Comment rendre les entreprises marocaines plus compétitives ? Anticipant les as
Comment rendre les entreprises marocaines plus compétitives ? Anticipant les assises de l'industrie marocaine, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a anticipé cet événement en présentant à la presse, vendredi dernier à son siège son étude intitulée “les leviers de la compétitivité des entreprises marocaines“. L'industrie marocaine en débat. Alors que se tiennent ce mercredi 2 avril à Casablanca, la quatrième édition des assises de l'industrie, le patronat marocain a anticipé cette manifestation en présentant à son siège, le 28 mars, son rapport à la presse, destiné à booster l'industrie du royaume intitulé “les leviers de la compétitivité des entreprises marocaines“. "Nous ne sommes pas l’exécutif mais une force de proposition" a situé d'emblée la présidente de la CGEM, Miriem Bensalah-Chaqroun, le cadre de cette initiative. "Par leviers, il faut entendre, une capitalisation sur les acquis" a précisé Mohamed Fikrat, PDG de Cosumar et président de la commission "Investissements, compétitivité et émergence industrielle", au sein de la CGEM. L'étude de 700 pages a nécessité au cabinet chargé de la réaliser, Valyans Consulting, 8 mois de travail auprès des douze fédérations professionnelles de la CGEM. Elle s'articule en 3 axes, faire un état des lieux des écosystèmes de la compétitivité, réaliser un comparatif avec des pays à développement similaire et avancer des recommandations concrètes. Un ensemble de 100 mesures ont été identifiées par cette étude dont 29 jugées comme prioritaires. Mohamed Fikrat a indiqué à ce sujet que "L’ensemble de ces mesures a été élaboré selon deux critères : leur impact sur la compétitivité et la facilité de leur mise en œuvre" Quant à Saadia Slaoui Bennani, représentante du cabinet Valyans Consulting, elle a noté la nécessité de l'élargissement du plan industriel marocain "Emergence" à "de nouvelles filières" comme les industries métallurgiques et mécaniques intégrées dans un second temps en 2013. Malgré les outils censés doper l'attractivité de l'investissement industriel, la fiscalité a été citée afind de "renforcer l’investissement dans des solutions d’efficacité énergétique en vue de réduire les coûts de l’énergie pour les entreprises." La poursuite de l’effort du dialogue social avec les partenaires sociaux pour favoriser un meilleur partenariat employeurs/employés a également été mise en avant. Point sensible de tout investissement, le financement bancaire des PME a tout naturellement été évoqué dans l'étude parmi les mesures urgentes à prendre. ********************** il est limite protectionniste en tout cas la compensation industrielle est centrale mais il aborde aussi les réformes de structure (doing business etc...) ******************* L’étude a d’ailleurs mis l’accent a problématique Le document identifie aussi comme mesure urgente le renforcement de la notoriété et l’attractivité du label «made in Morocco», à travers une meilleure distribution et un meilleur marketing au Maroc et à l'étranger. ****************** H24 A quelques jours des assises de l’Industrie, fixées pour mardi 1er avril, durant lesquelles Moulay Hafid Elalamy, ministre du commerce et l’industrie, exposera la stratégie industrielle pour la période 2014-2020, la CGEM anticipe et expose ce vendredi 28 avril, son étude intitulée “les leviers de la compétitivité des entreprises marocaines“. «l’accélération du processus mis en place»… Miriem Bensalah, présidente de la confédération patronale plante d’emblée le décor: «nous ne sommes pas l’Exécutif mais une force de proposition. Nous sommes le miroir de ce qui se passe dans l’économie nationale, un outil de mesure, de suivi et de contrôle». «Nous avons fait de la compétitivité un axe nodal de notre programme. C’est une urgence. Et elle passe par une vision économique forte en rendant à l’industrialisation sa place et notamment l’industrialisation de la PME», explique Mme Bensalah. A son tour, Mohamed Fikrat, président de la commission «Investissements, compétitivité et émergence industrielle», au sein de la CGEM apporte ses arguments. Il précise: «par leviers, il faut entendre, une capitalisation sur les acquis, des potentialités qui sont nécessaires pour activer encore plus de croissance et ce rapidement». Valyans deux constats. les exportations marocaines se concentrent essentiellement vers l’Union Européenne, à hauteur de 75% : un marché actuellement en perte de vitesse. faible degré de diversification des produits exportés: ils sont de faible valeur ajoutée et concentrés sur le même type. les grandes orientations pour l’augmentation de la qualité et ce dans la durée. une centaine de mesures dont 29 sont estimées prioritaires. « L’ensemble des mesures contenues dans cette étude ont été élaborées selon deux critères: leur impact sur la compétitivité et la facilité de leur mise en œuvre en fonction du coût de leur application», martèlent tour à tour Miriem Bensalah et Mohamed Fikrat. La majorité d’entre elles exigent des décisions devant être prises par l’Exécutif. Parmi les principales recommandations émises par la CGEM, on retrouve un impératif, celui de mettre l’industrie au cœur de la stratégie de développement du pays. Dans son corollaire, il est exigé l’utilisation de l’outil fiscal comme un instrument au service de l’économie et de l’industrialisation. Toujours côté investissement, il est souligné l’amélioration de l’accès au financement bancaire notamment pour les PME. Les investissements doivent également se renforcer dans des solutions d’efficacité énergétique afin de réduire la facture énergétique des entreprises. Par ailleurs, le patronat revendique son implication en amont des politiques publiques, dans la conception même des politiques économiques. Il prône également la poursuite du dialogue social. Et enfin, le renforcement de la notoriété et l’attractivité du label «made in Morocco» à travers une distribution et un marketing efficaces, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. >Les mesures prioritaires Sur un ensemble de 100 mesures identifiées pour améliorer la compétitivité des entreprises nationales, 29 ont été retenues comme prioritaires. Il s'agit notamment de placer l'industrie au cœur de la stratégie nationale de développement, le développement de la compensation industrielle nationale comme outil au service de l'industrialisation du pays, l'encouragement à l'émergence de "champions régionaux" en Afrique dans les secteurs ciblés, outre le renforcement du rôle de la commande publique comme levier de développement des entreprises nationales. L'étude prône aussi une meilleure visibilité sur la commande publique afin de permettre aux entreprises/investisseurs locaux d'y répondre au mieux et de planifier leur développement, la facilitation de l'accès au foncier pour les industriels, le renforcement des lignes de fret maritime à l'international et l'amélioration de la qualité des services d'import-export notamment au niveau portuaire (coordination entre les différents prestataires, délais de réalisation des opérations). Il est également question de l'élimination des distorsions de droits de douane entre les matières premières servant à l'export, le renforcement de l'investissement dans les solutions d'efficacité énergétique, l'utilisation de l'outil fiscal pour rendre attractif l'investissement dans l'industrie, l'accélération du remboursement par l'Etat des crédits de TVA et l'amélioration de la neutralité fiscale en la matière. Utiliser les leviers administratifs et réglementaires pour améliorer les conditions de marché, se donner les moyens d'intervenir efficacement et d'être une force de proposition dans la conception des politiques économiques, améliorer le dialogue social au sein de l'entreprise et mettre à niveau les organisations (compétences des dirigeants, accès au financement) pour améliorer les performances des entreprises et le potentiel de développement de ces structures, figurent aussi parmi les leviers de la compétitivité des entreprises nationales identifiés par le patronat. A cela s'ajoute également la valorisation de l'offre Maroc pour développer les débouchés sur les marchés national et international, l'amélioration, en partenariat avec l'Etat, de l'offre des formations initiale et continue en vue de gagner en productivité sur le long terme, ainsi que la promotion de l'innovation au sens large pour permettre une montée en gamme de l'industrie. Par ailleurs, le développement d'un partenariat gagnant-gagnant avec l'Etat et le renforcement de l'engagement des entreprises sont nécessaires, selon l'étude, pour porter les mesures proposées, le but étant de bâtir un modèle de développement socio-économique marocain clair, fort et partagé. uploads/Finance/ comment-rendre-les-entreprises-marocaines-plus-competitives.pdf
Documents similaires








-
33
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jan 01, 2023
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
- Taille du fichier 0.1948MB