Faut-il toujours respecter la loi ? Lorsque l’on parle de loi, on peut parler d
Faut-il toujours respecter la loi ? Lorsque l’on parle de loi, on peut parler des lois de la nature ou des lois juridiques et morales. Les lois de la nature représentent les lois physiques, elles résultent d’une étude des phénomènes de la nature, la nature ne nous laisse donc pas le choix de ces lois. En ce qui concerne les lois juridiques ou morales, celles-ci sont établies pas l’homme, elles concernent donc les relations humaines. Le terme "lois" est d’emblée ambigu en ce qu’il peut renvoyer à la fois aux lois de la nature (lois physiques : gravitation universelle, principe de l’action- réaction) et aux lois juridiques et morales (celles que l’homme établit). Les lois de la nature (à ne pas confondre avec la loi naturelle qui reste une hypothèse) s’efforcent d’expliquer de manière transparente les phénomènes de la nature par une formule générale explicative. Ces lois relèvent du fait, elles résultent d’une étude a posteriori des phénomènes de la nature et sont de l’ordre de l’être : la nature ne nous laisse pas le choix de ses lois. En ce sens, la question du droit n’intéresse pas les lois de la nature : s’agissant des lois de la nature, il est impossible de distinguer entre l’être et le devoir-être, entre ce qui est et ce qui doit (ou devrait) être. Par suite, la question du respect des lois de la nature ne se pose pas vraiment : on peut les mentionner mais il ne faut surtout pas s’y attarder ou y consacrer une partie entière. Les lois de la nature n’engagent en aucun cas la liberté de l’homme et la question de leur respect ne se pose pas vraiment. Les lois juridiques ou morales ne relèvent pas d’un déterminisme naturel : quand bien même il existerait un droit naturel, il reste possible de ne pas le respecter (même si le droit naturel interdit, par exemple, le meurtre, je peux néanmoins tuer). Ces lois concernent les relations humaines, leur organisation. Elles règlent la façon dont l’homme use de sa liberté par sa volonté ou son désir. Ces lois sont susceptibles d’êtres respectées ou non et chacun ne sait pas toujours immédiatement ce qu’il doit faire. En ce sens, il est possible ici d’établir une distinction entre le droit et le fait, entre le devoir-être et l’être : dès lors que l’homme dispose d’une liberté, il devient capable de différencier entre ce qui est et ce qui devrait être. Le sujet "faut-il toujours respecter la loi ?" Dans ce sujet, il n'est pas précisé de quel type de loi il s'agit il peut s'agir de loi morale ou de loi jurique juridique on pourrait même se demander si le sujet ne concerne les lois de la nature Quand Lou, vous demandez s'il s'agit des lois en régime démocratique, c'est une très bonne piste, mais il faut l'introduire dans votre plan et votre développement C'est une thèse que vous pourriez soutenir peut-on désobéir à la loi en démocratie ? On pourrait distinguer quatre types de loi : 1) les lois juridiques (lois positives : codes civil, pénal, du travail, etc., la jurisprudence, etc.) 2) les lois morales elles peuvent implicites 3) les "lois" comme règles ou moeurs 4) les lois de la nature 5) les lois religieuses Si on prend le troisième type de loi, c'est-à-dire les moeurs alors nous avons des attentes sociales les uns vis-à-vis des autres par exemple, en tant qu'élèves, vous attendez de moi certaines choses (politesse, faire mon travail, reconnaissance comme élèves, etc.), et inversement en tant que professeur, j'attends une certaine reconnaissance de votre part il y aurait une attente de reconnaissance mutuelle, réciproque lorsque ces attentes ne sont pas satisfaites, je peux me sentir mépriser socialement cela fonctionne également du point de vue juridique je suis un individu qui possède des droits et des devoirs d'un point de vue juridique si quelqu'un ne respecte pas la loi positive, il nie par là même mes droits (si ça me concerne), c'est- à-dire qu'il ne me reconnaît pas sujet de droit ce qui peut être identifié à du mépris quelqu'un qui transgresse la loi, qui ne respecte pas, s'il n'est pas sanctionné, pourrait se considérer comme méprisé, parce qu'il a l'impression qu'on lui dénie le statut de sujet de droit Lou : il semble absurde de désobéir à la loi dès lors que l'on est dans un régime démocratique, puisque la loi est censée émanée du peuple lui-même dont je fais partie Il serait peut-être légitime de transgresser la loi dans un système démocratique pour mettre au jour le fait que l'on peut aller plus loin dans la démocratisation de la démocratie la transgression de la loi serait une revendication politique on pourrait aussi ne pas respecter la loi même en démocratie, dès lors que ce qui est établi démocratiquement s'oppose au droit naturel en revanche, il faudrait ne pas respecter la loi dès lors qu'elle serait produite par un régime totalitaire ou dictatorial Droit naturel = droit universel droit positif = droit institué légitime et légal Faut-il nécessité obligation = devoir qui suppose que je sois d'accord il y a bien l'idée de nécessité (je dois faire telle chose ou ne pas faire telle chose), mais c'est moi qui me donne ce devoir = obligation contrainte = devoir qui repose sur une pression extérieure il faut toujours respecter la loi, non pas parce qu'elle est toujours légitime, mais par prudence par calcul de plaisir et de déplaisir si la sanction liée à la loi est trop importante, je vais toujours respecter la loi parce qu'elle exerce sur moi une contrainte et qu'il est plus prudent que je la suive obéir / respecter Rousseau, Du contrat social : la loi du plus fort la force a besoin de devenir loi pour s'imposer à tous, mais en fait je ne respecte cette loi que parce qu'elle n'est force il n'y a rien de moral ici, je respecte cette loi uniquement par prudence et contrainte physique si la loi est fondée sur la force, alors quand un plus fort se présente, la loi va changer je vais respecter cette loi non pas parce qu'elle est légitime, mais parce que je suis prudent et que je me plie à la force du plus fort si la loi est fondée sur la plus grande force, alors celui qui peut transgresser la loi en restant impuni est le plus fort, donc il n'a pas à la respecter En revanche, il faut fonder la force sur la loi, et la loi sur la volonté générale la vérité est le dévoilement (aléthéia) de l'être de la chose; c'est-à-dire de son essence en revanche, la fausseté est le voilement qui empêche de faire apparaître l'essence de la chose uploads/S4/ faut-il-toujours-respecter-la-loi.pdf
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- Publié le Oct 01, 2021
- Catégorie Law / Droit
- Langue French
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