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Directeur de la publication : Edwy Plenel Lundi 6 Février www.mediapart.fr Ce document est à usage strictement individuel et sa distribution par Internet n’est pas autorisée. Merci de vous adresser à contact@mediapart.fr si vous souhaitez le diffuser.1/71 Sommaire Entre Hamon et Mélenchon, la bataille de l'hégémonie à gauche LE LUNDI 6 FÉVRIER 2017 | PAR LÉNAÏG BREDOUX p. 5 Marine Le Pen dénonce les «totalitarismes» qui «menacent» la France PAR PSEUDONYME p. 6 Battre la campagne PAR BATTRE LA CAMPAGNE p. 8 Affaire Fillon: «Les gens ont pris un grand coup dans la tronche» PAR ELLEN SALVI p. 10 Mais que dit-il vraiment? Macron l'hypnotiseur PAR MATHIEU MAGNAUDEIX p. 12 Dans les rouages de la «Macron Company» PAR MATHIEU MAGNAUDEIX p. 16 Ce que peut attendre le Front national de l’élection présidentielle PAR JOËL GOMBIN p. 18 Le FN remet en jeu la peine de mort PAR VALÉRIE IGOUNET p. 20 Le NPA court les parrainages auprès des maires ruraux PAR CHRISTOPHE GUEUGNEAU p. 23 Aulnay-sous-Bois: un policier mis en examen pour viol, les autres pour violences volontaires PAR MATHILDE GOANEC p. 24 Pas besoin de réformer la légitime défense des policiers, affirme le Défenseur des droits PAR LOUISE FESSARD p. 26 Argent public détourné au Sénat: les chèques secrets de François Fillon PAR MATHILDE MATHIEU p. 27 Kinshasa vu de son fleuve: «Tout le monde se débrouille pour gagner un petit rien» PAR PIERRE BENETTI p. 30 Une guerre qui ne dit pas son nom continue de sévir en Ukraine PAR AGATHE DUPARC p. 32 Stephen Bannon, le Raspoutine de Trump, est l’autre visage de la tragédie américaine PAR PHILIPPE COSTE p. 37 Donald Trump engage la démolition de la régulation financière PAR MARTINE ORANGE p. 39 David Beckham, l’envers du mythe PAR MICHAEL HAJDENBERG, MICHEL HENRY, YANN PHILIPPIN p. 44 Des centaines de milliers de Roumains manifestent contre la corruption de leurs dirigeants PAR JEAN-ARNAULT DÉRENS ET FLORENTIN CASSONNET p. 45 Jenny Plocki, survivante du Vél’ d’Hiv’: «C’est pour cela que je suis anar» PAR ANTOINE PERRAUD p. 49 L'enquête judiciaire s'élargit aux enfants Fillon PAR MICHEL DELÉAN p. 51 C'est la foire aux plans B et Fillon fait le dos rond PAR ELLEN SALVI p. 53 Le micro-parti de François Fillon siphonne les dons de la campagne PAR MATHILDE MATHIEU p. 54 Comment ont été recasés proches et collaborateurs de Fillon PAR ELLEN SALVI ET DONATIEN HUET p. 55 L'Europe va verser 200 millions d'euros à la Libye pour stopper les migrants PAR CARINE FOUTEAU p. 57 Frères migrants, les poètes déclarent… PAR PATRICK CHAMOISEAU p. 58 L’Afrique décide de quitter la CPI PAR FANNY PIGEAUD p. 59 Les secours ont tardé à intervenir pour sauver Adama Traoré PAR FAÏZA ZEROUALA p. 61 C’est quoi l’oligarchie? Le milliardaire derrière Fillon PAR OSONS CAUSER p. 61 «Un jour dans la vie de Billy Lynn», le karma cinéma d'Ang Lee PAR EMMANUEL BURDEAU Directeur de la publication : Edwy Plenel www.mediapart.fr 2 Ce document est à usage strictement individuel et sa distribution par Internet n’est pas autorisée. Merci de vous adresser à contact@mediapart.fr si vous souhaitez le diffuser.2/71 p. 65 Humilié, le Mexique réfléchit à échapper à l’emprise des Etats-Unis PAR LAMIA OUALALOU p. 67 Le décret Trump frappe de plein fouet la communauté scientifique PAR MICHEL DE PRACONTAL Entre Hamon et Mélenchon, la bataille de l'hégémonie à gauche LE LUNDI 6 FÉVRIER 2017 | PAR LÉNAÏG BREDOUX Benoît Hamon a été officiellement investi dimanche, à Paris, comme candidat du Parti socialiste à la présidentielle, quelques heures avant le double meeting de Jean-Luc Mélenchon, présent physiquement à Lyon et en hologramme à Aubervilliers. À la convention d'investiture de Benoît Hamon © L.B. De la Mutualité au métro Front populaire. La gauche connaît ses classiques, et il y avait du symbole dans l’air, dimanche à Paris. Mais un symbole dont on ne sait plus très bien ce qu’il signifie. Benoît Hamon a officiellement été investi comme le candidat du Parti socialiste, dans la mythique salle de la “Mutu” à Paris, désormais transformée en banal palais des congrès. Jean- Luc Mélenchon, lui, a tenu meeting quelques heures et quelques kilomètres plus loin, aux Docks d’Aubervilliers (Seine-Saint- Denis), mais il était en hologramme. C’est entre eux, désormais, que se joue l’avenir de la gauche pour la présidentielle. À trois mois du scrutin, tout est ouvert, alors qu’Emmanuel Macron (lire notre article) et Marine Le Pen (lire notre reportage) ont eux aussi rassemblé des milliers de personnes ce week-end. Seul manquait à l’appel de ce lancement de campagne, François Fillon (lire notre reportage), empêtré dans l’enquête judiciaire qui le vise, lui et sa famille. « La campagne présidentielle commence ce week-end. Et elle sera pleine de surprises », résume Éric Coquerel, co-coordinateur du Parti de gauche et soutien de Jean-Luc Mélenchon. 9h30, La Mutualité, Paris Les socialistes font la queue sous une pluie fine. Les jeunes militants ont les traits fatigués – ils ont, paraît-il, dignement fêté la victoire de leur champion à la primaire ; les proches de Benoît Hamon jubilent. Il y en a même qui ont versé « une petite larme », eux qui ont si longtemps connu les joies du militantisme minoritaire dans leur propre parti. Cette fois, ils tiennent leur revanche. Il suffisait d’observer les mines crispées des proches de Manuel Valls pour s’en convaincre. Mais l’heure est à la grand-messe un peu convenue : la convention d’investiture est un rite obligé de l’appareil socialiste. Il faut remercier le premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis, les députés présents, les ministres. Leurs noms sont plusieurs fois cités à la tribune, ceux de Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation, de Laurence Rossignol, ministre des droits des femmes, d’Emmanuelle Cosse, ministre du logement, de secrétaires d’État comme Matthias Fekl, Thierry Mandon ou Harlem Désir. Aucun d’entre eux n’avait appelé à voter Hamon. Dimanche, les socialistes n’avaient pourtant qu’un mot à la bouche : « Rassemblement. » Et d’abord celui du PS. C’est la première marche que doit franchir Benoît Hamon, alors que sa ligne est toujours minoritaire dans l’appareil socialiste et que l’aile la plus droitière est tentée par Emmanuel Macron. Certains « éléphants » n’ont d’ailleurs pas fait le déplacement : manquaient à l’appel le premier ministre Bernard Cazeneuve, les proches de François Hollande comme Stéphane Le Foll, Bruno Le Roux ou Michel Sapin, la ministre de l’écologie Ségolène Royal, et, bien évidemment, Manuel Valls. Sur mediapart.fr, un objet graphique est disponible à cet endroit. Mais le battu du second tour a donné le change : il était bien représenté à la “Mutu”, avec, entre autres, son ancien directeur de campagne Didier Guillaume, son très proche conseiller Yves Colmou ou le sénateur Luc Carvounas. De fait, la plupart des courants du PS étaient présents, dont la maire de Paris, Anne Hidalgo, deux autres candidats de la primaire, Vincent Peillon et Arnaud Montebourg, entrés, avec Aurélie Filippetti, en même temps que l’ancienne ministre de la justice Christiane Taubira, toujours aussi populaire dans les rangs socialistes. Pour Hamon, l’affiche était belle et c’était tout ce qui comptait. Taubira a été saluée par une véritable ovation et des « Christiane, Christiane » lancés depuis la salle. Elle a aussi été longuement applaudie après son discours qu’elle a clos par une citation de Paul Eluard, se terminant par ces mots : « Nous naissons de partout. Nous sommes sans limite. » « Nous partons à la reconquête des cœurs et des esprits, avait-elle lancé quelques minutes plus tôt. Nous avons des atouts. (…) Nous allons redevenir une gauche de combat plutôt qu’une gauche de constats. »« Nous avions les jambes lourdes. Nous étions en voie de disparition. Aujourd’hui nous sommes de retour dans le peloton de tête. Merci Benoît », a aussi lancé Anne Hidalgo. À noter que les interventions étaient paritaires et les femmes plutôt bien représentées au premier rang, autour du candidat Hamon – c’est rare, très rare même, y compris au PS. Directeur de la publication : Edwy Plenel www.mediapart.fr 3 Ce document est à usage strictement individuel et sa distribution par Internet n’est pas autorisée. Merci de vous adresser à contact@mediapart.fr si vous souhaitez le diffuser.3/71 Dans la droite ligne de sa campagne, le député de Trappes (Yvelines) avait aussi tenté de renouveler l’exercice en appelant à la tribune plusieurs chercheurs et militants de la société civile, déjà croisés ces derniers mois dans les meetings du candidat : Dominique Méda a parlé de la « crise du travail » et d’un « partage plus civilisé du travail ». Romain Slitine et Elisa Lewis, coauteurs du Coup d’État citoyen (Éditions La Découverte), ont parlé d’une « nouvelle ère d’ébullition démocratique ». Le climatologue Jean Jouzel a remercié Hamon de son « engagement pour l’écologie ». L’économiste Julia Cagé a livré un vibrant plaidoyer pour le revenu universel. Pour finir, l’historien Patrick Weil est revenu sur la loi de 1905, alors que Benoît Hamon a été attaqué par Manuel Valls sur sa conception de la laïcité, jugée trop accommodante par l’ancien premier ministre. Devant 2 uploads/S4/ mediapart-edition-matin-du-lundi-6-fevrier-2017.pdf
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- Publié le Sep 12, 2021
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