Chapitre 5 : Structure des marchés et formation des prix La notion de marché pa

Chapitre 5 : Structure des marchés et formation des prix La notion de marché parfait est fondée sur l’hypothèse que tous les clients réagissent de la même façon aux écarts de prix et uniquement au prix. Dans la réalité, le client tient compte de beaucoup d’autres éléments comme la qualité, la proximité, le SAV, la marque, les conditions de crédit ou le désir particulier. I) Les différents types de marché La loi de l’offre et de la demande Le marché fonctionne selon deux lois : - la quantité demandée d’un bien varie en raison inverse de son prix - l’offre d’un bien varie en raison directe de son prix. En longue période, on arrive à l’équilibre par ajustement des prix. Un prix élevé attire les producteurs dont les capitaux sont moins bien rémunérés ailleurs. A l’inverse, un prix faible les amène à transférer leurs capitaux ailleurs. Ces deux lois sont valables sur tous les marchés : biens, services, capitaux et travail. A) La concurrence pure et parfaite 1 ère hypothèse : atomicité des offres et des demandes Exemple Contre-exemple Beaucoup de vendeurs, beaucoup d’acheteurs, tous petits. Toutes les entreprises sont « price taker » Monopole, l’entreprise est « price maker » 2 ème hypothèse : fluidité du marché Liberté des acheteurs et des vendeurs : aucun groupement syndical ou professionnel, aucune intervention de l’état Marchés captifs : banques, tabacs, médicaments Transparence du marché : chaque participant doit être parfaitement informé des conditions du marché Délit d’initié (ex : en bourse, le fait de détenir une information avant la diffusion et de l’utiliser) Homogénéité du produit : aucune marque, aucun emballage particulier La réalité Mobilité des produits et des facteurs de production Droit de douane B) Les marchés imparfaits Le monopole : un vendeur unique par rapport à une multiplicité d’acheteurs. On dit qu’un monopole est absolu quand il n’y a pas de produit de substitution (ex : SNCF, monopole non absolu ; EDF, monopole absolu) Le monopsone : un acheteur unique par rapport à une multiplicité de vendeurs (ex : l’état pour le stade de France). L’oligopole : quelques vendeurs par rapport à une multiplicité d’acheteurs. Elle se caractérise par une tension continuelle entre deux buts contradictoires : s’entendre avec les autres et tuer les autres. Si l’on penche plutôt vers l’entente, on parle d’oligopole en paix (ex : lessives) ; si l’on penche plus vers la rivalité, on parle d’oligopole de combat (ex : téléphonie mobile). L’oligopsone : quelques acheteurs par rapport à une multiplicité de vendeurs (ex : biens culturels, livres, bijoux, tableaux…). Depuis quelques années, suite à un mouvement mondial de déréglementation, les monopoles éclatent (ex : téléphonie, électricité, transport), en revanche, il y a de plus en plus d’oligopoles ce qui oblige l’état à passer d’un rôle de réglementation à un rôle de régulation. Plus on déréglemente, plus on régule (ex : ART, autorité de régulation du téléphone). II) Fixation des prix et limites à l’économie de marché Les prix dans la pratique Dans l’ordre d’importance, l’entrepreneur fixe ses prix en fonction : - de la concurrence : l’idée est d’avoir un prix un peu en dessous des autres mais il faut tenir compte des phénomènes de viscosité de la demande - des coûts de production : prix = coût * coefficient multiplicateur - de la demande : le prix varie bien sur en fonction de l’intensité de la demande mais il peut être aussi discriminatoire en fonction du client, de la localisation ou du cycle de vie. Certaines discriminations sont normales et d’autres non. Les limites à l’économie de marché Les pratiques anticoncurrentielles : Pratiques restrictives : vente à perte ou dumping, vente avec prime, infraction à la T.V.A., non-respect des règles de facturation (ex : antidaté). Pratiques discriminatoires : pour les dons et la livraison, la règle est la suivante ; soit gratuit pour tous, soit payant pour tous. Ententes (collusion) et abus de position dominante : les ententes concernent le prix de vente, le partage du marché et le partage de la qualité. Toutes ces pratiques font l’objet d’une réglementation devant le conseil de la concurrence et des directives européennes sont appliquées. Le rôle de l’état : les interventions de l’état sont surtout anticoncurrentielles à trois niveaux : - Non-correction des déséquilibres (ex : agriculture, immobilier) - blocage des prix pour les entreprises publiques - mauvaise orientation des investissements vers des canards boiteux (ex : chantier naval et sidérurgie) Une ordonnance du 1er décembre 1986 abroge une ordonnance de 1945 qui donnait le droit à l’état de fixer le prix des biens et services. Les conséquences sont qu’il y a peu de différence visuelle d’un quartier à l’autre. L’intervention de l’état sur les prix est aujourd’hui indirecte (droit de douane, quota). uploads/Finance/ 6-chapitre-5-structure-des-marches-et-formation-des-prix.pdf

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  • Publié le Nov 25, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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