I-CLARIFICATION DES CONCEPTS PHILOSOPHIQUES - PHILOSOPHIE La philosophie vient
I-CLARIFICATION DES CONCEPTS PHILOSOPHIQUES - PHILOSOPHIE La philosophie vient du mot grec « philos » qui signifie amour et « Sophos » qui veut dire sagesse, signifiant littéralement « amour de la sagesse », qui une démarche de réflexion critique et de questionnement sur le monde, la connaissance et l’existence humaine. -LOI La loi est l’ensemble des prescriptions visant à règlementer la vie d’une société. Autrement dire c’est l’ensemble des textes régissant la vie d’une société et qui imposent à l’individu certaines conduites, c’est ce que Emmanuel KANT appelle « morale géométrique c’est-à-dire un ensemble de règles pouvant guider notre conduite nous permettant de savoir les limites du permis et du défendu. Par la voix de SOCRATE, Platon préconise d’obéir aux lois de la cité pour une justice sociale plus accrue. Effectivement, la loi est un code de conduite fondé sur ce que Jean Jacques ROUSSEAU appelle l’intérêt général. Elle ne tient compte d’aucune volonté particulière mais plutôt de la volonté générale et en tant que tel, l’équilibre de la société dépend du respect et de la fidélité de ses lois. Celles-ci apparaissent comme quelque chose de sacré auquel aucun citoyen enfreindre. On comprend alors pourquoi Socrate lui-même se déclarait près à observer l’application de la sentence de mort prononcée contre lui si tant est que c’est la loi qui le recommande. C’est ce même principe qui semble inspirer René DESCARTES qui dans le Discours de la méthode demande « d’obéir aux lois et aux coutumes de son pays ». -OBEISSANCES Dit, l’obéissance aux lois de son pays est le principe cardinal qui garanti la citoyenneté de l’individu. Mais dans nos sociétés actuelles, combien de personnes obéissent et restent fidèles aux lois de la cité ? Ils préfèrent passer à côté, tromper la vigilance des gardiens de la loi. Bon nombre de maux minent la société et c’est pour cela que Socrate nous exhorte à obéir et à respecter les lois de la cité. II-L ’obéissance et la fidélité aux lois de la cite Obéir à la loi, c’est être juste. Le rôle de la loi est de permettre à chacun d’exercer sa liberté, ce qui exige de poser des limites. Une loi juste imposera les mêmes restrictions à chacun, donc les mêmes droits et devoirs. De plus, le droit implique l’égalité de tous devant la loi. En garantissant la liberté et l’égalité, la loi fixe les limites entre ce qui est juste et ce qui est injuste. Si mon voisin empiète sur mon terrain, il ne respecte sur la propriété privée et donc prend quelques choses qui me revient. Il crée donc de l’injustice. Dans ce cas, c’est bien la loi qui permet de distinguer entre conduite juste ou injuste. Sans loi, tout le monde interprèterait à sa manière la justice. Il y aurait autant d’avis sur la justice que d’hommes et cela entrainerait un état de conflit permanent dans lequel personne ne pourrait réellement profiter de sa liberté. Non seulement définit ce qui est juste, mais elle doit être la seule à le dire sous peine de conflit. Du coup, il suffit d’obéir à la loi pour respecter cette justice et agit de façon juste soi-même. Peu importe que j’apprécie la loi ou pas, et même si, au fond de moi, je suis en désaccord avec elle, je dois lui obéir, car elle légitime et cela me rend juste. Il ne suffit pas toujours d’obéir à la loi pour être juste même si la loi est vote de façon légitime, on peut considérer qu’elle est parfois injuste, car non conforme à l’idée que l’on se fait de la justice. Dans ce cas, il ne suffit d’obéir à la loi pour être juste. Une loi peut, par exemple, ne pas être conforme au droit de l’homme et, à ce titre, nous ne sommes pas tenus de lui obéir. De même appliquer et respecter la loi de façon trop rigide ou trop mécanique peut être source d’injustice. Un policier qui verbalise un conducteur qui a tous ses points de permis et dont c’est la première infraction peut sembler injuste même s’il obéit à la loi. De plus, il y a d’autres manières d’être juste que d’obéir à la loi. Car celle-ci ne concerne pas et n’encadre pas, heureusement, toutes nos actions. La notion de justice appartient aussi au registre de la morale et pas seulement au droit. Un professeur qui traite différemment deux élèves en raison de préférence personnelle ne viole aucune loi particulière, au sens juridique du terme, mais il est injuste. En tant que citoyens, nous devons prendre conscience de la valeur et de l’importance de la loi qui se présente comme exigence, une obligation légale promulguée, par une autorité souveraine jugée compétent. De nature sacrée, la loi, en s’imposant à tous les citoyens règles les différends qui surgissent entre eux en vue de faire régner la paix, la concorde, la justice et l’harmonie. Elle vise d’abord la protection du citoyen et de la société qui l’accueille. Ainsi, toute personne qui veut son propre épanouissement doit se garder de fouler aux pieds les lois, de leur porter atteinte au profit de leur obéissance sans faille, sans aucune insuffisance. Il est donc clair, en tant que citoyen , de chercher a lui rester fidèle quelles que soient les circonstances qui se présentent .On ne sera pas étonné de la ferme et inébranlable attitude de Socrate à respecter scrupuleusement la loi surtout qu’on sait qu’ « un philosophie se doit être un modèle de vertu ,une référence qui comprend la nécessite de rester fidèle et d’obéir quoi qu’il en coute aux lois qui l’ont vu naitre et qui continuent de l’ accompagner sur le chemin de son destin ».A l’instar de ce philosophe qui s’est rendu universel par son obéissance et sa fidélité aux lois de la cite, respectons la lois et la cité. Dans certains cas, il faut même désobéir à la loi pour être juste. Comme nous l’avons évoqué, la désobéissance peut même être l’action la plus juste. Dans certaines circonstances historiques, des hommes, au nom de la justice se sont données le droit de désobéir à la loi alors que celle -ci avait été prise conformément aux institutions. A l’inverse, d’autres se sont refugies derrière l’excuse du devoir d’obéissance à la loi pour ne pas se révolter et accomplir les consignes injustes qu’on leur donnait. Autrement dit, pour faire progresser la justice, il faut savoir ne pas obéir à la loi. Celle-ci n’est donc pas l’unique source de la justice pour les citoyens. III-L ’exigence de vérité dans le respect de la loi L’obéissance aux lois de la cite conduit inévitablement à l’ exigence de la vérité et de justice .Ces deux valeurs font le sérieux et la crédibilité de toutes communautés en y éliminant le mensonge , l’infidélité , l’injustice ,l’exploitation de l’homme par l’homme, le détournement , la corruption et bien d’autres comportements vicieux ou condamnables au profit de la vérité qui est une disposition de l’âme à ne faire que du bien .Des lors, ces deux valeurs nous font prendre conscience des méfaits de la politique politicienne dont l’objectif fondamental est d’œuvrer non pour l’intérêt général mais pour ses intérêts personnels et égoïstes .Conscient du danger d’une telle aventure qui conduit souvent à la mort ,à la destruction et à la misère morale et intellectuelle, Socrate nous invite à nous en méfier en affirmant : « Il faut absolument quand on veut combattre réellement pour la justice et que l’on veut vivre quelque temps ,se confiner dans la vie privée et ne pas aborder la vie publique » Conclusion Cependant, si chacun se revendique de l’idée personnelle qu’il se fait de la justice, tout le monde risque de contester la loi en permanence et n’aura plus aucune autorité. La loi n’est pas la justice certes, mais une cité sans loi ne connaitra jamais la justice non plus. Il faut donc trouver une forme politique dans laquelle force revient toujours à la loi en dernier recours, mais où les citoyens peuvent aussi exprimer leur désaccord pour faire changer la loi. Un Etat juste est donc celui dans lequel la loi définit la justice au sens juridique du terme, mais autorise aussi sa contestation au nom de certains principes supérieurs comme c’est le cas dans une démocratie. En France, par exemple, la déclaration des droits de l’homme et du citoyen est intégrée à la constitution. Ce qui autorise un citoyen à contester une loi au motif qu’elle ne serait pas compatible. uploads/S4/ rachidath-expose-3 1 .pdf
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- Publié le Oct 13, 2021
- Catégorie Law / Droit
- Langue French
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