Zythom Dans la peau d'un informaticien expert judiciaire Tome 4 Au nom de la co

Zythom Dans la peau d'un informaticien expert judiciaire Tome 4 Au nom de la commune "Je jure, d'apporter mon concours à la Justice, d'accomplir ma mission, de faire mon rapport, et de donner mon avis en mon honneur et en ma cons- cience." Serment prêté en Cour d'appel par l'expert judiciaire. Copyright © 2013 by Zythom All rights reserved. À Google, mon hébergeur et premier lecteur de mes billets, de mes emails, de mes habitudes de navigation, de mes contacts… 3 Avant-propos Le livre électronique (gratuit et sans DRM) que vous lisez est dis- ponible au format papier chez mon éditeur en cliquant sur ce lien : http://goo.gl/TTRqP Lorsque j’ai commencé en 2006 à tenir le blog de Zythom, « blog d’un informaticien expert judiciaire », je ne pensais pas avoir au- tant de lecteurs plusieurs années après, ni en extraire des livres, qu’ils soient papiers ou électroniques. C’est toujours pour moi un sujet d’étonnement, mais je continue toujours avec autant de plaisir à raconter des anecdotes sur mes différentes activités, dans cet esprit de partage que l’on rencontre souvent sur internet. Comme sur le blog, les billets rassemblés dans ce quatrième tome couvrent dans un joyeux chaos, mes activités d’expert judiciaire en informatique, mon métier de responsable informatique et tech- nique, mon engagement comme conseiller municipal de ma com- mune et enfin des anecdotes plus personnelles pour mes amis et ma famille. Comme les autres tomes, celui-ci est avant tout destiné à mes en- fants qui le liront quand je ne serai plus là, et qui découvriront peut-être à ce moment là que leur père aura vécu une vie extraor- dinaire… Mais en attendant, je vous souhaite simplement une bonne lecture. Zythom, juin 2013. 4 Avertissements sérieux Il convient de préciser que l'expert judiciaire est soumis au secret professionnel et qu'il ne peut faire état des éléments d'information qui ont été recueillis lors de ses opérations et dont la divulgation pourrait porter atteinte à un intérêt légitime. Les dates, lieux, sexes et noms des personnes ont été modifiés dans toutes les anecdotes citées ici. Les informations délivrées et les opinions exprimées dans cet ou- vrage n'engagent que moi et ne sauraient refléter une position of- ficielle, ni de mon employeur, ni des autres experts judiciaires, ni de quelque institution que ce soit. « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi. » Article 10 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ; tout citoyen peut donc par- ler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. » Article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 « L’imprimerie et la librairie sont libres. » Loi du 29 juillet 1881, article 1er. 5 Orthographe « Les rectifications orthographiques du français en 1990 proposent une nou- velle orthographe pour certains mots du français afin de la rendre plus simple ou en supprimer certaines incohérences. Ces rectifications ont pour origine un rapport du Conseil supérieur français de la langue française, approuvé par l'Académie française et publié dans les « Documents administratifs » du Journal officiel de la République française du 6 décembre 1990. L'orthographe issue est qualifiée de nouvelle (NO), recommandée, rectifiée (OR), révisée, modernisée ou de 1990, par opposition à l'orthographe dite traditionnelle ou ancienne. Le Conseil international de la langue française (CILF), où tous les pays francophones sont représentés, lui a donné un avis favorable. Néanmoins, l'Académie accepte les deux ortho- graphes : « Aucune des deux graphies ne peut être tenue pour fautive » (Jour- nal officiel). »1 Depuis juin 2008, la nouvelle orthographe est la référence pour l’Éducation Nationale en France2. Dans la mesure de mes capacités et celles de mes relecteurs, j’ai essayé de respecter, dans cet ouvrage, la nouvelle orthographe. Il se peut que, parfois, quelques restes de l’ancienne orthographe se soient égarés. Et certaines habitudes ont la vie dure : j’ai beaucoup de mal à accepter d’enlever les accents circonflexes des mots « coût », « Maître », « connaître »… Alors j’ai décidé de faire un mélange des anciennes et nouvelles orthographes selon mon bon plaisir. J’en demande pardon au lecteur par avance. 1 Source Wikipédia 2 Bulletin officiel de l'Éducation nationale hors-série n°3 du 19 juin 2008, p.37 6 Oyez mes paroles et soyez témoins de mon serment. La nuit se regroupe, et voici que débute ma garde. Jusqu'à ma mort, je la monterai. Je ne prendrai femme, ne tiendrai terres, n'engendrerai. Je ne porterai de couronne, n'acquerrai de gloire. Je vivrai et mourrai à mon poste. Je suis l'épée dans les ténèbres. Je suis le veilleur au rempart. Je suis le feu qui flambe contre le froid, la lumière qui rallume l'aube, le cor qui secoue les dormeurs, le bouclier protecteur des royaumes humains. Je voue mon existence et mon honneur à la Garde de Nuit, je les lui voue pour cette nuit-ci comme pour toutes les nuits à venir. Le Trône de fer de George R. R. Martin 7 RPVA J'ai longuement hésité avant de me risquer sur le sujet brulant du Réseau Privé Virtuel des Avocats (RPVA), surtout sous la forme d'un billet de blog, là où il faudrait sans aucun doute une étude beaucoup plus poussée. D'ailleurs, j'attends avec impatience la publication sur le sujet du rapport de mon confrère Nathan Hat- tab, expert près la Cour d'appel de Paris et près les Cours Admi- nistratives d'Appel de Paris et de Versailles. Le rapport est dispo- nible ici3. Que les avocats dont les nerfs sont à vif sur le sujet me pardon- nent par avance. Qu'est-ce que le Réseau Privé Virtuel des Avocats ? Pour ce que j'en sais, l'histoire démarre en 2005 avec la signature d'une convention entre le ministère de la Justice et le Conseil Na- tional des Barreaux. Cette convention "fixe les modalités et les condi- tions de consultation et d’échanges électroniques de documents et données rela- tifs aux affaires civiles et pénales traitées par les juridictions, entre les tribu- naux de grande instance et les avocats." Sans vouloir résumer le document, l'idée est de faciliter le suivi des affaires et l'échange d'informations entre les magistrats, les per- sonnels des greffes et les avocats. Entendre par faciliter : réduction des délais de traitement, allégement des temps de saisie, circulation en temps réel de l'information, gain de temps dans la transmission des dossiers et diminution des déplacements. Avec comme arrière-pensée évidente, une baisse des coûts. 3 http://www.fnuja.com/RPVA-Le-Rapport-HATTAB_a1321.html 8 Tiens, c'est drôle, j'ai l'impression d'avoir déjà entendu cela. Comment dit-on déjà en informatique ? Ah oui, dématérialisation de l'information. LE zéro papier quoi. Bon, c'est vrai que le con- cept a déjà fait couler beaucoup d'encre (je n'ai pas pu m'empê- cher...). La carte Vitale, la carte bancaire ou l'achat en ligne sont des exemples de dématérialisation. Une solution technique est mise au point pour permettre de sécu- riser les échanges dans les règles de l'art de la cryptographie (con- fidentialité, authenticité et intégrité). RPVA est né. Cette offre s'appuie sur une solution physique sous la forme d'un boitier de la société NAVISTA à raccorder directement sur le routeur ADSL du cabinet de l'avocat. L'avocat s'authentifie ensuite avec sa clef USB cryptographique personnelle sur le site web e-barreau.fr qui n'est accessible que par ce VPN. Problèmes : Sans compter les frais d'installation et de mise en ser- vice, le coût d'abonnement était de 55 euros HT par mois en plus de l'abonnement ADSL. Il a été réduit aujourd'hui à 32 euros HT par mois. Je trouve que c'est un peu cher pour un service de sécu- risation de ses échanges électroniques. De plus, le système ne semble pas faciliter la mobilité. Enfin, je n'ai pas connaissance d'un système de mise à jour distant des firmwares des boitiers (ce qui ne veut pas dire qu'il n'existe pas). Une autre solution ? Sans vouloir jouer les donneurs de leçons, surtout quand on n'a pas tous les éléments du cahier des charges, il est néanmoins ras- surant de constater que bon nombre d'avocats se sont interrogés sur l'intérêt d'un tel système, surtout que parmi eux nombreux sont ceux qui connaissent déjà des systèmes de communication avec chiffrage efficaces, performants et peu couteux. À mon avis, ce sont les postulats initiaux de cette histoire qu'il faut repenser, avec (comme souvent) une solution en tête : faut-il né- cessairement un réseau privé virtuel pour relier l'ensemble des ca- binets d'avocat aux tribunaux ? L'utilisation des outils de message- rie actuels ne pouvait-elle pas suffire dès lors qu'il existe des sys- 9 tèmes cryptographiques très efficaces assurant confidentialité, au- thenticité et intégrité ? Par exemple, GPG avec ses clefs publiques/privées et des ser- veurs de clefs existent depuis de nombreuses années. L'État et le Conseil National des Barreaux ne pouvaient-ils pas uploads/S4/ zythom-t4.pdf

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  • Publié le Jan 06, 2022
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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