Chaignet, Antelme-Édouard (1819-1901). Histoire de la psychologie des Grecs. 18

Chaignet, Antelme-Édouard (1819-1901). Histoire de la psychologie des Grecs. 1887. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. 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TOJiE PREMIER 61 PARIS ¡ BOL1E\ARD S.%LN-1-CF.R3dAl'i, 79 1887 Droits de propritlb el de tradurdon rlunle r_ HISTOIREDE 1~1PSYCHOLOGIE DES GRECS Il et le plus essentiellement aux lois et auxfaits de la vie réelle et pralique. Les problèmes les plus graves de l'ordre politique et social, et par exemple le problème de l'éducalion, dont la solution conlient peut Nrc la solution de tous les autres, ne peuvent être ni agités ni résolus, sans une connaissance quelconque de la nature et de la deslinée de l'homme et par conséquent sans une connaissance de son éme, quand bien même on ne voudrait voir dans ce mot qu'un nom collectif, groupant, sous une notion unique subjective et pour les seuls besoins de l'esprit, un ensemble de faits d'un certain ordre. Je suis loin de vouloir dire que le légis- lateur, l'homme d'État, le politique, l'économiste doi- vent être des psychologues de profession mais je suis persuadé que la science prépare pour eux tous et élabore un certain nombre de vérités ou de principes qui éclairent leur sens pratique, et leur donnent une conscience plus précise et plus claire des duestions qu'ils ont à résoudre et à transformer en actes. Il ne faut donc pas s'étonner, et l'on pourrait en donner d'autres explications encore, de l'intérêt très général et passionné qu'excitent les questions psychologiques, et dont l'état actuel de la science donne une double preuve et manifeste. D'une part elle a singulièrement élargi son domaine, et pour le mieux étudier, a senti la nécessité d'appliquer à ses recherches, pour en circonscrire nettement le chatnp, la méthode de la division du tra- vail qui est aussi une méthode philosophique c'est ainsi qu'on a vu se constituer de nos jours, avec quel- que luxe et peut-ètre quelque excès, comme branches distinctes sinon séparées, la psychologie des races rnÉeaCE 1/1 et des nations, la p~~ychoJogic comparée, la psycho- logie des animaux, la psychologie du sauvage et du barhare, la psychologie de la femme, la psychologie de l'enfant, et même j'allais dire la psychologie ou du moins la physiologie du fœtus, ce qui pour certaines écoles est tout un. Ce n'est pas seulement en surface c'est encore et surtout en profondeur que s'est développée la science psychologique, et c'est par là qu'on peut dire qu'elle a éprouvé un vrai renouvellement et une sorte de rajeunissement. Heprenant des questions qu'avait écartées une méthode trop circonspecte et plus poli- tique que scientifique, on s'est demandé si l'esprit humain, tel que l'observation de conscience nous le fait connaître aujourd'hui, toujours été ce qu'il est; s'il n'était pas, dans sa constitution actuelle, sinon le terme, du moins un stade du développement, et même le produit de l'histoire de la race humaine; quelle influence la vie sociale a-t-elle exercée sur l'or- ganisme intellcctuel et moral de l'individu? Le moi n'est-il qu'un phénomène psychique qui se fait et n'est pas donné? Comment l'esprit, à l'essence duquel il doit appartenir de sc savoir lui-même, peut-il de- meurer le même et se savoir comme un autre, se dédoubler en sujet et en objet dans un même acte? Les catégories de l'esprit humain sont-elles données, ou au contrairo sont-elles un produitet le résultat du trav·ail de l'esprit sur lui-même dans le cours de son dévelop- pement; car tandis que les forces naturelles agissent exclusivement les unes sur les autres, il y a en nous une force ou des forces qui réagissen t surelles-mêmes. Ceque nous pouvons saisir de co passé psychique qui IIISTOIREDE DP.l~1 PSYCIIOLOGIE DES GRECS IV vit en chacun de nous, ne pourrait-il pas nous donner quelques pressentiments, encore qu'obscurs, sur ce quc l'esprit peut devenir, sur co qu'il doit être, sur les limitescluerencontrentledéveloppementclesonactivité et le progrès cle son essence? La connaissance est-elle possible et comment est-elle possible? du'ést-elle en soi? un fait d'assimilation, d'appropriation ou un.fait de création, puisque c'est nous qui produisons nos idées dans notre conscience, et qu'à cause de cela nous disons nos idées? ou bien cette appropriation et cette production n'c sont-elles que deux dénomi- nations ou deux faces d'un même acte psychique ? Comment se forment nos idées, comment s'organisent nos facultés, s'il y a lieu d'en reconnaitre dans l'es- prit, et dans ce cas y a-t-il entr'elles un lien causal, ou un rapport essentiel, et quel est-il? Est-ce un méca- nisme qui combine, associe ou dissocie les représen- tations et les élève à la forme du jugement, et alors quel est le moteur de ce mécanisme, cluelle en est la structure, quel en est l'auteur, quelle en est la loi? Y a-t-il lieu d'admettre une transmission héréditaire des facultés constitutives de l'essence actuelle de l'àme, c'est-à-dire qui ne dérivent pas de son principe même, et (lui'elle n'a acquises que sous l'influence de causes externes? Comment se représenter cette héréclité même, sur laquelle repose l'hypothèse de Darwin, hypothèse obscure et qu'aucun fait ne confirme, si l'on n'admet pas que la cellule qui conlient le germo de l'acte physique contient également le germe de la vie spirituelle, et les transmet l'une et l'autre de génération en génération, à travers toute la série des siècles, par un transport réel d'une partie de sa PRÉFACE substance même f. Cette cellule clle-méme, quelles en sont les formes essentielles? quel est le principe qui dirige-son développement et lui en fait parcourir tous les stades successifs et progressifs? La gravité de ces questions en fait comprendre aussi et explique le développement de la science qui ne se résigne pas à les considérer toutes comme insolubles, bien que plusieurs d'entr'elles semblent nous avertir, comme le vieil Héraclite, que la notion de l'âme est si étendue et si complexe que c'est en vain que l'esprit humain espère en atteindre les limites et en mesurer la profondeur. Quoi qu'il en soit de ces tentatives hardies, c'est un fait qu'elles témoignent d'un mouvement général et d'un attrait puissant vers les questions psycholo- gidues. Il n'en est pas de même de l'histoire de cette science qui, depuis l'ouvrage de F.-A. Carus2, n'a été, que je sache, l'objet d'aucun travail spécial, ni en France ni à l'étranger. On en a même contesté l'utilité pour les progrès do la psychologie même. Le seul avantage, dit Ilerm. Fichte 3,que la connaissance et l'examen critique des opinions antérieures oITrent à la science psychologique est de déterminer les pro- blèmes principaux qu'elle soulève, et d'attirer l'atlen- tion sur les difficultés spéciales que rencontre leur solution. Herbart, tout en rendant justice aux recher- ches de Carus, exprime l'idée qu'une critique de la psychologie, traitée dans l'esprit de la Grilijrce de la 1G'esll'hY(lOlh~ deM.Weismann (Die Conlinuilne! dca Aeimpfa~mru., Jeo! 1835. uploads/S4/ histoire-de-la-psychologie-des-grecs-tome-1.pdf

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  • Publié le Dec 11, 2022
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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