re en Français Facile Sans famille Hector Malot Sans famille Hector Malot Adapt

re en Français Facile Sans famille Hector Malot Sans famille Hector Malot Adaptation du texte : Christine Ferreira CD audio Durée : 2 h 38 Format MP3 : Les MP3 s’écoutent sur l’ordinateur, sur les baladeurs, les autoradios, les lecteurs CD et DVD fabriqués depuis 2004. Enregistrem ents : LBP Studio, Malek Duchêne Com édien : Laurent Jacquet Piste 1 Chapitre 1 Piste 2 Chapitre 2 Piste 3 Chapitre 3 Piste 4 Chapitre 4 Piste 5 Chapitre 5 Piste 6 Chapitre 6 Piste 7 Chapitre 7 Piste 8 Chapitre 8 A daptation du texte : Christine Ferreira M aquette de couverture : Nicolas Piroux Illustration de couverture : Nicolas Piroux M aquette intérieure : Sophie Fournier-Villiot (Amarante) Illustrations : Vincent Dutrait M ise en pages : Médiamax R édaction du dossier pédagogique : Bernadette Bazelle ISBN : 978-2-01-155687-5 © HACHETTE LIVRE 2010, 43, quai de Grenelle, 75905 Paris CEDEX 15. Tous les droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tout pays. La loi du 11 mars 1957 n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article 41, d’une part, que « les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que « les analyses et les courtes citations » dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (Alinéa 1 de l’article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, sans autorisation de l’éditeur ou du Centre français de l’exploitation du droit de copie (20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris), constituerait donc une contrefaçon sanction­ née par les articles 425 et suivants du Code pénal. Chapitre 2 .................................................... Les leçons de Vitalis ............................. Vitalis en prison..................................... La chance de Rémi ............................... Chapitre 3 .................................................... La vie dure ............................................ Chapitre 4 .................................................... Mort de Joli-Cœur ............................... Rémi perd Vitalis et trouve une famille Chapitre 5 ..................................................... Encore un départ ! ............................... Le vétérinaire et la vache ..................... Chapitre 6 ..................................................... Retour au village ................................... Départ pour l’Angleterre .................... Chapitre 7 ..................................................... La famille de Rémi ? .............................. Rémi commence à espérer .................. Chapitre 8 ..................................................... Le retour en France ............................... En famille ! ............................................. A c t i v i t é s Chapitre 1 ..................................................... Chapitre 2 ..................................................... Chapitre 3 ..................................................... 5 5 7 13 13 14 17 23 23 31 31 36 43 43 46 51 51 54 57 57 62 67 67 68 75 77 78 3 SOMMAIRE Chapitre 4 ....................................................................................................... 7 9 Chapitre 5 ........................................................................................................ 30 Chapitre 6 ............................................................................................ 32 Chapitre 7 ..................................................................................... 3 4 Chapitre 8 ............................................................................. 35 F i c h e s .......................................................................................................... 8 7 Fiche 1 : La carte du voyage ........................................................ 3 7 Fiche 2 : Un rom an du voyage 33 Fiche 3 : Un rom an du spectacle 90 C o r r i g é s d e s a c t i v i t é s 93 M è r e B a r b e r i n J e suis un enfant trouvé. Jusqu’à huit ans, j’ai cru que j’avais une mère : quand je me couchais, chaque soir, une femme venait m ’embrasser ; si je pleurais, elle me serrait doucement dans ses bras, et elle arrêtait ma peine1. Mais, un jour, arrive de Paris un homme. Il venait dire à ma mère, la Mère Barberin, que son mari était tombé du toit d’une maison pendant qu’il travaillait ; il était maintenant à l’hôpital, et ne pouvait plus nous envoyer d’argent. Le seul moyen d’avoir quelque2 argent était de vendre la vache ! Mais une vache, c’est la nourriture du paysan ; si nous la vendions, nous n’avions plus de beurre ni de lait, ni de fromage, ni de tout ce que nous ache­ tions avec quelques litres de lait par jour. Nous avons quand même vendu la vache et, depuis, nous avons seulement mangé du pain le matin, des pommes de terre au sel, le soir, et c’est tout. Pourtant, le jour du Mardi-Gras3, Mère Barberin a une bonne idée : avec deux œufs, un peu de lait, un peu de farine, elle fait des crêpes^. Nous commençons ce bon dîner, quand on frappe à la porte. Peine : chagrin, tristesse. 2 Quelque : ici, un peu. 3 Mardi-Gras : c’est le dernier jour du carnaval. Dans les pays catholiques, c’est une période de fête durant laquelle les gens s’amusent, et mangent bien parce qu’ensuite, pendant quarante jours, vient le carême, période au cours de laquelle °n fait pénitence en souvenir des souffrances du Christ. Aujourd’hui, peu de gens se souviennent du sens du carême et du carnaval mais ils ont gardé l’habitude de manger des crêpes le jour du Mardi-Gras. ^ Une crepe : une sorte de gâteau très plat et rond fait avec de la farine, des œufs du sucre et du sel. — Qui est là ? demande Mère Barberin. Puis elle se retourne. — Ah ! Mon Dieu, c’est toi, Jérôme ! dit-elle. Et, me poussant vers un homme qui venait d’entrer, elle ajoute : — Rémi, c’est ton père. Voilà cet homme qui se met à table avec nous. Il me regarde manger et demande : — Est-ce qu’il ne mange pas plus que ça, d’habitude ? — Oh, si ! dit la Mère Barberin, d’habitude, il mange bien. Mais je n ’avais envie ni de parler, ni de manger. — Tu n ’as pas faim ? me dit l’homme. — Non. — Eh bien, va te coucher, et vite. J’étais depuis quelque temps dans mon lit, mais je ne dor­ mais pas. J’entendais Mère Barberin parler avec son mari, et je me demandais pourquoi mon père semblait méchant. La maison, c’est une grande salle ; dans un coin se trouvait la table, dans un autre mon lit, dans le troisième celui de ma mère. Au fond, c’était la cheminée. Ils étaient tous deux assis près de la table, assez loin de moi, mais je pouvais entendre ce qu’ils disaient. — Pourquoi as-tu gardé cet enfant ? demandait l’homme. — Parce que je l’aime. Rappelle-toi, Barberin, nous l’avons trouvé quand il était à peine un bébé, je lui ai donné mon lait, à ce pauvre petit, puisque notre fils venait de mourir. Comment, pouvais-je le jeter dehors ! — Quel âge a-t-il ? — Huit ans. — Il faut nous débrouiller pour gagner de l’argent avec lui. Ah, que j’ai été bête ! Quand je l’ai trouvé, il y a huit ans, à notre porte, il était habillé de beaux vêtements. J’ai cru que ses parents allaient venir le chercher, et nous donner de l’argent. Maintenant, il doit gagner sa vie. Nous n’avons plus de vache, mon accident ne me permet plus de travailler. Ne me dis rien, c’est décidé. Puis il sort. Alors, j’appelle Mère Barberin ; elle arrive vite, et ni’embrasse. Tu ne dors pas, mon petit ?Tu as donc tout entendu ? Oui, et je comprends. Tu n ’es pas ma Maman, et cela me fait de la peine. Mais cet homme n ’est pas mon père, et cela me fait plaisir, parce que je ne l’aime pas. Je pleurais. Je voulais bien gagner ma vie, mais j’avais peur de ne pas rester avec ma Mère Barberin. On m ’avait parlé d’une grande maison où vont les enfants et les vieux qui n ’ont personne pour s’occuper d’eux. Je ne voulais pas y aller. La Mère Barberin me tenait la main, en me parlant doucement. Le sommeil, enfin, est venu. R é m i s ’e n v a L e lendemain, je décide de rester près de la Mère Barberin, ne voulant pas la quitter ; mais le père Barberin arrive, et me dit de venir avec lui au café5. Là, assis à une table, se trouvait un vieil homme, grand, avec de longs cheveux gris qui pendaient6 sur ses épaules. Autour de lui, trois chiens et un singe étaient assis. Et, pendant que Barberin racontait aux gens du café qu’il ne voulait plus me garder chez lui, le vieil homme, sans dire un mot, sans remuer7, me regardait. Tout d’un coup8, me montrant de la main, il demande à Barberin : — C’est cet enfant-là qui vous gêne9 ? - — Lui-même. 5 Un café : un lieu public où on peut boire du café, du thé et tout genre de boissons chaudes ou froides. Il y a beaucoup de cafés en France. 6 Pendre : ici, descendre. ^ Remuer : bouger. ® Tout d un coup : soudain. 9 Gener : embêter, déranger. 7 Sans famille Le vieil homme regardait Barberin, puis me regardait. J’avais très peur. — Donnez-moi cet enfant, dit enfin le vieil homme. Il tra­ vaillera avec moi. Barberin, voyant la possibilité de gagner peut-être de l’argent, demande alors : — Combien me le paierez-vous ? — Vingt uploads/S4/ sans-famille.pdf

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  • Publié le Jan 15, 2021
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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