La justice http://philosophie.ac-creteil.fr/spip.php?article1081 La justice - B
La justice http://philosophie.ac-creteil.fr/spip.php?article1081 La justice - BIBLIOTHEQUES NUMERIQUES - Bibliothèque de notions - Date de mise en ligne : jeudi 7 mai 2020 Copyright © La philosophie dans l'Académie de Créteil - Tous droits réservés Copyright © La philosophie dans l'Académie de Créteil Page 1/25 La justice Sommaire • Les origines de la justice • Textes • Paul Ricoeur • Rousseau L'Emile • La vengeance • La vengeance d'Achille • Cours : Se venger et punir • Châtiment et démesure • Loi du talion et mesure • La mesure arithmétique de l'égalité ne suffit pas à définir la justice • BIBLE • Aristote • Hegel • Définition(s) de la justice • Justice et arbitraire • Platon La République I Intervention de Thrasimaque • Platon Gorgias Intervention de Calliclès • La justice comme calcul d'intérêts • PlatonRépublique II Intervention de Glaucon • L'anneau de Gyges • Raisons de la justice : Le respect de l'humanité ? • La loi naturelle • Ciceron • La justice : l'égalité ? • Hume : rembourser un prêt n'est pas lié à un sens moral • Les droits de l'homme : quel est l'homme des droits de l'homme (...) • MARX • Misère du peuple. Machiavel • La force et la justice • La distribution selon l'analogie géométrique ou la justice distributive • Aristote définit deux types de justice : justice commutative et justice (...) • Expliquer • Egalité et hiérarchie • Confusion de l'égalité et l'identité : le despotisme • Justice et égalité • Montesquieu • Egalité et juste distribution. Transformations de l'isonomia • Les états de nature et le contrat • La pénurie des biens et les conflits entre individus • Hume • Hume, Traité de la nature humaine, Livre III : DE LA MORALE. part II section (...) Copyright © La philosophie dans l'Académie de Créteil Page 2/25 La justice • La justice sociale • Les limites de la liberté • • Cours : Est-il permis de désobéir aux lois ? • Questions : A-t-on le droit de s'opposer à la loi ? • Prosopopée des lois • Antigone de Sophocle • L'illusoire justice • Pascal • Y-a-t-il des guerres justes ? • Oeuvres et auteurs • Exercices Les origines de la justice Le sentiment d'indignation Textes Paul Ricoeur C'est de l'indignation que naît la revendication de justice. Mais ce sentiment né peut faire loi car il risque de substituer la vengeance à la justice Le premier stade de l'émergence du sentiment de l'injustice au-dessus de la vengeance coïncide avec le sentiment d'indignation, lequel trouve son expression la moins sophistiquée dans le simple cri : c'est injuste ! Il n'est pas difficile de rappeler les situations typiques préservées par nos souvenirs d'enfance, lorsque nous avons émis ce cri distribution inégale de parts entre frères et sueurs, imposition de punitions (ou de récompenses) disproportionnées et, peut-être plus que tout, promesses non tenues. Or ces situations typiques anticipent la répartition de base entre justice sociale, justice pénale, justice civile régissant échanges, accords et traités. Que manque-t-il à ces accès d'indignation pour satisfaire à l'exigence morale d'un véritable sens de la justice ? Essentiellement, l'établissement d'une distance entre les protagonistes du jeu social - distance entre le tort allégué et la représaille hâtive -, distance entre l'imposition d'une première souffrance par l'offenseur et celle d'une souffrance supplémentaire appliquée par la punition. Plus fondamentalement, ce qui manque à l'indignation c'est une claire rupture du lien initial entre vengeance et justice. De fait, c'est cette même distance qui faisait déjà défaut à la prétention des avocats de représailles immédiates à exercer directement la justice. Personne n'est autorisé à se faire justice soi-même ; ainsi parle la règle de justice. Or c'est au bénéfice d'une telle distance qu'un tiers, une tierce Copyright © La philosophie dans l'Académie de Créteil Page 3/25 La justice partie, est requise entre l'offenseur et sa victime, entre crime et châtiment. Un tiers comme garant de la juste distance entre deux actions et deux agents. Paul Ricoeur, Le juste 2 (2001) Rousseau L'Emile L'épisode des fèves La vengeance : Oreste Le procès d'Oreste, mis en scène par Eschyle dans le dernier volet de sa trilogie tragique, Les Euménides, tient une place à part dans l'imaginaire athénien, car il est censé être le tout premier procès décidé par une assemblée plurielle, convoquée ad hoc. Or, malgré ces circonstances exceptionnelles, on remarque que le procès est loin d'être parfait et ne décrit pas un fonctionnement idéal de la justice. La composition du jury pose problème, tout comme le verdict à la stricte égalité des voix qui paraît mener à l'impasse, mais qui, par un caprice d'Athéna, vaut en fait acquittement, ce qui n'est bien sûr pas du goût des impitoyables Érinyes. Notre hypothèse est en fait qu'Eschyle n'a pas souhaité brosser un tableau parfait de la justice, mais a souhaité mettre en scène ses dangers et ses risques, notamment dans une société démocratique. Loin d'être un unisson, la décision de justice doit être un juste milieu, laissant la porte ouverte à la réconciliation et à une acceptation de la sentence partagée par les deux partis. La vengeance d'Achille Achille, le plus vaillant des combattants grecs, est profondément affecté par la mort de son ami Patrocle, tombé sous les coups du héros troyen Hector. Achille affronte ce dernier dans un duel terrible. Les dieux ayant abandonné Hector à son sort, le vainqueur attache son cadavre à son char pour le soustraire à la « belle mort » et le priver des honneurs rendus aux héros guerriers morts au combat. Seule l'intervention de Priam - il vient supplier le héros grec de lui rendre la dépouille de son fils - permettra aux Troyens de ramener le corps d'Hector dans la cité pour des funérailles dignes de lui. Lire dans l'ILIADE : la furie et la vengeance d'Achille après la mort de Patrocle [http://philosophie.ac-creteil.fr/sites/philosophie.ac-creteil.fr/local/cache-vignettes/L299xH279/Achille2jpg-a7f0-78f77.j pg] • Comment est représenté Achille ? Prend-il le temps de discuter ? Qu'est-ce que la furie d'Achille ? En quoi est-elle incompatible avec la parole, la mesure et la raison ? [http://philosophie.ac-creteil.fr/sites/philosophie.ac-creteil.fr/local/cache-vignettes/L400xH141/007bisjpg-7e7efc-498c 4.jpg] [http://philosophie.ac-creteil.fr/sites/philosophie.ac-creteil.fr/local/cache-vignettes/L400xH220/1200px-Hydrif7c2-08d5 Copyright © La philosophie dans l'Académie de Créteil Page 4/25 La justice 1.jpg] L'outrage au corps du héros mort. Achille traînant le corps d'Hector Déroulé du lécythe. Peintre de Diosphos. Athènes, vers 490 av. J.-C. Lécythe à figures noires. H. 21,80 cm. ; d. 7,60 cm. Provenance : Érétrie. Acquisition, 1893 Musée du Louvre, Antiquités grecques, étrusques et romaines, CA 601 © RMN Le lécythe, vase contenant des huiles parfumées, de forme souvent cylindrique et allongée, à col étroit, était utilisé lors des rites funéraires en Grèce ancienne. L'huile et le parfum servaient à enduire le corps du défunt avant l'inhumation ou la crémation. L'iconographie est associée à la mort. Une interprétation possible y lirait le fantôme (eidolon) ailé de Patrocle encourageant Achille à outrager le cadavre d'Hector, traîné par le char conduit par Automédon, le cocher d'Achille. Devant l'attelage, Achille « aux pieds légers » entraîne l'ensemble du cortège tragique dans une dynamique fougueuse soulignée par le serpent chtonien, porteur des valeurs du monde souterrain. Autre possibilité, trois morts figurées dans une même scène, relatées dans trois épisodes différents de l'Iliade : Achille sur son char traîne le corps mort d'Hector ; Achille à côté du char se retourne vers le fantôme de Patrocle en lui promettant de le venger ; enfin, devant l'attelage, Achille court vers son destin, c'est-à-dire la mort prochaine que son cheval Xanthos lui annonce en baissant la tête Source : BNF Classes • Au lieu de parler, Achille est pure violence. Dégager le sens de la justice dans son rapport à la vengeance. • Consulter ce document de la BNF : http://classes.bnf.fr/rendezvous/pdf/Homere3.pdf Chante, déesse, la colère d'Achille, le fils de Pélée ; détestable colère, qui aux Achéens valut des souffrances sans nombre et jeta en pâture à Hadès tant d'âmes fières de héros, tandis que de ces héros mêmes elle faisait la proie des chiens et de tous les oiseaux du ciel - pour l'achèvement du dessein de Zeus. Pars du jour où une querelle tout d'abord divisa le fils d'Atrée, protecteur de son peuple, et le divin Achille. Iliade, I, 1-7, trad. Paul Mazon* Cours : Se venger et punir Se venger et punir Marie-France HAZEBROUCQ, Se venger et punir - Dailymotion >VIDÉO - Dossier - PDF Châtiment et démesure Copyright © La philosophie dans l'Académie de Créteil Page 5/25 La justice Exercice : Qu'est-ce qu'un bouc émissaireavec René Girard Loi du talion et mesure La mesure arithmétique de l'égalité ne suffit pas à définir la justice BIBLE Exode 21:24 Oeil pour oeil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied. Lévitique 24:20 Fracture pour fracture, oeil pour oeil, dent pour dent, il lui sera faite la même blessure qu'il a faite à son prochain. Deutéronome 19:21 Tu ne jetteras aucun regard de pitié, oeil pour oeil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied. - Aristote Ethique à Nicomaque L. V - Hegel : Principes de la philosophie du droit, uploads/S4/ la-justice-a1081.pdf
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- Publié le Fev 20, 2021
- Catégorie Law / Droit
- Langue French
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