LE BUSINESS PLAN 2éme année Licence Nationale Des Sciences Economiques MAI 2021
LE BUSINESS PLAN 2éme année Licence Nationale Des Sciences Economiques MAI 2021 Table des matières I.INTRODUCTION II. LE PLAN FINANCIER ET LE CODE DES SOCIETES III. ORGANISATION REDACTIONNELLE DU « BUSINESS PLAN » IV. LES REVENUS V. LE COUT DE REVIENT ET LA MARGE BRUTE VI. LES CHARGES INDIRECTES VII. LES CHARGES EGALEMENT TRAITEES EN FONCTION DE LEUR NATURE VIII. LA DETERMINATION DU POINT NEUTRE IX. LES INVESTISSEMENTS X. LE RÉSULTAT FINANCIER, LES IMPÔTS ET TAXES XI. LES SOURCES DE FINANCEMENT XII. LE PLAN FINANCIER XIII. L’ANALYSE EN SCENARIO – L’ANALYSE DE SENSIBILITÉ XIV. ANALYSE DE RENTABILITE ET VALORISATION DU PROJET XIV. LES RISQUES PRINCIPAUX D’UN BUSINESS PLAN XVI. LES ANNEXES I. INTRODUCTION 1.1 LE « BUSINESS PLAN », UN REGARD CRITIQUE SUR LES PERSPECTIVES La mise en place dʹune nouvelle société ou dʹun projet intégré à une structure existante est une aventure passionnante. Cette aventure comportera inévitablement une part de risque. On constate néanmoins, qu’en pratique, l’établissement dʹun business plan reste trop souvent un exercice fort peu maîtrisé par les potentiels fondateurs. Le business plan ne consiste pourtant fondamentalement ʺqu’àʺ la mise sur papier des idées préalablement développées. Cet exercice permet dʹun côté, dʹéviter à la ʺbonne idéeʺ d’être paralysée par un manque de moyen (financier, humain, matériel, ...) et d’un autre côté, d’éviter au(x) fondateur(s) l’écueil de lʹéchec pourtant parfois prévisible. Le « business plan » décrit et quantifie les projets (vision) à long terme du management quant aux activités de la société dans le cadre d’une présentation chiffrée étayée au moyen de considérations multiples mais toujours cohérentes. Le « business plan » intègre ainsi tous les aspects principaux et significatifs de la vie future de la société ou du projet : politique d’achat, plan de production, plan marketing, stratégie de vente, gestion des ressources humaines, comptabilité, finance, ... Le plan financier traduit pour sa part l’agrégation chiffrée de tous ces aspects pour, au terme de l’exercice, préciser la rentabilité pouvant être raisonnablement attendue1. Une organisation peut être confrontée au besoin de rédiger un « business plan » à de nombreuses occasions2 : - préparation à la fondation d’une entreprise ; - acquisition ou vente d’entreprises ; rachat de l’entreprise par l’équipe des dirigeants (management buy‐out); essaimage spin‐offs ; - planification et règlement de la succession ; - planification d’expansion importante, par exemple création de marchés d’exportation, changement du lieu d’implantation de l’entreprise, lancement de nouveaux produits, etc. ; - consolidation du financement de l’entreprise (sociétés de capital‐risque, banques, coopérative de garantie, sociétés de leasing, etc.) ; - acquisition de partenaires (distributeurs, partenaires de franchise, fournisseurs, partenaires de réseau, etc.) ; - communication avec les autorités (demande de soutien, subventions, etc.) ; - coopération efficace et effective avec des consultants ; - acquisition de comptes‐clés. 1.1 LE « BUSINESS PLAN », UN OUTIL DE GESTION 1 On veillera, le cas échéant, à également présenter dans le plan financier les données historiques en regard des données prévisionnelles. 2 UBS & IFJ Institut für Jungunternehmen, Saint-Gall Lʹutilité du « business plan » ne se limite toutefois pas au lancement du projet ou à la constitution de la société. Il s’agit d’un travail essentiel à de nombreux égards. - Une opportunité pour le management de prendre le recul nécessaire sur les opérations quotidiennes (« day to day activities »). - La formalisation d’un contrat stratégique et de gestion entre le management et les actionnaires. La disposition de lignes stratégiques directrices auxquelles le management peut, le cas échéant, faire référence dans sa gestion. - Un outil, pour les actionnaires, d’évaluation des performances de la société et de son management. - Il sʹagit également du premier budget et par là, du contrôle de gestion de la société. L’objection classique soulevée à l’encontre de l’utilisation de plans financiers peut être résumée en les injonctions suivantes : « on fait dire ce que l’on veut à un plan financier ». Ou encore « il est impossible de faire des prévisions dans un marché aléatoire » Nous répondrons en trois remarques : 1. Peu de plans financiers non fiables résistent à l’élaboration d’un « business plan ». 2. Il est toujours possible de faire des prévisions et l’intérêt d’une gestion programmée ne réside pas seulement dans l’exactitude des prévisions mais également dans les modalités du contrôle qu’elle rend possible 3. « il n’y a pas de gestion possible, si il n’y a pas d’abord prévision de l’objectif général décomposé en objectifs particuliers »3 - Un « business plan » est bien entendu un outil indispensable à réaliser par la société lorsque celle‐ci rencontre de grandes difficultés (faillite, concordat judiciaire, détérioration significative de la solvabilité). Nous nous efforçons dans le présent fascicule de présenter l’ensemble des thèmes qui nous paraissent devoir être abordés lors de la rédaction d’un plan d’affaire. Nous attirons l’attention du lecteur sur le fait que l’ordre de présentation ainsi que le plus ou moins grand approfondissement de ces thèmes doivent être appréciés (modifiés) en fonction de l’activité décrite. II. LE PLAN FINANCIER ET LE CODE DES SOCIETES Dans le cadre de la constitution de nouvelles sociétés, le législateur a exigé des fondateurs l’établissement d’un plan financier. 3 « Comment contrôler la rentabilité de votre entreprise »; Guy Bouchet, Editions de l’entreprise moderne. Ainsi, pour les sociétés anonymes, cette exigence se reflète dans l’article 440 du Code des Sociétés dont nous reprenons un extrait ci‐dessous4. « Préalablement à la constitution de la société, les fondateurs remettent « au notaire instrumentant un plan financier dans lequel ils justifient le « montant du capital social de la société à constituer. Ce document n’est « pas publié en même temps que l’acte, mais est conservé par le notaire. Ce plan financier, plus communément appelé « plan financier fondateur » permet aux fondateurs de justifier, pour une période d’au moins deux années à venir, le capital social de la société à constituer. Par capital social, il y a plutôt lieu d’entendre l’ensemble des moyens (passifs) sur lesquels les fondateurs comptent afin de permettre à la société d’exercer son activité. Ainsi, ce plan mentionnera, outre le capital social5, les ouvertures de crédit à long et court terme, la rythme de libération du capital, les prêts des actionnaires et autres comptes courants créditeurs ainsi que les modalités particulières de payement accordées par des fournisseurs. Le législateur n’a toutefois pas précisé de modèle type de plan financier laissant ainsi une grande marge quand au niveau de détail fourni par les fondateurs. En pratique, le plan financier fondateur consistera en une version très succincte6 de la partie « plan financier » du business plan réalisé par les fondateurs7. 4 Les sociétés privées à responsabilité limitée et sociétés en commandite par action sont soumises à la même exigence traduite respectivement dans l’article 215 et l’article 657 du Code des société. 5 On précisera, le cas échéant, la partie non entièrement libérée du capital à la constitution et aux augmentations de capital éventuelles. 6 Limitée aux principales rubriques comptables des comptes annuels. 7 Nous ne nous étendons pas dans ce fascicule sur la responsabilité importante accordée par la loi aux fondateurs. III. ORGANISATION REDACTIONNELLE DU « BUSINESS PLAN » 3.1 INTRODUCTION Le plan financier constitue la charnière d’un “business plan”, la prise de décision, son but. Toutes les considérations développées (plan marketing, stratégie de vente, politique d’achat, …) doivent être orientées dans l’objectif d’expliquer les hypothèses chiffrées significatives inclues à toutes les rubriques du plan financier (chiffre d’affaire, stock, coûts, investissements, … etc). L’approche consistera à aborder les informations et données les plus générales pour se diriger vers les plus précises. Ainsi, « le business plan s’appuiera en premier lieu sur des hypothèses d’évolution macro‐économique » (croissance, investissement, taux d’intérêt, …) et sur des perspectives et contraintes sectorielles recueillies aux meilleures sources et qui constitueront le socle de ce travail prospectif. « Sur cette base, et » (seulement) « après validation par l’analyse stratégique » (laquelle inclus, entre autre, l’examen des spécificités de l’activité pressentie), « il sera possible de dresser, pour l’entreprise analysée, des hypothèses de production, de ventes, de productivité, de prix de revient, etc. »8 Ce processus implique un dialogue approfondi entre les différentes composantes du management de la société et, plus particulièrement, entre le CFO et le management exécutif. La clarté et la facilité de manipulation du business plan doivent constituer les devises de sa rédaction. Faciliter la tâche du lecteur en lui proposant un business plan clair, bien structuré, concis mais contenant toujours l’essentiel, c’est se rendre service ! « if you read an annual report on a company and, after reading it, do not have a clear understanding of what the company is all about, don’t invest.»9 Enfin, L’élaboration d’un Business Plan doit se concevoir dans le cadre d’un processus continu, assurant le passage de celui‐ci du plan financier aux premiers budgets, de l’analyse stratégique aux décisions de conseils d’administration. 8 L’évaluation des enterprises, Bernard COUPEZ, Economica, 2004. 9 Mullanay J.A. (1997), Building profits with Real Estate Investment Trusts, Hardcover Données Macroéconomiques Données sectorielles Données relatives aux activités uploads/Finance/ business-model-cours.pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mar 25, 2022
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
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