Musées de France, recueil de monuments antiques Source gallica.bnf.fr / Bibliot
Musées de France, recueil de monuments antiques Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Fröhner, Wilhelm (1835-1925). Musées de France, recueil de monuments antiques. 1873. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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FROEHNER MEMBRE DE L INSTITUT ARCHEOLOGIQUE DE ROME LES MUSÉES DE FRANCE %E CUEIL DE MONUMENTS ANTIQUES <^VK «7> & >& Mn %»«MS«« loi HHBI pSHi WW ^?' * affina w PARIS J. ROTHSCHILD, ÉDITEUR 13, RUE DES SAINTS - PERES, 13 i87? TOUS DROITS RESERVES. LES MUSEES DE FRANCE AUGUSTE ET LIVIE BUSTES EN BRONZE — MUSEE DU LOUVRE — PI. i et 2 — ES deux bustes romains, ou plutôt gallo-romains, qui figurent en tète de ce Recueil font partie du musée Napoléon III. Achetés le 25 juin 1868, au prix de 30,000 francs, ils n'entrèrent au Louvre qu'après bien des pérégrinations, vers la fin du mois de septembre de la même année. Le hasard avait voulu que la veille même du jour où je proposai cette acquisition, quelque considérable que fût la dépense, les détenteurs, en face de refus formels, étaient entrés en négociations avec le Musée de Londres. Heureusement pour nous, M. Newton n'eut pas plus tôt appris que ces bronzes, trouvés en France, étaient convoités par l'Empereur pour nos collections nationales, qu'il refusa, avec une courtoisie parfaite, de nous les disputer. A une époque où les musées de tous les pays se font une si vive concurrence, ce procédé mérite d'autant plus d'éloges qu'il ne risque guère d'être souvent imité. Nos bustes ont, à plusieurs points de vue, une valeur inappréciable. L'iconographie romaine l'histoire de l'art, de la religion ancienne, Tépigraphie se partagent le bénéfice de cette belle découverte. Malgré l'abondance des monuments nouveaux qui, chaque année, viennent s'ajouter à la masse énorme de ceux que nous connaissons déjà, on en rencontre rarement d'aussi instructifs ou d'un intérêt aussi varié. 11 me tarde d'examiner en détail tout ce qui s'y rattache de près ou de loin ; mais auparavant — le lecteur m'en saura gré — je crois devoir aborder une question importante, celle de la provenance. D'où viennent ces deux bronzes ? dans quelles circonstances ont-ils été trouvés? par quelles vicissitudes ont-ils passé avant d'arriver au Louvre? Les objets antiques gagnent toujours à ne point rester sans une sorte d'acte de naissance, ou de renaissance, qui garantisse leur authenticité ; à s'appuyer sur un certificat d'origine qui nous permette d'en préciser l'âge ou d'en reconnaître la destination primitive. LES MUSÉES DE FRANCE La trouvaille n'est pas de fraîche date 1. Le 7 mai 1816, deux métayers du domaine des Guillemins, dans le Bourbonnais, étaient en train de labourer leur champ, lorsque la charrue, ou, pour parler la langue du pays, Variaiti de l'un d'eux heurta un objet et le fit sortir de terre. On arrêta les boeufs pour se rendre compte de l'obstacle qui avait failli briser la pointe de l'instrument aratoire, et bientôt on reconnut que c'était une figure. Une épaisse couche d'argile en recouvrait la surface. La base sur laquelle le petit buste avait été ajusté au moyen d'une clavette venait d'en être séparée par la violence du choc. Loin de se douter qu'ils tenaient une fortune entre leurs mains, les paysans crurent avoir trouvé une image de sainte, enterrée là pendant la Révolution. C'était le portrait de Livie. Quelques instants après, le second buste, celui d'Auguste, fut découvert. Il avait suffi pour cela de creuser légèrement le sol à la place où le premier venait de se montrer. Le laboureur auquel nous devons cette trouvaille inespérée s'appelait Joseph Navrot. Son fils, alors âgé de treize ans, vit encore et raconte volontiers les faits dont il fut témoin. Il avait lui-même dirigé les boeufs attelés à la charrue, et l'année dernière, lorsque M. Bertrand, vice- président de la Société archéologique de Moidins, eut la bonté de visiter les Guillemins pour me procurer les renseignements dont j'avais besoin, le vieillard se mit à sa disposition pour le conduire à l'endroit où le trésor avait été enfoui, et lui répéta de vive voix toutes les circonstances de la découverte. A la nouvelle de l'événement, le curé de la commune, l'abbé de Lépaud, accourut et conseilla d'abord de laver les bronzes pour mieux juger de leur valeur. On les porta donc au ruisseau voisin, où, à force de les frotter, on mit à jour les deux inscriptions; mais, en même temps, les yeux, incrustés d'un émail très-délicat, eurent à souffrir de cette opération barbare. L'oeil gauche de Livie, déjà rongé par l'humidité de la terre, tomba en morceaux; quant à l'oeil gauche dAuguste, non moins endommagé, il vint à s'écailler peu à peu, et bientôt fut complètement perdu. Après avoir déchiffré les inscriptions, le curé, ancien chartreux, se retira peu satisfait. « Jetons cela au loin, dit-il, c'étaient des païens. » Malgré son avis, les frères Navrot emportèrent les bronzes pour les vendre, le soir même, à M. Pierre Saulnier, fils de la fermière des Guillemins et qui était alors clerc de notaire à Moulins. On les estima.à 1 franc la livre, l'acquéreur en offrit généreusement 30 sols, et après en avoir constaté le poids, qui s'élevait à quatre kilogrammes et deux hectogrammes, la somme de 13 francs fut comptée aux inventeurs. Un acte notarié en règle 3, daté du 29 mai, eut pour but de ratifier cette acquisition peu dispendieuse; je l'ai fait imprimer à la fin de ce chapitre, à cause de l'extrême rareté des documents de cette nature. Les bustes étaient installés sur une cheminée de la ferme, lorsque M. Girodet, propriétaire des Guillemins, eut l'occasion de les voir et exprima le désir de les emporter. Ils restèrent pendant plus de cinquante ans dans sa famille, qu'aucune offre ne put tenter. M. Clerget de Saint-Léger, qui les reçut par héritage, finit par les vendre à la maison Rollin et Feuardent, de Paris. Le domaine où ils avaient été enfouis est à proximité de Neuilly-le-Réal ( arrondissement 1. Je dois les renseignements qu'on va lire à l'extrême com- plaisance de M. Bertrand, vice-président de la Société d'émulation de l'Allier, à Mculins. 2. Arlau. airiiu (aratrum). Voir le Glossaire du Centre de la France, par le comte Jaubert (deuxième édition), Paris 1864. 3. Il se trouve encore entre les mains de M. Saulnier, ancien notaire à Moulins. M. Bertrand a bien voulu m'en envoyer copie et m'autoriser à le publier. AUGUSTE ET LIVIE 3 de Moulins). Je me suis informé si, par hasard, d'autres objets antiques, provenant de la même localité, ne seraient pas entrés dans les collections publiques ou particulières du Bourbonnais. Mais il paraît qu'on n'y a rien découvert de plus. C'est une contrée très-aride; la bruyère, la mousse et les lichens y poussent dans la plus parfaite solitude, et l'on n'y rencontre pas la moindre trace d'habitations gallo-romaines. Il faut donc admettre que nos bronzes y avaient été cachés ; dans quel but et à quelle occasion, nul ne le saurait uploads/S4/ froehner-musees-de-france-recueil-de-monuments-pdf.pdf
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- Publié le Apv 24, 2022
- Catégorie Law / Droit
- Langue French
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