Filière : Finance des Marchés et Gestion des Risques (F2MR) PROJET 2 DU SEMESTR
Filière : Finance des Marchés et Gestion des Risques (F2MR) PROJET 2 DU SEMESTRE SOUS THEME : Année universitaire 2018-2019 LES BUISNESS ANGELS ET LE FINANCEMENT DE ENTREPRISES INNOVANTES Réalisé par : Ikram KICHOU Ali EL KHIAR Encadré par : Mr.Ahmed CHAKIR Professeur à l’ENCG-UIZ Agadir SOMMAIRE INTRODUCTION Partie 1 : Le financements des entreprises innovantes ……1 I- Définition, importance de l’innovation et intérêt économique 1.1. Définition 1.2. L’innovation comme vecteur de croissance II. Financement des entreprises innovantes : Quel financement, pour quelle phase de développement ? 1. Phase de développement initial (Early Stage) 2. Phase de croissance (Later stage) 3. Phase de maturité (maturity stage) III. Mécanismes de financement de l’innovation au Maroc 1. Instruments publics de financement 1.1. Le Fond de Soutien à l’Innovation 1.2. Programme de soutien à la R&D technologique 1.3. Programme IMTIAZ 1.4. RMIE (Incubation et Subvention) 1.5. INNOV’ACT 2. Apport du secteur privé 2.1. Capital Investissement 2.2. Le Crowdfunding : une innovation dans le domaine du financement 2.3. Business Angels Partie 2 : Les Business Angels 4 I. Profil du Business Angel II. Enjeux et enseignements de la présence d’un Business Angel dans une PME innovante 1. Le Business Angel : investisseur et accompagnateur 2. Business Angel : une approche groupée 3. Business Angel : un dispositif de co-investissement 4. Concilier des intérêts divergents 5. Éviter l’ingérence III. Facteurs généraux influençant la prise de décision des business angels et des ventures capitalistes IV. 6 clefs pour gagner de la confiance d'un business angel 1. Savoir s'entourer 2. Valider la faisabilité du concept 2 3. Construire un business plan solide 4. Expliquer l’usage des fonds investis 5. Communiquer son besoin d’accompagnement 6. Faire preuve de persévérance V. Top 50 Des « Business Angels », selon leurs investissements et Leur Réussite VI. Les Business Angels au Maroc VII. Résumé SYNTHESE CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE 3 INTRODUCTION : La création d’entreprises innovantes valorisant des résultats de la recherche joue un rôle primordial dans la compétitivité des nations et dans la génération de nouvelles opportunités d’emplois de haute qualification (E. Frémiot, 2007). Ceci est d’autant plus vrai pour les pays développés, mais est aussi valable pour les pays en développement, dont le Maroc. « L’économie marocaine ne peut être compétitive que par l’introduction et le développement des innovations technologiques » (A.Mokhtari, 2011). Cependant, l’émergence de ce type particulier d’entreprises représente de nombreux défis relatifs à l’incertitude, au risque et à la complexité de la transformation des résultats de la recherche en firmes compétitives et durables. « Pour innover, il faut vouloir et pouvoir. Vouloir, c’est la pulsion du chercheur ; pouvoir, c’est le nerf de la guerre du financement. Sans financement, pas d’innovation » (JP. Betbeze, 2003). Pourtant, dès qu’il s’agit de satisfaire les besoins de financement, les entreprises innovantes se heurtent à de nombreux défis (M. Cherif, 1999) relatifs à l’asymétrie d’information et au bruit de communication entre les créateurs d’entreprises innovantes et les systèmes de financement traditionnels. L’un des défis essentiels rencontrés par les jeunes entreprises innovantes est le comportement prudent de certains bailleurs de fonds. Cette prudence se traduit souvent par des effets d’évictions des jeunes entreprises innovantes des circuits de financement traditionnel (M. Cherif, 1999). Les entreprises innovantes issues de la recherche combinent plusieurs spécificités qui rendent leurs financements très particuliers. L’objectif de cette contribution est d’explorer, tout d’abord, les différentes phases de développement et de financement des jeunes entreprises innovantes. Ensuite, une exploration des différentes sources de financement de l’innovation au Maroc s’impose, avant de clore 4 avec des perspectives susceptibles de contribuer à l’amélioration du système de financement marocain. Partie 1 : Le financements des entreprises innovantes 5 I. Définition, importance de l’innovation et intérêt économique Qu’est ce qu’une entreprise innovante ? La question n’est pas anodine car elle soulève ‐ de nombreuses interrogations techniques mais aussi fiscales, avec des incidences importantes en termes de financement sur ce type de structure. On trouve beaucoup de désignations différentes de l’innovation dans la littérature, nous pouvons citer entre autres : « Entreprises à base de connaissance » (Carpentier et Suret 2000), ‐ « Des firmes high tech » (Darby et al. 2004), ‐ ‐ « Des entreprises à base de recherche et développement » (Aboody et Lev ‐ 2000, Chan et al. ‐ 2001), « Des nouvelles entreprises à base technologique ou d’innovations technologiques » (Deng et al. 1999, Story et Tether 1998, Delapierre et al. ‐ ‐ ‐ 1998), « Des entreprises de la nouvelle économie » (Bhojraj et Lee 2002), etc. ‐ Nous allons essayer de définir quelques notions de base afin de mieux cerner le sujet. « La conception et la réalisation de quelque chose de nouveau, encore inconnu et inexistant, de manière à établir des contributions économiques nouvelles à partir de la combinaison d’éléments anciens, déjà connus et existants en leur donnant une dimension économique nouvelle » est la définition de l’innovation selon Michael Porter. Tous les économistes s’accordent à dire que l’innovation est la voie de la croissance et donc du dynamisme économique d’un pays et cette avance technologique devient vite une avance commerciale qui permet un monopole temporaire à l’innovateur et une rente associée. Cette avance et cette rente bien utilisées permettent à leur tour un financement des futures innovations. « La créativité et l’innovation contribuent à la prospérité économique aussi bien qu’au bien être individuel et social ». 6 Dans nos pays industrialisés, pacifiés, les guerres ont été éradiquées, cependant les affrontements, antagonismes perdurent entre pays se concrétisant notamment de nos jours au niveau économique. On cherche à devancer ses concurrents, on parle ainsi de « guerre économique ». On observe enfin que les pays les plus innovants bénéficient d’une croissance plus dynamique que les autres. « L’innovation est le nerf de la guerre ». Nous allons donc dans un premier temps définir l’innovation et ensuite développer la façon dont l’innovation peut être le vecteur de la croissance d’une économie. 1.1. Définition On peut séparer l’innovation en deux grandes catégories : l’innovation de rupture et l’innovation incrémentale. La première est la plus connue et la plus créatrice de valeur mais également la plus risquée. L’innovation de rupture consiste en un changement de concept, elle rend la technologie antérieure complètement obsolète, qui en général ne sera plus utilisée. Elle apporte aux entreprises des nouveaux marchés, de nouvelles habitudes de consommation qui bouleversent totalement les marchés existants et obligent les autres acteurs de ces marchés à évoluer s’ils veulent survivre. On peut citer l’exemple du Smartphone inventé par la société Apple en 2007 qui après quelques années de leadership se retrouvent en concurrence avec des entreprises comme Samsung qui ont su également faire évoluer leurs produits afin de gagner des parts de marché sur ce secteur de la téléphonie mobile. Au contraire, Nokia un des leaders du secteur il y a quelques années n’a pas su suivre cette évolution du marché et a perdu sa position au niveau mondial. L’innovation incrémentale consiste quant à elle à innover sur une partie des méthodes, processus ou technologie en place. En général, cette innovation sert plutôt à gagner en compétitivité (en terme de coût ou de temps) plutôt qu’à ouvrir de nouveaux marchés. On observe plusieurs types d’innovations : De produits, De procédés, Commerciales, Organisationnelles, Sociales. Les innovations incrémentales sont plutôt des innovations permanentes alors que les innovations de rupture fonctionnent plutôt par cycle. Des nouveaux outils vont améliorer la 7 productivité des salariés à l’inverse une innovation de rupture va amener de nouvelles technologies et donc de nouvelles façons de travailler. Nous allons maintenant nous intéresser dans le prochain paragraphe à la manière dont l’innovation intervient dans la croissance économique. 1.2. L’innovation comme vecteur de croissance Nous allons revenir plus précisément sur l’intérêt de l’innovation dans nos économies capitalistes. Schumpeter a été le premier économiste à parler d’innovation comme moteur de la croissance. Il a développé la notion d’« entrepreneur innovateur » grâce auquel il se crée une dynamique économique à travers des progrès aussi bien quantitatifs (avec l’augmentation du niveau de production) que qualitatifs. L’entrepreneur est donc l’acteur fondamental de la croissance économique. Il aime le risque et est à la recherche du profit maximal. L’innovation lui permettra d’obtenir un monopole temporaire sur le marché. Il sera ainsi le seul pendant un certain temps à pouvoir produire cet objet qui lui rapportera donc une rente. Aussi, Schumpeter explique que l’économie est gouvernée par un phénomène particulier : la « destruction créatrice ». C’est « la donnée fondamentale du capitalisme et toute entreprise doit, bon gré mal gré, s’y adapter ». La croissance est un processus permanent de création, de destruction et de restructuration des activités économiques. En effet, « le nouveau ne sort pas de l’ancien, mais à côté de l’ancien, lui fait concurrence jusqu’à le nuire ». Ce processus de destruction créatrice est à l’origine des fluctuations économiques sous forme de cycles. Par exemple, nous pouvons citer les formats de fichier audio numérique (les CDs) qui ont remplacé les supports « cassette » mais eux mêmes uploads/Finance/ chakir-projet-2.pdf
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- Publié le Oct 31, 2022
- Catégorie Business / Finance
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