J’accuse Résumé : L’officier Français Alfred Dreyfus, né à Mulhouse, est condam

J’accuse Résumé : L’officier Français Alfred Dreyfus, né à Mulhouse, est condamné pour crime de haute trahison et déporté sur une île isolée. Bien qu’il clame haut et fort son innocence, il est reconnu coupable d’avoir fourni aux Allemands des informations secret-défense. Cette décision polémique fait bien les affaires des membres de l’État-Major qui ne portaient pas ce Juif dans leur coeur. Pour son rôle déterminant dans cette affaire, le commandant Marie-Georges Picquart est promu au rang de lieutenant-colonel et chef du Deuxième Bureau. Il mène l’enquête sur un nouveau suspect de trahison : le commandant Ferdinand Walsin Esterhazy. Au coeur du problème, une note retrouvée dans une poubelle dans laquelle Esterhazy promettrait de divulger des informations aux Allemands. Profondément antisémite mais faisant preuve de loyauté, même s’il est l’amant de Pauline Monnier, Picquart découvre que l’écriture de Esterhazy est similaire à l’écriture supposée de Dreyfus. Il interroge le graphologue dont la conclusion est formelle : Il n’y a pas de problème. Cette explication ne convainc pas l’officier. Il n’en dort plus la nuit et se sent obligé d’en parler à ses supérieurs. La gêne est palpable… Pendant ce temps, Alphonse se morfond dans sa cellule, loin du monde. Picquart insiste et fâche sa hiérarchie. Le Lieutenant Colonel est arrêté à son tour. Ses courriers sont perquisitionnés et sa relation avec Catherine Monnier révélée au grand jour. Le commandant Hubert Henry le traite de menteur en plein procès. Picquart, par l’intermédiaire de son ami d’enfance Louis Leblois, fait la rencontre d’Emile Zola et de quelques soutiens politiques de poids. Le scandale éclate au grand jour. Tout le monde est éclaboussé : les généraux Charles-Arthur Gonse, Auguste Mercier et Raoul Le Mouton de Boisdeffre. Quelques têtes peuvent tomber… La première sera celle d’Hubert Henry, arrêté puis retrouvé mort dans sa cellule du Mont Valérien. Un nouveau procès est ouvert dans un climat délétère. Les livres de Zola sont brûlés. On peut lire « Mort aux Juifs » sur les vitrines des boutiques. Picquart est innocenté puis élevé au rang de général. Dreyfus est toujours coupable mais bénéficie de circonstances atténuantes. Son exil est commué en dix ans de prison. Il sera libéré avant la fin de sa peine, puis réintègre l’armée française en 1906. Dreyfus tient à rencontrer Picquart pour lui demander la promotion qu’il aurait mérité. Il obtient une fin de non-recevoir de la part du nouveau général. Picquart, confus, lui demande malgré tout pardon de ne pas avoir à lui dire merci. Commentaire : J’accuse, ce sont toujours les mêmes qui gagnent à la fin en France. Dans la troisième République de Sadi Carnot, il ne fait pas bon être homosexuel, immigré ou Juif. Le colonel Jean Sandherr, profondément attaché à sa patrie, a fiché sur sa liste pas mal d’ennemis potentiels de la nation. Lorsqu’un espion est annoncé au sein même de l’armée française, il est nécessaire de trouver la taupe . Dreyfus est le parfait bouc-émissaire. Évidemment. Dreyfus est le fusible, l’homme à abattre, presque l’ennemi public numéro 1. L’exemple à donner. Tous les prétextes sont bons pour le faire tomber. Personne ne viendra le pleurer. Cou-pable! Point final. Le dossier secret aurait du être détruit. On n’aurait plus jamais du en entendre parler. Affaire conclue. Quelle surprise de voir ce lieutenant-colonel, pourtant antisémite, se rebeller contre sa direction. Dans l’armée, ce sont les chefs qui dirigent et les soldats qui exécutent (cf Les sentiers de la gloire). Picquart n’était tout simplement pas de cet avis. Juif ou pas, la vérité doit parler. Sinon cette affaire finira par éclabousser l’armée. Picquart ne veut pas que cela se produise. Alors il va fouiller les poubelles (cf Ne le dis à personne), risquant de mettre beaucoup de gens dans l’embarras. Son obstination lui vaudra un passage en prison sans toucher les francs 20,000. Mais la lumière est toujours au bout du tunnel (cf Les évadés) pour les hommes d’honneur. Picquart, défenseur de Dreyfus bien qu’il ne l’aime pas, s’improvise en une sorte de Oskar Schindler. À la différence de l’Allemand qui est parti profil bas, Picquart ressort de cette mascarade pitoyable avec les honneurs. Un Juif a été déshonoré puis exilé et torturé avant d’être réhabilité. Pendant qu’un général antisémite arrive à la tête des armées françaises au début du XXe siècle. Ce n’était pas totalement faux. La France est rentrée dans ce XXe siècle en se reposant sur ses acquis. Ne sachant pas encore qu’elle allait sortir affaiblie par deux conflits mondiaux majeurs et dépouillée de ses colonies si chères à Michel Sardou. Le Front National s’est rassemblé. L’antisémitisme n’a pas disparu en France. Bien au contraire. uploads/S4/ j-x27-accuse.pdf

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  • Publié le Apv 07, 2022
  • Catégorie Law / Droit
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