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Bonnes pratiques et transférabilité Qu’est ce que les bonnes pratiques dans les

Bonnes pratiques et transférabilité Qu’est ce que les bonnes pratiques dans les initiatives de jeunes ? Texte et méthode inspirés de la Diputació de Barcelona –ML- Le transfert des bonnes pratiques a, depuis toujours, joué un rôle clé dans le développement des sociétés humaines. C'est la diffusion d'outils, de savoir-faire, de technologies, de méthodes, etc. qui a permis aux civilisations de s'établir et de se consolider un peu partout. Un transfert n'est jamais une reproduction exacte de ce qui existait auparavant, mais une adaptation et souvent une amélioration. Par exemple, la technologie du papier mise au point pour la première fois en Chine a été transférée au monde arabe qui l'a transférée à l'Europe après l'avoir adaptée et améliorée. L'Europe l'a à nouveau améliorée jusqu'à l'imprimerie. Dans le cas des bonnes pratiques des initiatives de jeunes, il s'agit de procéder à un transfert de méthodes qui ne consiste pas à faire une reproduction exacte mais une adaptation de méthodes déjà mises en prat ique ailleurs à un nouveau contexte. Chaque exemple de bonne pratique des initiatives de jeunes peut être analysé de deux points de vue: o du point de vue du résultat obtenu; o du point de vue du processus qui a permis d'obtenir ce résultat. En dernier ressort, le résultat est le véritable indicateur de la qualité de la bonne pratique. Mais le processus est également important, car c'est par la compréhension du processus que d'autres acteurs pourront comprendre comment cette bonne pratique a pu être possible et comment ils peuvent s'en inspirer. Or, ils ne pourront comprendre les conditions qui ont permis ce processus que s'ils saisissent bien le contexte de l'action. C'est pourquoi lorsque l’on veut communiquer une bonne pratique, on devrait inclure: - le contexte dans lequel est née la bonne pratique, en dégageant les éléments qui ont été déterminants pour son émergence et sa mise en oeuvre; -le processus lui-même, qui comprend deux parties: le point de départ, précisant comment la bonne pratique est née la mise en oeuvre proprement dite de la bonne pratique; -les ressources qu'il a fallu mobiliser pour réaliser l'action, qu'il s'agisse de ressources humaines, physiques ou financières; - les résultats, qui doivent être présentés sous forme d'éléments d'innovation. Finalement, pour bien comprendre ce qui fait la force d'une bonne pratique et aider le lecteur à bien cerner le problème, il est essentiel de dégager les éléments clefs de la bonne pratique, c'est-à-dire ceux qui en ont formé le fil conducteur. Communiquer une bonne pratique Lui donner un titre ne dépassant pas 5 à 6 mots. En le lisant, le lecteur doit pouvoir comprendre ce dont il s'agit et ce qui fait la spécificité de l'action et pouvoir aussi juger si l'action est intéressante ou non par rapport à ce qu'il recherche Un deuxième niveau de lecture : - l'action proprement dite, résumée en quelques lignes; - les éléments clefs. Ce deuxième niveau de lecture doit permettre au lecteur de connaître l'ensemble de l'action, d'en saisir l'essence et de décider s'il souhaite poursuivre sa lecture pour approfondir sa connaissance de l'action. Un troisième niveau de lecture comprenant: le contexte le point de départ la mise en oeuvre les ressources mobilisées les résultats Ce troisième niveau fournit pratiquement tous les éléments au lecteur pour bien comprendre l'action et son déroulement. Finalement, un quatrième niveau de lecture constitué par des compléments d'information, parmi lesquels on trouve: - une description synthétique du territoire, qui apporte des éléments d'information complémentaire par rapport au contexte; - les sources complémentaires d'information (références de documents existants, etc.); - une adresse de contact. Les questions essentielles à se poser Certains points de la structure de la fiche présentée dans la section précédente nécessitent une analyse détaillée. Ces points sont, dans l'ordre logique d'analyse: la bonne pratique proprement dite le contexte de son apparition le point de départ la mise en oeuvre les résultats les éléments clefs Pour analyser tous ces points, il faut tenir compte d'un certain nombre de questions fondamentales et essentielles. Le tableau suivant est un compendium de ces questions. Certaines sont plus descriptives et d'autres plus réflexives. Questions fondamentales Questions descriptives Six points à analyser Questions réflexives Décrire en quelques lignes l'action (l'objectif et l'histoire) La bonne pratique Quel est le type de bonne pratique: - Part-elle de l'offre, de la demande ou joue-t-elle sur l'interrelation entre offre et demande/besoin? - Part-elle de l'offre existante ou vise-t-elle à créer une nouvelle offre? - Répond-elle à un besoin local, régional, européen identifié, est-elle dans une dynamique de transfert… ? Quels sont les éléments du contexte qui ont été déterminants dans l'émergence de la bonne pratique étudiée: - l’environnement socioculturel des jeunes, amis, famille, quartier, géographie, taux de chômage et caractéristiques des jeunes - contexte culturel ; comportements; - contexte institutionnel et organisationnel. Le contexte Quel est le niveau d'adéquation entre l'offre et le besoin: - Caractéristiques du besoin non satisfait.(divertissement, culture, sports, connaissance…) - Possibilités d'évolution de l'offre. - Inconvénients et opportunités pour une meilleure adéquation de l'offre par rapport à la demande. Quelles sont les marges de manoeuvre existantes? Qui en a été l'initiateur? Quels sont les acteurs (publics, privés, partenaires etc.) qu'il a fallu mobiliser pour assurer le Le point de départ Quels ont été les facteurs déterminants dans le démarrage de l'action? En quoi le partenariat mis en place important pour l'initiative? démarrage de l'initiative? Décrire le déroulement de l'action en mettant en évidence l'enchaînement des résultats, les acteurs impliqués dans les différentes phases et comment ils vont entrer en action. La mise en oeuvre Processus mis en place pour: - la confrontation entre les conditions locales et le contexte européen (cas d’une mise en réseau) - la négociation entre les acteurs; - l'apprentissage; - la création de nouvelles références communes; - les changements dans les règles du jeu. .. Qu'est-ce qui a été obtenu, en matière: de résultats par rapport aux objectifs énoncés (variable selon la thématique) Les résultats En quoi les résultats obtenus sont-ils durables et non conjoncturels? (cas d’un projet écologique par ex) Quels changements structurels ont-ils ont permis (dans les rapports, les comportements,les institutions, les fondements de l'économie du territoire, etc.)?(création d’une structure d’aide au projet par ex) Qu'en conclut-on en termes de validité de la bonne pratique étudiée? En quoi ces résultats sont-ils liés au contexte particulier du territoire? Quels ont été les fils conducteurs de l'action? Les points clefs Qu'en conclut-on en termes de transférabilité de la bonne pratique? Une méthode pour confronteret repérer les bonnes pratiques Repérer des bonnes pratiques Le repérage des bonnes pratiques est une tâche essentielle. Trois étapes sont à prendre en compte: 1) choisir et préciser les critères de sélection des bonnes pratiques, 2) Rechercher des bonnes pratiques adaptées aux critères précédents, et 3) vérifier la pertinence des bonnes pratiques repérées. Choisiret préciser les critères de sélection Pour définir ces critères, il s'avère très utile d'associer les personnes clés à la réflexion. Dans la pratique, ce travail de réflexion pourrait être réalisé par exemple sous la forme d'ateliers, avec les responsables et les partenaires (financiers et techniques) de divers projets, les membres de l'administration et des experts associés ayant une bonne connaissance du sujet. Rechercher les bonnes pratiques adaptées aux critères précédents Une fois identifiés les critères de choix des bonnes pratiques, il s'agira de trouver des exemples de bonnes pratiques qui correspondent à ces critères. Il est donc particulièrement important de se poser les questions suivantes: o Quels sont les «pionniers» dans tel ou tel type d’activités, thématiques…? o Quelles sont les «actions d'excellence»? o Ont-elles un caractère démonstratif ou révélateur? Le «pionnier» est celui qui, le premier, «ose» mettre en pratique une nouvelle activité sur le terrain. Ce faisant, il change les «règles du jeu» par le simple fait qu'il est en mesure de démontrer la viabilité d'une activité: les gens lui font confiance, les ressources financières sont mobilisées, l'administration offre des nouvelles aides, etc.. Les actions d'«excellence» ont la possibilité de profiter d'un «terrain préparé»; leur mérite repose surtout sur leur capacité à configurer les ressources disponibles de façon optimale, assurant ainsi la pérennité de l'action et l'apport de bénéfices fiables, tangibles et mesurables. Les caractéristiques des bonnes pratiques seront évidemment très différentes s'il s'agit d'actions pionnières ou d'actions d'excellence. Pour des thématique peu abordée dans les initiatives de jeunes (environnement par exemple) on cherchera plutôt des exemples pionniers importants pour un pays en particulier, mais pour lesquels il n'existe pas ou peu d'expérience au niveau national. On cherchera au contraire des exemples d'excellence lorsqu'il s'agit de types de thématiques souvent prises (art et culture) et déjà bien expérimentés. Il faudra alors essayer d'obtenir une plus grande maîtrise des méthodes d'approche et de la durablilité de l'action. Critères de sélection Action recommandée Outil proposé Qui? Sources d'information Résultat Ateliers de réflexion sur les bonnes pratiques des initiatives de jeunes Organisation d'ateliers.(confrontation de savoir faire et pratiques) Responsables et partenaires de projets. Membres de l'administration. Experts associés ayant une bonne connaissance du sujet. Connaissance directe du terrain, rapports de projets, uploads/Finance/ bonnes-pratiques-et-transferabilite.pdf