JM Cahiers du 1 CercIeProudhon paraissant sixfois par an TttOIStÉMt ET OUATMÉM*
JM Cahiers du 1 CercIeProudhon paraissant sixfois par an TttOIStÉMt ET OUATMÉM* CAHIKRS.–– MAt-Aot;T 1912 SOMMAtRË ptftt PROUDHox. Rousseau jugé' par Proudhon t(J5 nOM,W~CE GEORGES SOREL GEonoKS VALOIS. – Soret et ) architecture sociale Ht R)tM< nE MARANS. – Grandef rectiticattotts sor6)iennes. in HEKRt LAnaANOE. L'oeuvre de Hnre) et tn Cercle Proudhon. Pr~dsiona et pf~vision'' i~' ALBfttï VttCftT. – La famiu* chez Proudhon et dans la démocratie 134 GMF.MS YAt.O'S. – ~OTRE PRR~ÈRt! AtN~R. Paroles, murmurca et rumeurs dans la Presse et le Monde sur le Cercle t'roudhon. M. LagardcUH. M. Maxime Lercy. M. Henn Da~'n.M. Georges Guy-Grand. M Marc Sangutet.– Nolre position.–f'f)urt)U(ji)cCerdo Proudho!! & été tonde. Sujets. nou pur~tsans. – La terreur n'acttonnaire.–Levertuismc.–hicnn– ~énienta et avantages d'une liberté provisoire. ~os trâtaut d'une année i&O J~AN DAnvtLLE, MAutocE MAYREL. – Ana!ys<;9 et Critiques j. t~} f EN DÉPÔT CHEZ M. ÉT!ENNE REVET, UBRAtRK il,OUt!VoLTAtM,APARtS(VII') Prix dn pf~tfot tthier (double) jt K Cahiers du Cercle Proudhon ROUSSEAU JUGÉ l'Ali PROUDHUN Au moment où la démocratie organisait dans tout le pays de* f<tes en l'honneur de l'anarchiste genevois qu'elle regarde justement comme un de fea pères, nous devions & la mémoin' de Proudhon de publier les jugements que t auteur de la JM<)< a portés sur l'auteur du (.'ott<r<!< social. Le Cercle Proudhon a fait imprimer sur feuilles volantes la page admirable, extraite 'te t'/(f<'<'j;<'n/r<)f<- de ta ~-t-x. "u Proudhon dénonce le Contrat social comme le Code de la tyrannie capitaliste et mercantile t/Ach'))) fran( <!t« a reproduit élément cette page sur l'affiche qu'elle a fait placarder dans Paris: nos feuilles volantes ont été distribuées, par lei soins des Camelots du Hoi. à)a Sorbonne et au Panthéon le jour de la gtorincation de nouMttu- Nous comptions aujourd'hui ce rappel d un juste jugement par une page titraito de )<t Justice. !t faut rappeler aux Français qu'une des plus fortes condamnations, et des plus durement motitées, qu'ait pro- duites le ttX*siéc)e contre i'œuvre de Jean-Jacques est celle de Pron- dhon. Cette rude condamnation sort du monde même que Rousseau a contribué à créer. Elle porte témoignage que le sang français, que l'intelligence française n'ont pas cessé de protester contre l'anarchie roussienne, même tor~qu ils subissaient l'empoisonnement des idéea quatre-vingt-neuvienue8. Ceux qui voudront rechercher la réaction du peuple français, démocratisé maiftré lui, devant Housseau, oe devront pas chercher ailleurs que dans ces fortes pa~es du ptébéien Proudhon. Voici tes déclarations authentiques des prétendus sujet* de Mousseau sur le règne de leur tyran. Elles concordent avec eelles que nous apporte la plus ancienne tradition française, avec celles que fait aujourd'hui l'intelligence française détivrée du joug de 89. Il y reste quelques signes de la passion révofutionnaire? Gardons-nont de les supprimer. Ils sont la preuve qoe, vers le milieu du ïtx* siècle tes fortes têtes qui voulaient demeurer sous le patronage de ta HéT~ lution rejetaient t'héritage de cette qui tes avait marquées en vain. Le moment d'arrêt de la littérature française com- mence à Rousseau. est le premier de cea /<tnm~tu de 106 ROUSSEAU JUHÉ PAR PROUDHON l'intelligence, en qui l'idée se troublant, la passion ou affectivité l'emporte sur la raison, et qui, malgré des qualités émincntes, viriles môme, font incliner la litté- rature et la société vers leur déctia. Le bon sens public et t'cxpérienco ont prononcé défi- nitivement sur Jean-Jacques caractère faible, âme moUe et passionnée, jugement faux, diatectiquo contra- dictoire, génie paradoxal, puissant dans sa virtualité, mais faussé et affaibli par ce culte de t'idéat qu'un ins- tinct secret lui faisait maudire. Son discours sur tes Lettres et les Arts ne contient qu'un quart de vérité, et ce quart de vérité, il l'a rendu inutile par te paradoxe. Autant l'idéalisme HUéraire et artistique est favorable au progrès de la Justice et des mœurs quand il a pour principe et pour but te droit, autant il lui est contraire quand it devient lui-même pré- pondérant et qu'it est pris pour but vottà tout ce qu'il y a de vrai dans la thcse de Rousseau. Mais ce n'est pas ainsi qu'il a vu ta chose son discours est une déclama- tion que l'amour du beau style, qui commençait à faire perdre de vue l'idée, put faire couronner par des acadé- miciens de province, mais qui ne mérite pas un regard de la postcritc. Lo~t«'<)!<rx .!Mrr!n<~<~t~~MCOMd~tOMïest une aggra- vation du précédent si Rousseau est logique, c'est dans l'obstination du paradoxe, qui finit par lui déran- ger ta raison. La propriété, malgré la contradiction qui lui est inhérente et les abus qu'elle entraine, n'est en fin de compte qu'un problème de l'économie sociale. Et voyez la misère de t'écrivain. tandis que t'écoto physio- cratique fonde la science précisément en vue de résoudre le problème, Rousseau nie la science et conctut à l'état uc nature. La politique de Rousseau est jugée que pourrais-je HOUSSKAU JUGÉ PAR t'ROUDHON iQ7 dire de pis contre sa théorie de la souveraineté du peuple, empruntée aux protestants, que de raconter tes acte" do cette souveraineté depuis soixante-dix ans? L:~ Révolution, la Répubti(;ue et le Peuple n'eurent jamais do plus grand ennemi que Jean-Jacques. Son déisme, sutlisant pour te fairecondamner par les catholiques et les réformés, est une pauvreté de tbéoto- gastro. que n'osèrent fustiger, comme elle méritait de l'être, les chefs du mouvement philosophique, accusés par l'Église et par Rousseau lui-même de matérialisme et d'immoralité justice est faite aujourd'hui et de l'état ~e nature et de la religion ~tt<urc//e. L'lléloïse a relevé l'amour et le mariage, j'en tombe d'accord, mais elle en a aussi préparé la dissolution de la publication de ce roman date, pour notre pavs, l'amollissement des âmes par l'amour, amollissement que devait suivre do près une froide et sombre impu- dicité. Les Con/e-Mto~ sont d'un autot&tre parfois amusant, mais digne do pitié. Quant au style, excellent par fragments, toujours correct, il est fréquemment déshonoré par l'entlure, la déctamation, la raidour, et une a<ïectation de personna- lité insupportable. Rousseau a ajouté a la gloire do notre littérature; mais, comme pour le mariage ot t'amour, il en a commencé la décadence. Kn somme, et cette observation est décisive contre lui, Rousseau n'a pas le véritable soufuo révolutionnaire il ne comprend ni le mouvement philosophique, ni le mouvement économique; il ne devine pas, comme Diderot, l'avenir glorieux du travail et t'émancipation du prolétariat, dont il porte si mal la livrée; il n'a pas, comme Voltaire, cet esprit de justice et de tolérance qui devait amener, si peu d'années après sa mort, la i08 RQMSMD JUOt PAR PROUMtpN défaite de l'Ëgiise et le triomphe de la Révolution. !1 reste formé au progrès, dont ,tout parle autour de lui; il ne comprend, il n'aime seulement pas cette liberté dont il parle sans cesse. Son idéal est la sauvagerie, vers laquelle le retour étant impossible, il ne voit plus, pour le salut du peuple, qu'autorité, gouvernement, discipline légale, despotisme populaire, intolérance d'Église, comme un mal nécessaire. L'influence do Rousseau fut immense cependant pourquoi? 11 mit le feu aux poudres que depuis deux siècles avaient amassées les lettrés français. C'est quel- que chose d'avoir allumé dans les âmes un tel embra- sement en cela consistent la force et la virilité de Rousseau; pour tout le reste, il est femme. P.-J. PROUBHOK*. t D. la jMhetdtMt la iMeo~Mt << <hM, tt* étude. Chtp. Il. Flam- mMion et CI*, 'Miteunt, Parie. HOMMAGE A GMHGES SOHEL LM membres du Cercle ae sont rénnit.te 27 mai. au Café de Flore, en un dtner intime', pour fêter t'anniversaire de la fondation de leur Cercle et pour recevoir leur ami Albert Vincent (1). Ils avaientdécidé de donner à ce dtner le (aractére d'un hommage à un de leurs mattreo, M. Geornee Sorel. La plupart des personnes qui ont suivi les séance:) de travail du Cercle avaient tenu à s'associer à cette mani- festation et deux amis éminent! des fondateurs avaient bien voulu y prendre part. t.c dtner était prcoidé par t un des ptus anciens et des phto (tdètt'8 amo et dieciptes de M. Georges Sorel, Jean t)arv)Hc, l'un des fondateurs du Cercle. Au café, CourRea Valois prit la parole au nom des fondateurs du Cercle, et lut une lettre par t~uette Hené de Marans. absent, 8e joignait a ses amia pour rendre hommage a l'auteur dea <t~MMM«t<r<a Vjo~Me. Mnfm.ttenri Laf!ranf;e prononça un discours où it eïpritnait l'esprit <-t d<-tiniasait les méthodet du Cercle et indiquait l'influence de la pen-iee torttienne daM t'muvre dont it a été l'un det) initiatruro. C'est par cette lettre de !<ené de Maran!) et les dcu)f discours de CeorKes Vatoitt et d'Henri LaKDtOKf. <)ue nous publions ici, nu'it a été marqué, en cette soirée du 27 mai, ce que les catholiques, les syndicalistes et les nationalistes venue de la Hépubtique et de l'Anarchie doivent à historien de la n<'M~«o)) ffr~MtonMf. au grand phitosophe des ~Mmn* du Progrft et dp t'~ntrodM<K'n « r<'<'ot)<MO« ~tw~~<M. t. Êt*ient présents, MM. B.. A. D. A., Athert Vinrent, Jean Darville, t'.trre Galland, Henri L'Rr'nRe. M~uricf M..vre). M. (.'«Un. 0. de n~rt). \) furcy R'yn" <;enrt!Ct V~oi*. <;ib'-rt M'n. t'tf~ton. P. L<!cmnr. j uploads/S4/ cahiers-du-cercle-proudhon-cahier-3-cahier-4.pdf
Documents similaires
-
19
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mar 05, 2022
- Catégorie Law / Droit
- Langue French
- Taille du fichier 2.7712MB