27 Université Mohammed V Agdal Faculté des sciences juridiques, économiques et
27 Université Mohammed V Agdal Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales Master spécialisé : Monnaie Finance Banque Séminaire : Analyse des décisions financières THEME : LA GESTION ACTIF-PASSIF DES BANQUES Présenté par : Encadré par : G’NZAR SARA Mr. BALAFREJ NICHAMI MOHAMED ILYAS ANNEE UNIVERSITAIRE : 2008/2009 27 Introduction Apparue aux Etats-Unis au cours des années70 sous le nom d’Asset and Liability Management (ALM), la Gestion Actif-Passif est aujourd'hui reconnue, dans l'ensemble des établissements financiers, comme une composante indispensable d'une gestion financière performante. Cette méthode est au centre des préoccupations des établissements financiers dans la mesure où elle permet d’assurer un équilibre entre les ressources et les emplois à travers la gestion des risques financiers. En effet, les banques encourent des risques plus nombreux et plus complexes. Ainsi aux risques de crédit issus de leur activité d’intermédiation, se sont ajoutés des risques au profil souvent complexe, il s’agit principalement de risque de taux d’intérêt, de taux de change, et de liquidité. Dans ce sens, et pour faire face à la montée puissante de ces risques financiers, et la multiplication des faillites, les banques doivent à la fois maîtriser leurs risques, gérer l’équilibre et la composition de l’ensemble des actifs et passifs, tout en optimisant la rentabilité des fonds propres, d’où la nécessité de mettre en œuvre une gestion actif-passif. Une bonne GAP, suppose d’une part, la validation d’une politique qui fixe des limites à la composition de l’actif et du passif en établissant régulièrement des indicateurs de mesure des risques financiers, et d’autre part, une mise en place des moyens de gestion adéquat en vue de piloter l’équilibre entre les masses du bilan de la banque, tout en respectant un cadre réglementaire. Au Maroc, la méthode de la gestion actif-passif est une discipline récente pour la pluparts des établissements bancaires. En effet, certains grands établissements s’y sont investis sérieusement, on peut citer à titre d’exemples : le groupe banque populaire qui a élaboré un projet pour adopter cette méthode durant l’exercice 1999 avant d’aboutir en janvier 2000 à sa mise en place effective, aussi la BMCE Bank a mis en œuvre en 2002, un service de gestion actif-passif pour maîtriser ces risques financiers. 27 Ceci étant, l’intérêt de ce sujet est d’étudier dans quelles mesures la GAP permet une meilleure gestion des risques, tout en assurant un niveau de rentabilité optimale. Pour ce faire, le présent travail définira d’abord le champ d’action de la GAP, pour traiter ensuite les principales méthodes de mesures et de gestion des risques financiers, enfin il s’agit de mettre le point sur la pratique de la GAP au Maroc. 27 PLAN Introduction Partie I : Champ d’action de la gestion actif-passif I. La gestion actif-passif : objectifs et démarche 1. Définition du concept de la gestion actif-passif 2. Objectifs de la gestion actif-passif 3. Démarches de la gestion actif-passif II. Identification des risques financiers : 1. Risque de liquidité 2. Risque de taux d’intérêt 3. Risque de change Partie II : Mesures et gestion des risques financiers I. Techniques de mesure de risques : 1. Mesure de volume « impasses » 2. Mesure de valeur 3. Mesure de marge II. Outils de gestion et modalités de couvertures des risques : 1. Gestion du risque de liquidité 2. Gestion du risque de taux d’intérêt 3. Gestion du risque de change Partie III : La gestion actif-passif dans les établissements bancaires marocains I. Aspects organisationnels : Cas de la SGMB 1. La place de la GAP dans l’organigramme de la SGMB 2. Les tâches du service ALM 3. Comité ALM et décisions financières II. Aspects opérationnels : Cas de la BCP 1. Mesure des impasses : taux fixes 2. Mesure des impasses : taux variables 3. Impacts sur le PNB de la BCP Conclusion 27 Partie I : Champ d’action de la gestion actif-passif La Gestion Actif-Passif (ALM) vise à maîtriser, dans les meilleures conditions de rentabilité des fonds propres, les conséquences négatives potentielles des risques financiers. En termes de missions, la première mission de la GAP consiste à veiller aux équilibres bilanciels en assurant la cohérence entre les grandes masses du bilan. La GAP consiste donc en un pilotage de la structure de bilan sur un horizon pluriannuel. Ensuite, afin d’assurer que les risques assumés sont conformes aux préférences de la banque en la matière, il est indispensable de les évaluer en se dotant d’instrument de mesure adaptés aux métiers donc aux opérations accomplies par la banque. Enfin, la GAP s’efforce de réaliser cette structure de bilan et de la maintenir conforme aux exigences de la banque en gérant les risques et en leur affectant suffisamment de fonds propres, tout en préservant la rentabilité tant des actifs que des fonds propres. I. La gestion actif-passif : objectifs et démarche 1- Définition du concept de la gestion actif-passif La gestion actif-passif est en charge de la gestion des risques de transformation (ou risques financiers), qui comprennent les risques de taux, de liquidité et de change. Au-delà de l’aspect technique de la gestion, la cellule de gestion actif-passif est la structure qui veille à la cohérence du développement du bilan de l’établissement. C’est elle qui réconcilie au sein de l’établissement la sphère opérationnelle et la sphère financière. Outre le fait de gérer globalement les risques financiers, le service de gestion actif-passif devra appréhender la contribution de chacune des activités à la position globale en termes de risque. Quelles que soient les méthodes de gestion retenues, une mesure correcte des risques financiers ne peut se faire que s’il existe dans l’établissement un mécanisme d’adossement notionnel par référence à des taux d’intérêt de marché, ainsi qu’un système d’allocation de fonds propres à chaque activité sue la base des risques effectivement encourus. Ces deux systèmes (taux de cessions internes et allocation des fonds propres) doivent permettre de séparer clairement la sphère financière de la sphère opérationnelle en termes de responsabilité. Cette responsabilisation passe, notamment, par le partage entre les différents acteurs de l’établissement (structures opérationnelles de collecte de ressources, structure ALM…) de la marge de transformation i est susceptible d’exister entre le cout de la ressource et le taux des emplois. Ce partage s’’effectue par les taux de cessions internes et le taux des emplois. Ce partage se fait par les taux de cessions internes et l’allocation notionnelle des fonds propres. 2- Objectifs de la gestion actif-passif 27 La gestion actif passif devra dans un premier temps contribuer, pour les éléments qui la concernent, à la définition des objectifs généraux de gestion que l’établissement à choisi de s’appliquer. Elle le fera en liaison avec d’autres services, comme le contrôle de gestion, la stratégie… Elle tiendra compte dans cette démarche des exigences des actionnaires et des créanciers. Ces objectifs généraux peuvent concerner les points suivants : La rentabilité et le niveau des fonds propres ; La croissance du bilan ou des parts de marché ; Le lissage des volumes d’activité et des résultats. Dans un deuxième temps, le service de gestion actif-passif devra définir les objectifs et les principes de gestion qui concernent directement son domaine d’intervention de gestion des risques financiers : Les principes de gestion et les limites de risque de contrepartie sur la sphère financière ; Les principes de gestion et les limites de risques financiers (taux, liquidité, change) ; Les mécanismes de taux de cessions internes et d’allocation des fonds propres ; L’ensemble de ces éléments constituent les contraintes internes de gestion de l’établissement. Les établissements les plus rigoureux ont consigné ces règles de gestion dans un document de référence, dont les grandes lignes sont explicites dans le rapport annuel et dans les différents documents. Ces contraintes sont déterminées par rapport à la position de l’établissement (exigence de l’actionnariat, positionnement concurrentiel, dépendance vis-à-vis du marché pour le refinancement…). Elles doivent en outre prendre en compte les contraintes réglementaires. Selon sa position, l’établissement choisira de s’en tenir au strict respect du minimum réglementaire (établissement disposant de ressource clientèle), ou d’aller au-delà (établissement dépendant des marchés). De ces deux éléments (contraintes internes et contraintes réglementaires externes) va découler la politique de gestion financière de l’établissement qui dépendra de son aversion au risque : politique de gestion des risques de taux, de change et de liquidité. Une fois les contraintes déterminées, formalisées sous la forme d’un corps de règles, diffusé au sein de l’entreprise et auprès des autorités de tutelle, la gestion actif- passif veillera, dans leur mise en œuvre opérationnelle quotidienne, à les respecter, et à les faire appliquer lorsqu’il existe plusieurs centres de décisions impliqués dans le processus. 3- Démarche de la gestion actif-passif 27 Comme on a déjà vu, la GAP procède d’une démarche globale qui concerne toutes les composantes de la firme qui s’inscrit beaucoup plus dans le cadre d’une démarche prévisionnelle qui peut être mise en évidence. La première étape consiste à identifier et mesurer les risques auxquels est exposé l’établissement. Ainsi, les positons de liquidité, taux et change fournissent une mesure de l’exposition de la banque aux uploads/Finance/ 537-efbc-12-af-31.pdf
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- Publié le Fev 20, 2021
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
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