13 août 2019 A ffaire E ps tein - P artie 2 : U n pervers au cœ ur des rés eaux

13 août 2019 A ffaire E ps tein - P artie 2 : U n pervers au cœ ur des rés eaux de po u vo ir Epstein est mort alors qu’il aurait dû être surveillé, et aujourd’hui on ne sait pas si ses complices, ou les clients des filles mineures qu’il prostituait, seront un jour inculpés. Cela n’en prend pas le chemin, mais en tout cas, du tréfonds de leurs vacances, schiappa et taquet, les pieds nickelés de la protection de l’enfance, nous ont sorti un communiqué de presse pour demander "l’ouverture d’une enquête" sur les activités d’Epstein en France [1]. Et les médias français semblent découvrir cette affaire qui dure depuis 10 ans. Grand moment. Cette agitation de shciappa et tacquet est étonnante, car Epstein a forcément des connexions importantes chez nous, pour atterrir et décoller comme il le voulait avec des mineures étrangères. On va y revenir, mais en tout cas ce serait bien la première fois que les politiques cherchent à faire la lumière sur un réseau pédocriminel (n’en déplaise à Castelnaud, grand ami de Bensussan et marié à l’avocate Florence rault qui défend les accusés de pédocriminalité). Certains doivent être un peu inquiets, dans notre pédoland, mais pas trop car ils savent bien qu’ici, officiellement, les réseaux pédocriminels n’existeront jamais. On a vu qui était Epstein, son parcours surprenant dans le monde de la finance, on va aborder plus en détail ses différentes activités. La fortune d’Epstein a toujours posé question aux observateurs. Il semblait riche à millions, sans qu’on sache bien d’où provenait cette fortune. Epstein avait plusieurs propriétés et deux avions, un Boeing et un jet, ainsi qu’un hélicoptère, qui voyageaient beaucoup, et avec beaucoup de monde. Clinton, par exemple, a fait une vingtaine de voyages avec lui, notamment jusqu’à Hong-Kong, Singapour, la Thaïlande et Brunei [2], ou encore vers une base navale US au Japon où l’avion est resté deux jours [3]. Dans ses avions, Epstein pouvait transporter des mineures et leur faire passer des frontières sans la moindre difficulté, y compris en France. Son argent lui a servi à financer des campagnes électorales : on a ainsi appris tout récemment que certains d’entre eux avaient reversé l’argent à des associations, comme Stacey Plaskett, députée démocrate des Iles Vierges qui a reçu de l’argent pendant plusieurs années, le sénateur démocrate de New York Chuck Schumer, ou Bill Richardson du Nouveau Mexique, accusé par l’une des victimes d’avoir profité de son exploitation sexuelle. De 1980 à 2003, la presse US a calculé qu’Epstein aurait donné au moins 139.000$ à des démocrates, dont Clinton. Ce qui semble assez peu vu les sommes révélées récemment. Virginia Roberts, dans ses déclarations, a affirmé qu’Epstein et Maxwell l’ont envoyée très rapidement faire des "massages" à divers politiques, comme Bill Richardson, George Mitchell, ou encore Stephen Kaufman, un autre démocrate. Du coup, ils étaient tous redevables à Epstein. Et les filles étaient aussi envoyées chez des financiers, des patrons de multinationales, des avocats, des acteurs et autres VIP… Et puis, il a cette ile, aux Iles Vierges, achetée en 1998. Epstein y a même construit un mini temple aux couleurs d’Israël, orné de deux chouettes dorées, dans laquelle il semble qu’il y ait des tunnels. Le FBI y a fait une petite excursion le 12 août. Les connexions Finance Epstein, dont la justice estime aujourd’hui la fortune à environ 560 millions de dollars (dont 56 en cash), commence donc dans la finance chez Bear Stearns, où il rencontre un tas de businessmans, de banquiers, de politiques et de gens aussi riches qu’influents. Sa fortune a très vite suscité diverses interrogations, car il ne déclare presqu’aucune activité de ses sociétés. Au sujet de son passage à Bear Stearns, disons qu’il lui a permis de se faire un carnet d’adresses et pas mal d’argent, avant de se faire virer. Selon une procédure qu’il a lancée contre la banque, Epstein détenait environ 176.000 actions de Bear Stearns, pour près de 18 millions de dollars, en août 2007. Quand la crise de la banque a commencé en 2007, le cours de l’action s’est effondré mais il a quand- même réussi à en revendre un paquet avant que la banque dévisse : ce mois-là il a vendu 56.000 actions à 101 $ (elles étaient à près de 160 $ fin avril 2007), puis 120.000 autres en mars 2008 quand la banque a coulé, mais avec de grosses pertes (il a revendu 20.000 actions à 35$ et le reste à 3$). Il aurait aussi perdu 50 millions dans un fonds spéculatif appartenant à Bear Stearns. Après avoir été viré de Bear Stearns, Epstein lance en 1981 J. Epstein & Co, un fonds de placements qu’il gère pendant quinze ans. C’est à cette époque qu’il se rapproche de Larry Summers, alors président d’Harvard, une université à laquelle Epstein fera de nombreux dons, qui deviendra secrétaire au Trésor de Clinton et conseiller d’Obama. C’’est là aussi qu’il rencontre Alan Dershowitz, ami et fan de Trump[4] qui deviendra son avocat, Leslie Wexner et aussi tout un tas de scientifiques. L’argent de Wexner Selon certains, une partie de l’argent d’Epstein vient de Wexner, mais leurs relations d’affaires rentent assez mystérieuses. Dans les années 80, Epstein officie pour Wexner en tant que conseiller financier, et devient en 1991 son chargé de pouvoir [5] dans sa boîte historique, L Brands Inc. mais il est probable qu’il le conseillait surtout sur les moyens d’évasion fiscale [6]. Et certaines mauvaises langues disent que Wexner était le seul client de J Epstein & Co. Autour de 1995, Epstein a aussi été directeur de deux fondations appartenant à Wexner : la Wexner Foundation, qui vise à renforcer la communauté juive et ses leaders, et sa filiale la Wexner Heritage Foundation. Il a aussi été président de la Wexner’s NA Property Inc., une société qui était sur le marché du développement d’une ville près de Colombus. Wexner affirme aujourd’hui qu’il a coupé les ponts avec son ancien ami depuis ses ennuis judiciaires. Ce qui est étonnant car à ce moment, personne ou presque ne lui a tourné le dos. Et puis, en 2008 Epstein donné 46 millions de dollars à un fonds de charité tenu par la femme de Wexner, tandis qu’en 2011 c’est une maison de Manhattan appartenant à Wexner qui a été transférée à Epstein par un circuit financier offshore [7]. Wexner lui aurait aussi filé son Boeing 727. Et début août Wexner s’est réveillé d’un coup[8], accusant publiquement Jeffrey Epstein de lui avoir piqué plein de fric (il parle de plus de 46 millions de dollars, mais on est a priori encore loin du compte). Pyramide de Ponzi à 450 millions de dollars A la fin des années 80 et jusqu’en 1993, une magnifique fraude s’est déroulée avec Epstein comme protagoniste de premier plan. Ladite fraude a vu la condamnation en 1997 à 20 ans de prison de Steven Hoffenberg, le patron de Towers Financial Corp.. Mais bizarrement Epstein est passé à travers[9] cette procédure. Du fond de sa prison, Hoffenberg dénonce depuis 2013 son ancien bras droit, Epstein, avec qui il travaillait au quotidien dans les années 80, et l’accuse d’avoir pleinement participé à la pyramide de Ponzi[10] en question. D’ailleurs, il pense qu’une partie des millions d’Epstein viennent de là, ce qui est très probable : 200.000 personnes avaient été touchées, pour plus de 500 millions de dollars. Hoffenberg déclare que l’argent serait parti dans un fonds créé par Epstein aux Iles Vierges en 1996, le Financial Trust Company. Il a déposé plusieurs plaintes, de même que les victimes, contre Epstein, en vain[11]. Ce qui est certain, c’est qu’une multitude de sociétés écrans (off-shore, qui sont basées dans des paradis fiscaux, des LLC notamment [12]) ont été créées par Epstein –comme l’ont montré les Paradise Papers. Or il est connu que ces sociétés servent quasi exclusivement à frauder et blanchir de l’argent sale. En tant que bon gestionnaire de fortune, Epstein conseillait à ses clients sur les meilleurs chemins de l’évasion fiscale, et probablement que certains de ses secrets se trouvent aussi de ce côté-là. Jusqu’en 2013, la banque privilégiée d’Epstein était, nous dit-on, JP Morgan. Puis il s’est rabattu sur la Deutsche Bank qui a eu la bonne idée de ne s’interroger qu’en 2018 sur ses différents comptes. Ce qui lui a permis de réaliser de nombreuses transactions, signalées –à contrecœur- aux autorités de régulation pour suspicion de fraude. Epstein aurait ainsi transféré des millons de dollars issus de douzaines de et vers différents comptes via la Deutsche Bank. L’argent d’Epstein n’est pas que le sien : il joue aussi avec celui des investisseurs dont il gère les actifs. Il y a aussi, très probablement, des détournements d’argent, dont ces pyramides de Ponzi, pourtant très faciles à détecter. Et puis il y a tout son business offshore, tous ses investissements dans des start-up technologiques. A cette époque, les affaires d’Epstein sont florissantes. Un article paru en 2002 dans un magazine New Yorkais relate les propos d’un financier de la uploads/Finance/ affaire-epstein-partie-2-un-pervers-au-coeur-des-reseaux-de-pouvoir.pdf

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  • Publié le Oct 04, 2022
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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