La religion : mort, immortalité, religion / L. Feuerbach ; traduction de l'alle

La religion : mort, immortalité, religion / L. Feuerbach ; traduction de l'allemand... par Joseph Roy Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Feuerbach, Ludwig (1804-1872). La religion : mort, immortalité, religion / L. Feuerbach ; traduction de l'allemand... par Joseph Roy. 1864. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter reutilisation@bnf.fr. LA RELIGION Paris. - Imprimerie Poupart-Davyl et Ce, rue du Bac, 30. L. FEUERBACH LA RELIGION MORT IMMORTALITÉ - RELIGION TRADUCTION DE L'ALLEMAND AVEC AUTORISATION DE L'AUTEUR PAR JOSEPH ROY PARIS LIBRAIRIE INTERNATIONALE 13, RUE DE GRAMMONT, 13 A. LACROIX, VERBOECKHOVEN & Ce, ÉDITEURS A Bruxelles, à Leipzig et à Livourne 1864 Tous droits de reproduction réservés. Les religions règnent seules et sans contrôle aussi longtemps que durent les circonstances qui les ont fait naître. Quand le milieu chaotique où plongent leurs racines commence à s'organiser pour des formes supé- rieures, elles se trouvent aux prises avec des besoins nouveaux qu'elles sont impuissantes à satisfaire. La contradiction éclate entre leurs brillantes promesses et le peu qu'elles sont capables d'en réaliser ; et les plus hardis parmi ceux qui s'en aperçoivent travaillent à détruire l'illusion universelle, sans crainte de voir périr le monde par la chute d'une erreur sacrée. Mais leur entreprise est difficile, et leurs efforts restent longtemps sans résultats, car bien des coeurs aiment leur illusion, et peu d'esprits se croient trompés ou veulent avouer qu'ils le sont. Une philosophie bienveil- lante se charge toujours d'accorder la foi avec la rai- son humaine , en lui faisant dire ce qu'elle n'a jamais pensé. Les interprètes de toute espèce, que ce soit de leur part sincérité ou hypocrisie, prenant les dogmes religieux pour point de départ comme symboles de vé- rités absolues, admettant même les miracles comme II PREFACE des faits réels un peu défigurés par l'imagination, s'ef- forcent , dans leurs commentaires, de faire paraître l'absurde raisonnable, l'obscur profond, l'arbitraire nécessité, l'imaginaire réel, le mystère naturel. Notre siècle surtout a été fécond en essais de ce genre, et, malgré l'impossibilité flagrante d'une résurrection de l'esprit religieux tel que l'ont connu les âges antiques, c'est par milliers que l'on compte les oeuvres d'exé- gèse, les interprétations philosophiques des idées et des croyances traditionnelles. En vain le siècle précé- dent avait-il démontré l'incompatibilité absolue de la religion avec la science, l'histoire, le droit, le progrès, et révélé à tous les regards ce qu'il y a d'injurieux pour l'humanité dans les sacerdoces et les théocraties : sa critique est restée, pour la plupart des gens, comme non avenue, et, parce qu'on ne s'était pas donné la peine de le lire, on a reproduit à satiété des explica- tions et des arguments réfutés mille fois. Qu'il n'eût pas embrassé le problème de la religion dans toute son étendue, on ne peut le nier ; mais les trois quarts de ceux qui l'ont repris aujourd'hui feraient bien de re- tourner à son école. Les journalistes bourgeois per- draient l'habitude de délayer dans des phrases insipides ce qu'il a exprimé avec tant d'esprit et de vigueur, et les croyants sincères regagneraient peut-être leur re- tard de cent années sur la marche de la pensée hu- maine. Nonotte, Patouillet, l'abbé Guénée, dans le camp religieux, valaient tout autant et même beau- coup mieux que nos Nicolas et nos Nicolardot. Dans PREFACE III le camp opposé , il serait ridicule de faire la moindre comparaison entre Montesquieu, Diderot, Voltaire, et nos rationalistes théosophes. Que diraient les premiers de la religion nouvelle proposée par les seconds ? Et quand la religion en général est appelée devant la justice par ceux qui continuent leur oeuvre et qui pen- sent aujourd'hui comme ils penseraient eux-mêmes s'ils vivaient encore, combien ne riraient-ils pas de voir leurs faux successeurs se rejeter à qui mieux mieux dans le christianisme ! A côté de défenseurs ineptes et d'agresseurs qui crai- gnent plus que les premiers pour l'objet qu'ils attaquent, on trouve un grand nombre d'écrivains trop instruits, il est vrai, pour perdre leur temps à refaire ce qui a été fait, qui cependant prolongent les débats par une in- décision d'esprit dont la source est tout ce qu'on vou- dra. On dirait que chez eux le coeur et l'intelligence ne sont jamais d'accord; dès qu'ils ont fait un pas en avant, ils en font aussitôt un second en arrière , et ce qu'ils ont accordé d'une main ils le retirent de l'autre. Ils écrivent pour un certain monde qui ne s'inquiète guère de la religion, mais qui en veut pourtant : monde sceptique, monde blasé, qui n'adore que les coupons de rente, et dont la Bourse est le temple. Comme ce monde-là exige qu'on parle idéal, amour, sentiment, peut-être parce qu'il en est complétement dépourvu, les études sur la religion sont pour ses avo- cats et ses représentants un prétexte à sentimentalité, un moyen d'exhibition d'une nature rêveuse et poé- IV PRÉFACE tique. Ils ne disent pas un mot de la haine de l'esprit religieux contre la science ; mais ils font des livres sur ce qu'il paraît avoir de favorable à l'art en général. Ils ne protégent pas ce qui ne vit plus, la belle affaire ! mais ils en poétisent le souvenir et défendent de toutes leurs forces ce qui est encore debout, c'est-à-dire ce qu'il y a de plus dangereux. Si l'auteur dont je me propose de faire connaître au public les oeuvres principales n'avait eu pour but, à propos de religion, que de présenter un miroir où cha- cun pût admirer son coeur et sa sensibilité de femme, ses regrets d'un passé plein de foi, son besoin d'émo- tions tendres et délicates, son aversion pour toutes les idées qui se présentent avec le caractère viril d'une critique agressive; en un mot, s'il n'avait fait de son oeuvre qu'un kaléidoscope de sa chère manière d'être, de penser et de sentir, tout en sachant fort bien que le passé ne peut revivre, et pour se donner un air d'a- gréable mélancolie, oh! alors, il eût été inutile de le traduire. Par le temps qui court, nous avons assez des miroirs de toute espèce, présentés de face et de profil, dans lesquels nos hommes célèbres nous invitent à con- templer leurs traits. Et l'on comprend d'autant moins qu'ils se donnent la peine de tenir le miroir eux-mêmes, qu'une nuée d'adorateurs, de flatteurs et de parasites est disposée à leur rendre ce service, et je ne dis pas à leur insu, mais en leur demandant d'avance de quel côté ils se trouvent le mieux et feront le plus d'effet. Non Feuerbach n'est pas de ces gens-là. Parler de PREFACE religion dans une époque de science lui semble presque déroger, et c'est pour remplir un devoir pénible qu'il met la main à l'oeuvre. Il ne vient pas faire des phrases prétendues poétiques, des complaintes hors de saison sur la ruine de choses qui devaient inévitablement pé- rir ; il cherche à se rendre compte du pourquoi et du comment de leur chute, uploads/S4/ la-religion.pdf

  • 25
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Jan 09, 2022
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
  • Taille du fichier 14.5080MB