Vacherot, Étienne. Le nouveau spiritualisme. 1995. 1/ Les contenus accessibles

Vacherot, Étienne. Le nouveau spiritualisme. 1995. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. 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Je n'en suis pas aux dernières paroles, mais j'en suis au dernier livre. Après celui-là, je pourrai dire à la métaphy- sique Nunc dimitte servum tuum. A mon âge et avec mes mauvais yeux, on peut encore écrire quelques pages sur la politique, ou sur toute autre chose. On ne fait plus de livre. Le nouveau spiritualisme n'est pas une doctrine nouvelle c'est le spiritualisme renouvelé par la science. Cette mé- thode ne m'est point propre. Elle est la méthode de l'école à laquelle je me fais honneur d'appartenir, la méthode de notre siècle, la méthode de tous les grands siècles philoso- phiques qui n'ont point séparé la science de la spéculation métaphysique. Seulement, la philosophie n'avait jamais eu, avant le nôtre, une science aussi riche ni aussi sûre à son service. Pourquoi ce livre, s'il n'apporte pas une pensée nouvelle? Il n'est pas le premier que j'aie écrit sur la métaphysique. Sans compter l'École d'Alexandrie, qui est surtout un livre d'histoire, j'ai publié, pendant les loisirs que m'a faits l'em- pire, trois volumes où se trouvait déjà la doctrine qui fait l'objet de ce dernier ouvrage. J'ai écrit, pour diverses II LE NOUVEAU SPIRITUALISME -Il-- Revues, nombre d'articles où j'ai eu l'occasion d'en renou- veler l'expression. Mais cette doctrine était dispersée et comme perdue, soit dans des études historiques, soit dans de longs dialogues, soit dans des œuvres d'analyse et de cri- tique. De très bons esprits ont eu peine à l'y retrouver, de manière à la saisir et à la juger dans son ensemble. J'ai voulu leur donner satisfaction, en résumant ma pensée. Si ce livre a une étendue encore considérable, c'est qu'il em- brasse nombre de sujets et de questions qui intéressent la science et la philosophie contemporaines. J'ai dû remonter à la tradition métaphysique, reprise au début de ce siècle parla philosophie allemande et par la philosophie française, après l'empirisme de Hume, le sensualisme de Condillac, la critique de Kant, pour la suivre jusqu'à l'école spiritua- liste de nos jours. J'ai' dû tenir compte des révélations de la science positive dans l'explication des choses, afin de faire voir jusqu'à quel point ses conclusions peuvent satis- faire l'esprit philosophique, et ce qu'elles laissent à faire à la métaphysique. Si mes yeux m'eussent permis les lectures nécessaires, j'aurais élargi le cadre de cet ouvrage, de façon à faire une part plus grande à l'analyse des doctrines et à la discussion des problèmes. J'ai dû me résigner le plus souvent à résumer des idées qui eussent gagné en clarté et en rigueur démonstrative à recevoir le développement que comportait la difficulté et l'importance des questions. Le grand livre sera fait un jour, j'espère, par quelqu'un de nos jeunes philosophes qui sont au courant des plus récents progrès de l'analyse et de la science. J'avais d'ailleurs, pour publier ce travail, une raison tout autre qu'un motif de convenance personnelle. Com- ment défendre la grande et immortelle cause du spiritua- lisme contre les doctrines matérialistes et positivistes qui cherchent à gagner l'esprit philosophique de notre temps par les enseignements de la science Je ne crois pas que, devant ces révélations, il soit possible de tout garder de la PRÉFACE m tradition spiritualiste. Je suis de plus en plus convaincu, par les progrès de ces doctrines, que le moment est venu de mettre la science du côté du spiritualisme, en y faisant entrer ses méthodes, ses principes et ses conclusions incon- testables. La vieille théologie qui sépare Dieu du monde a fait son temps, comme la vieille psychologie qui sépare l'âme du corps, comme la vieille ontologie qui sépare l'esprit de la matière. Si la philosophie ne veut point abandonner des vé- rités qui lui sont chères, il faut qu'elle les dépouille des pré- jugés caducs, des images illusoires, des abstractions inin- telligibles qui en faussent ou en obscurcissent le sens. Il faut qu'elle les mette sous l'autorité de l'expérience, et les fasse apparaître dans cette pure lumière de l'évidence qui ne permet guère le doute. La tradition spiritualiste peut et doit revivre au sein de l'esprit moderne définitivement conquis aux méthodes scientifiques, à la condition de se retremper dans les eaux vives de la science contempo- raine. Ainsi l'ont compris, dans tous les temps, ses plus grands interprètes. J'entends les docteurs du positivisme me dire « Que nous veut cette métaphysique, avec ses problèmes insolu- bles ? Qui s'inquiète aujourd'hui de l'absolu, de l'être en soi, de l'essence des choses? Qui se met en quête des causes et des principes ? Qui répond la philosophie. Tous les esprits qui cherchent dans la science encore autre chose que des applications. Et comme ils n'en trouvent pas les "explications suffisantes, on leur permettra de les demander à un autre genre de spéculation. Mais quelle spéculation? Est-ce celle qui cherche l'absolu, le noumèneau delà de l'expé- rience, dans une dialectique abstraite ? Non. La philosophie de notre temps et de notre pays n'en veut pas plus que la science. Nous ne croyons, nous autres spiritualistes, qu'à la métaphysique qui, par l'organe de ses plus illustres maî- tres, a cherché l'absolu dans le cœur même de la réalité, dans ce for intérieur que la-conscience éclaire de sa vive 1V lumière. C'est là qu'elle saisit le noumène, qu'elle découvre l'inconnaissable, qu'elle atteint l'absolu. La vraie ontologie n'est qu'une révélation psychologique. Voilà la méthode, le principe, la conclusion de notre métaphysique. L'objet de ce livre est de montrer que la science positive la confirme, loin de la contredire. Je n'irai pas jusqu'à soutenir que toute philosophie qui n'est pas claire est sans valeur. L'Allemagne est là pour protester. Je dirai seulement qu'une telle philosophie n'est pas française. J'espère qu'on ne fera pas ce reproche à la doctrine exposée dans mon livre. Le savant peut se féliciter des progrès qu'il fait chaque jour dans le domaine de la connaissance. Le philosophe, plus modeste, doit se conten- ter des progrès qu'il fait en clarté dans le domaine de la pen sée. J'ai toujours eu sur le cœur la cruelle plaisanterie de Voltaire à l'endroit des métaphysiciens. Ce n'est pas, j'es- père, de notre école qu'on pourra dire quand deux philo- sophes parlent entre eux sans s'entendre, c'est de la méta- physique quand ils ne s'entendent pas eux-mêmes, c'est de la haute métaphysique. Le bon sens de Voltaire n'était pas profond; mais il atoujours été terrible aux philosophes qui ont oublié leur lanterne dans la recherche ou la démon- stration de la vérité. Notre spiritualisme, à nous autres libres disciples de uploads/S4/ vacherot-etienne-le-nouveau-spiritualisme-1995.pdf

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  • Publié le Jui 25, 2022
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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