Sous forme affirmative Ce sujet implique de comparer les avantages et inconvéni

Sous forme affirmative Ce sujet implique de comparer les avantages et inconvénients respectifs du libre-échange et du protectionnisme afin d'être capable de se prononcer sur la meilleure doctrine à adopter en matière de commerce international, pour un pays donné à une époque donnée. Sous forme de questions Quels sont les avantages du libre-échange? / Le libre-échange n’a-t-il que des avantages ? / S’il a des limites, faut-il alors lui préférer le protectionnisme ? Dissertation : Analyse des documents Dans les sujets officiels, il ne peut y avoir plus d’un document texte (et il peut y en avoir aucun). La présence de 2 textes est voulue pour vous aider sur ce premier BB. Doc1 - Il existe des gagnants et des perdants au libre-échange. -La spécialisation peut concerner des produits dont la demande mondiale est peu dynamique. II) §5 - Friedrich List : nécessité de protéger les jeunes industries (protectionnisme éducateur) afin qu’elles aient atteint une taille suffisante pour affronter la concurrence. II) §8 - Le Japon 1870 (puis les «dragons» dans les années 1960-1970) mène une politique de protectionnisme éducateur avec succès, remontée de filière de l’aval vers l’amont. II) §8 - Dégradation des termes de l’échange des produits agricoles / produits industriels. - La spécialisation selon les avantages comparatifs désavantage les pays dont la spécialisation incorpore des produits à faible valeur ajoutée. Doc2 Rappel de la théorie des avantages comparatifs de David Ricardo qui conduit à des gains à l’échange pour les pays participants au commerce international, notamment pour les consommateurs qui voient leur pouvoir d’achat s’améliorer via la baisse des prix des biens de consommation courante, notamment ceux qui sont importés. La consommation augmente alors ce qui entretient la croissance économique (“boucle positive”). C’est cette théorie qui justifie le mieux les bienfaits théoriques au moins à court terme du libre- échange. Ce dernier stimule également l’innovation des firmes en concurrence. I) §1 §2 §3 §4 Dotations factorielles & technologiques → Avantages comparatifs → Spécialisation → Croissance. Doc3 Le libre-échange modifie la structure des emplois : la Le libre-échange est facteur d’inégalités dans les pays demande d’emplois peu qualifiés diminue dans les pays développés suite à la hausse des importations et aux délocalisations, alors que celle des emplois plus qualifiés développés entre les salariés qualifiés, dont l’emploi augmente, et les salariés non qualifiés pour lesquels la baisse de l’emploi se traduit par une pression à la baisse des salaires. augmente. Ainsi, l’emploi salarié dans l’industrie manufacturière en France n’a cessé de chuter depuis le début des années 2000, il baisse de 26 % entre 2000 et 2017. Si le déclin de ces emplois est moins marqué dans l’industrie agroalimentaire (-3 % en 17 ans) c’est dans la fabrication de biens d’équipement que la suppression des emplois salariés est la plus forte puisque ce secteur accuse une baisse de 31 % sur la période 2000-2017. II) §6 Doc4 Entre 1999 et 2013, les secteurs abrités de la Le libre-échange engendre des inégalités entre les salariés qui concurrence ont créé 13,5% d’emplois supplémentaires alors que sur la même période, les secteurs exposés à la concurrence travaillent dans des secteurs abrités de la concurrence et ceux exposés à la concurrence, souvent peu qualifiés, et qui peuvent sont passés de 7 505 000 emplois en 1999 à 7 301 000 emplois en 2013, soit une baisse de 2,7%. On remarque aussi que dans les secteurs exposés, ce sont les emplois agricoles, qui passent être délocalisés (ces conclusions confortent celles vues dans le document 3). de 1003000 à 776 000, et industriels, qui connaissent une baisse numérique importante, respectivement de 29,2% et 21,7%. Dans les secteurs abrités de la concurrence, c’est dans le domaine marchand que les créations sont les plus nombreuses : + 1 713 000 emplois sur la période. II) §6 Plan détaillé possible (au moins 6§) I) Les avantages procurés par le libre-échange (LE) le font préférer au protectionnisme (Pisme). §1 Le libre-échange permet aux pays de gagner en efficacité en se spécialisant. DOC2 §2 Il stimule la compétitivité et l’innovation. DOC2 §3 Le libre-échange accroît le pouvoir d’achat et la variété des biens pour les consommateurs §4 Il accroît la taille des marchés et favorise la croissance. DOC2 (économies d’échelle) II) Cependant le protectionnisme a des effets bénéfiques qui permettent de pallier les inconvénients du libre-échange. §5 La spécialisation dans un secteur dont la demande mondiale est peu dynamique (agriculture) peut être néfaste à la croissance d’un pays qui participe au commerce international (via LE) §6 Le protectionnisme protège les salariés les moins qualifiés des pays riches que le LE expose au chômage. DOC3 DOC4 §7 Le Pisme favorise la mise en place de barrières non tarifaires qui protègent la santé des consommateurs et l’environnement. COURS §8 Le Pisme protège les industries naissantes DOC1 §9 Le Pisme protège les activités stratégiques COURS EC1 A partir d’un exemple distinguer mobilité sociale et fluidité sociale : La mobilité sociale est le changement de PCS entre l’individu et le parent étudié. Cette mobilité sociale observée dans une table de mobilité porte en elle une part de mobilité structurelle, c’est une mobilité sociale observée tronquée. Pour mesurer la « vraie » mobilité ou la mobilité nette il faut utiliser la fluidité sociale mesure la force du lien entre position sociale et origine sociale. Pour mesurer cette fluidité sociale on utilise le odd ratio qui est un rapport de chance relative. En 1977, la chance d’être cadre plutôt qu’ouvrier pour un fils de cadre est 90 fois plus forte qu’un enfant d’ouvrier de devenir cadre plutôt qu’ouvrier. Ce rapport passe à 20 en 2015. Conclusion la fluidité sociale progresse, donc les inégalités baissent mais elles persistent. EC2 1) Sur l’ensemble de la période la part des employés et ouvriers non qualifiés dans le total des emplois a diminué de près de 5 points. Ainsi, en 1982, 25 % des emplois concernaient les employés et ouvriers non qualifiés contre 20 % en 2016. On peut distinguer trois périodes. Entre 1982 et 1992, la baisse est de 5 points. Puis entre 1992 et 2002, la part des employés et ouvriers non qualifiés dans le total des emplois a augmenté de 2 points avant de diminuer à nouveau de 2 points entre 2002 et 2016. 2) Le progrès technique désigne l’ensemble des innovations de produit et de procédé qui accroissent la production sans que ne varient les quantités de facteurs de production utilisées. Il a tendance à accroître les inégalités qui désignent un accès différencié à une ressource socialement valorisée. Ainsi, selon certaines analyses le progrès technique est biaisé en faveur du travail qualifié. Il a tendance à améliorer la situation des salariés dont la tâche est complémentaire des outils technologiques (l’informatique bien sûr, mais aussi les métiers de designer, d’analystes financiers, etc.). La demande de travail qualifié augmenterait alors ainsi que le salaire de ceux qui occupent ce type d’emplois. Par exemple, la part des cadres dans l’emploi total a augmenté de 10 points entre 1982 et 2016 ; 5 % des emplois étaient des emplois de cadre en 1982 contre 17 % en 2016. De plus on observe une corrélation positive entre le nombre de brevets déposés dans un pays et la montée des inégalités de revenus : plus le nombre de brevets déposés est élevé, plus les inégalités de revenus augmentent. Les innovations contribuent à accroître les profits réalisés par les entreprises innovantes, et donc les revenus de leurs propriétaires ou dirigeants. L’innovation induit donc une augmentation de l’inégalité en haut de l’échelle des revenus. Par ailleurs, d’autres analyses évoquent un « effet superstar ». Certains parviendraient à démultiplier les effets de leurs talents grâce à la numérisation et la mondialisation. Par exemple, J.K. Rowling, l’auteure d’Harry Porter peut toucher des milliards de consommateurs en raison de la multiplication des formats. Donc sur chaque marché, les « superstars » accroissent leurs revenus grâce au progrès technique. A l’inverse, le progrès technique tend à réduire la demande de travail des salariés pour qui les outils technologiques sont substituables à la tâche qu’ils effectuent. C’est notamment le cas pour les tâches routinières peu qualifiées. Les scanners accélèrent le travail de saisie, les machines trient le courrier ou les chèques. Les robots remplacent certaines tâches réalisées à la chaîne ce qui entraîne une diminution de 5 points la part des employés et ouvriers peu qualifiés dans le total des emplois.. En revanche, les tâches peu qualifiées non routinières sont difficilement substituables, ce qui évite les destructions d’emplois, par exemple dans les domaines de la construction ou des services à la personne. Mais cela ne suffit pas à compenser les destructions observées. Par exemple, en 1982, 56 % des emplois étaient des emplois d’employés ou d’ouvriers contre seulement 47 % en 2016. Au final, on observerait un creusement des inégalités lié au progrès technique entre les salariés et dirigeants très qualifiés et la main-d’œuvre peu qualifiée, même s’il faut distinguer en son sein les tâches routinières et non routinières. EC3 A l’aide de vos connaissances et du dossier documentaire, uploads/Finance/ bb-corrige-sujet-jour-1-2022-2023.pdf

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  • Publié le Jui 26, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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