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N No ot te es s s su ur r l l’ ’a as sp pe ec ct t s sé ém ma an nt ti iq qu ue

N No ot te es s s su ur r l l’ ’a as sp pe ec ct t s sé ém ma an nt ti iq qu ue e M Ma ar rt ti in n G Gl la ad du u Information préparatoire Le procès indiqué par le verbe peut être de trois ordres : - Actions - États - Modifications La classification de Vendler (1967), quant à elle, prévoit quatre types de procès : Nota : Les « aspectual features » sont la dynamicité, la durativité et la télicité ([- borné]= atélique & [+ borné] = télique). Les processus téliques sont perfectifs, car ils sont bornés par le point terminal (le têlos). 1) les états (‘’statives’’) sont [- dynamique], [- borné] et [- ponctuel] ex. : être fatigué, savoir quelque chose, aimer le chocolat, désirer, dominer, etc. -> situation stable (sans changement) 2) les activités (‘’activities’’) sont [+ dynamique], [- borné] et [- ponctuel] ex. : marcher, courir, regarder un tableau, chercher, pousser un chariot, vivre, etc. -> série de changements prise comme stable (comme une situation ayant un début et une fin, sans que ce début et cette fin soient envisagés comme impliqués par le procès) 3) les accomplissements (‘’accomplishments’’) sont [+ dynamique], [+ borné] et [- ponctuel] ex. : manger une pomme, rentrer chez soi, courir un 100 mètres, accoucher, construire une maison, traverser la rue, persuader, dessiner un cercle, etc. -> série de changements prise comme stable, mais dont le début et la fin sont perçus comme intrinsèques au procès lui-même 2 4) les achèvements (‘’achievements’’) sont [+ dynamique], [+ borné] et [+ ponctuel] ex. : apercevoir un avion, sursauter, atteindre un sommet, reconnaître, trouver, gagner une course, naître, mourir, etc. -> changement atomique ☼ Qu’est-ce qu’un procès ? - procès vient du latin ‘processus’ qui signifie « qui progresse » - désigne la manière dont est décrit le déroulement interne de l'action, c’est la partie du verbe qui nous informe s’il y a changement (d’état ou de lieu) dans le temps - c’est ce que le verbe exprime du sujet (son état, son action, ses modifications, etc.) : on dit donc d'un verbe qu'il indique un procès quand il exprime une action réalisée par le sujet, par opposition notamment aux verbes exprimant un état ou un résultat ☼ Qu’est-ce qu’un prédicat ? - ce que l’on dit du sujet. ex. : Jean mange une banane (« mange une banane » est le prédicat) - il répond donc à la question « Qu’est-ce que l’on veut dire du sujet? » - c’est le « groupe du verbe » en ancienne grammaire : il désigne la partie de la phrase ou de la proposition qui porte l'information verbale ou le commentaire à propos du sujet - il attend des actants (ou arguments) c.-à-d. des constituants syntaxiques imposés par la valence (c.-à-d. susceptible de régir un certain nombre d'actants) de certaines classes lexicales (comme le verbe principalement, mais aussi le nom, l'adjectif, la préposition) et qui, en plus de leur rôle grammatical (c.-à-d. leur fonction), jouent un rôle sémantique (ex. : agent, acteur, instrument, patient, bénéficiaire, etc.) ANTONYME = Circonstant - toute phrase a un sujet et un prédicat - dans le prédicat, c’est le verbe conjugué qui est le noyau - peut avoir des expansions comme un COD, un COI, un adverbe, un groupe du nom, etc. 3 Comment reconnaître le prédicat? 1) trouvez le verbe conjugué; 2) soulignez les mots qui accompagnent ce verbe; 3) essayez de supprimer ces mots : si vous n’y parvenez pas, vous avez trouvé le prédicat. ☼ Qu’est-ce qu’un aspect ? - un trait grammatical (c.-à-d. une caractéristique grammaticale) associé au prédicat (le plus souvent au verbe, mais pas exclusivement), indiquant la façon dont le procès ou l'état exprimé par le verbe est envisagé du point de vue de son développement (commencement, déroulement, achèvement, évolution globale ou au contraire moment précis de cette évolution, etc.) - il renseigne sur la progression et l’évolution du procès « Les indications d'aspect sont toujours intérieures au prédicat. Le prédicat comporte en effet, non seulement l'idée d'une certaine qualité ou d'une certaine action ("être bleu", "venir dîner"), mais l'idée d'un certain mode de manifestation dans le temps de cette action ou de cette qualité, l'indication de la façon dont elles remplissent la période concernée par l'énonciation : c'est là ce qu'on appelle l'aspect » Oswald Ducrot (1972). Aspect lexical et aspect grammatical 1) L’aspect lexical réfère au type de situation dénoté par le verbe seul ou adjoint avec d’autres constituants syntaxiques. Il indique comment les verbes dénotent les situations qui se développent / se déroulent dans le temps ou se maintiennent dans le temps; 2) L’aspect grammatical prend ces situations et les présente comme perfectives ou imperfectives. L’aspect verbal dépend des formes de la conjugaison; il concerne les oppositions : accompli / non accompli, sécant / non sécant L’aspect sémantique dépend du sens du verbe; il concerne la distinction entre les verbes perfectifs et imperfectifs Les périphrases aspectuelles expriment les différents stades de la réalisation du procès. Les verbes qui servent de support à ces périphrases fonctionnent comme des semi-auxiliaires aspectuels. Cela étant, il s’agit moins d’une catégorie verbale que d’un ensemble d’interprétation de l’énoncé Nota : Marc Wilmet distingue l’aspect sémantique (sans morphème indiquant l’aspect) et l’aspect formel (avec morphème indiquant l’aspect), ce dernier se divisant en aspect lexical (morphème aspectuel autonome par rapport au verbe) et en aspect affixal (morphème aspectuel est lié au verbe) 4 Différence entre temps et aspect TEMPS = informe du moment où l'on parle (où se situe le procès dans le temps par rapport à l'acte d'énonciation) ASPECT = indique comment et quand le procès a lieu * Pour Guillaume, l'aspect est une saisie précoce du mouvement cinétique de construction d'une image verbale dans l'état d'ébauche. Le mode est une saisie médiane, et le temps (au sens d'époque) est une saisie tardive, perfectionnée, d'une image verbale très achevée. Rappel : les aspects peuvent se cumuler. Verbes statiques et dynamiques D'après Zeno Vendler, il existe deux types de verbes : 1) Les verbes statiques, pour que leurs procès se réalisent, n'impliquent ni ne présupposent rien. Les procès statiques ne contiennent donc ni l'aspect perfectif ni l'aspect imperfectif, mais l'aspect statique. Ex. : avoir, être, connaître, savoir, ignorer, aimer, croire (mais non demeurer, rester ou devenir). 5 2) En revanche, les verbes contenant l'aspect dynamique portent en eux une présupposition ou une implication. Les aspects dynamiques sont l'aspect perfectif et l'aspect imperfectif :  Sortir contient l'aspect dynamique perfectif, car il présuppose être à l'intérieur.  Manger contient l'aspect dynamique imperfectif, car il implique avoir mangé (même très peu). Exemple de verbes contenant l'aspect dynamique :  perfectifs : mourir, naître, sortir, entrer. Imperfectifs : chanter, travailler, mourir d'envie, sortir son chien, sortir en boîte. Les deux types d’aspect dynamiques a) L’aspect imperfectif Les verbes imperfectifs (non limités et non conclusifs) évoquent un procès qui, par lui- même, n’indique pas le terme : l’arrêt de l’action ou de l’état ne détermine pas une situation nouvelle (après une interruption l’action peut recommencer). L'action existe dès qu'elle commence. L’aspect imperfectif indique un procès réalisé dès qu'il est entamé (c.-à-d. que le procès est engagé dès que le seuil initial est franchi). Ainsi, les procès imperfectifs, pour être réalisés, ont besoin d'être entamés, et peuvent ensuite s'interrompre n'importe quand. Ex. : chercher, marcher, manger, chanter, vivre, voyager, dormir, être assis, tâtonner, porter, voir, etc. b) L’aspect perfectif Les verbes perfectifs (limités, conclusifs) évoquent un procès qui implique un terme, au- delà duquel s’ouvre une situation nouvelle. L'action n'existe que si elle va jusqu'à son terme. L’aspect perfectif indique un procès qui ne peut être réalisé qu'une fois parvenu à son terme. Ainsi les procès perfectifs, pour être réalisés, doivent nécessairement arriver jusqu'à leur terme. Ex. : trouver, sortir, naître, atteindre, mourir, partir, bondir, avaler, s’asseoir, saisir, arriver, etc. 6 Description visuelle du procès α = le terminus a quo du procès ω = le terminus ad quem de ce même procès Résumé Certains aspects dépendent du sens du verbe (aspect sémantique) Certains dépendent du cotexte coverbal (auxiliaire et adverbes : aspect lexical). D’autres dépendent des flexions de conjugaison (aspect grammatical). Nota : « import to the context is constrained by verbs’ aspectual information (...) Aspectual features may constrain possible units of meaning and ways in which they combine » Différences entre aspect et aktionsart Les concepts d'aspect et d'aktionsart ont été utilisés au XIXe siècle à propos de phénomènes similaires, parfois même en tant que synonymes. En 1908, le slavisant Sigurd Agrell (1881-1937), qui travaillait sur le polonais, a formulé pour la première fois une différenciation des deux concepts : « Par le terme d'Aktionsart je n'entends pas [...] les deux catégories principales des verbes slaves, les formes de l'inaccompli et de l'accompli (l'imperfectif et le perfectif) — cela, je l'appelle « aspect ». Sous la dénomination d' Aktionsart, je décris des fonctions sémantiques des composés verbaux qui n'ont pratiquement pas uploads/S4/ notes-sur-l-x27-aspect-semantique.pdf