L'existence humaine est pleine de risques, la personne de chacun est à la merci

L'existence humaine est pleine de risques, la personne de chacun est à la merci d'événements imprévus ; les maladies, les accidents corporels, les accidents de circulation entrainant de manière inopinée des invalidités, des incapacités de travail, des décès prématurés et les préjudices matériels et moraux qui en résultent pour la victime et ses proches D'autres événements inattendus frappent l'homme dans ses biens ; incendies, accidents, provoquant des dégâts matériels et des pertes de revenu. Parfois, le patrimoine global de l'intéressé est menacé, lorsqu'il est entraîné à exposer des frais imprévus, ou que sa responsabilité est mise en cause à l'occasion d'un fait de sa vie privée ou professionnelle ou du fait d'une personne ou d'une chose dont il répond Pour celui qui en est victime, la réalisation d'un risque imprévu peut être une catastrophe. De nombreux procédés ont été mis au point en vue soit de réduire les chances de survenances du sinistre, soit d'en atténuer les effets. La prévention est une première technique souvent utilisée; rouler prudemment réduit les risques d'accidents sur la route. Interdire de fumer et installer des extincteurs minimise les risques de destruction d'un bâtiment par incendie ; avoir une bonne serrure pour faire obstacle à un cambriolage. A la limite, la prévention élimine le risque mais d'une façon générale le risque n'est qu'atténué. Il existe d'autres techniques qui ont pour objet de soulager l'infortuné de la victime si le risque se réalise. Dans les groupes humains où règne un certain esprit de solidarité, il existe autant de mécanismes d'assistance qui viennent en aide à ceux qui subissent les coups du sort : secours des parents, des amis, de la tribu, d'organismes religieux ou philanthropiques, de l'Etat ou de l'entreprise. Avant le sinistre, celui qui se sait menacer peut aussi lui-même, seul ou avec d'autres ; prendre certaines mesures de prévoyances afin que le risque s'il devait se produire, ne l'affecte pas ou l'affecte partiellement. Le premier mode de prévoyance consiste à constituer une épargne suffisante pour éviter d'être pris au dépourvu en cas de sinistre. Le compte bancaire, le livret de dépôt, le paquet d'actions permettront de compenser la perte du salaire, de remplacer l'objet volé, de réparer le véhicule endommagé ; dans les entreprises, les provisions sont inscrites au passif du bilan par exemple les provisions pour créances douteuses, pour parer à la survenance de certains événements préjudiciables D'autres formes de prévoyance résident dans le report sur autrui de la charge du risque. Les techniques disponibles sont nombreuses ; tel peut être par exemple l'objet de clauses contractuelles. Il ya encore une forme de prévoyance qui réside dans l'assurance, avec un champ d'application plus vaste ; en s'assurant, l'assuré reporte sur l'assureur, en contrepartie du paiement de primes, le poids des sinistres dont il pourrait être victime. L'assurance apparait ainsi comme l'un des nombreux procédés par les quels l'homme se prémunit contre les risques qui le menacent. Elle occupe une place privilégiée parmi les procédés, car elle peut couvrir les risques extrêmement variés et elle est susceptible d'apporter une protection complète en cas du sinistre ; c'est pourquoi M.FAUTAINE., (1997, p.7) dit que « l'assurance joue un rôle économique et social de première grandeur.» L'assurance a toujours été un secteur relativement préservé. Mais avec l'arrivée des nouvelles technologies, la donne pourrait changer. Analysons quels sont les enjeux du digital pour l'assurance et voyons quels sont les leviers à actionner pour prendre le train en marche. Entre attentes des assurés, technologie de la donnée et nouvelle concurrence, les chantiers sont nombreux. Depuis 2-3 ans, la transformation numérique est devenue un sujet majeur à l'ordre du jour des comités de direction et des conseils d’administration au sein de nombreuses compagnies d'assurance en France et à l’étranger. Aujourd’hui, nous allons explorer ensemble les nouveaux enjeux du digital et de l’innovation pour le secteur de l’assurance. Enjeu 1 : les attentes des assurés Les besoins des assurés changent. La nécessité de comprendre qui est le client, ses attentes et ses besoins sont primordiaux pour les assureurs. Principalement en ce qui concerne le traitement en temps réel de leurs demandes. C’est un challenge important pour un secteur habitué à travailler à un rythme très différent. Enjeu 2 : l'interaction avec l'assuré Le deuxième enjeu est lié à l’interaction avec l’assuré, vos clients. Ici, on parle de la distribution des produits et l’interaction avec le client assuré via la stratégie du « multicanal » ! Mais alors qu’est ce que le multicanal ? Le multicanal désigne l’utilisation simultanée ou alternée des différents canaux de contact pour la commercialisation des produits et / ou la relation client. Il englobe :  le magasin  le web  le mobile  les réseaux sociaux  le téléphone. Enjeu 3 : les nouvelles technologies de la donnée Le troisième enjeu concerne les nouvelles technologies et lorsqu’on parle de technologie, la donnée est toujours le sujet central : comment l’acquérir, l’analyser, la stocker, l’utiliser. Ainsi, en termes d’innovations technologiques, on peut citer : 1. Le Big data : ou mégadonnées en Français, qui désigne un ensemble de données qui devient tellement volumineux qu'il devient difficile - voire impossible - à travailler avec des outils classiques 2. L’internet des objets (« Internet of Things » ou « IoT » en anglais) qui désigne tous les objets dans le monde réel permettant des échanges d'informations et de données vers le réseau Internet : (ampoule “intelligente”, smartphone, frigo, automobile, etc) 3. L’intelligence artificielle La blockchain qui désigne une base de données distribuée transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle Ces grandes familles d’innovations technologiques vont ou ont déjà commencé à impacter fortement le secteur de l’assurance. Enjeu 4 : la règlementation Passons au 4ème enjeu : la réglementation L’assurance est un secteur hyper régulé et la réglementation doit être respectée par les acteurs installés aussi bien que par les nouveaux entrants de l’assurance digitale. La réglementation et la conformité sont encore un problème majeur dans ce secteur, à tel point que les compagnies d'assurance vont devoir consacrer d’importants moyens financiers et humains pour y répondre. On pense notamment à « SOLVENCY II » et à la nouvelle réglementation générale sur la protection des données de l'UE. Enjeu 6 : la concurrence Cinquième et dernier enjeu : la concurrence Jusqu’à présent préservé de l’arrivée de la concurrence directe des startups de l’insurtech, les compagnies d’assurance ont pourtant déjà vu arriver il y a 10-15 ans les premiers acteurs « innovants » du digital dans le secteur : les comparateurs d’assurance, notamment dans l’assurance automobile. Aujourd’hui, ce sont tous les domaines de l’assurance qui sont concernés. Et la menace proviendra non seulement des startups de l’insurtech, mais également des géants de la tech US et Chinois. Pour conclure Le secteur de l’assurance est un secteur complexe, qui a été jusqu’à présent protégé de l’arrivée du digital dans nos vies par rapport à d’autres secteurs industriels. Mais une concordance entre plusieurs facteurs technologiques, réglementaires, d’usages et d’attentes des consommateurs va remettre le digital au coeur de tous les sujets que va connaître l’assurance au cours des prochaines années ! uploads/Finance/ assurance-dissertation 1 .pdf

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  • Publié le Jul 11, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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