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Habibat Moudiat Fueshe Isabelle Par HABIBAT MOUDIAT FUESHE ISABELLE Master en r

Habibat Moudiat Fueshe Isabelle Par HABIBAT MOUDIAT FUESHE ISABELLE Master en relations internationales : diversité culturelle, paix et coopération internationale 1 DEVOIR D'ANTHROPOLOGIE JURIDIQUE Pr. LEKA ARMAND Année académique : 2020/2021 i Norbert Rouland « Anthropologie juridique » UNIVERSITE DE YAOUNDE II ----------- INSTITUT DES RELATIONS INTERNATIONALES DU CAMEROUN ----------- ISLAMIC WORLD EDUCATIONAL SCIENTIFIC AND CULTURAL ORGANIZATION UNIVERSITY OF YAOUNDE II ----------- INTERNATIONAL RELATIONS INSTITUTE OF CAMEROUN ----------- FEDERATION DES UNIVERSITES DU MONDE ISLAMIQUE(FUMI) CHAIRE ICESCO/FUMI POUR LA DIVERSITE CULTURELLE Commentaire sur les thématiques principales des chapitres premier et deuxième du livre ‘‘ ANTHROPOLOGIE JURIDIQUE’’ de Norbert Rouland Habibat Moudiat Fueshe Isabelle TABLES DES MATIERES : Introduction………………………………………………………...page 3 I- Le chapitre premier : la vision d'expansion du droit moderne ………………………………………………….page 4 II- Chapitre deuxième : le contraste droit moderne droit traditionnel……………………………………………….page 5 Conclusion……………………………………………….……...…page 7 Bibliographie………………...………………………….…………page 7 ii Norbert Rouland « Anthropologie juridique » Habibat Moudiat Fueshe Isabelle Introduction Le livre Anthropologie juridique de l'anthropologue français Norbert Rouland paru en 1990 est un repère de compréhension des différentes configurations des systèmes de droit à l'échelle des diverses sociétés et suivant plusieurs époques. Réparti en trois chapitres, il aborde premièrement les échafaudages de construction de l'anthropologie juridique , puis revient sur la question du droit traditionnel face au droit moderne, avant de dépeindre les conséquences de l'adoption générale du droit moderne dans le monde. Notre étude s'appesanti sur les deux premiers chapitres du livre portant sur les thématiques de l'anthropologie juridique et l'horizontal dépassable des droits traditionnels. Il est question pour ce devoir d'extraire les principales questions, les principaux thèmes développés par les lignes de ces chapitres. Comment s'est implanté le droit moderne telle que nous le connaissons et voyons aujourd'hui ? Quel rapport établir entre ce droit dit moderne et les droits traditionnels des communautés dites primitives ? Il s'agit de remettre en question la pensée impérialiste de l'unique considération de droit, ce qu'il n'y a que d'écrit provenant des sociétés dites civilisées et donc occidentales ; c'est la considération du droit dans des sociétés différentes les unes des autres dans un intérêt à la fois théorique mettant à la connaissance de l'étudiant ou du lecteur différents systèmes de régulation, et un intérêt pratique quant à la compréhension de la configuration des systèmes juridiques contemporains pouvant ainsi donc être questionnés voire même substitués par les systèmes juridiques originaux plus adéquats aux sociétés assimilées. Atteindre cet objectif passe impérativement par l'étude progressive des galeries successives d'observation des systèmes juridiques non occidentaux (I), puis le contraste droit positif et droit traditionnel (II). iii Norbert Rouland « Anthropologie juridique » Habibat Moudiat Fueshe Isabelle I- Thématique du chapitre premier : la vision d'expansion du droit moderne Norbert Rouland aborde des thématiques successives les unes aux autres, la première porte sur les motivations de domination de la vison occidentale du droit sur le reste des communautés humaines. Il faut compter à partir du dix-septième siècle pour comprendre que suite aux avancées technologiques ayant marquées la société européenne, doublée des réformes politiques post-monarchiques un sentiment de guide du monde vers la civilisation anime la communauté savante européenne. Cette ambition d'étendre la vision occidentale évoluée et plus humaine et humanisante des modes de contrôle sociaux, va s'exprimer par le colonialisme. Cependant il est capital d'énoncer les étapes de considération des paramètres juridiques des différentes sociétés au fil du temps. Norbert Rouland commence par distinguer l'anthropologie de sciences cousines qu'il appelle sciences ancillaires du droit. Il s'agit du droit comparé qu'il distingue de l'anthropologie en ce que le droit comparé confirme la prédominance occidentale en matière de droit en sa simple distinction droit romano-germanique et Common Law contrairement à l'anthropologie juridique qui implique différents systèmes de droit à partir d'expériences en Afrique, Asie et Inde. Il distingue ensuite l'anthropologie juridique de l'histoire du droit et enfin de la sociologie juridique qui selon lui est minée de jugements de valeurs dépassés, attribuée auparavant exclusivement aux sociétés occidentales avant la réforme anthropologique qui s'applique désormais aussi bien aux sociétés occidentales que non occidentales. Après cette séparation, Norbert Rouland dessine le schéma de la construction du droit dans la société humaine. Le premier courant est celui de l'évolutionnisme. L'évolutionnisme est le courant selon lequel toute société pour atteindre la civilisation passe par un certain nombre de phase contribuant chacune à une acquisition de plus en plus moderne, civilisée, supérieure. L'évolutionnisme maladie infantile de l'anthropologie juridique pour reprendre l'auteur, a été longtemps le justif de la colonisation. Il se décline désormais en deux branches l'évolutionnisme unilinéaire ou rigide et le néo-évolutionnisme. Le premier considère les phases d'évolution auxquelles sont soumises les sociétés entières comme générales et globales systématisées par Ferguson dans Civil society en trois états _ ceux de la sauvagerie- puis de la barbarie- et enfin de la civilisation. Le deuxième dit néo-évolutionnisme intègre certes le processus d'évolution passant par des phases, mais des phases différentes à l'exemple de l'Etat qui s'est construit au sein de certaines sociétés par le fait de circonstances endogènes et exogènes ayant favorisé l'émergence de la société étatique. L'évolutionnisme va conditionner le paramétrage juridique de certaines institutions dont la famille, le contrat, la propriété et la vengeance. iv Norbert Rouland « Anthropologie juridique » Habibat Moudiat Fueshe Isabelle La famille va passer de la famille large c’est-à-dire incluant les parents descendants d'un auteur commun à la famille nucléaire qui se limite aux parents époux et aux enfants, le statut étant la position conférée à un individu par son genre ou son âge impliquant automatiquement ses obligations vis-à-vis des autres individus à l'exemple du respect et de la soumission du peuple au chef, de la femme à son mari, du cadet à l'aîné,0 devient le contrat accord commun entre deux personnes afin de faire ou de ne pas faire quelque chose, la propriété qui était communautaire se peaufine de plus en plus en la propriété individuelle, quant à la vengeance qui consiste à causer un dommage à autrui pour un dommage causé par ce même individu auparavant se transforme d'abord en loi du talion « œil pour œil et dent pour dent » afin d'équilibrer la vengeance au préjudice préalablement subit puis avec l'émergence du système de droit moderne devient la peine, sanction appliquée par un dignitaire désigné. Ainsi suivant la pensée évolutionniste la famille large, le statut, le communautarisme et la vengeance se retrouvent dans les sociétés primitives tandis que la famille nucléaire, le contrat, la propriété et la peine sont l'apanage des sociétés modernes évoluées. La considération du développement n'est pas épargnée ; le recours à un système juridique écrit et organisé en codes est considéré comme un élément de développement cette réflexion va justifier la reprise des codes juridiques des pays colonisateurs par les nouveaux pays africains au lendemain des indépendances. A la suite du deuxième conflit mondial l'évolutionnisme est un courant fortement critiqué, dit se limiter uniquement aux causes de l'état actuel des sociétés . Un nouveau courant émerge le fonctionnalisme. Le fonctionnalisme est un courant de pensée anthropologique considérant l'état actuel des sociétés comme le résultat d'agencement de fonctions liées à la société et communes à toutes les sociétés humaines. Brolisnaw Malinowski est le précurseur de ce courant il établit de nombreuses ruptures avec le courant évolutionniste et procède à des analyses plus concrètes des sociétés dans l'élaboration de la norme juridique. Plusieurs autres auteurs s'inscriront dans ce courant notamment John Comaroff et Roberts. Le fonctionnalisme sera la porte d'entrée aux tendances nouvelles de l'anthropologie juridique lesquelles impliquent le pluralisme juridique, l'ouverture de l'enseignement de l'anthropologie juridique même si encore très inégale à l'échelle internationale contribuant à la mise sur table de la question de sécurité des populations autochtones très souvent menacées au sein même de leurs espaces d'origine à l'instar des amérindiens ou encore des aborigènes. v Norbert Rouland « Anthropologie juridique » Habibat Moudiat Fueshe Isabelle II- Thematique du chapitre deuxième : le contraste droit moderne droit traditionnel C'est le deuxième thème abordé par Norbert Rouland _ le droit moderne est il forcément plus complet, ou mieux construit que les droits traditionnels ? La question est abordée sous de nombreux aspects. Pour ce qui est de l'existence du droit, Norbert Rouland identifie le caractère écrit ou non du droit comme un signe de complexification de la société et non comme un signe essentiel de la nature juridique ou non d'un système. Autant les sociétés occidentales ont des normes écrites autant les sociétés non-occidentales ont des normes orales, il s'agit de systèmes de droit. De plus, en se basant sur les travaux de Michel Alliot on comprend dans ce livre que les sociétés traditionnelles contrairement aux sociétés occidentales n'ont pas codifié tous les champs s'appliquant à leurs vies car le droit n'étant pas forcément nécessaire ; il s'agit de comprendre que les rapports individuels entre les personnes se contentait de contenir favorables leurs rapports en fonction de la distinction sociale du convenable. En ce qui concerne les sources du droit, les sociétés traditionnelles qui ne se détachent pas des modes de régulation rattachés à d'autres mécanismes tels que la morale, la uploads/S4/ n-rouland-anthrojur 1 .pdf