Génie et folie : réfutation d'un paradoxe / par A. Regnard Source gallica.bnf.f
Génie et folie : réfutation d'un paradoxe / par A. Regnard Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Regnard, Albert (1836-1903). Génie et folie : réfutation d'un paradoxe / par A. Regnard. 1899. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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Aryens et Sémites, le bilan du Judaïsme et du Christianisme. Paris, Dentu. Tome 1er, l vol. in-18, 1890. Le tome 11 pour parat- tre prochainement. Le Calendrier de l'Ère révolutionnaire et sociale, avec les noms des héros de l'humanité, disposés d'une façon systématique, suivi de la Bibliothèque matérialiste et socialiste, 1 vol. in-8°. Paris, 1er vendémiaire 101. Essais d'Histoire et de Critique scientifiques, 1 vol. in-18. Paris, 1865. Nouvelles Recherches sur la Congestion cérébrale, in-S°. Paiis, 1868. Force et Matière, par le professeur L. Bûchner, 17e édition alle- mande, entièrement refondue et augmentée de cinq nouveaux chapitres, traduite par A. Regnard. 1 vol. in-8°, XLVI-540 pages. Paris, Rcinwald, lS'Ji. ÉTUDES DE POLITIQUE SCIENTIFIQUE L'État, ses origines, sa nature et son but, 1 vol. in-8°. Paris, an 93-1885. Du Droit à l'assistance, ou dans quelle mesure l'assistance publique doit-elle être obligatoire, brochure in-8«. Paris, 1889. De la Mortalité dans les Hôpitaux de province et de la néces- sité d une réforme radicale de l'Assistance publique, brochure in-8». Paris, 1886. Delà Suppression des délits de vagabondage et de mendicité, brochure in-8°. Paris, Larose, 1898. Chaumette et la Commune de 93, brochure in-8°. Paris, an 98-1889. Histoire de l'Angleterre contemporaine, 1 vol. in-32. Alcan, 1882 • ÉTUDES D'ESTHÉTIQUE SCIENTIFIQUE La Renaissance du drame lyrique (1G00-IS76). Essai de drama- turgie musicale, 1 vol. in-18. Paris, Fischbacher, 1893. l'aris. — L. MABKTHEUX, imprimeur, I, rue Cassette. GÉNIE ET FOLIE IMPUTATION D'UN PARADOXE; PAR A. REGNARD PARIS OCTAVE DOIN, ÉDITEUR 8, place de l'Odéon, 8 1899 GENIE ET FOLIE REFUTATION D'UN PA11ADOXK JOucette fmde siècle décadente, un des spectacles les plus écoeurants est celui qui nous est offert par d'étranges penseurs, empressés de rabaisser l'Humanité an niveaudo leurs déplorables conceptions. Lorsque Moreau (de Tours), qu'on semble ignorer aujourd'hui, crut trouver dans un état pathologique du système nerveux l'expli- cation du génie, il fit de son mieux pour atténuer ce que la théorie pouvait avoir de choquant et, j'oserai dire, d'antihumaiu. « Comme l'état mixte intellectuel, disait-il, comme l'état mixte affectif, les capacités ou aptitudes intellectuelles transcendantes ont leur source dans nn état extra-physiologique des organes de la pensée. Le génie, c'est-à-dire la plus haute expression, \c7iec plus ultra de l'activité intellectuelle, une nécrose! Pourquoi non ? On peut très bien, ce nous semble, accepter cette définition, en n'attachant pas au mot névrose un sous aussi absolu que lorsqu'il s'agit de modalités différentes des organes nerveux, en en faisant simplement le synonyme c|'exaltation (nous ne disons pas trouble) des facultés intellectuelles. « Le mot névrose indiquerait alors une disposition particulière de ces facultés, disposition participant ton- _ 2 - jours de l'état physiologique, mais en dépassant déjà les limites et tonchaut à l'état opposé, ce qui, d'ailleurs, s'explique si bien par la nature morbide do son ori- gine (1). » Si l'émiiient aliéniste s'était borné, en effet, à faire du mot nécrose le synonyme d'exaltation des facultés intellectuelles, il n'y aurait pas eu matière à discussion et, eu somme, il aurait simplement présenté sous une forme étrange, une vérité banale. Mais en parlant de la « nature morbide » du génie, il démentait la première partie de sa proposition, et par la manière dont il a traité la question d'un bout à l'autre de son livre, il est tombé dans le paradoxe. Encore n'a-t-il agi, je le répète, qu'avec une certaine discrétion. On n'y faitphs tant de façons, aujourd'hui. Sans sourciller, et comme s'il s'agissait de la chose la plus simple du monde, on vous met dans le même sac les fous, les criminels el les grands hommes. — Eh quoi ! me dira-t-on, puisque vous ave/, franchi le pas, eu acceptant l'assimilation, dans une certaine mesure, entre les fous et les criminels, qui vous retient d'aller jusqu'au bout (2) et d'accepter tontes les idées « mo- dernes )>sur la matière ? Mais c'est que les idées ne sont pas justes unique- ment parce qu'elles sont c< modernes ». C'est aujourd'hui une vérité irrémédiablement démontrée que les crimi- nels, comme les fous, sont des dégénérés, des atypiques, des malades, si vous tenez à cette dernière exrn'ession. Ce sera la gloire de M. Lombroso, d'avoir confirmé la réalité de cette théorie, d'ailleurs proposée par d'autres. (1 ; J. Moreau (de Tours). La Psychologie morbide dans ses rap- ports avec la philosophie de l'histoire ou de Vinfluence des nêvropa* thies sur le dynamisme intellectuel, p. 464. Paris, Masson, 1859. [2) Voy. mon article Criminalité, dans le Dictionnaire de méde- cine usuelle, de Labarthe. Paris, Marpon et Flammarion, 1882. — 3 — Quel bonheur pour lui, s'il eût su se reposer sur ses lauriers! Mais ceux que Jupiter veut perdre, il les aveugle ; et c'est ainsi que l'auteur de V Uomoilelinquentc s'est lancé sur une mauvaise piste, au bout de laquelle il ne pou- vait trouver que la culbute. Malheureusement, il a entraîné à sa suite un certain nombre de chercheurs, et ces nouveaux dogmatiques n'ont pas hésité à so draper dans le manteau des philo- sophes et à se réclamer de la science, risquant ainsi do justifier, en apparence, le dernier aphorisme de l'Ecole de la Foi à ce sujet. C'est là un crève-coeur, et véritable- ment le coup de pied de l'âne pour les philosophes ma- térialistes — il en existe encore (1) — qui voient la (1) <t De fait, parmi les philosophes de quelque valeur, où sont aujourd'hui les matérialistes ? C'est une espèce disparue. » A. Fouillée. Le Mouvement idéaliste en France, in lievue des Deux Mondes, mars 1896, p. 275. Je ne voudrais pas ici dogmatiser. Mais comme je déteste les compromis et les sous-entendus, on nie permettra de préciser mon opinion. Non, il n'existe plus de matérialistes au sens de Littrc et de M. Fouillée, c'est-à-dire de soi-disant philosophes admet- tant que la matièro est « ce que nous la concevons par les sciences physiques » et que, « l'esprit se ramène à des atomes de corps simples ». Je crois même qu'il n'en a jamais existé, ce dualisme idiot constituant un matérialisme d'occasion que les adversaires ont tiré de leur propre cervelle pour en avoir plus facilement raison. Mais il existe encore, et il existera toujours, des penseurs croyant a l'éternité du monde et à la réalité de la Substance à la fois étendue et pensée, matière et force, corps et mouvement. Que si l'on objecte : Mais c'est du panthéisme ! Je répondrai qu'on a rangé sous ce titre deux doctrines absolument opposées. Il y a, d'une part, le panthéisme ou monisme religieux de llerr von Hartmann et consorts. Ce n'est qu'un théisme déguisé et qui n'a aucune chance de succès dans notre uploads/S4/genie-et-folie.pdf
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- Publié le Mai 23, 2021
- Catégorie Law / Droit
- Langue French
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