Alexandre, R (général). Avec Joffre d'Agadir à Verdun : souvenirs 1911-1916. 19
Alexandre, R (général). Avec Joffre d'Agadir à Verdun : souvenirs 1911-1916. 1932. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter reutilisation@bnf.fr. Général R. ALEXANDRE AVEC JOFFRE D'AGADIR A VERDUN EDITIONS BERGER-LEVRAULT LEGÉNÉRAL JOFFRE ETLECOLONEL ALEXANDRE, ENMAI1915 AVEC D'AGADIR A VERDUN Général R. ALEXANDRE D'AGADIR A VERDUN SOUVENIRS 1911 — 1916 PARIS ÉDITIONS BERGER-LEVRAULT S, rue Auguste-Comte (VIe) 1932 COPYRIGHT BY ÉDITIONSBERGER-LEVRAULT, PARIS. 1932 Tous droits de reproduction, de traduction et d'adaptation réservés pour tous pays. NOTICE BIOGRAPHIQUE Le général Georges-René Alexandre, né en 1864 à Paris, fit ses études au lycée Condorcet, entra à l'École polytechnique en 1884 et en sortit dans l'arme de l'artillerie. Après deux années passées à l'École d'application à Fontainebleau, il fut lieutenant successivement aux 22e, 31e et 15e régiments, puis entra à l'École supérieure de Guerre en 1894. Il servit ensuite à l'état-major de la 4e région, puis à l'état- major du gouverneur de Briançon. Il commanda une batterie au 13e régiment, un groupe au 17e et fut appelé ensuite à l'École de Guerre comme professeur au cours d'artillerie, puis à celui de tactique générale jusqu'au moment où le général Joffre le prit dans son état-major. Le général Alexandre, mobilisé au G. Q. G., prit par la suite le commandement de l'artillerie du 20e corps, et ensuite celui de l'artillerie de la 8e armée. Il termina sa carrière en 1926 comme commandant de l'artillerie du 6e corps, à Metz, et mou- rut en 1931 à Versailles où il s'était retiré. Dans le présent volume, le général Alexandre rappelle ses souvenirs de la période de sa vie militaire qu'il a passée auprès du maréchal Joffre avant la guerre et pendant les deux pre- mières années de la guerre. INTRODUCTION Ces « souvenirs » commencent au mois de juillet 1911, au moment où je fus nommé au Cabinet du chef d'État-Major général, et se terminent en février 1916, à mon départ du Grand Quartier général pour aller prendre le commandement de l'artillerie du 20e corps d'armée. Ils comprennent ainsi une période de quatre ans et demi, pendant laquelle je me suis trouvé, par mes fonctions mêmes, au coeur des événements les plus tragiques peut-être de notre histoire. Du printemps 1916 à la fin de la guerre, j'ai assisté à la plupart des batailles qui se sont livrées sur notre front — Verdun, la Somme, l'Aisne, la contre-offensive de 1918 — mais en simple exécutant. Mes souvenirs ont donc surtout un intérêt personnel et je ne les reproduirai que plus tard, si je le crois utile et s'il m'en reste le loisir. De 1911 à 1914, je n'ai pris aucune note : la pre- mière partie de ces « souvenirs » a donc été écrite de mémoire, mais j'ai contrôlé, dans la mesure du pos- sible, les faits que je rapporte. Je m'excuse des erreurs que j'ai pu commettre. A partir du 1er août 1914, j'ai résumé presque cha- que jour, en quelques mots, les événements ou inci- dents de la journée. La deuxième et la troisième partie VIII INTRODUCTION de mes souvenirs reproduisent ces notes quotidiennes, complétées par quelques considérations d'ordre géné- ral. Dans les pages qui suivent, je n'ai pas l'intention de faire, après de nombreux écrivains plus qualifiés et mieux documentés, l'historique des, événements qui ont précédé la crise de 1914 et de ceux qui se sont déroulés sur notre front ou en Orient, pendant les dix-huit premiers mois de la guerre. J'ai cherché seu- lement à donner une notion exacte des obstacles rencontrés par le Commandement, de 1911 à 1914, dans ses efforts pour préparer une lutte dont il sentait rimminence et de ceux auxquels il se heurta, au cours même des opérations, pour en assurer la direction effective. J'ai voulu ensuite montrer comment, dans cette seconde période, les péripéties du drame étaient connues du Grand Quartier général et quelles impres- sions elles y faisaient naître. On verra combien il fut difficile, malgré l'afflux incessant des comptes rendus de l'avant et des renseignements de l'arrière, de se faire une idée nette de la situation générale, des intentions de l'ennemi, du résultat des attaques, de l'importance relative des événements journaliers. On comprendra ainsi pourquoi notre conception de l'ensemble de la situation différa tarit de celle que l'on avait à l'arrière, loin des incidents et des incer- titudes de la lutte, pourquoi aussi elle n'eut rien de commun avec l'image que l'on s'en fait aujourd'hui dans le silence et la tranquillité de la paix. Quelques-uns des jugements portés sur les hommes et les faits s'écartent de ceux qui ont cours : la légende INTRODUCTION IX précède l'histoire, surtout quand il s'agit d'une tra- gédie où se sont entrechoqués tant de passions et d'intérêts opposés. Ce que je peux affirmer, c'est que je n'ai eu en vue que la vérité, au moins telle que je l'ai pu connaître. Il appartiendra aux générations futures de contrôler les assertions des contemporains et d'en tirer des conclusions définitives. Dès mainte- nant, l'avant-guerre et la guerre elle-même sont assez loin de nous pour qu'on puisse, semble-t-il, en parler sans rancune et sans passion : c'est ce que j'ai tenté de faire. 1929-1930. PREMIÈRE PARTIE L'AVANT-GUERRE (Juillet 1911 — Juillet 1914) AVEC JOFFRE CHAPITRE I DE L'ÉCOLE MILITAIRE AU BOULEVARD DES INVALIDES Le 1er juillet 1911, l'ambassadeur allemand à Paris fai- sait connaître à notre ministre des Affaires étrangères, M. de Selves, qu'en raison des troubles menaçants dans le sud du Maroc, où des sujets du Reich avaient des intérêts importants, son Gouvernement avait décidé l'envoi d'un navire de guerre à Agadir. Le conflit, dont la première manifestation avait été, en 1905, le débarquement de Guillaume II à Tanger, et que la Conférence d'Algésiras n'avait que provisoirement aplani, conflit ouvert à nouveau en 1908 par l'incident des déserteurs de Casablanca et, au début de 1911, par l'inter- vention de nos troupes à Fez, prenait ainsi un aspect des plus graves et nous mettait subitement en face d'une situation très sérieuse. Quelques jours après, le Gouvernement décidait de rele- ver de ses fonctions le général Michel, vice-président du Conseil supérieur de la guerre et généralissime désigné. Le ministre de la Guerre, M. Messimy, s'adressait, pour le remplacer, au général Pau, glorieux blessé de 1870, dont le prestige était grand dans l'armée et aussi dans le pays. Obéissant à des influences dont l'origine ne peut être que soupçonnée, le général mit à son acceptation des condi- tions qui parurent inadmissibles. Il exigeait que le Gouver- 4 AVEC JOFFRE D'AGADIR A VERDUN nement s'engageât de façon officielle à le consulter obliga- toirement sur toutes les nominations d'officiers généraux. Le ministre, tout en l'assurant que, personnellement, il ne manquerait pas de prendre ses avis à ce sujet et de les suivre autant qu'il serait possible, lui montra que l'enga- gement demandé ne pouvait être souscrit et qu'il n'avait pas le droit de se porter garant pour ses successeurs. Le général Pau persista dans son attitude et refusa défi- nitivement le poste qui lui était offert. uploads/S4/avec-joffre-de-agdair-a-verdun.pdf
Documents similaires










-
31
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mar 06, 2021
- Catégorie Law / Droit
- Langue French
- Taille du fichier 11.0034MB