expulsé plus de 25 000 Haïtien·ne·s en appliquant à de nombreuses reprises le « Title 42 » , ordonnance réactivée par le gouvernement de l’ex- président Donald Trump sous la forme d’une mesure de santé publique mais qui a toujours servi comme outil dissuasif en matière d’immigration et d’asile, ce qui constitue une violation flagrante du droit des États-Unis et du droit international. 4 Sous le gouvernement de Joseph Biden, les expulsions par avion vers Haïti semblent avoir considérablement augmenté. Witness at the Border – groupe qui suit les expulsions par avion – a enregistré au moins 227 vols depuis les États-Unis vers Haïti sur la période septembre 2021-mai 2022, contre 37 en 2020 et 37 pendant les huit premiers mois de 2021. La possibilité pour les Haïtien·ne·s de demander asile à la frontière entre le Mexique et les États-Unis est significativement réduite, poussant ces personnes désespérées à trouver d’autres routes pour fuir la crise humanitaire et la crise des droits humains dans leur pays. Des milliers d’Haïtien·ne·s se sont ainsi résolus à tenter de rejoindre les États-Unis par la mer à bord d’embarcations dangereuses et improvisées. Plusieurs noyades tragiques ont été rapportées. Les recherches à l’origine de ce rapport reposent sur des entretiens avec 24 Haïtiens et Haïtiennes expulsés par les autorités des États-Unis entre septembre 2021 et janvier 2022, sur les témoignages de psychologues, d’universitaires et d’avocat·e·s, ainsi que sur des documents historiques – notamment des archives d’Amnesty International – et des informations communiquées par les autorités des États-Unis. Voici les deux principales conclusions du présent rapport : Tout d’abord, les expulsions de masse ou collectives de demandeurs et demandeuses d’asile haïtiens par les autorités des États-Unis en vertu du « Title 42 » ne constituent qu’un nouveau chapitre dans la longue histoire de détention, d’exclusion et de dissuasion à l’égard des Haïtien·ne·s qui cherchent refuge aux États-Unis, en raison de la discrimination systémique contre les personnes noires. Par ailleurs, les Haïtiens et Haïtiennes que nous avons entendus, et possiblement bien d’autres, ont fait l’objet de détention arbitraire et parfois de torture ou d’autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (ci-après « mauvais traitements »), avec l’assentiment des autorités des États-Unis. Ces agissements sont en lien avec les questions raciale et migratoire, et constituent une violation du droit international relatif aux droits humains, qui prohibe explicitement la torture en toutes circonstances et impose aux États de prévenir activement la torture à l’égard des groupes les plus exposés. Si les précédents travaux d’Amnesty International ont établi que les migrant·e·s et les demandeurs et demandeuses d’asile de toutes nationalités – y compris les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes (LGBTI) et les personnes considérées « de race inférieure » – risquent souvent de subir des actes de torture ou d’autres mauvais traitements lorsqu’ils sont détenus par les services de l’immigration des États-Unis, ce rapport montre que les Haïtien·ne·s font l’objet d’abus spécifiques en raison de la discrimination contre les personnes noires et leur nationalité. « Title 42 ». Un nouveau chapitre dans l’histoire du racisme contre les personnes noires, de la détention, de l’exclusion et de la dissuasion à l’égard des Haïtien·ne·s En mars 2021, lors d’une entrevue avec ABC News, Joseph Biden s’est vu demander quel était son message aux migrant·e·s qui arrivent à la frontière sud des États-Unis. Il a répondu : « Je le dis très franchement, ne venez pas. » En juin, la vice-présidente des États-Unis Kamala Harris a envoyé un message similaire aux personnes en quête de protection internationale aux États-Unis. « Je veux être claire avec les personnes de cette région qui envisagent de faire le trajet dangereux jusqu’à la frontière entre les États-Unis et le Mexique : Ne venez pas, ne venez pas... L’une de nos priorités est de décourager la migration illégale et si vous arrivez à nos frontières, vous serez renvoyés d’où vous venez. » En juillet, Alejandro Mayorkas, secrétaire du Département de la sécurité intérieure (DHS), a adressé un message analogue, plus spécifiquement aux Haïtien·ne·s et aux Cubain·e·s : « Permettez-moi d’être franc : Si vous prenez la mer, vous n’arriverez pas aux États-Unis. » Ces discours ont pour but explicite de décourager les migrant·e·s et les demandeurs et demandeuses d’asile de venir chercher refuge aux États-Unis, et impliquent que toute personne qui fera ce trajet ne bénéficiera pas d’une évaluation juste de ses besoins en termes de protection, ce qui est contraire aux obligations des États-Unis en vertu du droit international. Cette situation n’a toutefois rien de nouveau, en particulier pour les demandeurs et demandeuses d’asile haïtiens. Au cours de ses recherches, Amnistie internationale a trouvé assez d’éléments qui suggèrent que les gouvernements des États-Unis successifs – depuis les années 1970 et encore aujourd’hui selon uploads/S4/ amnestie-internationale-rapportai-haiti-2022sept.pdf

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  • Publié le Sep 12, 2022
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
  • Taille du fichier 3.2734MB