Antoine Bayet Les réseaux sociaux sont-ils dangereux ? Les réseaux sociaux sont
Antoine Bayet Les réseaux sociaux sont-ils dangereux ? Les réseaux sociaux sont-ils dangereux ? « Pour les Nuls » est une marque déposée de John Wiley & Sons, Inc. « For Dummies » est une marque déposée de John Wiley & Sons, Inc. © Éditions First, un département d’Édi8, 2021. Publié en accord avec John Wiley & Sons, Inc. Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette oeuvre est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales. ISBN : 9782412066133 Dépôt légal : octobre 2021 Correction et index : Céline Dutt Maquette : Stéphane Angot Éditions First, un département d’Édi8 92, avenue de France 75013 Paris – France Tél. : 01-44-16-09-00 Fax : 01-44-16-09-01 E-mail : firstinfo@efirst.com Internet : www.pourlesnuls.fr Ce livre numérique a été converti initialement au format EPUB par Isako w ww.isako.com à partir de l'édition papier du même ouvrage. À propos de l’auteur Antoine Bayet est journaliste et spécialiste de l’information numérique. Il est aujourd’hui le directeur éditorial de l’Institut national de l’audiovisuel (INA). Il a, par le passé, été directeur de l’information numérique de Franceinfo chez Radio France et rédacteur en chef chez Europe 1, où il a créé et dirigé le pure player d’information politique « Le Lab d’Europe 1 ». Depuis plus de quinze ans, il observe les évolutions de l’information en ligne et notamment le poids croissant des réseaux sociaux dans les pratiques informationnelles. Il enseigne également à Sciences Po. Pour Edgar, Elvire, Solal et Victor N Introduction 6 janvier 2021, le jour où les réseaux sociaux ont tué… ous sommes le 6 janvier 2021, et les réseaux sociaux viennent de tuer cinq personnes – quatre manifestants et un policier – dans et autour du Capitole, le temple de la démocratie américaine. Littéralement. Résumé de manière un peu cash, voilà ce qu’il s’est passé, ce premier mercredi de janvier au Sénat américain. Encouragés et galvanisés par leur leader, des partisans de Donald Trump, convaincus que la victoire de leur champion à l’élection présidentielle de novembre 2020 lui a été volée, ont décidé de répondre à son appel à manifester, lancé à d’innombrables reprises, à coups de tweets en majuscules partagés, transférés, de channel Telegram en boucles WhatsApp, sans oublier les groupes Facebook. Dans une incroyable fièvre collective putschiste, ces quelques milliers de militants vont s’infiltrer dans le bâtiment symbole du parlementarisme américain, se prenant en photo dans les bureaux des sénateurs… et partageant aussi vite les clichés de leurs exploits sur les plateformes sociales ! Ashli Babbitt, 35 ans, originaire de Californie, ancienne militaire, adepte des théories du complot, a été tuée par les forces de police à l’intérieur du Capitole, alors qu’elle tentait de franchir une porte menant à la chambre des représentants où s’étaient réfugiés les élus. Rosanne Boyland, 34 ans, venue de Georgie, aurait été écrasée par la foule qui s’est précipitée vers le bâtiment. Kevin Greeson, 55 ans, venu d’Alabama, qui souffrait d’hypertension, a fait une attaque cardiaque, de même que Benjamin Philips, 50 ans, de Pennsylvanie, créateur d’un réseau social pro-Trump. Enfin, Brian Sicknick, 42 ans, un officier de police du Capitole, est décédé le lendemain des événements, après deux AVC. Le 16 juillet 2021, le nouveau Président américain, Joe Biden, a repris cette idée de réseaux sociaux qui tuent, en accusant les grands réseaux sociaux de laisser circuler les fausses informations sur les vaccins contre la Covid-19. « Ils tuent des gens. La seule pandémie que nous avons touche des personnes qui ne sont pas vaccinées. Ils tuent des gens », s’énervait-il, répondant à une question sur ce qu’était son message à destination de groupes tels que Facebook. Il a un peu atténué ses propos quelques jours plus tard, mais indiscutablement, il y a un problème avec les réseaux sociaux. Un problème qui nous concerne tous, en tant qu’individus, dans nos pratiques numériques. Un problème qui nous touche également en tant que collectif – l’exemple américain montre même qu’il s’agit d’un enjeu démocratique de premier plan. Ce problème rend criante la nécessité de nouvelles pratiques et règles, de nouvelles normes, et sans doute également de nouvelles lois capables de répondre au rôle croissant joué par ces plateformes dans nos vies. Cependant, quand il s’agit d’agir, personne, aujourd’hui, ne semble réellement savoir par où commencer. Une entreprise privée peut-elle vraiment interdire à un président démocratiquement élu l’accès à sa plateforme ? Peut-on vraiment laisser aux plateformes le soin de décider quelles doivent être les règles qui autorisent la tenue d’un débat ? D’autant que, lorsque des propositions sont faites pour réguler les dérives bien réelles des réseaux sociaux, il s’agit souvent d’incantations aux airs de recettes magiques. Combien de fois entend-on par exemple qu’il faut « supprimer l’anonymat sur les réseaux sociaux » ? C’est séduisant sur le papier, mais est-ce réaliste ? Est-ce même seulement souhaitable ? Est-il encore le temps des actions radicales ? Peut-on, par exemple, imaginer interdire les réseaux sociaux ? Et qui peut intervenir aujourd’hui pour mettre un terme à la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux ? Mais ce qui est encore plus incroyable, c’est que tout cela se passe dans un laps de temps extrêmement court. Il y a 30 ans, rien de tout ce nouveau monde n’existait : le premier réseau social est né il y a à peine un peu plus de vingt ans, en 1997. À propos de ce livre Ni béat ni Cassandre ! Ce court ouvrage entend permettre à chaque lecteur de se forger son propre avis tout à la fois sur le rôle joué par les réseaux sociaux dans la construction des nouvelles opinions publiques, autant que sur la manière de répondre aux innombrables problèmes qu’ils posent désormais. Deux grands partis pris ont été respectés à chaque page : • Premier parti pris : être le plus concret possible. Le monde numérique est souvent truffé de termes jargonnants, qui ne veulent pas dire grand-chose. Le « reach », la « monétisation », la « timeline », le « fact-checking par les tiers »… autant de grands mots très pompeux, souvent creux, que cet ouvrage s’attachera systématiquement à expliciter et traduire de la manière la plus simple et la plus précise possible. • Second parti pris : ne jamais, jamais renoncer à la complexité et à la précision. Souvent, lorsque l’on parle d’une évolution née du numérique, il faut être « pour » ou « contre », classer l’innovation en « bénéfique » ou « dangereuse ». La vérité est plus souvent en nuances de gris qu’en noir et blanc. Comment ce livre est organisé Première partie : Une petite histoire des réseaux sociaux Cet ouvrage est organisé en trois grandes parties. La première partie est une plongée dans l’histoire des réseaux sociaux, encore toute jeune. Il s’agit de comprendre leur conception, les intentions de leurs créateurs, leurs tâtonnements, qui doivent être eux-mêmes resitués dans l’histoire plus globale des moyens de communication numériques en général et d’Internet en particulier. Cette première partie est également l’occasion de passer en revue les immenses espoirs qui ont été placés dans les réseaux sociaux par leurs premiers adeptes. On a tendance à l’oublier, mais il y a dix ans à peine, le monde entier s’enthousiasmait pour les « révolutions Facebook » qui agitaient le monde arabe. Cette véritable petite histoire des réseaux sociaux est racontée avec le plus d’anecdotes possible, et s’achève sur le début de la crise de confiance des opinions dans les réseaux sociaux, avec, notamment, la « crise » de l’année 2016, véritable annus horribilis des plateformes sociales. Deuxième partie : Réguler : pourquoi et comment ? La deuxième partie s’ouvre sur le constat sans appel du monstre que sont devenus les réseaux sociaux en 2021. Nous prenons même l’image de l’hydre à sept têtes, combattue par Hercule dans la mythologie grecque, dont les têtes repoussent sans cesse et dont le sang est mortel. Économie, vie privée, fausses informations : les réseaux sociaux dévorent tout sur leur passage, même… notre santé mentale. La question est donc de savoir comment les réguler – et en la matière, plusieurs possibilités s’offrent à nous. Faut-il interdire l’anonymat sur les réseaux sociaux ? Faut-il encourager les actions d’autorégulation ? Quels sont les dispositifs législatifs les plus intéressants ? Que peut encore le politique ? Troisième partie : La partie des Dix Enfin, la troisième et dernière partie, la « partie des Dix », proposera dix pistes pour rendre les réseaux sociaux plus supportables… voire carrément meilleurs, qui sait ? Les icônes utilisées dans ce livre Vous trouverez tout au long de ce livre des icônes qui signalent des informations importantes. Les voici : Des informations précises, surprenantes, étonnantes, inattendues, uploads/S4/antoine-bayet-les-reseaux-sociaux-sont-ils-dangereux.pdf
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- Publié le Nov 10, 2022
- Catégorie Law / Droit
- Langue French
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