Introduction Le secteur financier est essentiel pour assurer une économie saine
Introduction Le secteur financier est essentiel pour assurer une économie saine et vigoureuse répondant aux besoins et aspirations des principaux acteurs économiques. Il remplit un large éventail de fonctions importantes pour l'économie. De récentes études montrent que l’efficacité des intermédiaires financiers peut aussi influencer la croissance économique. Durant les 2 dernières décennies, les établissements bancaires ont connu des mutations radicales de leur cadre d'activité, qui se sont tout naturellement répercutées sur leur mode de fonctionnement ; le contenu des métiers du réseau a considérablement évolué, passant d'une dominante administrative à une dominante clairement commerciale ; l'internationalisation de l'activité s'est intensifiée, donnant lieu à la naissance des activités de marché. Mais paradoxalement, les nouvelles activités de marchés ont été aussi un nouveau facteur de risques. La mesure de la rentabilité des différents métiers de la banque, notamment celles liées au marché, est devenu indispensable. Elle seule permet l’élaboration d’une stratégie efficiente, un pilotage affiné, le recentrage sur telle ou telle activité et à terme la création de valeurs pour les actionnaires. C’est dans cette optique, que s’inscrivent les nouvelles fonctions du contrôleur de gestion. Parallèlement aux ratios classiques de mesure de la rentabilité, sont apparues de nouvelles méthodes sophistiquées intégrant les risques. Cette nouvelle vision du métier du contrôleur de gestion nous a amené à choisir pour thème de recherche dans le cadre de ce master spécialisé en contrôle de gestion : l’analyse de la rentabilité de l’activité de change. Le choix de ce sujet est justifié par : o L’importance des activités de la salle des marchés au sein du business de BMCE BANK. En effet, le résultat de cette activité contribue à hauteur de 18% dans le produit net bancaire de la BMCE BANK. o Le fait que l’activité de change constitue l’une des activités de marché les plus risquées, notamment en raison de l’existence de positions de change non couvertes ainsi que de l’instabilité accrue des cours de devises. o La complexité de cette activité et l’insuffisance des études réalisées dans ce domaine sur le marché marocain. Nous tenons à préciser que le département «Contrôle de gestion» de BMCE BANK ne dispose pas d’analyse de rentabilité des activités de marché. Ainsi, notre étude sera axée sur les points suivants : o Présentation dans un premier temps des principales caractéristiques des activités de change, cette étape constitue un préalable à la compréhension des parties qui vont suivre, o La deuxième partie sera consacrée à l’analyse et la mesure des risques liées à l’activité de change, en mettant l’exergue sur le risque de marché, L’analyse de la formation du résultat de change comptable, L’identification des principaux coûts à imputer au résultat comptable, La présentation des principaux ratios de mesures de performance de l’activité de change, La conception de tableaux de bord pour le pilotage de l’activité de change. L’ambition de ce travail est de présenter une approche pour appréhender l’analyse de la rentabilité de l’activité de change. PREMIER CHAPITRE PRESENTATION GENERALE 1- Aperçu historique sur le système bancaire marocain L'ouverture des premiers guichets bancaires au Maroc date de la deuxième moitié du 19ème siècle. L'Acte d'Algésiras, signé en 1906 par les délégués de douze pays européens, des Etats-Unis d'Amérique et du Maroc, a institué la Banque d'Etat du Maroc qui sera effectivement créée, à Tanger, en 1907 sous forme de société anonyme, dont le capital était réparti entre les pays signataires, à l'exception des Etats Unis. Outre les opérations à caractère commercial, la Banque d'Etat du Maroc disposait du privilège de l'émission de la monnaie fiduciaire sur tout le territoire du Royaume et assumait le rôle d'agent financier du gouvernement marocain. Avec l'avènement du protectorat français en 1912, de nombreuses filiales de grandes banques commerciales européennes, notamment françaises, de banques d'affaires et de groupes financiers étrangers se sont installées au Maroc. De même, ont vu le jour des institutions financières marocaines remplissant des fonctions spécifiques et intervenant dans des domaines particuliers. Il s'agit notamment de la Caisse des Prêts Immobiliers du Maroc, de certaines caisses spécialisées dans le financement de l'agriculture, de la Caisse Centrale de Garantie, de la Caisse Marocaine des Marchés et du Crédit Populaire. Au lendemain de l'indépendance du Maroc en 1956, les bases d'un système bancaire national ont été mises en place. Ainsi, la Banque du Maroc a été instituée par le dahir n° 1-59-233 du 30 juin 1959 pour se substituer à la Banque d'Etat du Maroc et assurer la fonction de Banque Centrale. A partir de mars 1987, La dénomination de " Bank Al-Maghrib " a été substituée à celle de " Banque du Maroc". D'autre part et afin de répondre aux objectifs de développement et aux besoins de financement spécifiques à des secteurs économiques jugés prioritaires, l'Etat a procédé à la création d'organismes financiers spécialisés et à la restructuration de certaines institutions existantes. Ainsi furent créés, en 1959, la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), le Fonds d'Equipement Communal (FEC), la Caisse d'Epargne Nationale (CEN), la Banque Nationale pour le Développement Economique (BNDE) et la Banque Marocaine du Commerce Extérieur (BMCE). L'année 1961 a vu la restructuration du Crédit Agricole et du Crédit Populaire. Enfin, le Crédit Immobilier et Hôtelier, qui a succédé en 1967 à la Caisse de Prêts Immobiliers du Maroc, a été réorganisé conformément aux dispositions du décret royal portant loi du 17 décembre 1968. Cette période s'est caractérisée également par la réduction du nombre des banques qui a été ramené de 69 à 26 entre 1954 et 1961, sous l'effet conjugué de la fusion et de la disparition de certains établissements. La seconde étape importante de la mise en place et de la consolidation du système bancaire marocain a débuté avec la promulgation du décret royal n° 1-67-66 du 21 avril 1967 portant loi relatif à la profession bancaire et au crédit, dont les principaux apports consistent en une définition plus précise de l'activité des banques, la délimitation des attributions des autorités de tutelle et de surveillance et l'institution d'une réglementation plus appropriée. 2- Le paysage bancaire marocain actuellement En raison de la faiblesse du recours au marché direct des capitaux par les entreprises non financières, les concours bancaires demeurent au Maroc la principale source de financement de l‘économie. Cette situation explique que, malgré des taux d‘intermédiation encore élevés par rapport aux coûts des ressources, le secteur bancaire marocain soit globalement florissant. La mise en oeuvre de la loi bancaire de 1993 et l‘application attenante de règles prudentielles resserrées ont toutefois mis en exergue la dichotomie du secteur. Sans surprise, ce sont les anciens organismes financiers spécialisés qui ont à cette occasion révélé leurs difficultés de gestion et donné lieu à des plans de redressement. La réforme de la loi bancaire est actuellement à l’ordre du jour afin de permettre à la banque centrale de mieux tenir son rôle de supervision et de contrôle ; cette réforme passe notamment par le désengagement de la banque centrale du capital des banques publiques. 3- Principales caractéristiques du secteur bancaire marocain Un potentiel de développement encore très important : à fin décembre 2003, le taux de bancarisation ne concerne que le quart de la population totale, mais la moitié de la population urbaine. Près du tiers du réseau bancaire est concentré sur l’agglomération casablancaise. Le système bancaire marocain est constitué de 18 banques et du groupe du Crédit Populaire du Maroc composé de la Banque Centrale Populaire et de 16 banques régionales. Les banques emploient un effectif de 24.979 personnes et disposent d’un réseau national de 1801 guichets. Elles disposent à L’étranger de 2 filiales, 19 succursales et agences, 58 bureaux de représentation et 38 délégations localisées principalement en France, en Belgique et en Allemagne. Bien que les banques aient une vocation universelle, certaines d’entre elles concentrent leurs activités sur des secteurs spécifiques. Il convient de signaler que sur 6 banques offshores installées actuellement à Tanger, 4 appartiennent aux banques marocaines. Une présence marquée des banques étrangères : Toutes les banques privées du royaume comptent dans leur actionnariat des banques étrangères plus ou moins impliquées dans leur gestion. Parmi les établissements de grande taille, on recense : Des filiales françaises : BNP PARIBAS contrôle 63,12% de la BMCI (Banque Marocaine pour le Commerce et l‘Industrie), le CREDIT AGRICOLE 51% du CREDIT DU MAROC et la SOCIETE GENERALE 51,9% de la SGMB (Société Générale Marocaine de Banque). Des participations minoritaires mais significatives accompagnant d‘accords commerciaux : le CIC, depuis juin 2004, avec 10% dans le capital de la Banque Marocaine du Commerce Extérieur (BMCE), SANTUSA HOLDING (Espagne) avec 14,48 % du capital de ATTIJARIWAFA BANK et le CREDIT AGRICOLE avec 1,44% du capital ATTIJARIWAFA BANK mais présent à hauteur de 34% dans les filiales stratégiques que sont WAFASALAF et WAFAGESTION, Globalement, le secteur bancaire marocain se partage en quatre catégories d’établissements : A – Les banques de dépôts classiques : aujourd’hui au nombre de 11, autrefois dénommées « banques inscrites » : parmi elles, on trouve les six grandes banques privées qui réalisent près des deux tiers de la collecte des dépôts uploads/Finance/ bmce-bk 1 .pdf
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- Publié le Apv 06, 2022
- Catégorie Business / Finance
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