Les Juifs, rois de l'époque, histoire de la féodalité financière . (Signé : J.)

Les Juifs, rois de l'époque, histoire de la féodalité financière . (Signé : J.) Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Toussenel, Alphonse (1803-1885). Les Juifs, rois de l'époque, histoire de la féodalité financière . (Signé : J.). 1846. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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Histoire delaFéodalité Financière « Les financiers soutiennent l'État, comme la corde soutient le pendu. » MONTESQUIEU. (EXTRAITS DU BRETON DES 19 ET 20 AOÛT 1846.) PRIX : 15 centimes. SETROUVEANANTES : Chez M.lle DAUVIN, — M. GUÉRAUD — et M. SEBIRE,libraires. 1846. LES JUIFS, ROIS DE L'ÉPOQUE. * HISTOIRE DE LA FÉODALITÉ FINANCIÈRE. Par A. TOUSSENEL. Avec cette épigraphe prise dans Montesquieu : te Les financiers soutiennent l'État, comme la corde soutient le pendu. » I. Encore le livre de M. Toussenel , direz-vous , mais il y a près d'un an que le Breton nous a entretenus de cet ou- vrage : c'est une vieillerie. Parlez-nous d'autre chose, si vous voulez que nous vous lisions. Vous auriez raison de parler ainsi s'il s'agissait de l'une de ces brochures politiques dont nous étions inondés il y a dix ans, et qui heureusement commencent à devenir plus rares aujourd'hui. Il faut lire ces écrits-là bien vite, ou mieux encore ne pas les lire du tout; mais il serait ridicule d'en parler lorsque l'intrigue parlementaire à l'occasion de laquelle ils ont été publiés est accomplie et par suite oubliée. Le livre de M. Toussenel a une plus haute portée ; lorsqu'il parut, quelques personnes n'y virent qu'un pamphlet élo- * Chez M.lle Dauvin , rue Crébillon. — Prix : 5 francs. _ 4 — quent, mais il est impossible aujourd'hui de ne pas recon- naître chez son auteur des vues profondes et très-justes sur la société. Les faits ont marché vite ; on a vu les finan- ciers à l'oeuvre ; et ils ont tellement justifié les prévisions de M. Toussenel, que là lecture de son; ouvrage présente maintenant bien plus d'intérêt qu'à l'époque de sa publi- cation. Ne soyez donc pas surpris que le Breton attire de nouveau votre attention sur ce livre. Dès 1808, alors que tous les esprits ne pensaient qu'à la guerre, un homme de génie, en parlant « de la licence commerciale et de ses dangers inconnus » , annonça , nom- ma et décrivit la féodalité financière. Bien des gens font des prédictions ; le temps seul apprend à connaître quels sont ceux auxquels Dieu a réellement accordé le don du génie, et qui peuvent analyser le présent d'une manière assez sûre pour prévoir l'avenir. Trente-sept ans plus tard , M. Toussenel, dans un livre dont la publication fera plus tard époque, a consigné la puissance déjà acquise par la féodalité nouvelle, ses allures et ses tendances. Dans tous les temps on a vu des financiers s'emparer d'industries importantes , et des compagnies de marchands acquérir une grande puissance : en 1615 , l'empereur Ma- thias accordait à Lamoralde de Taxis le monopole des postes, que sa famille possède encore dans une partie de l'Allemagne ; l'Angleterre a présenté le spectacle de plu- sieurs compagnies importantes, dont l'une gouverne au- jourd'hui un vaste empire ; nous avons eu en France une compagnie qui possédait les îles de Maurice et de Bourbon , et des territoires dans les Indes. — La guerre elle-même a été l'objet d'entreprises commerciales. En 1711 , des mar- chands armèrent une escadre qui, sous le Commandement de Duguay-Trouin , assiégea et prit Rio de Janeiro, et avec cette ville soixante navires marchands et des vaisseaux de guerre. Ces exemples sont rares , les gouvernements tien- nent en général à se réserver le monopole de la destruc- lion , aussi Ouvrard ne fut-il pas même écouté au congrès de Vérone, quand il vint offrir aux souverains assemblés de faire la guerre d'Espagne à forfait, et de rétablir par ses armes Ferdinand VII sur le trône. Jusqu'à ce siècle , jusqu'à la fin des grandes guerres de l'empire , la féodalité financière ne paraissait en germe que par des faits isolés ; la richesse ne tenait pas encore lieu de vertu et de génie, et nul n'aurait eu la pensée de la mettre au-dessus de la foi, comme le faisait récemment — 5 - un cynique journal. Le pouvoir des hommes d'argent était grand sans nul doute, mais il y avait une puissance supé- rieure devant laquelle ils savaient s'humilier. Quand Charles- Quint, traversant Augsbourg , fut loger chez Fugger , ce marchand, le plus riche de la. chrétienté , surpris de re- cevoir chez lui un aussi grand prince , chauffait ses àppar- tements avec des fagots de cannelle , et jetait du feu les traites que le monarque endetté lui avait souscrites. Si parfois' les financiers, oubliaient leur position , si Jacques Coeur écrivait un distique arrogant sur, la porte de son château de Boissy ; si Fouquet prenait une devise insolente, l'exil et la prison venaient bientôt leur rappeler que leur puissance n'était pas aussi grande qu'ils l'avaient supposé. Ce qui n'était autrefois que l'exception tend à devenir la règle ; le pouvoir des hommes d'argent augmente de jour en jour, et malheureusement il n'existe aucun contre-poids pour le modérer. Il est facile de se rendre compte de cette évolution de la société. D'une part, nos moeurs et nos lois tendent à diviser le commerce et l'industrie en un nombre croissant de fabri- cants et de détaillants ; d'un autre côté, les arts industriels font de rapides progrès, qui tous tendent à la concentration des industries , et ne sont applicables que sur une échelle plus vaste , et à l'aide de capitaux plus considérables. Les financiers s'approprient tous les perfectionnements des arts , et, s'il le faut, les achètent à vil prix aux inventeurs ; ils ont alors beau jeu contre des adversaires nombreux, mais divisés, hors d'état de soutenir longtemps une concurrence réductive , et incapables le plus souvent de fournir d'aussi beaux produits qu'eux. La société trouve souvent un avan- tage matériel à cette transformation ; mais elle éprouve tou- jours un dommage moral, parce que tous les hommes qui vivent de leur intelligence et de leur travail se trouvent réduits à la position de salariés , c'est-à-dire de gens qu'on rançonne quand l'occasion est favorable, qu'on domine constamment et qu'on renvoie quand ils ont déplu. Un exemple des plus simples fera mieux comprendre cette pensée. Autrefois lès voyageurs qui de notre ville, voulaient aller à Paimboeuf s'embarquaient sur des barges ; le voyage était très-pénible, et durait le plus souvent deux jours. L'é- tablissement des bateaux à vapeur a été une grande amé- lioration, mais les bargers qui ne dépendaient directement de personne ont disparu; les salariés de la compagnie les ont remplacés. - 6 - Nous avons pris un exemple des plus simples, mais il est facile dé voir que les choses se passent toujours de la même manière, et que ces uploads/S4/ les-juifs-rois-de-l-x27-epoque-histoire-de-la-feodalite-financiere.pdf

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  • Publié le Mai 13, 2022
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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