Apis mellifica1 Caractéristiques Nous avons, pour ce remède, deux noms en rappo
Apis mellifica1 Caractéristiques Nous avons, pour ce remède, deux noms en rapport avec la manière dont il est préparé : Apis vivus, qui est le médicament préparé avec le seul venin de l'abeille et Apis-mellifica qui est obtenu au moyen d'une trituration de l'abeille entière. Les symptômes des deux préparations n'ont pas été séparés. Au regard de sa préparation, on peut déjà dire que chez Apis- mellifica, il y a un territoire étroit rappelant le dard et un territoire large, rappelant le corps de l'abeille. Type sensible 1 Le texte de couleur noire est pris dans le livre du Dr Lathoud J.A. : Etudes de la Matière Médicale Homéopathique, Franche-Comté Impression - 25270 Levier. Dans chaque rubrique, le commentaire du Dr Kaici est de couleur bleue Douleurs aiguës, brûlantes, piquantes comme la piqûre de l'abeille, soulagées par les applications froides. Douleurs piquantes et brûlantes, comme produites par des aiguilles rougies au feu, allant brusquement d'un point à un autre, allant de droite à gauche, améliorées par les applications froides et aggravées par la chaleur. Hering a écrit : "Rougeur et gonflement avec douleurs aiguës, brûlantes, piquantes, dans les yeux, les oreilles, la face, la langue, la gorge, l'anus, les testicules, les ovaires". "Il faudrait y ajouter, dit Nash, les panaris, les affections de la peau, etc.". Ces douleurs peuvent se manifester en effet dans n'importe quelles maladies et affecter toute espèce de tissus : les séreuses, et nous verrons que c'est un grand remède dans la méningite, le rhumatisme, etc. ; les muqueuses, et nous verrons qu'on trouve des angines ayant les douleurs d'Apis-mellifica et guéries par ce remède ; différents parenchymes, etc. Les douleurs d'Apis-mellifica sont brûlantes, comme causées par un charbon ardent, et piquantes, comme produites par des aiguilles ; elles sont aiguës, extrêmement violentes et s'étendent rapidement à tout le corps ; elles sont constamment aggravées par la chaleur et par le repos, toujours améliorées par le froid et le mouvement. L'association : "piqûre et brûlure" existe seulement dans Apis-mellifica ; la douleur peut être comparée à celle qui serait produite par des aiguilles rougies au feu. Les douleurs piquantes d'Apis-mellifica traduisent, bien sûr, la pénétration profonde d'un corps étranger ; elles symbolisent la présence d'un dard dans la substance vitale. Mais, vitalement parlant, elles expriment également un manque : le dard grave ses contours sous forme d'un trou effilé et profond aux dépends de la substance vitale. Ce moule virtuel y figure à la fois une rupture et un manque. Ce manque entraîne bien sûr, un remue-ménage dans la substance vitale, signalé sous forme de sensation de piqûres se déplaçant çà et là. Le remue-ménage exprime, quant à lui, un début de réaction de défense. Les douleurs brûlantes concernent, bien sûr, la sensation des tissus en lutte. Dans le même temps, elles indiquent que des territoires manquent, "partent en fumées", dévorés par la présence d'un feu destructeur : le venin de l'abeille. Ainsi, comme il y a 2 noms d'Apis-mellifica, il y a 2 types de douleurs et 2 caractéristiques semblables en chaque douleur : une présence anormale et un manque anormal. Il y a également, en chacune, 2 caractéristiques opposées : la douleur piquante s'enfonce en profondeur, elle rompt la substance vitale à la verticale pourrait-on dire ; la douleur brûlante s'étale en surface, elle dévore la substance vitale à l'horizontale. Au total, dans Apis-mellifica, il y a rupture de l'intégrité vitale par pénétration d'un aiguillon et par dissémination d'un venin. S'affiche peu à peu, un génie fait d'un territoire creusé, manquant, et un territoire trop plein, ravivé. 2°) État d'oedème, d'infiltration, d'hydropisie des tissus : tendance générale à un oedème de couleur pâle, cireuse, transparente, très sensible au moindre contact (Dahlke). La teinte pâle cireuse de la peau des régions où il y a de l'oedème est caractéristique ; elle a un aspect transparent avec une teinte blanchâtre, l'urine est rare et il y a presque toujours absence de soif. La transparence de la peau et l'absence de soif sont caractéristiques. Cet état d'oedème, d'infiltration des tissus, se manifeste presque dès le début des affections inflammatoires dont Apis-mellifica est le remède et il arrive assez vite au stade de l'hydropisie chronique. D'autre part, il peut se rencontrer dans presque toutes les parties du corps, mais il est surtout fréquent et marqué au niveau de la glotte, de la gorge, de la bouche, de la face et des paupières, particulièrement tout autour des yeux, et là, plus spécialement au niveau de la paupière inférieure qui pend comme un petit sac d'eau, au niveau de la vulve, du scrotum, de la poitrine, du thorax, etc. ; dans certaines diphtéries extrêmement violentes et rapides, la gorge présente un fort gonflement oedémateux et la luette pend comme une poche transparente remplie d'eau : aucun remède ne vaut alors Apis-mellifica. Dans tous ces cas les douleurs piquantes existent, piquantes et brûlantes ; mais cependant, quelquefois, il peut y avoir absence de douleur, ce qui est un symptôme grave. Dans l'érysipèle, le gonflement de la peau peut avoir un aspect oedémateux et parfois cet oedème se développe en formant à la surface de larges vésicules transparentes pleines d'eau ; les douleurs sont piquantes et brûlantes : il faut donner Apis-mellifica dans un tel cas. Dans l'infiltration séreuse inflammatoire des méningites, quand survient le "cri encéphalique", Apis-mellifica est le remède. D'ailleurs, quel que soit le nom de la maladie, quand des cris aigus pendant le sommeil font soupçonner une irritation cérébrale avec les douleurs aiguës, piquantes, de la drogue, Apis-mellifica est le remède. L'oedème d'Apis-mellifica, avec absence de soif et urines rares, contient les 2 caractéristiques principales que nous retrouverons partout : une partie remplie, trop pleine, trop imprégnée et une contrepartie absente, vide, immobile. Notons que chaque territoire rassemble en lui-même les 2 caractéristiques. Par exemple, l'oedème est transparent pour indiquer un certain vide ou un certain manque, il est hypersensible pour indiquer la présence d'une forte réaction. Autre détail, les localisations préférentielles des infiltrations restituent aussi les 2 caractéristiques : elles choisissent, investissent ou environnent des organes creux ; elles donnent à voir que des oedèmes pleins s'organisent autour de certaines vacuités (bouche, gorge, bronches, etc.). Lorsqu'il se développe en surface, l'oedème ne manque pas de circonscrire quelques vacuités vésiculaires, comme s'il fallait par là, symboliser la section d'un aiguillon. 3°) Endolorissement et sensibilité au toucher ; il est comme meurtri : Cette sensibilité générale au toucher, à la pression, est très caractéristique. C'est un signe qui est particulièrement marqué dans les régions utérines et abdomino-ovariennes, sans y être cependant exclusivement localisé. C'est aussi un signe qui quelquefois accompagne l'oedème, comme nous venons de le voir. On peut trouver quelquefois toute la surface du corps sensible au toucher : même les cheveux paraissent douloureux ; cela se rencontre souvent dans la méningite cérébro-spinale et constitue une forte indication pour Apis-mellifica. Cette hypersensibilité cutanée va de pair, chez Apis-mellifica, avec un manque de réaction dans d'autres secteurs, nous l'avons vu. Les cibles utéro-abdomino-ovariennes indiquent qu'à l'intérieur d'une sensibilité globale, Apis-mellifica isole une partie corporelle encore plus sensible pour marquer ses 2 territoires : un global (le corps tout entier de l'abeille) et un partiel (le dard de l'abeille). Cette cible utéro-ovarienne, nous le verrons, est en rapport avec l'appareil abdomino-génital de l'insecte lui-même. 4°) Peau alternativement sèche et chaude en transpirant. Aucun remède n'a cette alternance aussi marquée qu'Apis-mellifica. Il faut toujours penser à ce remède quand on la trouve très nette dans une maladie inflammatoire ou une fièvre intermittente. L'alternance sècheresse-transpiration étale, dans le temps, un manque de réaction et un surcroît de réaction pour signaler un génie évident. Génie du remède Le génie du remède est simple. C'est l'image du venin d'abeille qui envahit, occupe et maîtrise une plage de la substance vitale, la partage en deux secteurs d'inégale activité : un secteur où il y a un manque de réaction, un deuxième secteur où il y a un surcroît de réaction. Le territoire pris est mis hors concours, il est comme absent de l'ensemble, il n'appartient ni n'obéit à l'unité, il échappe au contrôle général. De cette zone, la substance vitale est dépossédée : un manque de réaction y règne. Alentour, la partie indemne s'agite, elle doit recouvrer son dû, elle veut à la fois circonscrire l'expansion envahissante et reprendre la zone sous tutelle. Ici l'agitation domine : une surexcitation "possède" ce secteur. Le clivage commence avec la pénétration du dard ; mais aussi, il peut apparaître après une grande vexation, une grande frayeur, une grande inquiétude (causalités rappelées sous forme de cris, de stupeur, d'agitations dans la pathogénésie ci-après). L'intensité du mal imprime une rupture (réplique d'un aiguillon acéré) qui dresse dos à dos les deux secteurs avec le manque de réaction et le surcroît de réaction caractéristiques. Naturellement, chaque signe traduit l'ensemble du génie. L'effet du manque, le désir de repossession naissent l'un de l'autre et se superposent partout, tant au plan organique que psychique. Je commenterai le génie au fil des rubriques pathogénésiques. Pour uploads/Finance/ apis-mellifica.pdf
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- Publié le Aoû 10, 2021
- Catégorie Business / Finance
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