1 Traduction du commentaire de Kenneth Wapnick de la leçon 135 du livre d’exerc
1 Traduction du commentaire de Kenneth Wapnick de la leçon 135 du livre d’exercices Si je me défends, je suis attaqué J’ai préfacé notre discussion de la leçon précédente en parlant du plan de l’ego pour le salut ou le pardon. En faisant cela, je l’ai reliée avec les leçons 135 et 136. Pour revoir le plan, l’ego commence par établir la réalité du péché et de la culpabilité, basée sur la séparation effective de Dieu. Il nous dit ensuite que le péché et la culpabilité sont si énormes qu’ils doivent être niés et plus jamais regardés de peur que la vengeance courroucée de Dieu ne descende, nous détruisant en punition de notre péché. Nous nous sauvons comme par magie de l’horrible nature de la culpabilité en la projetant en dehors de l’esprit, là où elle est perçue et expérimentée dans le corps. Dans la leçon 134, le plan de l’ego – le pardon-pour- détruire – il est question de son besoin de projeter la culpabilité de l’esprit sur le corps de quelqu’un d’autre, une culpabilité que nous présumons ensuite pardonner. Dans la leçon 136, le plan consiste à ce que l’ego projette la culpabilité sur notre propre corps, nous rendant malade. Dans cette leçon-ci, l’accent est mis sur le plan de l’ego pour composer avec une foule de problèmes qui surviennent par la projection de la culpabilité, chacun d’eux demandant des plans ou des défenses – les deux mots sont utilisés comme synonymes ici – pour nous protéger des dangers perçus à l’extérieur. Nous ayant fait croire que le problème n’est pas à l’intérieur de nos esprits mais dans le monde des corps, l’ego élabore un plan – i.e. des défenses – pour le résoudre. Cette stratégie est l’objet de la leçon 135. Soit dit en passant, cette leçon est la plus longue du livre d’exercices – plus de quatre pages – elle est également très importante. Le thème de cette leçon – Si je me défends, je suis attaqué – est un rappel de la phrase tirée de « Les deux tableaux » : « toutes les défenses font ce qu’elles voudraient défendre » (T- 17.IV.7 :1). Le but des défenses est de nous protéger de la peur, or construire une défense renforce notre sentiment de vulnérabilité qui, avec la perception du danger, justifie notre besoin de défense. Sans peur, il n’est pas besoin de protection, et donc avoir des défenses signifie que nous sommes effrayés. Alors nous voyons que si le but d’une défense est de nous protéger de la peur, elle ne fait que la renforcer. Finalement, la leçon explique que quand je crois avoir besoin d’une défense, je m’attaque moi-même en niant que je suis le Fils invulnérable que Dieu a créé. En tant que partie de Son Unité aimante, il ne pourrait rien y avoir en dehors de moi, et certainement rien qui puisse m’effrayer. Toutefois, quand je planifie ma défense, j’affirme que je ne suis pas invulnérable. Au contraire, je dis que je le suis. C’est l’attaque : Toute attaque est une attaque contre Soi. Ce ne peut pas être autre chose. Découlant de ta propre décision de ne pas être ce que tu es, c’est une attaque contre ton identification. Ainsi c’est par l’attaque que tu perds ton identification, parce que quand tu attaques tu dois avoir oublié ce que tu es (T-10.II.5 :1-4). (1:1) Qui se défendrait à moins de penser qu’il est attaqué, que l’attaque est réelle et que sa propre défense pourrait le sauver ? Ceci est semblable au début du chapitre 6, où Jésus certifie que l’attaque n’est jamais justifiée : 2 La colère comporte toujours la projection de la séparation, qui doit finalement être acceptée par chacun comme étant sa propre responsabilité plutôt que d’être rejetée sur les autres. La colère ne peut pas se produire à moins que tu ne croies avoir été attaqué, que ton attaque en retour est justifiée et que tu n’en es aucunement responsable… [Mais] Tu ne peux pas être attaqué, l’attaque n’a pas de justification et tu es responsable de ce que tu crois (T-6.in.1 :2-3,7). (1:2) En cela réside la folie de la défense : elle donne aux illusions pleine réalité, puis elle tente de les traiter comme étant réelles. L’illusion fondamentale est que, ayant choisi l’existence individuelle plutôt que l’unité, je suis séparé de l’Amour de ma Source, L’ayant détruite par un péché. Je suis « sauvé » de l’énormité de ma culpabilité par la projection, la voyant en quelqu’un d’autre. Ceci rend le monde coupable de mon péché, et donc je crois que les autres sont prêts à m’attaquer, ce qui justifie ma défense contre leurs « assauts [injustifiés] contre [mon] innocence » (T- 31.V.3 :4). Ceci, donc est la folie de la défense : la croyance que mon péché a détruit le Ciel est inventée ; la projection de mon péché sur les autres est inventée, le système de pensée d’attaque et de défense est inventé. En d’autres mots, en cherchant à résoudre un problème illusoire, ma défense ne peut être qu’illusoire elle aussi. Qui sauf un fou pourrait croire cela ? (1:3) Elle ajoute l’illusion à l’illusion, rendant ainsi la correction doublement difficile. Elle est doublement difficile parce que le besoin réel de correction est dans mon esprit. Toutefois, suivant le plan de l’ego pour le salut, je me défends contre ce besoin en voyant, à l’extérieur de mon esprit, la correction pour des situations qui sont responsables de mon malheur. Cette manœuvre est une défense contre la culpabilité de mon esprit, qui est aussi une défense. Alors la correction est rendue doublement difficile, et je ne reviens jamais au décideur dans mon esprit qui a choisi initialement contre Dieu. Ceci, incidemment, est semblable à la discussion dans la leçon 136 sur le double bouclier de l’oubli (L-I.136 :5) : la culpabilité est une défense contre l’amour dans l’esprit ; et la culpabilité que nous percevons dans les autres est une défense contre la culpabilité intérieure. (1 :4) Et c’est cela que tu fais quand tu tentes de planifier le futur, d’activer le passé ou d’organiser le présent selon tes souhaits. Plus tard dans cette leçon je reverrai notre discussion antérieure de la relation du passé, présent et futur, au péché, à la culpabilité, et à la peur. Toutefois, laissez-moi brièvement mentionner que cela ne veut pas dire que vous ne devriez pas faire de plans pour l’avenir. C’est un piège dans lequel tombent beaucoup d’étudiants d’Un Cours en Miracles. Ce que cela veut dire – comme nous le verrons plus tard - est que vous ne devriez pas planifier de vous-même. Donc Jésus ne dit pas que vous devriez résilier vos polices d’assurance, jeter les agendas, ou vous abstenir de prendre des rendez-vous. Il nous exhorte seulement à ne pas prendre de décisions sans lui. (2:1) Tu opères en partant de la croyance que tu dois te protéger de ce qui arrive parce que cela doit contenir ce qui te menace. 3 Tant que je crois que je suis dans ce monde, je dois croire que le monde est un endroit hostile, effrayant, dans lequel je suis vulnérable. Je dois croire cela parce que j’ai fait le monde de cette façon. Rappelez-vous, si les idées ne quittent pas leur source, le monde n’est rien de plus qu’une projection de ce qui est dans mon esprit : je suis un misérable pécheur parce que j’ai détruit l’Amour de Dieu. C’est cet égoïsme autocentré que j’ai projeté et que je vois tout autour de moi, justifiant l’établissement de défenses pour ma protection. Puisque le monde n’est rien de plus que ma pensée d’attaque de Dieu, le monde doit être également une attaque : les idées ne quittent pas leur source. C’est l’explication de cette ligne souvent citée : Le monde a été fait comme une attaque contre Dieu (L-II.3.2 :1) (2:2-5) Le sentiment d’être menacé, c’est l’admission d’une faiblesse inhérente ; c’est la croyance qu’il y a un danger qui a le pouvoir de réclamer de toi une défense appropriée. Le monde est basé sur cette insane croyance. Et toutes ses structures, toutes ses pensées et tous ses doutes, toutes ses sanctions et ses lourds armements, ses définitions légales et ses codes, son éthique, ses dirigeants et ses dieux, tous ne servent qu’à préserver son sentiment de menace. Car nul ne parcourt le monde dans une armure qui n’ait la terreur lui serrant le cœur. Tout ceci doit sembler dur, pour ne pas dire irréaliste, sauf si vous reconnaissez les énoncés métaphysiques sous-jacents tels que ceux-ci dans Un cours en miracles : à savoir, le monde est une illusion, fait comme une attaque contre Dieu parce qu’il a été fait comme un endroit où se cacher de Son courroux : Ainsi le monde était destiné à être un endroit dans lequel Dieu ne pourrait pas entrer, et où Son Fils pourrait être séparé de Lui (L-II.3.2 :4). Tout cela est inventé, parce que le Dieu courroucé de uploads/S4/ wapnick-commentaire-lecon-135-par-ken-29-pages.pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Sep 08, 2021
- Catégorie Law / Droit
- Langue French
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