Bernard Colasse et Bruno Oxibar L'analyse financière des entreprises Copyright
Bernard Colasse et Bruno Oxibar L'analyse financière des entreprises Copyright © La Découverte, Paris, 1994, 1999, 2001, 2003, 2008, 2021 ISBN papier : 9782348066122 ISBN numérique : 9782348066139 Ce livre a été converti en ebook le 10/02/2021 par Cairn à partir de l'édition papier du même ouvrage. Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre national du livre. http://www.editionsladecouverte.fr Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales. Présentation L’importance de l’entreprise dans les économies contemporaines explique l’intérêt que portent à sa « santé » financière ses divers partenaires économiques et sociaux (prêteurs, actionnaires- investisseurs, salariés, clients, fournisseurs, État...). Comment décrypter et interpréter les performances économiques et financières de l’entreprise ? Comment apprécier le risque de perte lié aux fluctuations de l’activité, à la structure des charges d’exploitation et à l’importance de l’endettement ? Comment juger de l’équilibre financier et anticiper les difficultés susceptibles de déboucher sur une défaillance ? Comment la digitalisation peut-elle impacter la profession de l’analyste financier ? Comment ce dernier intègre-t-il dans ses travaux les nouvelles dimensions de gouvernance des entreprises ainsi que les modèles d’affaires émergents ? Cet ouvrage s’emploie à répondre à ces questions, et à bien d’autres. Les auteurs Bernard Colasse Bernard Colasse est professeur émérite en sciences de gestion à l’université Paris Dauphine-PSL et membre de Dauphine Recherches en Management (DRM)-UMR CNRS. Il est déjà l’auteur des « Repères » Les Fondements de la comptabilité (2007) et Dictionnaire de comptabilité (2015), ainsi que d’un manuel de référence, Introduction à la comptabilité (Economica, 2018, 14e éd.). Bruno Oxibar Bruno Oxibar est maître de conférences à l’université Paris Dauphine-PSL et membre de Dauphine Recherches en Management (DRM)-UMR CNRS. Ses travaux de recherche portent sur la place du digital et du non-financier en communication financière. Il est responsable du master « Comptabilité-Contrôle-Audit ». Table des matières Introduction I / Questions de méthode L’analyse financière : une « affaire de point de vue » À propos de la SFAF Les sources d’information La liasse fiscale1 Décrypter et interpréter Sites Internet donnant des informations sur les entreprises Le processus de cotation de la Banque de France Quelques normes d’« orthodoxie financière » II / L’analyse de la performativité de l’entreprise De quelques indicateurs de performance Les acceptions financières les plus fréquentes de la performativité À propos de l’EBITDA Rentabilité financière et rentabilité économique Des ratios d’analyse financière De la compétitivité financière de l’entreprise La manipulation du résultat (management earnings) : les accruals La notion de free cash flow III / L’analyse du risque de perte Risque (de perte) et levier d’exploitation Risque et levier financiers Le risque de perte globale IV / L’analyse statique du risque de défaillance L’analyse du bilan en termes de liquidité et d’exigibilité L’analyse fonctionnelle Fonds de roulement : patrimonial ou fonctionnel ? Le calcul des délais d’écoulement (et des rotations) L’équilibre financier des entreprises défaillantes L’adaptation du bilan comptable pour une lecture financière : reclassements et retraitements V / L’analyse dynamique du risque de défaillance Flux d’emplois et flux de ressources Les tableaux de financement fonctionnels Les tableaux de flux de trésorerie ( statements of cash flows ) VI / Développements récents de l’analyse financière Digitalisation et analyse financière Trading haute fréquence (THF) Questions de gouvernance et analyse financière Nouveaux modèles d’affaires et analyse financière Les indicateurs alternatifs de performance (IAP) Conclusion La prégnance du modèle comptable De l’analyse à la prévision : l’apport de la simulation Analyse financière et diagnostic global Analyse financière et analyse extra-financière Repères bibliographiques Glossaire L Introduction ’importance de l’entreprise comme rouage des économies contemporaines explique bien sûr l’intérêt que portent à son fonctionnement et à sa « santé » financière ses divers partenaires économiques et sociaux. Cet intérêt s’est traduit par le développement de très nombreux outils d’investigation et par la constitution d’une véritable discipline professionnelle, l’analyse financière, couramment enseignée dans les universités et les écoles de gestion. L’entreprise est diverse, c’est là une évidence : coexistent dans l’économie française, pour ne parler que d’elle, des entreprises ayant des statuts juridiques différents, appartenant à des secteurs d’activité différents, caractérisées par des tailles différentes, etc. Face à cette diversité, on comprend aisément que l’analyse financière doive s’adapter à l’entité étudiée et, notamment, aux informations produites par cette entité. De ce point de vue, on est conduit à distinguer entre l’analyse financière des entreprises sociétaires et l’analyse financière des groupes. Il existe en effet, au-delà des apparences de présentation, de profondes différences de conception entre les comptes d’entreprise sociétaire et les comptes de groupe (voir encadré) ; différences qui impliquent des démarches d’exploitation et d’analyse spécifiques. Dans cet ouvrage, nous ne traiterons que de l’analyse financière des comptes des sociétés. Par ailleurs, il est classique de distinguer entre analyse financière interneet analyse financière externe. L’analyse financière interne, comme le qualificatif l’indique, est menée à l’intérieur de l’entreprise elle-même et relève des dispositifs dits de reportingqui permettent, au sens large, le contrôle de la réalisation de ses objectifs et de sa gestion ; elle a pour objet d’aider ses dirigeants à réguler son fonctionnement et à remédier aux dysfonctionnements dont elle souffre. L’analyse financière externe est l’affaire des partenaires économiques et sociaux de l’entreprise, des parties (les stakeholders) dites prenantes, qui ont besoin, pour gérer les relations qu’ils entretiennent avec elle, d’étudier sa situation et ses performances ; elle a pour objet de les aider à prendre leurs décisions. Bien qu’il existe des similitudes méthodologiques entre analyse financière interne et analyse financière externe, que beaucoup d’outils leur soient communs, ces deux démarches s’inscrivent dans des perspectives et dans un contexte informationnel suffisamment différents pour qu’elles soient traitées séparément. Dans cet ouvrage, nous traiterons d’analyse financière externe. À propos de l’analyse financière des comptes de groupe On comprend facilement que, lorsqu’une société se trouve à la tête d’un groupe, l’analyste ne puisse se contenter d’examiner ses propres comptes ; pour apprécier ses performances et sa situation financières, il lui faut examiner aussi les comptes de son groupe. La législation (loi du 3 janvier 1985) exige d’ailleurs des sociétés mères qu’elles élaborent et publient des comptes de leur groupe. Ces comptes (bilan, compte de résultat…) ne procèdent pas d’une véritable comptabilité qui serait tenue pour l’ensemble des entreprises composant le groupe. Ils sont obtenus selon un processus dit de consolidation consistant à agréger les comptes de chacune des entreprises du groupe. Les nombreux retraitements subis par les informations de base s’accompagnent souvent d’une perte d’intelligibilité. De plus, la réglementation des comptes de groupe est plus souple que celle des entreprises individuelles et offre d’importantes marges de liberté à leurs préparateurs ; ils doivent donc être interprétés en fonction de l’usage qui est fait (et, en principe, explicité dans l’annexe) de ces marges de liberté. Mais ce n’est pas seulement leur « technicité » et leur « souplesse » qui rendent l’interprétation des comptes de groupe difficile, c’est aussi la nature même des groupes. De nombreux concepts de l’analyse financière ont été conçus par référence à des entités ayant sinon une activité unique, du moins des activités voisines. C’est le cas de concepts comme ceux de valeur ajoutée ou de besoins en fonds de roulement. De tels concepts deviennent difficiles à utiliser lorsqu’il s’agit d’étudier des groupes très diversifiés. En définitive, il est certain que l’analyse des comptes d’une société mère ne peut être suffisante en elle-même. L’utilisation des comptes de son groupe est une nécessité si l’on veut faire une interprétation correcte de son comportement financier. Mais cette utilisation est rendue délicate à la fois par la complexité de la consolidation et par le caractère mobile et hétérogène des groupes. L’analyse financière, qu’elle soit interne ou externe, est avant tout une discipline d’interprétation, mais elle se nourrit d’informations qui doivent être traitées et manipulées avant d’être interprétées. C’est le cas, en particulier, des informations d’origine comptable qui nécessitent presque toujours des retraitements destinés à les adapter aux besoins de l’analyse. Ces retraitements supposent une très bonne maîtrise de l’information de base et une bonne compréhension des mécanismes de sa production ; ils représentent souvent un travail important pour l’analyste. Nous ne leur accorderons cependant qu’une place limitée, renvoyant implicitement le lecteur à des ouvrages plus volumineux cités en bibliographie — ce qui nous gardera d’un péché qui est celui de beaucoup d’analystes, le technicisme comptable. Repères sémantiques : analyse financière, diagnostic d’entreprise, audit des performances On parle de plus en plus de « diagnostic d’entreprise » et d’« audit des performances » et aussi, mais peut-être moins, d’« analyse financière ». Il y a là sans doute, comme souvent dans le discours de la gestion, un effet de mode, mais pas seulement. Ce uploads/Finance/ af017lanalyse-fin.pdf
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Licence et utilisation
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- Publié le Aoû 03, 2022
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
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