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Page 1 sur 5 Lycée Georges MABIGNATH Série B Département de Sciences Economique

Page 1 sur 5 Lycée Georges MABIGNATH Série B Département de Sciences Economiques et Sociales Coef. : 4 Durée : 4 heures Baccalauréat blanc Sujet de type 1 : Dissertation Vous semble-t-il que la diffusion des nouvelles formes d’organisation du travail (NFOT) soit suffisante pour le développement des pays du Sud ? Vous répondrez à cette question à l’aide de vos connaissances et des documents ci-joints. Document 1 Elles ont pour nom Cosco Group, Shanghai Electric, Huawei, Geely ou Suntech. Inconnues il y a quelques années hors des frontières de l’empire du Milieu, ces entreprises chinoises ont acquis en peu de temps une taille comparable aux multinationales européennes ou américaines. Elles les concurrencent de plus en plus sur les marchés mondiaux, et jusque dans leurs prés carrés. […] Les points forts du tissu industriel chinois reflètent son stade de développement actuel qui sous la houlette de l’Etat, donne la priorité à la satisfaction de sa boulimie énergétique et au développement des infrastructures. […] Les mastodontes chinois n’auraient pas connu une croissance aussi fulgurante sans le soutien massif de l’Etat. […] Ce dernier ouvre largement les vannes du financement aux acteurs publics comme privée. […] C’est cet accès quasi illimité à un financement facile – et pas seulement les faibles coûts de la main-d’œuvre – qui permet aux entreprises chinoises de pratiquer des prix 20% à 30% inférieurs à leurs concurrentes. Où d’accorder des facilités de paiement considérables à leurs clients, notamment dans les pays du Sud. Source : Alternatives économiques, « Dans la cours des grands », n°297, décembre 2010, p 59-61. Document 2 Source : OCDE, 2018 2560177 3094597 4466325 10087287 580819 3269785 3829514 9416149 23266769 767463 Brésil Russie Inde Chine Afrique du Sud Evolution du PIB des BRICS (en millions de dollars US) 2017 2008 Page 2 sur 5 Document 3 Les critiques sur les causes politiques intérieures du sous-développement ont connu leur essor dans les années 1980. […] Dans les années 1990, les Etats-Unis ont propagé la notion de "bonne" ou de "mauvaise gouvernance", notamment en Afrique. […] La mauvaise gouvernance est en règle générale la première cause de sous-développement. Cette mauvaise gouvernance est identifiable selon les symptômes suivants :  Intérêts personnels privilégiés et fait du prince ;  Incompétence administrative; administration tatillonne et bureaucrate ;  Développement de réseaux de corruption et détournement de l'argent public;  Dépenses d'infrastructures délaissées au profit de dépenses de fonctionnement ou d'apparat ;  Mobilisation des ressources du pays dans la construction d’éléphants blancs ;  Mauvais choix stratégiques de développement et surendettement ;  Insécurité des investissements ;  Insécurité alimentaire.  Maintien d'un analphabétisme élevé, qui limite le désir de révolte face à une administration incompétente. La mauvaise gouvernance met en cause la façon dont le pays est gouverné et non la qualité intrinsèque du pays. Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Freins_au_d%C3%A9veloppement, consulté le 17/03/18. Document 4 Les conséquences de la production au plus juste Comparaison entre les secteurs ayants adopté des modes d’organisation innovants et d’autres secteurs dans l’industrie manufacturière de 1983 à 1994 Source : Philippe ASKENAZY, La croissance moderne – Organisation innovantes du travail, in SES, Tle ES, Hachette, Paris 2007, p. 94. Gains relatifs de productivité Productivité du travail + 30 à + 40% sur 11 ans Prix relatifs Baisse de 10 à 15% Productivité totale des facteurs + 10 à + 15% sur 11 ans Interaction avec les technologies de l’information Réorganisation nécessaire pour l’utilisation efficiente de l’informatique ; « Nouvelle économique de l’utilisateur » Emploi Salaires des cols blancs relativement à ceux dans les industries non réorganisées Hausse entre 5 et 10% Salaires des cols bleus relativement à ceux dans les industries non réorganisées Hausse entre 3 et 5% Salaires des cols blancs relativement à ceux des cols bleus Hausse entre 10 et 15% Salaire des dirigeants et chercheurs relativement à ceux des cols blancs Hausse entre 20 et 40% Coûts du travail dans la valeur ajoutée Baisse entre 5 et 10% Profits et rendement du capital Profits relativement aux industries non réorganisées Gains de 25 à 35% Rendements de capital (profits après impôts divisés par le capital réel) Passage de 6% par an à 13% par an Page 3 sur 5 Document 5 Préalables au développement Source : William Easterly, les pays pauvres sont-ils condamnés à le rester ? Editions d’organisation, 2006, In SES, Tle ES, Bordas, Paris 2007, p. 307. Document 6 […] Taiichi Ohno (ingénieur en chef, puis directeur des usines Toyota) décida de mettre en place dans les ateliers les principes du supermarché américain […] La portée conceptuelle de ce modèle appliqué à la production industrielle est considérable. En premier lieu, il abolit les stocks commerciaux de marchandises entre l’usine et le client, puisque c’est le consommateur, dans le supermarché comme dans la nouvelle organisation de Toyota, qui commande et impose ses desiderata à l’amont : « le pilotage par l’aval » était né. En second lieu, et à travers la même logique, chaque station de travail ou chaque segment productif peut demander à son poste amont de lui livrer en temps utile et dans le volume qui lui semble nécessaire le bien indispensable à son activité : le « juste à temps » était né. Lequel signifie la disparition des encours entre segments de production puisque la station de travail amont ne produit et ne livre que la quantité nécessaire à l’aval, à l’instant demandé. Source : Jean-Pierre DURAND, la chaîne invisible. Travail aujourd’hui : flux tendu et servitude volontaire, in SES, Tle ES, Hachette, Paris 2007, p. 91. Conditions externes du développement Conditions internes du développement Insertion dans les échanges Niveaux de développement Avantages comparatifs ou ressources naturelles Institutions stables Main d’œuvre formée Culture ouverte au changement Page 4 sur 5 Sujet de type 2 : Question de synthèse Vous répondrez à chacune des questions en une dizaine de lignes au maximum. I. Travail préparatoire (10 points) 1°) Faites une phrase avec les chiffres soulignés. (Document 1) (1 point) 2°) Comment la croissance économique facilite-t-elle l’investissement publics ? (Document 2) (2 points) 3°) Pour quelles raisons la croissance économique permet-elle l’autofinancement des entreprises ? (Document 2 et 3) (2 points) 4°) Pourquoi l’investissement de capacité entraîne-t-il l’accroissement de la production ? (Document 3 et 4) (2 points) 5°) Montrer que le multiplicateur keynésien favorise la demande globale. (Document 4) (3 points) II. Question de synthèse (10 points) Après avoir montré que la croissance économique permet l’investissement, vous établirez qu’en retour il la favorise. Document 1 Contributions à l’évolution du Produit intérieur brut en France (en points de PIB) Source : INSEE, Comptes nationaux, 2016, in, SES, Terminale ES, Edition Belin 2016, p. 73. 2006 2008 2010 2012 2014 Dépenses de Consommation finale 1,6 0,4 1,3 0 0,7 FBCF 0,8 0,1 0,2 -0,2 -0,3 Exportations 1,4 -0,1 2,3 0,6 0,7 Importations -1,4 -0,3 -2,2 0,3 -1,2 Variations de stocks 0,1 -0,2 0,1 -0,9 0,2 PIB (%) 2,5 -0,1 1,7 0,0 0,2 Document 2 Quel lien entre croissance et capital humain ? Source : http:/www.ses-noailles.fr/2010/10/21-croissance-et-developpement-un-cercle-vertueux/consulté le 22/02/18 Hausse des salaires Hausse du niveau de vie Croissance Hausse du PIB Hausse des profits Hausse des investissements Hausse des recettes de l’Etat Hausse des investissements publics & politiques de redistribution Page 5 sur 5 Document 3 […] En effet, une corrélation positive apparaît entre croissance et investissement. Un cercle vertueux se crée : l’augmentation des richesses créées facilite l’investissement, car les entreprises disposent à la fois des ressources pour financer leur équipement et d’incitation à investir puisque la demande augmente. Cette augmentation de l’investissement va alors générer un nouveau cycle de croissance : les nouvelles machines permettent de produire plus (investissement de capacité) et plus vite (investissement de productivité). Source : http://www.dissertationsgratuites.com/dissertations/Liens-Investissement-Croissance/27555.html, consulté le 24/03/20 Document 4 L’investissement a deux visages […]. Voyons d’abord le côté de la demande. Que se passe-t-il lorsque les chefs d’entreprises décident d’accroître leurs projets d’investissement ? Les entreprises qui investissent s’adressent aux fabricants de machines. Le chiffre d’affaires des fournisseurs de biens d’équipement augmente, ainsi que les salaires qu’ils distribuent, les impôts qu’ils paient et les profits qu’ils réalisent. Leurs salariés, éventuellement en nombre accru, consomment plus. Les producteurs […] accroissent leur production, leur embauche, leurs salaires, leurs commandes à leurs fournisseurs. C’est le célèbre multiplicateur d’investissement de Keynes […]. Tournons-nous maintenant du côté de l’offre. L’investissement apporte une nouvelle capacité de production. L’entreprise investit tout à la fois pour répondre à la demande, pour conserver ou accroître sa part de marché, pour réduire les délais de fabrication, pour améliorer la qualité de ses produits et en lancer de nouveaux et pour réduire ses coûts unitaires en utilisant, pour une même production, moins de facteurs : moins de salariés, moins de matières ou moins d’énergie. […] Source : Michel Didier, Economie : les règles du jeu, © Economica, 1992. uploads/Finance/ bac-blanc-lgm-2021.pdf