Histoire de France depuis 1789 jusqu'à nos jours (2e édition) par Henri Martin
Histoire de France depuis 1789 jusqu'à nos jours (2e édition) par Henri Martin Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Martin, Henri (1810-1883). Histoire de France depuis 1789 jusqu'à nos jours (2e édition) par Henri Martin. 1878-1885. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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FRANCE DEPUIS 1789 JUSQU'A NOS JOURS HENRI MARTIN FURNE, JOUVET ET Cie, ÉDITEURS RUE SAINT-ANDRÉ-DES-ARTS, 4J Droits de traduction et de reproduction réservés à l'étranger. HISTOIRE PAR TOME CINQUIÈME DEUXIÈME ÉDITION PARIS 1881 COLLÈGE GUVIER Bibliothèque HISTOIRE DE FRANCE DEPUIS 1789 JUSQU'ANOS JOURS v CORBEIL. TYP. ET STÉR. CRÉTÉ V. 1 HISTOIRE DE FRANCE DEPUIS 1789 CHAPITRE PREMIER MONARCHIE DE JUILLET (SUITE). FORMATION DU PARTI RÉPUBLI- CAIN. CHAMBRE DE 1831. CHUTE DE LA POLOGNE. INSUR- RECTION DE LYON. LE CHOLÉRA. MORT DE CASIMIR PÉRIER, (13 mars 1831-16 mai 1832.) Casimir Périer, dès qu'il fut installé au pouvoir, mit en pra- irtque sans hésitation la politique qu'il avait exposée devant la Chambre. La révolution italienne, abandonnée de la France ne s'étendit pas hors de l'Italie centrale et fut promptement étouffée par l'armée autrichienne, qui occupa les duchés du Pô et les provinces romaines. Le mouvement une fois comprimé et l'autorité du pape et des ducs rétablie, le gouvernement fran- çais négoc et obtint que l'Autriche fît rentrer ses troupes sur son territoire. L'Autriche viola le droit des gens en s'empa- rant de patriotes italiens qui n'étaient pas ses sujets, et le duc de Modène fit pendre son ancien collaborateur dans la conspi- ration italienne, Menotti, pour l'empêcher de parler. 2 MONARCHIE DE JUILLET. [1831] Le gouvernement français avait déféré aux réclamations des puissances, en rappelant de Constantinople notre ambassadeur Guilleminot, qui avait voulu préparer la guerre. On essaya quelques négociations pour la Pologne l'insuccès en était as- suré, puisque les étrangers savaient que nous n'agirions pas. A l'intérieur, Casimir Périer, réagissant vivement contre la mollesse et le laissez-faire du ministère Laffitte, poursuivit avec âpreté tout ce qui lui paraissait contraire à l'ordre légal tel qu'il l'entendait. On avait formé une « association nationale pour la défense du territoire », sous la direction des chefs du parti du Mouvement, qui croyaient la guerre inévitable. Cette associa- tion, selon l'opinion de Casimir Périer, empiétait sur les droits du gouvernement il destitua les fonctionnaires qui y avaient adhéré. Il fit voter une loi qui aggravait la pénalité contre les attrou- pements. Il avait raison de tâcher de mettre fin à l'habitude qui s'était prise des rassemblements et des promenades tumul- tueuses dans les rues sous tous les prétextes mais il fut plus mal inspiré en faisant poursuivre à outrance un procès politique qu'il eût été sage d'étouffer. Il y avait eu, pendant le procès des ministres, des relations entre cette société des Amis du peuple dont nous avons parlé, les écoles et l'artillerie de la garde nationale. On avait eu là des projets vagues, des dispositions hostiles à la nouvelle royauté, mais sans plan arrêté ni commencement d'exécution. La crise du procès des ministres s'était heureusement terminée, grâce à La Fayette et à ses amis les écoles y avaient fort con- tribué, et l'artillerie de la garde nationale n'y avait mis aucun obstacle. Il eût fallu éviter de revenir sur ce qui avait précédé. Malheureusement, cette prudence n'était pas dans le tempéra- ment militant de Casimir Périer. Dix-neuf personnes furent traduites devant le jury sous la prévention de complot. C'était en général de valeureux combattants de Juillet, bien connus dans Paris. Les trois principaux étaient Cavaignac et Guinard, anciens carbonari et capitaines d'artillerie de la garde natio- nale, et Trélat, médecin, aussi ancien carbonaro et président de la société des Amis du peuple. On ne parvint pas à établir [1831] PARTI RÉPUBLICAIN. 3 qu'il eût existé réellement un complot ni une tentative d'in- surrection, et l'avocat général fut même obligé d'abandonner l'accusation quant aux trois principaux accusés mais on ar- riva à ce qui n'était nullement dans l'intérêt du gouvernement, à fournir une tribune aux accusés pour y manifester avec éclat leurs doctrines. Cavaignac se déclara républicain et affirma que le mouve- ment qui dominait maintenant le monde ne saurait aboutir à rien d'autre que la République. Il défendit la mémoire de la Convention nationale. Ce qu'il en dit était juste mais une partie des républicains de ce temps commirent l'erreur de reven- diquer dans les souvenirs de la Convention autre chose que la glorieuse défense de la France et de la Révolution ils y cher- chèrent un modèle de gouvernement que la. Convention n'avait point prétendu laisser à la postérité. Ce devait être là un des obstacles au progrès du parti républicain. Guinard renouvela les déclarations de Cavaignac. Tous les accusés furent acquittés (15 avril). C'était un échec mérité pour le gouvernement. Par la faute du pouvoir, le parti républicain avait désormais planté son dra- peau. La jeunesse se groupa autour. Au delà du parti républicain se produisaient alors au grand jour des sectes religieuses et sociales, qui ne visaient pas, comme les partisans de la République, à la possession immé- diate du pouvoir politique, mais qui portaient bien plus loin leurs prétentions dans l'avenir. Elles n'aspiraient pas à moins qu'à renouveler totalement la société. L'une d'elles, le saint- simonisme, fit grand bruit durant quelque temps et remua for- tement les imaginations. Nous avons déjà parlé de ses origines nous reviendrons sur ses développements et sur sa fin. Le procès des républicains n'avait pas bien tourné pour le gouvernement un autre incident ne lui fut pas plus avan- tageux. Une loi du 13 décembre 1830 avait statué qu'une décoration, dite croix de Juillet, serait conférée à ceux des combattants qui s'étaient signalés dans les Trois Journées; Casimir Périer voulut établir que la croix porterait la légende « Donnée par le roi des Français », et que les décorés prê- 4 MONARCHIE DE JUILLET. [1831] teraient serment au roi. Les décorés de Juillet, en majorité, repoussèrent et la légende et le serment il s'agissait, suivant eux, d'une récompense nationale pour des faits antérieurs à la royauté du duc d'Orléans, qui ne s'était prononcé qu'après la victoire. Louis-Philippe regretta que Casimir Périer l'eût com- promis dans cette affaire en y faisant trop sentir la main du pouvoir (avril-mai). Une ordonnance royale déclara la Chambre des députés dis- soute le 31 mai. Cette Chambre des 221, qui avait été, à son origine, l'expression vraie de la France, ne s'était plus trouvée au niveau de la situation après les Journées de Juillet. Louis- Philippe et Casimir-Périer sentaient eux-mêmes le besoin de s'appuyer sur une Assemblée nouvelle. En attendant les élections, le roi se mit à voyager dans l'Ouest et dans l'Est. Le voyage de Champagne et Lorraine commença bien Louis-Philippe visita le champ de bataille de Valmy, où, 38 ans auparavant, il avait combattu pour la France. Les populations s'animèrent fort autour de lui. Mais, à Metz, le maire de la ville lui ayant présenté une adresse où l'on parlait contre l'hérédité de la pairie et pour la Pologne, le uploads/S4/ histoire-de-france-henri-martin-tome-5.pdf
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- Publié le Aoû 29, 2022
- Catégorie Law / Droit
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