L’élève traitera l’un des trois sujets suivants : SUJET I/- Contraction du text

L’élève traitera l’un des trois sujets suivants : SUJET I/- Contraction du texte TEXTE : Le parti démocratique Montevideo 1990, Prague 1991, Tunis 1992. Trois étapes successives du débat que l’Unesco a ouvert sur la démocratie dans le monde d’aujourd’hui. Ce n’est pas un hasard. La démocratie n’est plus, en effet, le privilège historique d’un continent. Elle est devenue, pour reprendre la célèbre formule de Sartre appliquée jadis au marxisme, l’horizon indépassable de notre temps. En Amérique Latine et à l’Est de l’Europe, certes, mais aussi, on ne le dit pas assez, hors de l’aire culturelle européenne. En Afrique et en Asie, les espoirs du renouveau empruntent de plus en plus la voie démocratique. Passé le cap du lyrisme nationaliste et des mirages socialistes, l’individu dans le Sud aspire maintenant à une citoyenneté qui le protège, à la fois, de la pression communautaire et de l’oppression étatique. Dans une cité où il est astreint à tant de devoirs, il désire dorénavant jouir des droits, accéder à des responsabilités, déployer sa liberté de penser, de parler, de choisir et de révoquer ses dirigeants. Mais en s’étendant à l’ensemble de la planète, l’idéal de liberté rencontre des obstacles jusqu’ici inconnus et s’enrichit d’interrogations nouvelles. Il épouse, selon les contextes, des attentes différenciées. Pour certains, il se résume essentiellement en une formule négative : la fin de la dictature ; pour d’autres, il répond à une formidable soif d’émancipation individuelle ; il est synonyme d’un espace démocratique dont les contours se cherchent encore, dans un paysage politique, économique et culturel en pleine mutation ; pour d’autre encore, il commence à signifier la mise en place d’institutions juridiques et politiques concrètes. Sous toutes les latitudes, la démocratie n’existe que là où les gouvernés peuvent choisir leurs gouvernants. Mais ce n’est qu’une précondition. Encore faut-il que les règles du jeu démocratique soient respectées par toutes les parties en présence, qu’aucune d’entre elles ne puissent utiliser le suffrage universel pour parvenir au pouvoir et l’interdire par la suite à toutes les autres. La démocratie doit, à cette fin, s’ancrer dans un ensemble de valeurs, de normes de priorités, qui fassent consensus, qui soient largement partagée et permettent des compromis acceptables entre des intérêts divergents. Enfin, dans un contexte où certaines options économiques et technologiques déterminante sont tranchées au niveau mondial - et non plus national ou régional – le déroulement même de l’expérience démocratique dans tel ou tel pays est tributaire de développements internationaux plus ou moins favorables. Les équilibres économiques et les solidarités qu’appelle la démocratie au sein de chaque pays s’imposent de plus en plus à l’échelle planétaire. N’est-ce pas à dire que le sort de la liberté dépend désormais, pour une part certaine, de chacun d’entre nous ? Consigne 1- Faites le résumé du texte. 2- Expliquez les expressions suivantes : - Aire, culture, passé le cap, - Qui fassent consensus. 3- Discussion : Parlant du citoyen face aux principes démocratiques, Elnadi et Rifaat déclarent : « Dans une cité où il est astreint à tant de devoirs, il désire dorénavant jouir des droits, accéder à des responsabilités déployer ses dirigeants ». Commentez LYCEES SCIENTIFIQUES DE LOME ET DE KARA COMPOSITION DU 1ER TRIMESTRE DUREE : 4H FRANCAIS COEF. : 2 ANNEE SCOLAIRE : 2020/2021 CLASSE : Tle C4 SUJET II/- Commentaire composé Texte : De mieux en mieux La route du développement passe Par le développement de la route Les gamins du pays n’ont pas de place Sur le banc à l’école publique du quartier Ce n’est pas grave Ils peuvent se mettre à cinq Ils en saisiront mieux l’intérêt de l’école Comme aux temps anciens Des écoles de treize kilomètres à pieds Ils en saisiront mieux La sélection naturelle de Darwin Tout le monde ne peut devenir ingénieur Médecin, banquier, colonel de l’armée Il en faut pour creuser, piocher, suer Et pour écrire des poésies inutiles Sur la route du développement Les femmes du pays n’ont pas de lit à la maternité Ce n’est pas grave Elles accouchent sur des feuilles de papayer C’est traditionnel, économique et bio Les hommes du pays n’ont pas le revenu de leur labeur Ce n’est pas grave Un homme doit se battre, manger son pain A la sueur de son front Peu importe si alors le pain en devient un peu salé Les petits peuples du pays n’ont pas assez à manger Ils apprendront à se serrer le ventre et la ceinture Kadjangabalo Sékou, Toukara en yèrè yèyè (Rédaction de latérite), 2007 Consigne Vous ferez le commentaire composé sans dissocier le fond de la forme. Vous pouvez montrer comment le poète évoque les maux de la société et tourne en dérision la politique. SUJET III/- Dissertation Sujet : Parlant de l’impact et des mutations engendrés par l’audiovisuel dans les sociétés africaines, Babakar Sine écrit : « L’outil audiovisuel se pose plutôt comme une puissance oppressive et aliénante et manipulé à sens unique ». Après avoir expliqué la position de l’auteur, vous la discuterez. L’élève traitera l’un des trois sujets suivants : SUJET I/- Contraction du texte Texte : Le juste et l’injuste La notion de quelques chose de juste me semble si naturelle, si universellement acquise par tous les hommes, qu’elle est indépendante de toute loi, de tout pacte, de toute religion. Que je redemande à un Turc, à un Guèbre, à un Malabara, l’argent que je lui ai prêté pour se nourrir ou pour se vêtir, il ne lui tombera jamais dans la tête de me répondre : « Attendez que je sache si Mahomet, Zoroastre ou Brama, ordonnent que je vous rende votre argent ». Il conviendra qu’il est juste qu’il me paye, et s’il n’en fait rien, c’est que sa pauvreté ou son avarice l’emportent sur la justice qu’il reconnaît. Je mets en fait qu’il n’y a aucun peuple chez lequel il soit juste, beau, convenable, honnête de refuser la nourriture à son père et à sa mère quand on peut leur en donner ; que nulle peuplade n’a jamais pu regarder la calomnie comme une bonne action, non pas même une compagne de bigots fanatiques. L’idée de justice me paraît tellement une vérité du premier ordre, à laquelle tout l’univers donne son assentiment, que les plus grands crimes qui affligent la société humaine sont tous commis sous un faux prétexte de justice. Le plus grand des crimes, du moins le plus destructif, et par conséquent le plus opposé au but de la nature, est la guerre ; mais il n’y a aucun agresseur qui ne colore ce forfait du prétexte de la justice. Les déprédateurs romains faisaient déclarer toutes leurs invasions par des prêtres nommés « Féciales ». Tout brigand qui se trouve à la tête d’une armée commence ses fureurs par un manifeste, et implore le dieu des armées. Les petits voleurs eux-mêmes, quand ils sont associés, se gardent bien de dire : « Allons voler, allons arracher à la veuve et à l’orphelin leur nourriture ». Ils disent : « Soyons justes, allons reprendre notre bien des mains des riches qui s’en sont emparés ». ils ont entre eux un dictionnaire qu’on a même imprimé dès la XVIè siècle ; et dans ce vocabulaire, qu’ils appellent « argot », les mots de « vol »,, « larcin », « rapine », ne se trouvent point ; ils se servent des termes qui répondent à « gagner », à « reprendre ». Le mot d’injustice ne se prononce jamais dans un conseil d’Etat où l’on se propose le meurtre le plus injuste : les conspirateurs, même les plus sanguinaires, n’ont jamais dit : « Commettons un crime ! ». Ils ont tous dit : « vengeons la patrie des crimes du tyran ; punissons ce qui nous paraît une injustice », en un mots, flatteurs, lâches, ministres barbares, conspirateurs odieux, voleurs plongés dans l’iniquité, tous rendent hommage, malgré eux, à la vertu même qu’ils foulent aux pieds… Je crois donc que les idées du juste et de l’injuste sont aussi claires, aussi universelles, que les idées de santé et de maladie, de vérité et de fausseté, de convenance et de disconvenance. Les limites du juste et de l’injustice sont très difficiles à poser ; comme l’état mitoyen entre la santé et la maladie, entre ce qui est la convenance et la disconvenance des choses, entre le faut et le vrai, est difficile à marquer. Ce sont des nuances qui se mêlent, mais les couleurs tranchantes frappent tous les yeux. Par exemple, tous les hommes avouent qu’on doit rendre ce qu’on nous a prêté ; mais si je sais certainement que celui à qui je dois deux millions s’en servira pour asservir ma patrie, dois-je lui rendre cette arme funeste ? Voilà où les sentiments se partagent ; mais en général je dois observer mon serment quand il n’en résulte aucun mal : c’est de quoi personne n’a jamais douté. VOLTAIRE, Le philosophe ignorant NB : - Guèbre : nom donné aux Iraniens fidèles à leur religion - Malabare : de uploads/S4/ compo3-fr-tle.pdf

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  • Publié le Jul 21, 2021
  • Catégorie Law / Droit
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